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このテンプレはポリウト方式で作成されています。 こちらの役名一覧に和訳を記載して管理人までお知らせください。 OUVERTURE PREMIER ACTE Première Tableau (À Burgos. Une salle chez le Comte de Gormaz. Au fond, grande fenêtre avec balcon donnant sur une rue dont les maisons sont pavoisées. Fanfares au lointain.) RIDEAU (Fanfares à l'extérieur, lointain.) ▼SEIGNEURS▲ (Amis du Comte) Ecoutez la joyeuse fanfare! Le Roi nous mande auprès de lui. ▼DON ARIAS▲ (aux Seigneurs) Il arme chevalier Don Rodrigue aujourd'hui! ▼DON ALONZO▲ (de même) Et la faveur est rare! ▼SEIGNEURS▲ (entre eux) Rodrigue est jeune encore… Pour être chevalier! ▼LE COMTE DE GORMAZ▲ (qui est entré sur les dernières paroles) Mais Don Diègue, Messieurs, fut un vaillant guerrier! Le vieillard en son fils obtient sa récompense (Fanfares.) ▼DON ARIAS▲ Si le prince est si juste à payer la vaillance, Seigneur de Gormaz, comptez sur plus grande faveur! ▼LE COMTE▲ Que prétendez-vous dire? ▼DON ARIAS▲ A l'Infant le Roi doit élire Avant ce soir un gouverneur! ▼SEIGNEURS▲ C'est à vous que revient un tel honneur! ▼LE COMTE▲ Ah! ce choix comblerait tous les voeux de ma vie! ▼CHIMÈNE▲ (entrant avec animation, à son père) Que c'est beau ces drapeaux flottants! Ces glaives éclatants! Où le ciel met sa flamme! Et cette ville en fête! et ce nom qu'on acclame! ▼LE COMTE▲ (avec un sourire) Le nom surtout est beau… (avec intention) n'est-ce pas? ▼CHIMÈNE▲ (Confuse) Ah! je vois que mon père a lu dans mon âme! ▼LE COMTE▲ Oui, Chimène, Rodrigue est digne de ton choix, Je me promets du fils ce que j'ai vu du père… Et ma fille, en un mot, peut l'aimer et me plaire, Ma fille peut l'aimer! ▼CHIMÈNE▲ (Radieuse) Que la parole est douce au coeur de votre enfant! (On entend de nouveaux appels de trompettes) ▼LES SEIGNEURS▲ Ecoutez la joyeuse fanfare! ▼LE COMTE▲ Au palais le Roi nous attend. ▼LES SEIGNEURS▲ (Au Comte) Et votre gloire s'y prépare. Passez, Comte de Gormaz, Passez gouverneur de l'Infante! (Le Comte de Gormaz sort accompagné de ses amis.) ▼CHIMÈNE▲ (avec ivresse) Aimer! Je puis aimer librement devant tous! Ah! la chère promesse! Il est des coeurs parfois timides ou jaloux Qui trouvent des douceurs à cacher leur tendresse! Mais à ceux-là le mien n'est point pareil. L'aveu de mon bonheur en redouble l'ivresse! A mes fières amours il faut le clair soleil! (expressif) Et librement je veux aimer! (Quelques pages précédent l'Infante paraissent et se retirent dès son entrée) L'Infante! ▼L'INFANTE▲ (Entrant à Chimène) Tu parais bien joyeuse, Chimène? ▼CHIMÈNE▲ Eh! qui ne pourrait l'être au beau jour que voilà! ▼L'INFANTE▲ (avec mélancolie) Mais… peut être ceux-là Que leur grandeur enchaîne Et qui ne sauraient pas à ceux-là Que d'admettre en leur âme un simple chevalier! ▼CHIMÈNE▲ (troublée) Que dites-vous, Madame? (à part) Je frissonne! ▼L'INFANTE▲ L'amour est un tyran qui n'épargne personne! ▼CHIMÈNE▲ (Très troublée) Rodrigue… vous l'aimez? ▼L'INFANTE▲ Mets la main sur mon coeur Et vois comme il se trouble au nom de son vainqueur, Comme il le reconnaît! ▼CHIMÈNE▲ (vivement et émue) Ne l'aimez pas! Madame! Laissez le doute dans mon âme… Ne l'aimez pas, Madame! Laissez l'espérance en mon coeur… Ne l'aimez pas, Madame! Espérance peut être vaine… Doute peut-être juste, hélas! Ah! (sans rigueur) pour ma destinée incertaine… (sans retenir) Ah! par pitié! ne l'aimez pas! ▼L'INFANTE▲ Garde sans peur, ô ma Chimène, Le rêve qui te vient charmer… Sois heureuse! Tu n'est pas reine! Moi, je n'ai pas le droit d'aimer! ▼CHIMÈNE▲ Soyez clémente souveraine! Et laissez-moi le droit de l'aimer! ▼L'INFANTE▲ (Qui s'est peu clamée à la prière de Chimène) Va! je me souviendrai de qui je suis la fille! L'orgueil des princes de Castille Doit étouffer en moi les rêves les plus doux! (avec résolution) Rodrigue est ton amant, Il sera ton époux! ▼CHIMÈNE▲ (avec joie) Rodrigue… mon époux! Deuxième Tableau (Une gallérie conduisant du palais à l'une des entrées de la Cathédrale Au milieu sur un piller, statue de saint Jacques le Majeur. À travers la colonnade une vue de la ville de Burgos. Ciel clair. Les cloches sonnent Actions de grâce du peuple après la victoire. L'infante, Chimène, le Roi, Don Diègue, le Comte de Gormaz, prêtes, dames de la Cour, Seigneurs, peuple.) ▼LE PEUPLE▲ Béni soit le nom du Seigneur Dont la force nous accompagne! Gloire à Saint Jacques le Majeur, Souverain patron de l'Espagne! ▼LE ROI▲ O peuple de Burgos, les Maures sont vaincus! Et dans cette journée, Nous rendons au Seigneur l'église profanée Et nous nous relevons de notre abaissement. Peuple, nous nous relevons de notre abaissement! ▼LE PEUPLE▲ Béni soit le nom du Seigneur! Gloire à Saint Jacques le Majeur! Souverain patron de l'Espagne! ▼LE ROI▲ Je veux récompenser ici, publiquement, Heureux d'un juste témoignage. Une antique valeur dans un jeune courage! (Aux pages) Faites venir Rodrigue. ▼DON DIÈGUE▲ O mon maître! ô mon Roi! (se prosternant arrêtant le geste de don Diègue) ▼LE ROI▲ Non, Comte, pas ainsi… prends place auprès de moi. (La porte de l'église s'ouvre, Rodrigue paraît conduit par les pages; il est sans épée. Il s'avance, s'incline respectueusement devant le Roi et attend que ce dernier lui adresse la parole.) ▼CHIMÈNE▲ (avec émotion) Trouble délicieux que je sens à sa vue… Ah! Ne me trahis pas! ▼L'INFANTE▲ (à part, regardant Chimène) Comme elle semble émue! ▼LE COMTE et SES AMIS▲ (à part) Que son regard est fier! Voyez! Il s'avance… C'est lui! ▼LE ROI▲ (à Rodrigue arrêté devant lui) Te voici devant nous, coeur fervent, coeur loyal, Et devant Dieu qui te regarde Préparé dignement à cet honneur royal! À genoux! ▼LE CHOEUR▲ (à Rodrigue) Préparé dignement à cet honneur royal! A genoux! ▼TOUS▲ A genoux! ▼LA FOULE▲ Te voici préparé dignement à cet honneur royal! A genoux! (Rodrigue s'agenouille; un évêque tient ouvert devant lui l'Evangile) ▼LE ROI▲ (avec solennité) Jurez-vous d'être bon chevalier? ▼RODRIGUE▲ Je le jure! ▼LE ROI▲ Jurez-vous de défendre avec nous le bon droit? ▼RODRIGUE▲ Je le jure! ▼LE ROI▲ Fidèle à Dieu, fidèle au Roi, Jurez-vous de garder votre foi toujours pure? ▼RODRIGUE▲ (se relevant) Je le jure! ▼LE ROI▲ (Prenant l'épée que lui présente un page) Reçois donc cette épée, Elle a dans dix combats étincelé claire et fidèle! Qu'elle prenne en tes mains une gloire nouvelle! ▼RODRIGUE▲ (montrant son père, énergique) J'ai devant moi l'exemple et ne faiblirai pas! ▼LE ROI▲ (en forme de consécration religieuse) Que Monseigneur Saint Jaques et que Dieu notre Sire, vous aient pour chevalier et daignent vous conduire! ▼TOUS▲ Que Monseigneur Saint Jaques et que Dieu notre Sire, vous aient pour chevalier et daignent vous conduire! (Le Roi donne l'accolade à Rodrigue.) ▼RODRIGUE▲ (l'épée à la main) O noble lame étincelante, Pure comme un regard d'enfant, Combats gardienne vigilante Et fais l'honneur seul triomphant! Pendant les injustes querelles Reste immobile à mon côté, Mais sois de flamme et prends des ailes Pour l'Espagne et sa liberté! Mais sois de flamme et prends des ailes mais sois de flamme, Pour l'Espagne et sa liberté! (Se tournant vers la statue de Saint Jacques) A Saint Jacques de Compostelle, j'ai voué ma foi; Il me verra toujours à sa cause fidèle, Quand je l'invoquerai, qu'il regarde vers moi! (dans une sorte d'extase) Puis, là-haut, dans l'espace… Une vision passe… Elle semble venir des mondes infinis! (Après un regard à Chimène) Ange ou femme, mes jours à tes jours sont unis; Avec ce fier regard , avec ce doux sourire, tu ne saurais jamais conduire Qu'aux chemins glorieux ou qu'aux sentiers bénis! ▼CHIMÈNE▲ (à part) Serment d'amour, promesse éternelle Je t'accepte et je n'ai plus d'effroi! ▼RODRIGUE▲ O noble lame étincelante,… ▼CHIMÈNE▲ Noble lame! ▼RODRIGUE▲ Pure comme un regard d'enfant; ▼CHIMÈNE▲ Pure comme un regard d'enfant; ▼RODRIGUE▲ Combats gardienne vigilante, ▼CHIMÈNE▲ Va combattre… ▼RODRIGUE▲ Et fais l'honneur seul triomphant! ▼CHIMÈNE▲ Pour l'honneur! ▼RODRIGUE ET CHIMÈNE▲ Pendant les injustes querelles Reste immobile à son côté, Mais sois de flamme et prends des ailes Pour l'Espagne et sa liberté ▼RODRIGUE▲ Mais sois de flamme, prends des ailes… ▼CHIMÈNE▲ Sois de flamme, prends des ailes… pour l'Espagne et sa liberté! ▼RODRIGUE▲ Pour l'Espagne et sa liberté! ▼LE ROI▲ (à Rodrigue) Va, mon bon chevalier, va dans notre chapelle Bénir Celui qui fait les vaillants comme toi! ▼LE CHOEUR▲ Gloire à Saint Jacques le Majeur Souverain patron de l'Espagne! Gloire à Saint Jacques le Majeur! (Tout le monde entre dans l'église sauf le Roi, don Diègue, le Comte et ses amis) ▼DON DIÈGUE▲ (au Roi) O mon Roi, soyez aussi béni! ▼LE ROI▲ (à Don Diègue) Non! ma reconnaissance ne s'est pas acquittée! Il faut un gouverneur à l'héritier de ma puissance C'est toi que j'ai jugé digne de cet honneur! ▼TOUS▲ Lui! Lui! Lui! ▼LE COMTE▲ (avec violence) Sire! Ah! que me vaut cette injure suprême? ▼LE ROI▲ (avec hauteur) S'attaquer à mon choix c'est se prendre à moi-même! (Le Roi entre dans le palais suivi des amis de Don Diègue . Le Comte demeure atterré Au moment de sortir Don Diègue revient sur ses pas et la main tendue, s'avance vers le Comte) ▼LE COMTE▲ (à Don Diègue) Ainsi vous l'emportez! et la faveur du Roi Vous élève en un rang qui n'était dû qu'à moi! ▼DON DIÈGUE▲ (amicalement) A l'honneur qu'il m'a fait ajoutez-en un autre Vous n'avez qu'une fille, et moi, je n'ai qu'un fils, Joignons d'un noeud sacré ma maison à la votre! ▼LE COMTE▲ (ironiquement) A de plus hauts partis ce beau fils doit prétendre! ▼DON DIÈGUE▲ (se contenant) Vous montrez un courroux que je ne puis comprendre. ▼LES SEIGNEURS▲ Entendez-vous? ▼LE COMTE▲ Entendez-vous? Entendez-vous, ah, ah, ah? ▼DON DIÈGUE▲ Doit-on pas ce respect au pouvoir absolu De n'examiner rien… quand le Roi l'a voulu. ▼SEIGNEURS▲ Entendez-vous? l'étrange audace! Entendez-vous, ah, ah, ah? ▼LE COMTE▲ (à Don Diègue) Parlons-en mieux; le Roi fait honneur à votre âge! ▼DON DIÈGUE▲ (agité peu à peu) Le Roi, quand il en fait, le mesure au courage! ▼LE COMTE▲ (encore plus violent) Et par là cet honneur n'était dû qu'à mon bras! ▼DON DIÈGUE▲ (hors de lui) Qui n'a pu l'obtenir… ne le méritait pas! ▼LE COMTE▲ (De même) Ne le méritait pas! Moi? ▼DON DIÈGUE▲ Vous! ▼LE COMTE▲ Téméraire vieillard… ton imprudence, aura sa récompense! (Il soufflette Don Diègue.) N'attends rien de ton bras! Va! ▼DON DIÈGUE▲ (tirant son épée) achève… et prends mon sang! Va! ▼SEIGNEURS▲ Pitié pour lui! pitié! (Le Comte désarme de suite Don Diègue.) ▼DON DIÈGUE▲ Ah! ma force… a trahi… mon courage! (Don Diègue tombe, accablé, sur un banc.) ▼SEIGNEURS▲ (à Don Diègue, ironiquement, en s'éloignant) S'il vous plaît au disciple auguste Conter votre histoire, ô seigneur! Qu'elle s'arrête à l'heure juste Où l'on vous fit son gouverneur! (Au Comte) Entendez-vous? Ayons pitié de sa faiblesse! ayons pitié! Ah! ah! ah! ah! (ils sortent) ▼DON DIÈGUE▲ (seul, anéanti) O rage! ô désespoir… ô vieillesse ennemie! Ah! pourquoi n'ai-je pas, au tombeau glorieux, Avant cette infamie Rejoint les grand aïeux! Maintenant que je vive, ou bien que je succombe… De cet affront gardé me suivra le remords! Et j'irai sous le ciels ou j'irai dans la tombe… Méprisé des vivants ou repoussé des morts! ▼LA VOIX de RODRIGUE▲ (Dans l'église) Je le jure! ▼DON DIÈGUE▲ (avec égarement) Cette voix… ▼LE VOIX de RODRIGUE▲ Je le jure! ▼DON DIÈGUE▲ Rodrigue! Il faudra… que j'affronte… à l'instant… son regard! Je fuirai… ô Dieu! rougir devant mon fils! Maintenant que je vive ou bien que je succombe… De cet affront gardé me suivra le remords! Et j'irai sous le ciel… ou j'irai dans la tombe… Méprisé des vivants ou repoussé des morts! ô rage! ô désespoir! (relevant la tête) Qu'ai-je dit? fuir mon fils! Non! non! je le réclame! Qu'il vienne! Avec mon sang je lui donnai mon âme! Et ce fer que mon bras ne peut plus soutenir Je veux le mettre au sien pour venger et punir! (Rodrigue, rayonnant, a paru. - Don Diègue, s'élance au devant de lui; avec vigueur) ▼DON DIÈGUE▲ Rodrigue, as tu du coeur? ▼RODRIGUE▲ (avec ardeur) Tout autre que mon père l'éprouverait sur l'heure! ▼DON DIÈGUE▲ Ah! j'aime ta colère, mon fils! ▼RODRIGUE▲ (anxieux) Parlez! ▼DON DIÈGUE▲ On m'a devant tous outragé! Un homme m'a frappé… lâchement… au visage! ▼RODRIGUE▲ Ah! mon père! son nom? son nom? ▼DON DIÈGUE▲ Et cet outrage mon bras affaibli ne l'a pas vengé! ▼RODRIGUE▲ Son nom! son nom enfin! Il faut que je l'apprenne! ▼DON DIÈGUE▲ Tu connais sa valeur! ▼RODRIGUE▲ (vivement) Il connaîtra la mienne! Son nom! n'hésitez pas! ▼DON DIÈGUE▲ C'est le comte de Gormaz! ▼RODRIGUE▲ (atterré) Le père de Chimène! Le père de Chimène! ▼DON DIÈGUE▲ (à Rodrigue) C'est lui qui m'a frappé… n'as-tu pas entendu? La fortune t'impose une épreuve cruelle. Mais plus que ta douleur mon offense est mortelle… N'as-tu pas entendu? Sans toi notre honneur est perdu! ▼RODRIGUE▲ Ah! tout mon sang s'est glacé dans mon coeur éperdu! Devais-tu m'imposer, ô fortune cruelle, Pour la première épreuve mortelle! ▼DON DIÈGUE▲ N'as-tu pas entendu? Mon fils! n'as-tu pas entendu? Hélas! tout mon bonheur perdu Sans toi tout notre honneur perdu! ▼RODRIGUE▲ Hélas! tout mon bonheur perdu! (Chimène sort de l'église.) ▼RODRIGUE▲ Elle! ▼CHIMÈNE▲ (s'arrête près de la colonnade du fond) Serment d'amour, promesse éternelle Je t'accepte et je n'ai plus d'effroi! ▼RODRIGUE▲ (avec un sanglot) Meurs en mon âme, divin amour! ▼DON DIÈGUE▲ (observant Rodrigue avec anxiété) Tu trembles? tu faiblis? (Chimène a passé lentement derrière la colonnade.) ▼RODRIGUE▲ (revenant à lui) Ah! qui peut vivre infâme… Est indigne du jour! ▼DON DIÈGUE▲ (avec violence) Meurs ou tue! ▼RODRIGUE▲ (Résolument) Allons! mon père! tu seras vengé! ▼DON DIÈGUE▲ Ah! je serai vengé! RIDEAU OUVERTURE PREMIER ACTE Première Tableau (À Burgos. Une salle chez le Comte de Gormaz. Au fond, grande fenêtre avec balcon donnant sur une rue dont les maisons sont pavoisées. Fanfares au lointain.) RIDEAU (Fanfares à l'extérieur, lointain.) SEIGNEURS (Amis du Comte) Ecoutez la joyeuse fanfare! Le Roi nous mande auprès de lui. DON ARIAS (aux Seigneurs) Il arme chevalier Don Rodrigue aujourd'hui! DON ALONZO (de même) Et la faveur est rare! SEIGNEURS (entre eux) Rodrigue est jeune encore… Pour être chevalier! LE COMTE DE GORMAZ (qui est entré sur les dernières paroles) Mais Don Diègue, Messieurs, fut un vaillant guerrier! Le vieillard en son fils obtient sa récompense (Fanfares.) DON ARIAS Si le prince est si juste à payer la vaillance, Seigneur de Gormaz, comptez sur plus grande faveur! LE COMTE Que prétendez-vous dire? DON ARIAS A l'Infant le Roi doit élire Avant ce soir un gouverneur! SEIGNEURS C'est à vous que revient un tel honneur! LE COMTE Ah! ce choix comblerait tous les voeux de ma vie! CHIMÈNE (entrant avec animation, à son père) Que c'est beau ces drapeaux flottants! Ces glaives éclatants! Où le ciel met sa flamme! Et cette ville en fête! et ce nom qu'on acclame! LE COMTE (avec un sourire) Le nom surtout est beau… (avec intention) n'est-ce pas? CHIMÈNE (Confuse) Ah! je vois que mon père a lu dans mon âme! LE COMTE Oui, Chimène, Rodrigue est digne de ton choix, Je me promets du fils ce que j'ai vu du père… Et ma fille, en un mot, peut l'aimer et me plaire, Ma fille peut l'aimer! CHIMÈNE (Radieuse) Que la parole est douce au coeur de votre enfant! (On entend de nouveaux appels de trompettes) LES SEIGNEURS Ecoutez la joyeuse fanfare! LE COMTE Au palais le Roi nous attend. LES SEIGNEURS (Au Comte) Et votre gloire s'y prépare. Passez, Comte de Gormaz, Passez gouverneur de l'Infante! (Le Comte de Gormaz sort accompagné de ses amis.) CHIMÈNE (avec ivresse) Aimer! Je puis aimer librement devant tous! Ah! la chère promesse! Il est des coeurs parfois timides ou jaloux Qui trouvent des douceurs à cacher leur tendresse! Mais à ceux-là le mien n'est point pareil. L'aveu de mon bonheur en redouble l'ivresse! A mes fières amours il faut le clair soleil! (expressif) Et librement je veux aimer! (Quelques pages précédent l'Infante paraissent et se retirent dès son entrée) L'Infante! L'INFANTE (Entrant à Chimène) Tu parais bien joyeuse, Chimène? CHIMÈNE Eh! qui ne pourrait l'être au beau jour que voilà! L'INFANTE (avec mélancolie) Mais… peut être ceux-là Que leur grandeur enchaîne Et qui ne sauraient pas à ceux-là Que d'admettre en leur âme un simple chevalier! CHIMÈNE (troublée) Que dites-vous, Madame? (à part) Je frissonne! L'INFANTE L'amour est un tyran qui n'épargne personne! CHIMÈNE (Très troublée) Rodrigue… vous l'aimez? L'INFANTE Mets la main sur mon coeur Et vois comme il se trouble au nom de son vainqueur, Comme il le reconnaît! CHIMÈNE (vivement et émue) Ne l'aimez pas! Madame! Laissez le doute dans mon âme… Ne l'aimez pas, Madame! Laissez l'espérance en mon coeur… Ne l'aimez pas, Madame! Espérance peut être vaine… Doute peut-être juste, hélas! Ah! (sans rigueur) pour ma destinée incertaine… (sans retenir) Ah! par pitié! ne l'aimez pas! L'INFANTE Garde sans peur, ô ma Chimène, Le rêve qui te vient charmer… Sois heureuse! Tu n'est pas reine! Moi, je n'ai pas le droit d'aimer! CHIMÈNE Soyez clémente souveraine! Et laissez-moi le droit de l'aimer! L'INFANTE (Qui s'est peu clamée à la prière de Chimène) Va! je me souviendrai de qui je suis la fille! L'orgueil des princes de Castille Doit étouffer en moi les rêves les plus doux! (avec résolution) Rodrigue est ton amant, Il sera ton époux! CHIMÈNE (avec joie) Rodrigue… mon époux! Deuxième Tableau (Une gallérie conduisant du palais à l'une des entrées de la Cathédrale Au milieu sur un piller, statue de saint Jacques le Majeur. À travers la colonnade une vue de la ville de Burgos. Ciel clair. Les cloches sonnent Actions de grâce du peuple après la victoire. L'infante, Chimène, le Roi, Don Diègue, le Comte de Gormaz, prêtes, dames de la Cour, Seigneurs, peuple.) LE PEUPLE Béni soit le nom du Seigneur Dont la force nous accompagne! Gloire à Saint Jacques le Majeur, Souverain patron de l'Espagne! LE ROI O peuple de Burgos, les Maures sont vaincus! Et dans cette journée, Nous rendons au Seigneur l'église profanée Et nous nous relevons de notre abaissement. Peuple, nous nous relevons de notre abaissement! LE PEUPLE Béni soit le nom du Seigneur! Gloire à Saint Jacques le Majeur! Souverain patron de l'Espagne! LE ROI Je veux récompenser ici, publiquement, Heureux d'un juste témoignage. Une antique valeur dans un jeune courage! (Aux pages) Faites venir Rodrigue. DON DIÈGUE O mon maître! ô mon Roi! (se prosternant arrêtant le geste de don Diègue) LE ROI Non, Comte, pas ainsi… prends place auprès de moi. (La porte de l'église s'ouvre, Rodrigue paraît conduit par les pages; il est sans épée. Il s'avance, s'incline respectueusement devant le Roi et attend que ce dernier lui adresse la parole.) CHIMÈNE (avec émotion) Trouble délicieux que je sens à sa vue… Ah! Ne me trahis pas! L'INFANTE (à part, regardant Chimène) Comme elle semble émue! LE COMTE et SES AMIS (à part) Que son regard est fier! Voyez! Il s'avance… C'est lui! LE ROI (à Rodrigue arrêté devant lui) Te voici devant nous, coeur fervent, coeur loyal, Et devant Dieu qui te regarde Préparé dignement à cet honneur royal! À genoux! LE CHOEUR (à Rodrigue) Préparé dignement à cet honneur royal! A genoux! TOUS A genoux! LA FOULE Te voici préparé dignement à cet honneur royal! A genoux! (Rodrigue s'agenouille; un évêque tient ouvert devant lui l'Evangile) LE ROI (avec solennité) Jurez-vous d'être bon chevalier? RODRIGUE Je le jure! LE ROI Jurez-vous de défendre avec nous le bon droit? RODRIGUE Je le jure! LE ROI Fidèle à Dieu, fidèle au Roi, Jurez-vous de garder votre foi toujours pure? RODRIGUE (se relevant) Je le jure! LE ROI (Prenant l'épée que lui présente un page) Reçois donc cette épée, Elle a dans dix combats étincelé claire et fidèle! Qu'elle prenne en tes mains une gloire nouvelle! RODRIGUE (montrant son père, énergique) J'ai devant moi l'exemple et ne faiblirai pas! LE ROI (en forme de consécration religieuse) Que Monseigneur Saint Jaques et que Dieu notre Sire, vous aient pour chevalier et daignent vous conduire! TOUS Que Monseigneur Saint Jaques et que Dieu notre Sire, vous aient pour chevalier et daignent vous conduire! (Le Roi donne l'accolade à Rodrigue.) RODRIGUE (l'épée à la main) O noble lame étincelante, Pure comme un regard d'enfant, Combats gardienne vigilante Et fais l'honneur seul triomphant! Pendant les injustes querelles Reste immobile à mon côté, Mais sois de flamme et prends des ailes Pour l'Espagne et sa liberté! Mais sois de flamme et prends des ailes mais sois de flamme, Pour l'Espagne et sa liberté! (Se tournant vers la statue de Saint Jacques) A Saint Jacques de Compostelle, j'ai voué ma foi; Il me verra toujours à sa cause fidèle, Quand je l'invoquerai, qu'il regarde vers moi! (dans une sorte d'extase) Puis, là-haut, dans l'espace… Une vision passe… Elle semble venir des mondes infinis! (Après un regard à Chimène) Ange ou femme, mes jours à tes jours sont unis; Avec ce fier regard , avec ce doux sourire, tu ne saurais jamais conduire Qu'aux chemins glorieux ou qu'aux sentiers bénis! CHIMÈNE (à part) Serment d'amour, promesse éternelle Je t'accepte et je n'ai plus d'effroi! RODRIGUE O noble lame étincelante,… CHIMÈNE Noble lame! RODRIGUE Pure comme un regard d'enfant; CHIMÈNE Pure comme un regard d'enfant; RODRIGUE Combats gardienne vigilante, CHIMÈNE Va combattre… RODRIGUE Et fais l'honneur seul triomphant! CHIMÈNE Pour l'honneur! RODRIGUE ET CHIMÈNE Pendant les injustes querelles Reste immobile à son côté, Mais sois de flamme et prends des ailes Pour l'Espagne et sa liberté RODRIGUE Mais sois de flamme, prends des ailes… CHIMÈNE Sois de flamme, prends des ailes… pour l'Espagne et sa liberté! RODRIGUE Pour l'Espagne et sa liberté! LE ROI (à Rodrigue) Va, mon bon chevalier, va dans notre chapelle Bénir Celui qui fait les vaillants comme toi! LE CHOEUR Gloire à Saint Jacques le Majeur Souverain patron de l'Espagne! Gloire à Saint Jacques le Majeur! (Tout le monde entre dans l'église sauf le Roi, don Diègue, le Comte et ses amis) DON DIÈGUE (au Roi) O mon Roi, soyez aussi béni! LE ROI (à Don Diègue) Non! ma reconnaissance ne s'est pas acquittée! Il faut un gouverneur à l'héritier de ma puissance C'est toi que j'ai jugé digne de cet honneur! TOUS Lui! Lui! Lui! LE COMTE (avec violence) Sire! Ah! que me vaut cette injure suprême? LE ROI (avec hauteur) S'attaquer à mon choix c'est se prendre à moi-même! (Le Roi entre dans le palais suivi des amis de Don Diègue . Le Comte demeure atterré Au moment de sortir Don Diègue revient sur ses pas et la main tendue, s'avance vers le Comte) LE COMTE (à Don Diègue) Ainsi vous l'emportez! et la faveur du Roi Vous élève en un rang qui n'était dû qu'à moi! DON DIÈGUE (amicalement) A l'honneur qu'il m'a fait ajoutez-en un autre Vous n'avez qu'une fille, et moi, je n'ai qu'un fils, Joignons d'un noeud sacré ma maison à la votre! LE COMTE (ironiquement) A de plus hauts partis ce beau fils doit prétendre! DON DIÈGUE (se contenant) Vous montrez un courroux que je ne puis comprendre. LES SEIGNEURS Entendez-vous? LE COMTE Entendez-vous? Entendez-vous, ah, ah, ah? DON DIÈGUE Doit-on pas ce respect au pouvoir absolu De n'examiner rien… quand le Roi l'a voulu. SEIGNEURS Entendez-vous? l'étrange audace! Entendez-vous, ah, ah, ah? LE COMTE (à Don Diègue) Parlons-en mieux; le Roi fait honneur à votre âge! DON DIÈGUE (agité peu à peu) Le Roi, quand il en fait, le mesure au courage! LE COMTE (encore plus violent) Et par là cet honneur n'était dû qu'à mon bras! DON DIÈGUE (hors de lui) Qui n'a pu l'obtenir… ne le méritait pas! LE COMTE (De même) Ne le méritait pas! Moi? DON DIÈGUE Vous! LE COMTE Téméraire vieillard… ton imprudence, aura sa récompense! (Il soufflette Don Diègue.) N'attends rien de ton bras! Va! DON DIÈGUE (tirant son épée) achève… et prends mon sang! Va! SEIGNEURS Pitié pour lui! pitié! (Le Comte désarme de suite Don Diègue.) DON DIÈGUE Ah! ma force… a trahi… mon courage! (Don Diègue tombe, accablé, sur un banc.) SEIGNEURS (à Don Diègue, ironiquement, en s'éloignant) S'il vous plaît au disciple auguste Conter votre histoire, ô seigneur! Qu'elle s'arrête à l'heure juste Où l'on vous fit son gouverneur! (Au Comte) Entendez-vous? Ayons pitié de sa faiblesse! ayons pitié! Ah! ah! ah! ah! (ils sortent) DON DIÈGUE (seul, anéanti) O rage! ô désespoir… ô vieillesse ennemie! Ah! pourquoi n'ai-je pas, au tombeau glorieux, Avant cette infamie Rejoint les grand aïeux! Maintenant que je vive, ou bien que je succombe… De cet affront gardé me suivra le remords! Et j'irai sous le ciels ou j'irai dans la tombe… Méprisé des vivants ou repoussé des morts! LA VOIX de RODRIGUE (Dans l'église) Je le jure! DON DIÈGUE (avec égarement) Cette voix… LE VOIX de RODRIGUE Je le jure! DON DIÈGUE Rodrigue! Il faudra… que j'affronte… à l'instant… son regard! Je fuirai… ô Dieu! rougir devant mon fils! Maintenant que je vive ou bien que je succombe… De cet affront gardé me suivra le remords! Et j'irai sous le ciel… ou j'irai dans la tombe… Méprisé des vivants ou repoussé des morts! ô rage! ô désespoir! (relevant la tête) Qu'ai-je dit? fuir mon fils! Non! non! je le réclame! Qu'il vienne! Avec mon sang je lui donnai mon âme! Et ce fer que mon bras ne peut plus soutenir Je veux le mettre au sien pour venger et punir! (Rodrigue, rayonnant, a paru. - Don Diègue, s'élance au devant de lui; avec vigueur) DON DIÈGUE Rodrigue, as tu du coeur? RODRIGUE (avec ardeur) Tout autre que mon père l'éprouverait sur l'heure! DON DIÈGUE Ah! j'aime ta colère, mon fils! RODRIGUE (anxieux) Parlez! DON DIÈGUE On m'a devant tous outragé! Un homme m'a frappé… lâchement… au visage! RODRIGUE Ah! mon père! son nom? son nom? DON DIÈGUE Et cet outrage mon bras affaibli ne l'a pas vengé! RODRIGUE Son nom! son nom enfin! Il faut que je l'apprenne! DON DIÈGUE Tu connais sa valeur! RODRIGUE (vivement) Il connaîtra la mienne! Son nom! n'hésitez pas! DON DIÈGUE C'est le comte de Gormaz! RODRIGUE (atterré) Le père de Chimène! Le père de Chimène! DON DIÈGUE (à Rodrigue) C'est lui qui m'a frappé… n'as-tu pas entendu? La fortune t'impose une épreuve cruelle. Mais plus que ta douleur mon offense est mortelle… N'as-tu pas entendu? Sans toi notre honneur est perdu! RODRIGUE Ah! tout mon sang s'est glacé dans mon coeur éperdu! Devais-tu m'imposer, ô fortune cruelle, Pour la première épreuve mortelle! DON DIÈGUE N'as-tu pas entendu? Mon fils! n'as-tu pas entendu? Hélas! tout mon bonheur perdu Sans toi tout notre honneur perdu! RODRIGUE Hélas! tout mon bonheur perdu! (Chimène sort de l'église.) RODRIGUE Elle! CHIMÈNE (s'arrête près de la colonnade du fond) Serment d'amour, promesse éternelle Je t'accepte et je n'ai plus d'effroi! RODRIGUE (avec un sanglot) Meurs en mon âme, divin amour! DON DIÈGUE (observant Rodrigue avec anxiété) Tu trembles? tu faiblis? (Chimène a passé lentement derrière la colonnade.) RODRIGUE (revenant à lui) Ah! qui peut vivre infâme… Est indigne du jour! DON DIÈGUE (avec violence) Meurs ou tue! RODRIGUE (Résolument) Allons! mon père! tu seras vengé! DON DIÈGUE Ah! je serai vengé! RIDEAU Massenet,Jules/Le Cid/II
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concon (picom'n'bass rmx)/ kamome sano ( 試聴・採用コメント ) SOUND VOLTEX II -infinite infection-制作決定記念 リミックスコンテストの第1回配信楽曲 jubeat knit APPENDからのリミックス楽曲 ?plugin=ref serial=853?plugin=ref serial=853?plugin=ref serial=853 Lv CHAIN 譜面属性 BPM TIME Version Genre Illustrator Effect NOVICE 04 0550 194 II01 FLOOR /BEMANI もとこ TEK-A-RHYTHM ADVANCED 10 0861 EXHAUST 13 1171 +難易度投票 NOVICE 選択肢 投票数 投票 詐称 0 強 0 中 0 弱 0 逆詐称 0 ADVANCED 選択肢 投票数 投票 詐称 0 強 0 中 0 弱 0 逆詐称 0 EXHAUST 選択肢 投票数 投票 詐称 0 強 0 中 1 弱 2 逆詐称 0 攻略・解説 譜面・楽曲の攻略についてはこちらへどうぞ 見辛さ解消の為に改行や文頭の編集、不適切なコメントを削除することがあります 名前 コメント ※文頭に[ bgcolor(#aaf){NOV}]、[ bgcolor(#ffa){ADV}]、[ bgcolor(#faa){EXH}]をコピー ペーストすると見やすくなります コメント 楽曲やイラストなどのコメントについてはこちらへどうぞ 右下の圧倒的存在感 ところでわたあめの隣のお馬さんってなんだっけ -- (名無しさん) 2013-06-24 18 33 58 お馬さんはレトロスペクティビリー・メリーゴーランドのかと -- (名無しさん) 2013-06-27 13 59 01 名前 コメント すべてのコメントを見る
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ちょっとまとめたい。 http //www.englishclub.com/vocabulary/nouns-uncountable-list-s.htm http //askville.amazon.com/word-singular-plural-forms/AnswerViewer.do?requestId=5367952 http //www.talkenglish.com/Grammar/singular-plural-nouns.aspx http //www.mcwdn.org/grammar/irregular.html http //wiki.answers.com/Q/What_nouns_have_the_same_form_for_singular_and_plural http //www.quora.com/Plurals/For-which-English-nouns-are-the-singular-and-plural-forms-the-same-word
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このテンプレはポリウト方式で作成されています。 こちらの役名一覧に和訳を記載して管理人までお知らせください。 ACTE I Ouverture (Les jardins du duc d'Arcos. Au fond une colonnade; à gauche, l'entrée d'une chapelle; à droite, une trône préparé pour la fête. Au lever du rideau, des soldats espagnols, conduits par Selva, traversent la colonnade. Alphonse, choeur du peuple, en dehors) 1. Introduction et Air ▼LE CHOEUR▲ Du prince objet de notre amour, Chantons l'heureuse destinée Les flambeaux d'hyménée Pour lui vont briller en ce jour. ▼ALPHONSE▲ Ah! ces cris d'allégresse Et ces chants d'hyménée Redoublent les tourments qui déchirent mon coeur! Elvire, que j'adore, en vain m'est destinée Le remords malgré moi Vient troubler mon bonheur. O toi, jeune victime Dont j'ai trahi la foi, Je vois avec effroi Le malheur qui t'opprime. Fenella, Fenella, cache-moi Ton courroux légitime; Pour expier mon crime, Je veillerai sur toi. ▼LE CHOEUR▲ (en dehors) Du prince, objet de notre amour, Chantons l'heureuse destinée Les flambeaux d'hyménée Pour lui vont briller en ce jour. (Lorenzo entre.) ▼ALPHONSE▲ Lorenzo, je te vois; Réponds, ami fidèle, De Fenella sais-tu quel est le sort? ▼LORENZO▲ Seigneur, je l'ignore; Et mon zèle Pour découvrir sa trace A fait un vain effort. ▼ALPHONSE▲ De mes coupables feux, O suite trop cruelle! Hélas! son malheur est certain. ▼LORENZO▲ Quand Naples Retentit du bruit de votre hymen, Quand la jeune et charmante Elvire Consent à vous donner sa main, Quel intérêt en ce jour vous inspire La fille d'un pêcheur et son obscur destin? ▼ALPHONSE▲ Quel intérêt?… Le remords qui m'accable, J'ai su m'en faire aimer En lui cachant mon nom; El je suis d'autant plus coupable, Que son destin étrange et misérable Rend plus facile encore ma lâche trahison. ▼LORENZO▲ Qu'entends-je? ▼ALPHONSE▲ La parole à ses lèvres ravie Par un horrible événement, La livrait sans défense A l'infidèle amant Dont l'abandon empoisonna la vie. Aimable fille, alors je t'ai chérie, Dans ces entretiens pleins d'attraits, Où nos coeurs semblaient se confondre, Muette, hélas! tu m'entendais Tes yeux seuls pouvaient me répondre. ▼LORENZO▲ De cet indigne amour vous avez triomphé? ▼ALPHONSE▲ Ce n'est pas ma raison qui l'a seule étouffé J'oubliai ma victime en adorant Elvire Elle prit sur mes sens un souverain empire. Mais ne sois pas surpris qu'en ce jour fortuné, Où l'amour va m'unir à celle que j'adore, Ami, la pitié parle encore Pour celle que j'abandonnai. Depuis un mois elle a fui ma présence, Et sa mort… ▼LORENZO▲ Ecartez un présage odieux; Peut-être votre père a voulu, par prudence, La soustraire à vos yeux. Vous connaissez son humeur inflexible, A ses sujets comme à son fils terrible; Vous la savez, on craint que sa rigueur De ce peuple opprimé ne lasse la douleur 2. Récitatif et Choeur ▼ALPHONSE▲ Mais du cortège qui s'avance J'entends déjà les accents solennels. Cher Lorenzo, de la prudence! Viens rejoindre mon père Et nous suivre aux autels. (Marche et cortège; Elvire paraît entourée des jeunes filles espagnoles ses compagnes et de seigneurs napolitains. Des danses précèdent son arrivée; de jeunes Napolitaines lui présentent des fleurs.) ▼LE CHOEUR▲ Du prince, objet de notre amour, Chantons l'heureuse destinée Les flambeaux d'hyménée Pour lui vont briller en ce jour. Alphonse épouse la plus belle; Et quand le ciel forme leurs noeuds, Que Naples soumise et fidèle Redouble ses chants et ses jeux! Rendons hommage à la plus belle! 3. Arie ▼ELVIRE▲ Plaisir du rang suprême, Eclat de la grandeur, Vous n'êtes rien auprès de mon bonheur. A celui que j'aimais c'est l'hymen qui m'engage Dans mon âme ravie où règne son image, S'il m'aime autant qu'il est aimé? O moment enchanteur! Je sens battre mon coeur! Pour ma fidèle ardeur, Quel jour prospère! Plus de mystère Heureuse et fière, Je puis parler de mon bonheur. (Aux jeunes filles qui l'entourent.) O mes jeunes amies, Mes compagnes jolies, Loin de notre patrie, Vous qui m'avez suivie, Partagez mon bonheur! O moment enchanteur! Je sens battre mon coeur! Pour ma fidèle ardeur, Quel jour prospère! Plus de mystère Heureuse et fière, Je puis parler de mon bonheur. Et vous que sur mes pas L'Espagne vit partir Pour ce lointain rivage, Par vos chants, par vos jeux, Des bords heureux du Tage Rappelez-moi le souvenir. (Elvire s'assied entourée de sa cour.) Ballet (Guarache) 4. Scène et Choeur ▼ELVIRE▲ (se levant) Dans ces jardins quel bruit se fait entendre? ▼UNE DAME D'HONNEUR▲ C'est une jeune fille Elle fuit des soldats, Elle accourt en ce palais Et tend vers vous les bras. (Fenella entre poursuivie par Selva et par des gardes. Fenella entre avec effroi; elle aperçoit la princesse et court se jeter à ses genoux.) ▼ELVIRE▲ Que voulez-vous? parlez. (Fenella fait signe à la princesse qu'elle ne peut parler, mais que rien n'égalera sa reconnaissance; et, par ses gestes suppliants, elle la conjure de la dérober aux poursuites de Selva.) ▼ELVIRE▲ (la relevant) Je saurai te défendre. Quand mon bonheur Est si grand aujourd'hui, Pourrais-je aux malheureux Refuser mon appui? (A Selva) Quelle est donc cette infortunée? ▼SELVA▲ La fille d'un pêcheur. L'ordre du vice-roi Depuis un mois la tient emprisonnée; Mais ce matin, bravant une sévère loi, Elle a brisé ses fers. ▼ELVIRE▲ (à Fenella) Quel peut être ton crime? (Fenella répond qu'elle n'est point coupable; elle en atteste le ciel.) ▼ELVIRE▲ Qui troubla ton repos? (Fenella fait signe que l'amour s'empara de son coeur, et qu'il a causé tous ses maux.) ▼ELVIRE▲ Pauvre victime! Je te comprends L'amour a su toucher ton coeur. Mais de tes maux quel est l'auteur? (Fenella fait signe qu'elle l'ignore; mais il jurait qu'il l'aimait, il la pressait contre son coeur; puis montrant l'écharpe qui l'entoure, elle fait entendre qu'elle l'a reçue de lui) ▼ELVIRE▲ Par cet ingrat tu fus abandonnée. (Fenella soupire et fait signe que oui.) ▼ELVIRE▲ Mais dans ces lieux qui t'a donc entraînée! (Fenella désigne Selva il est venu l'arrêter, malgré ses larmes et ses prières. Faisant le geste de tourner une clef et de fermer des verrous, elle exprime qu'on l'a plongée dans un cachot.) ▼ELVIRE▲ En prison! (Fenella explique que là elle priait, triste, pensive, plongée dans la douleur, quand tout à coup l'idée lui vint de se soustraire à l'esclavage. Montrant la fenêtre, elle fait signe qu'elle a attaché des draps, qu'elle s'est laissée glisser jusqu'à terre, qu'elle a remercié le ciel. Mais elle a entendu le qui-vive de la sentinelle; on l'a mise en joue; elle s'est sauvée à travers le jardin, a aperçu la princesse, et est venue se jeter à ses pieds.) ▼ELVIRE▲ Que ses gestes parlants, Ont de grâce et de charmes! Jeune fille! sèche tes larmes, Je veux te protéger auprès de mon époux; De ta douleur je serai l'interprète. (Fenella lui témoigne sa reconnaissance.) ▼LORENZO▲ (sortant de la chapelle) Voici de votre hymen la pompe qui s'apprête, Princesse, Dans le temple on n'attend plus que vous. (La marche commence; Elvire et tout le cortège entrent dans la chapelle. Selva place différents groupes de soldats qui empêchent le peuple d'avancer, celui-ci se presse à l'entrée du péristyle, et regarde à l'intérieur du temple la cérémonie qu'il croit être commencée). (Fenella, se lève sur la pointe des pieds, et fait des efforts pour voir, mais la foule l'en empêche.) ▼LE CHOEUR▲ Dieu puissant! Dieu tutélaire! Nous t'implorons à genoux. (Tout le monde se met à genoux.) Daigne exaucer notre prière, Et bénir ces heureux époux! ▼SELVA▲ (regardant) O Dieu! Quel spectacle auguste et solennel! Ce couple heureux s'avance vers l'autel. Dans ces regards quelle tendresse brille! ▼LE CHOEUR▲ (reprise) (Fenella observe que tout le monde est à genoux; sus gestes expriment la surprise et la douleur; elle ne peut en croire ses yeux, et s'élance vers le péristyle.) ▼LE CHOEUR DES SOLDATS▲ Qu'attendez-vous! Retirez-vous! Ou bien, craignez notre courroux. (Fenella supplie de la laisser passer; il y va de son repos, de son bonheur. Elle se désespère de ne pouvoir parler, de ne pouvoir expliquer ce qui l'intéresse si vivement.) ▼SELVA▲ Mais que veut cette jeune fille? Que voulez-vous? Retirez-vous! ▼LE CHOEUR DES SOLDATS▲ N'approchez pas! Loin de ces lieux portez vos pas. ▼LE CHOEUR DU PEUPLE▲ (bas à Fenella) N'approchez pas! Craignez ces farouches soldats. (Fenella redouble ses instances et se tord les mains de désespoir. Il faut absolument qu'elle voie le Prince; c'est elle qui est son épouse; c'est à elle qu'il a donné sa foi. Elle veut pénétrer dans le temple pour interrompre la cérémonie.) ▼LE CHOEUR▲ Daigne exaucer notre prière, Et bénis ces heureux époux! Dieu puissant, tutélaire! Do haut des cieux Entends nos voeux! Daigne exaucer notre prière! 5. Finale ▼LE CHOEUR DU PEUPLE▲ (regardant dans la chapelle) Ils sont unis! (Fenella pousse un cri, et tombe sur un siège, dans le plus grand désespoir. Alphonse entre, donnant la main à Elvire, et entouré de tous les Seigneurs de la Cour.) ▼LE CHOEUR▲ Quel bonheur! Quelle ivresse! Par nos chants d'allégresse Célébrons en ce jour Et l'hymen et l'amour. ▼ELVIRE▲ (à Alphonse) Je veux que cette journée Commence par des bienfaits; Et je vois une infortunée Qui près de vous demande accès. (Allant à Fenella qu'elle prend par la main.) Approchez-vous. (A Alphonse.) Sa main est tremblante et glacée. Par un perfide amant elle fut offensée, Et contre un séducteur et parjure et cruel, Elle vient implorer votre justice. ▼ALPHONSE▲ (la regardant) O ciel! ▼ELVIRE▲ Quel est donc ce mystère? Parlez, répondez-moi. ▼ALPHONSE▲ O funeste mystère! C'est elle que je vois! ▼ELVIRE▲ Dieu! Quel soupçon m'éclaire Et me glace d'effroi. ▼ALPHONSE▲ Pour finir ma misère, O terre, entrouvre-toi! ▼LE CHOEUR▲ Quelle est cette étrangère Qu'en ces lieux j'aperçois? Quel est donc ce mystère Qui les glace d'effroi? ▼ELVIRE▲ (allant à Fenella) Rendez le calme à mon coeur éperdu; Alphonse vous est-il connu? (Fenella répond oui.) ▼ALPHONSE▲ Le regret me déchire et le remords m'accable. ▼ELVIRE▲ Achevez! ▼ALPHONSE▲ Je frémis. (Fenella continue, et dit par ses gestes c'est lui qui m'a trompée, c'est lui qui m'a donné cette écharpe, c'est lui qui m'a trahie) ▼ELVIRE▲ Eh bien! Le coupable? (Fenella montre Alphonse.) ▼ELVIRE▲ C'est lui? Voilà donc ce mystère Qui me glace d'effroi! Plus de bonheur sur terre, Tout est fini pour moi! ▼ALPHONSE▲ Oui, tel est ce mystère; Oui, j'ai trahi ma foi. Pour finir ma misère, O terre, entrouvre-toi! ▼LE CHOEUR, LORENZO▲ C'est pour cette étrangère Qu'il a trahi sa foi. O funeste mystère Qui les glace d'effroi! ▼LE CHOEUR DE SOLDATS▲ (montrant Fenella) Amis, punissons cette audace Punissons de tels attentats! ▼ELVIRE▲ Non, non, n'arrêtez point ses pas. (Fenella, regardant avec égarement Alphonse et Elvire, s'enfuit au milieu du peuple qui lui ouvre un passage. On la voit disparaître à travers la colonnade du fond.) ▼LE CHOEUR DE SOLDATS▲ Partons, courons, suivons ses pas. Amis, punissons cette audace. ▼ELVIRE ET LE PEUPLE▲ Non, non, n'arrêtez point ses pas. ▼ALPHONSE▲ Terre, entrouvre-toi sous mes pas! ACTE I Ouverture Les jardins du duc d'Arcos. Au fond une colonnade; à gauche, l'entrée d'une chapelle; à droite, une trône préparé pour la fête. Au lever du rideau, des soldats espagnols, conduits par Selva, traversent la colonnade. Alphonse, choeur du peuple, en dehors 1. Introduction et Air LE CHOEUR Du prince objet de notre amour, Chantons l'heureuse destinée Les flambeaux d'hyménée Pour lui vont briller en ce jour. ALPHONSE Ah! ces cris d'allégresse Et ces chants d'hyménée Redoublent les tourments qui déchirent mon coeur! Elvire, que j'adore, en vain m'est destinée Le remords malgré moi Vient troubler mon bonheur. O toi, jeune victime Dont j'ai trahi la foi, Je vois avec effroi Le malheur qui t'opprime. Fenella, Fenella, cache-moi Ton courroux légitime; Pour expier mon crime, Je veillerai sur toi. LE CHOEUR en dehors Du prince, objet de notre amour, Chantons l'heureuse destinée Les flambeaux d'hyménée Pour lui vont briller en ce jour. Lorenzo entre. ALPHONSE Lorenzo, je te vois; Réponds, ami fidèle, De Fenella sais-tu quel est le sort? LORENZO Seigneur, je l'ignore; Et mon zèle Pour découvrir sa trace A fait un vain effort. ALPHONSE De mes coupables feux, O suite trop cruelle! Hélas! son malheur est certain. LORENZO Quand Naples Retentit du bruit de votre hymen, Quand la jeune et charmante Elvire Consent à vous donner sa main, Quel intérêt en ce jour vous inspire La fille d'un pêcheur et son obscur destin? ALPHONSE Quel intérêt?… Le remords qui m'accable, J'ai su m'en faire aimer En lui cachant mon nom; El je suis d'autant plus coupable, Que son destin étrange et misérable Rend plus facile encore ma lâche trahison. LORENZO Qu'entends-je? ALPHONSE La parole à ses lèvres ravie Par un horrible événement, La livrait sans défense A l'infidèle amant Dont l'abandon empoisonna la vie. Aimable fille, alors je t'ai chérie, Dans ces entretiens pleins d'attraits, Où nos coeurs semblaient se confondre, Muette, hélas! tu m'entendais Tes yeux seuls pouvaient me répondre. LORENZO De cet indigne amour vous avez triomphé? ALPHONSE Ce n'est pas ma raison qui l'a seule étouffé J'oubliai ma victime en adorant Elvire Elle prit sur mes sens un souverain empire. Mais ne sois pas surpris qu'en ce jour fortuné, Où l'amour va m'unir à celle que j'adore, Ami, la pitié parle encore Pour celle que j'abandonnai. Depuis un mois elle a fui ma présence, Et sa mort… LORENZO Ecartez un présage odieux; Peut-être votre père a voulu, par prudence, La soustraire à vos yeux. Vous connaissez son humeur inflexible, A ses sujets comme à son fils terrible; Vous la savez, on craint que sa rigueur De ce peuple opprimé ne lasse la douleur 2. Récitatif et Choeur ALPHONSE Mais du cortège qui s'avance J'entends déjà les accents solennels. Cher Lorenzo, de la prudence! Viens rejoindre mon père Et nous suivre aux autels. Marche et cortège; Elvire paraît entourée des jeunes filles espagnoles ses compagnes et de seigneurs napolitains. Des danses précèdent son arrivée; de jeunes Napolitaines lui présentent des fleurs. LE CHOEUR Du prince, objet de notre amour, Chantons l'heureuse destinée Les flambeaux d'hyménée Pour lui vont briller en ce jour. Alphonse épouse la plus belle; Et quand le ciel forme leurs noeuds, Que Naples soumise et fidèle Redouble ses chants et ses jeux! Rendons hommage à la plus belle! 3. Arie ELVIRE Plaisir du rang suprême, Eclat de la grandeur, Vous n'êtes rien auprès de mon bonheur. A celui que j'aimais c'est l'hymen qui m'engage Dans mon âme ravie où règne son image, S'il m'aime autant qu'il est aimé? O moment enchanteur! Je sens battre mon coeur! Pour ma fidèle ardeur, Quel jour prospère! Plus de mystère Heureuse et fière, Je puis parler de mon bonheur. Aux jeunes filles qui l'entourent. O mes jeunes amies, Mes compagnes jolies, Loin de notre patrie, Vous qui m'avez suivie, Partagez mon bonheur! O moment enchanteur! Je sens battre mon coeur! Pour ma fidèle ardeur, Quel jour prospère! Plus de mystère Heureuse et fière, Je puis parler de mon bonheur. Et vous que sur mes pas L'Espagne vit partir Pour ce lointain rivage, Par vos chants, par vos jeux, Des bords heureux du Tage Rappelez-moi le souvenir. Elvire s'assied entourée de sa cour. Ballet (Guarache) 4. Scène et Choeur ELVIRE se levant Dans ces jardins quel bruit se fait entendre? UNE DAME D'HONNEUR C'est une jeune fille Elle fuit des soldats, Elle accourt en ce palais Et tend vers vous les bras. Fenella entre poursuivie par Selva et par des gardes. Fenella entre avec effroi; elle aperçoit la princesse et court se jeter à ses genoux. ELVIRE Que voulez-vous? parlez. Fenella fait signe à la princesse qu'elle ne peut parler, mais que rien n'égalera sa reconnaissance; et, par ses gestes suppliants, elle la conjure de la dérober aux poursuites de Selva. ELVIRE la relevant Je saurai te défendre. Quand mon bonheur Est si grand aujourd'hui, Pourrais-je aux malheureux Refuser mon appui? A Selva Quelle est donc cette infortunée? SELVA La fille d'un pêcheur. L'ordre du vice-roi Depuis un mois la tient emprisonnée; Mais ce matin, bravant une sévère loi, Elle a brisé ses fers. ELVIRE à Fenella Quel peut être ton crime? Fenella répond qu'elle n'est point coupable; elle en atteste le ciel. ELVIRE Qui troubla ton repos? Fenella fait signe que l'amour s'empara de son coeur, et qu'il a causé tous ses maux. ELVIRE Pauvre victime! Je te comprends L'amour a su toucher ton coeur. Mais de tes maux quel est l'auteur? Fenella fait signe qu'elle l'ignore; mais il jurait qu'il l'aimait, il la pressait contre son coeur; puis montrant l'écharpe qui l'entoure, elle fait entendre qu'elle l'a reçue de lui ELVIRE Par cet ingrat tu fus abandonnée. Fenella soupire et fait signe que oui. ELVIRE Mais dans ces lieux qui t'a donc entraînée! Fenella désigne Selva il est venu l'arrêter, malgré ses larmes et ses prières. Faisant le geste de tourner une clef et de fermer des verrous, elle exprime qu'on l'a plongée dans un cachot. ELVIRE En prison! Fenella explique que là elle priait, triste, pensive, plongée dans la douleur, quand tout à coup l'idée lui vint de se soustraire à l'esclavage. Montrant la fenêtre, elle fait signe qu'elle a attaché des draps, qu'elle s'est laissée glisser jusqu'à terre, qu'elle a remercié le ciel. Mais elle a entendu le qui-vive de la sentinelle; on l'a mise en joue; elle s'est sauvée à travers le jardin, a aperçu la princesse, et est venue se jeter à ses pieds. ELVIRE Que ses gestes parlants, Ont de grâce et de charmes! Jeune fille! sèche tes larmes, Je veux te protéger auprès de mon époux; De ta douleur je serai l'interprète. Fenella lui témoigne sa reconnaissance. LORENZO sortant de la chapelle Voici de votre hymen la pompe qui s'apprête, Princesse, Dans le temple on n'attend plus que vous. La marche commence; Elvire et tout le cortège entrent dans la chapelle. Selva place différents groupes de soldats qui empêchent le peuple d'avancer, celui-ci se presse à l'entrée du péristyle, et regarde à l'intérieur du temple la cérémonie qu'il croit être commencée Fenella, se lève sur la pointe des pieds, et fait des efforts pour voir, mais la foule l'en empêche. LE CHOEUR Dieu puissant! Dieu tutélaire! Nous t'implorons à genoux. Tout le monde se met à genoux. Daigne exaucer notre prière, Et bénir ces heureux époux! SELVA regardant O Dieu! Quel spectacle auguste et solennel! Ce couple heureux s'avance vers l'autel. Dans ces regards quelle tendresse brille! LE CHOEUR reprise Fenella observe que tout le monde est à genoux; sus gestes expriment la surprise et la douleur; elle ne peut en croire ses yeux, et s'élance vers le péristyle. LE CHOEUR DES SOLDATS Qu'attendez-vous! Retirez-vous! Ou bien, craignez notre courroux. Fenella supplie de la laisser passer; il y va de son repos, de son bonheur. Elle se désespère de ne pouvoir parler, de ne pouvoir expliquer ce qui l'intéresse si vivement. SELVA Mais que veut cette jeune fille? Que voulez-vous? Retirez-vous! LE CHOEUR DES SOLDATS N'approchez pas! Loin de ces lieux portez vos pas. LE CHOEUR DU PEUPLE bas à Fenella N'approchez pas! Craignez ces farouches soldats. Fenella redouble ses instances et se tord les mains de désespoir. Il faut absolument qu'elle voie le Prince; c'est elle qui est son épouse; c'est à elle qu'il a donné sa foi. Elle veut pénétrer dans le temple pour interrompre la cérémonie. LE CHOEUR Daigne exaucer notre prière, Et bénis ces heureux époux! Dieu puissant, tutélaire! Do haut des cieux Entends nos voeux! Daigne exaucer notre prière! 5. Finale LE CHOEUR DU PEUPLE regardant dans la chapelle Ils sont unis! Fenella pousse un cri, et tombe sur un siège, dans le plus grand désespoir. Alphonse entre, donnant la main à Elvire, et entouré de tous les Seigneurs de la Cour. LE CHOEUR Quel bonheur! Quelle ivresse! Par nos chants d'allégresse Célébrons en ce jour Et l'hymen et l'amour. ELVIRE à Alphonse Je veux que cette journée Commence par des bienfaits; Et je vois une infortunée Qui près de vous demande accès. Allant à Fenella qu'elle prend par la main. Approchez-vous. A Alphonse. Sa main est tremblante et glacée. Par un perfide amant elle fut offensée, Et contre un séducteur et parjure et cruel, Elle vient implorer votre justice. ALPHONSE la regardant O ciel! ELVIRE Quel est donc ce mystère? Parlez, répondez-moi. ALPHONSE O funeste mystère! C'est elle que je vois! ELVIRE Dieu! Quel soupçon m'éclaire Et me glace d'effroi. ALPHONSE Pour finir ma misère, O terre, entrouvre-toi! LE CHOEUR Quelle est cette étrangère Qu'en ces lieux j'aperçois? Quel est donc ce mystère Qui les glace d'effroi? ELVIRE allant à Fenella Rendez le calme à mon coeur éperdu; Alphonse vous est-il connu? Fenella répond oui. ALPHONSE Le regret me déchire et le remords m'accable. ELVIRE Achevez! ALPHONSE Je frémis. Fenella continue, et dit par ses gestes c'est lui qui m'a trompée, c'est lui qui m'a donné cette écharpe, c'est lui qui m'a trahie ELVIRE Eh bien! Le coupable? Fenella montre Alphonse. ELVIRE C'est lui? Voilà donc ce mystère Qui me glace d'effroi! Plus de bonheur sur terre, Tout est fini pour moi! ALPHONSE Oui, tel est ce mystère; Oui, j'ai trahi ma foi. Pour finir ma misère, O terre, entrouvre-toi! LE CHOEUR, LORENZO C'est pour cette étrangère Qu'il a trahi sa foi. O funeste mystère Qui les glace d'effroi! LE CHOEUR DE SOLDATS montrant Fenella Amis, punissons cette audace Punissons de tels attentats! ELVIRE Non, non, n'arrêtez point ses pas. Fenella, regardant avec égarement Alphonse et Elvire, s'enfuit au milieu du peuple qui lui ouvre un passage. On la voit disparaître à travers la colonnade du fond. LE CHOEUR DE SOLDATS Partons, courons, suivons ses pas. Amis, punissons cette audace. ELVIRE ET LE PEUPLE Non, non, n'arrêtez point ses pas. ALPHONSE Terre, entrouvre-toi sous mes pas! Auber,François/La Muette de Portici/II
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SS Title Concordance Of Research Type Quest Faction - Attribute - Archetype Mage Level - Game Text - Card Number 1U-(Uncommon,Oathbound) Lore -
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Illidari Council ここにきてHighking ver2 弱そう Illidari Council Raid Setup Buffs and Potions The Illidari Council consists of 4 bosses Boss AbilitiesVeras DarkshadowDeadly Poison Envenom Vanish High Nethermancer ZerevorArcane Bolt Flamestrike Blizzard Dampen Magic Arcane Explosion Gathios the ShattererHammer of Justice Seal of Command Consecration Blessing of Spell Warding Blessing of Protection Chromatic Resistance Aura Devotion Aura Lady MalandeEmpowered Smite Divine Wrath Reflective Shield Circle of Healing The Pull Positioning The FightVeras Darkshadow High Nethermancer Zerevor Gathios the Shatterer Lady Malande Where You Can Fail(失敗例とその対策) Class AssignmentsTanks Rogues Warlocks Mages Hunters Healers Raid Setup 三人のTankと、とてもHPが高く、かつ16%のSpell Hitを確保したMageが必要となる。 Arcane FocusでArcane Hitを10%確保できるので、Gearで6% Hitを目指すといいだろう。 Healerは絶対に7人必要だ。必要なら増やすといいだろう。この戦闘はDPSレースではない。 Buffs and Potions いつもの。 HealerはMP5系Buffを重視するといいだろう。 FoodやBuffで、全員が10000以上のHPを確保することを強く推奨する。 The Illidari Council consists of 4 bosses Veras Darkshadow (rogue) High Nethermancer Zerevor (mage) Gathios the Shatterer (paladin) Lady Malande (priest) Health 2929000 4体全てがこのHealthを共有している(Twin Empのように)。だから彼らは1体のNPCであるかのように行動する。 Enrage 15分 Boss Abilities 彼らの能力にはCooldownがあり、使ってくるタイミングは多分にランダム性を含む。 Veras Darkshadow Deadly Poison 毎秒1000のNatureダメージを4秒間与える。スタックしない。 Envenom 相手にかかっているDeadly PoisonのDebuffを消費して行うFinishing Move。 4250~5750のNatureダメージを与える。 Deadly Poisonが入った直後に使うこともあれば、数Tick待ってから使うこともある。 Vanish Rogueのものと同様。30秒消える。 High Nethermancer Zerevor Arcane Bolt 詠唱2秒。Tankに12950~15050のArcaneダメージ。 Flamestrike 部屋のどこかにFlame Strike。選択された地点から10y以内に4625~5375のダメージを与え、 その上に居続けることで最大12秒の間、2806~3194ダメージを2秒毎に与える。 Blizzard 部屋のどこかにBlizzard。選択された地点10yardに対して最大12秒の間、4375~5625のFrostダメージを2秒毎に与える。 Dampen Magic 魔法ダメージを75%カットし被Heal量を500減少させるSelf Buff。 Arcane Explosion 誰かがMelee Rangeに入った時のみ使用。周囲に8000程度のダメージ。 Gathios the Shatterer Hammer of Justice 対象に6秒のStun。射程10y~40yで、対象はランダム。 Seal of Command 武器攻撃力の70%の追加ダメージを与えるProc発動率を得るBuff。30秒続く。 このSealを使ってJudgeを行われると、6175~6825のHolyダメージを受ける。 Consecration 周囲10yに3秒毎に2250ダメージを7tick。約30秒毎に使用する。 Blessing of Spell Warding 対象を15秒間魔法ダメージに対して無敵にさせる。他のボスに使われることもあるが、9割はLady Malandeに使うだろう。 Blessing of Protection 対象を15秒間物理ダメージに対して無敵にさせる。他のボスに使われることもあるが、9割はLady Malandeに使うだろう。 Chromatic Resistance Aura 30秒間、他3ボスの全属性レジストを250ずつ増加させる。1分のCooldownを持つ。 Devotion Aura 30秒間、他3ボスに20%の追加Armorを与える。1分のCooldownを持つ。 Lady Malande Empowered Smite 詠唱2秒。部屋の中の誰かにランダムで5463~6037ダメージ。約30秒毎に使う。 Divine Wrath 部屋の中の誰かにランダムで5000ダメージを与え、2500ダメージ/2secが8秒続くDebuffをつける。 Reflective Shield 物理/魔法に対するシールドを張る。最大25000ダメージを吸収し、吸収したダメージの半分を攻撃者に返す。 シールドを張っている間は、"物理攻撃による"詠唱妨害を受けない。効果は20秒経過するか、取り除かれるまで続く。 Circle of Healing 4人のHPを95000~105000回復する。詠唱2.5秒、CD20秒。 The Pull PullはHigh King Maulgarと似たような形になる。 Tank MageがPyroもしくはFireballを撃ち込み、それと同時に二人のWarがVeras Darkshadow(MT2)と Lady Malande(MT3)にChargeないしInterceptを行う…といった具合である(こうしろ、というわけではない) MisdirectをGathios the ShattererのTank(MT1)に使い、HealerのPull Aggroを防ぐ。 Tank MageにBoPをかけること(初期PullをMageの攻撃で行う場合)を強く推奨する。 Positioning この部屋はかなり大きく、余裕を持って散開することができるだろう。 Veras Darkshowは左下の角で、Gathios the Shattererは右下の門でTankする。 Zerevorは初期位置から殆ど移動しないので、Lady Malandeは彼(Zerevor)のAE Rangeの外に連れ出して、階段の真ん中あたりでTankすることになる。 階段はHealerにとってLoSによる問題を引き起こすので、誰も階段の上に行ってはならない。 (Zerevorだけは上に残るだろうから、Tank Mageは階段の下でTankするべき(※画像参照)だろう。) (実際にゲーム内で上の布陣の通りにPullした時の図。若干異なる点はあるが、全体のレイアウトとしては同一だ) The Fight Pullが成功したら(この戦闘における最も難しいパートがPullだろう)、戦闘が始まる。 この戦闘にPhaseの概念はなく、単純にボスの能力に対処しつつのTank n Spankとなる。生き残る事が全てとなるだろう。 全DPSはGathios the Shattererに集中するといい。 (Lady Malandeは自分に無敵Buffを入れ続けるし、ZerevorはMelee Rangeに入ることができない。そしてVerasはVanishで消え続けているからだ。) 15分が経過すると彼らはEnrage状態に入り一瞬でWipeとなるが、これは十分に回避可能で、脅威ではない。 Veras Darkshadow Verasの攻撃力は低く、1人のHealerで十分にMT2を回復することができるだろう。 そして、彼は1分毎にVanishを使用し、30秒間隠れる。彼は部屋のどこかに再出現し、ランダムターゲットにDeadly PoisonやEnvenomを入れる。 即座に捕まえなければ、彼は皆を殺して回るだろう。 Vanish中、彼の真横にいるプレイヤーは彼を見つけることができる(Moroesみたいな完全消滅じゃない?)。 Tankはその(Verasの位置)情報を得たら、即座に走りこんで彼を捕まえることができるだろう。 Deadly Poisonは取り除くことができない。だからHealerは狙われたプレイヤーを即座に回復しなければならない。 不幸にもBlizzardやFlamestrikeとDeadlyPoisonが被ってしまったら、恐らくは殺されてしまうだろう。 Verasがステルスしている間、MT2のHealerは他のヘルプに回ることができる。 High Nethermancer Zerevor Pullの後、ZerevorはDampen Magicを自分にかけるので、これを即座にSpellstealしなければならない。 そうしなければTank Mageは一瞬でBurst Damageを受け、生き残ることができないだろう。 不幸にもSpellstealがレジストされてしまったら、Wipeとなる。 なのでMageは高いSpell Hit(16% cap)をもって、レジスト率を最小限(1%)に留めなければならない。 Raid DPSは他のターゲットに集中するはずなので、Tank Mageは現在のTalentにおける主力Spellを使っているだけで、 十分なThreatを確保することができるだろう。 このボスはBlizzardかFlamestrikeを部屋のランダムな位置に使用し続ける。 なので皆がそれに注意し、即座に回避しなければならない。 しかし、Zerevorの近くに走りこんではならない。Arcane Explosionによって一撃で殺されてしまうだろう。 Gathios the Shatterer 恐らく4体のCouncilの中で最も強いだろう。 彼はMT1に強力なスパイクダメージを与え続ける。最良のTank Gearを持ったWarriorが彼にあたらなければならないだろう。 また、最低でも3,4人のHealerをつけること。 時々彼はConsecrationを行う。周囲にいるプレイヤーは即座に離れなければならない。 そして他の3BossにBlessing of Spell WardingとBlessing of Protectionを使う。 これは大半の場合、Lady Malandeに使用されることになるだろう。 そして、両方同時に使用することはない。 HealerはSeal of CommandのJudgementに注意し、速やかに強力なヒールを行わなければならない。 Tip MT1に割り当てられたHealerは、BlizzardやFlamestrikeをまとめて食らわないように散開しなければならない。 Lady Malande Lady Malandeの攻撃力は低く、Smiteによるダメージが大半だろう。 そして、ランダムターゲットにDivine Wrathを使ってくる(これはDispelできない)。 Reflective ShieldとCircle of Healingは、この戦闘において最も重要な対処が求められる能力である。 常に1人のRogueと1,2人のMageが彼女にDPSを行い、Shieldが無い時にはRogueがKickし、Shieldが張られている時はMageがCounterSpellを撃つ。 Shield自体は破壊してもいいし、効果が消えるまで待ってもいい。 また、MalandeはBlessing of ProtectionかBlessing of Spell Wardingの影響を最も受けやすい。 もし彼女がBoPを受けているならMageが詠唱妨害を行い、SpellWardingならRogueが妨害をする。 そして、WarlockはCoTongueを常にキープし、詠唱妨害をやりやすくすること。 Where You Can Fail(失敗例とその対策) Raid Damage Deadly Poison/Envenom、Bliz、FS、DivineWrath、Consecration等。 もしあなたがツいてなかったら、これらのスキルが1人のプレイヤーに集中し、即死させられてしまうこともあるだろう。 BlizzardやFlameStrikeからは即座に逃れ、Healerはこれらランダムターゲットのスキルに注意しなくてはならない。 Gathios Damage output MT1のHealerはTankにChain Castを行わなければらない。Manaをもたせる為に、Shadow Prisetの力が必要になるだろう。 Veras Reappearing RaidはどこにVeras Darkshadowが再出現するかを、MT2に知らせなければならない。 Spellsteal Resist Maulgar戦と同様、どうしようもない脅威だ。 Interrupting On Lady Malande RogueとMageが今が自分のターンなのかどうかを常に把握し、即座に詠唱妨害を行わなければならない。 Class Assignments Tanks MT1 Gathiosを正しい位置に持っていき、Consecrationからは即座に逃れること。GathiosのJudgementはSpell Reflectionで跳ね返すこともできる。 MT2 Veras DarkshadowがVanishを解いた時、即座にキャッチすること。 MT3 もし十分なRageがあるなら、Spell ReflectionでSmiteを弾き返すといい。ただ、これは必須ではない。 Rogues もしあなたがMalandeに割り当てられているのなら、Circle of Healingを(適切なタイミングで)妨害すること。 Warlocks DPS。Curse of TongueをMalandeに、Curse of ShadowをZerevorにキープすること。 Mages 割り当てられた相手にDPS。Lady MalandeにはCounter Spellを撃つこと。 Hunters Pull時にMDを使い、後はDPS。 Healers MT1 スパイクダメージに対応できるように、特に気をつけてヒールをすること。 MT2 Vanish時には他のヘルプに回る。 MT3 Tankだけでなく、Malandeに割り当てられたRog/Mageも回復しなければならない。 Raid ヒールを必要としている場所を即座に見抜き、素早くヒールを回すこと。
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The financial system is an important system. It is very troubating if Hiro do not hand over sufficiently. Yoshiaki and Joe were worried that Hiro would not be able to hand over sufficiently to Kei, because Hiro is too busy to spare time to hand over. How should we devote themselves to taking over by busy predecessors? Yoshiaki and Joe have some knowledge about the settlement system, and can deal with simple tasks such as telephone calling. Also, Yoshiaki and Joe had plenty of time to help Hiro s work a little. Follow the work of the predecessor so that the predecessor can concentrate on handover. Yoshiaki and Joe supported his work during handover. Thanks to that, Hiro was concentrated on handover and was able to devote time. Kei was able to get enough handover and knowledge of the financial system. In order to implement this pattern, it is necessary to Spread of knowledge. It can also be used together with Handover in a different room. If this pattern can be executed, it meets the requirement for using Supporting developing successor, and Witnesses for the knowledge.
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LE RETOUR DES PLAISIRS PROLOGUE. Le théâtre représente le palais et les jardins des Tuileries; la Nymphe de la Seine paraît appuyée sur une urne au milieu d’une allée dont les arbres sont séparés par des fontaines. LA NYMPHE DE LA SEINE Le Héros que j’attends ne reviendra-t-il pas? Serai-je toujours languissante Dans une si cruelle attente? Le Héros que j’attends ne reviendra-t-il pas? On n’entend plus d’oiseau qui chante, On ne voit plus de fleurs qui naissent sous nos pas. Le Héros que j’attends ne reviendra-t-il pas? L’herbe naissante Paraît mourante, Tout languit avec moi dans ces lieux pleins d’appas. Le Héros que j’attends ne reviendra-t-il pas? Serai-je toujours languissante Dans une si cruelle attente? Le Héros que j’attends ne reviendra-t-il pas? Quel bruit de guerre m’épouvante? Quelle Divinité va descendre ici-bas? La Gloire paraît au milieu d’un palais brillant qui descend au bruit d’une harmonie guerrière. LA NYMPHE DE LA SEINE Hélas! superbe Gloire, hélas! Ne dois-tu point être contente? Le Héros que j’attends ne reviendra-t-il pas? Il ne te suit que trop dans l’horreur des combats; Laisse en paix un moment sa Valeur triomphante. Le Héros que j’attends ne reviendra-t-il pas? Serai-je toujours languissante Dans une si cruelle attente? Le Héros que j’attends ne reviendra-t-il pas? LA GLOIRE Pourquoi tant murmurer? Nymphe, ta plainte est vaine, Tu ne peux voir sans moi le Héros que tu sers; Si son éloignement te coûte tant de peine, Il récompense assez les douceurs que tu perds; Vois ce qu’il fait pour toi quand la Gloire l’emmène; Vois comme sa Valeur a soumis à la Seine Le fleuve le plus fier qui soit dans l’Univers. LA NYMPHE DE LA SEINE On ne voit plus ici paraître Que des Ornements imparfaits; Ah! rends-nous notre Auguste Maître, Tu nous rendras tous nos attraits. LA GLOIRE Il revient, et tu dois m’en croire; Je lui sers de guide avec soin; Puisque tu vois la Gloire, Ton Héros n’est pas loin. Il laisse respirer tout le monde qui tremble; Soyons ici d’accord pour combler ses désirs. LA GLOIRE et LA NYMPHE DE LA SEINE Qu’il est doux d’accorder ensemble La Gloire et les Plaisirs. LA NYMPHE DE LA SEINE Naïades, Dieux des bois, Nymphes, que tout s’assemble. Qu’on entende nos chants après tant de soupirs. La Nymphe des Tuileries s’avance avec une troupe de Nymphes qui dansent, les arbres s’ouvrent et font voir les Divinités Champêtres qui jouent de différents instruments, et les fontaines se changent en Naïades qui chantent. LE CHŒUR Qu’il est doux d’accorder ensemble La Gloire et les Plaisirs. LA NYMPHE DES TUILERIES L’Art d’accord avec la Nature Sert l’Amour dans ces lieux charmants; Ces eaux qui font rêver par un si doux murmure, Ces tapis où les fleurs forment tant d’ornements, Ces gazons, ces lits de verdure, Tout n’est fait que pour les amants. La Nymphe de la Marne, compagne de la Seine, vient chanter au milieu d’une troupe de Divinités de Fleuves, qui témoignent leur joie par leur danse. LA NYMPHE DE LA MARNE L’onde se presse D’aller sans cesse Jusqu’au bout de son cours; S’il faut qu’un cœur suive une pente, En est-il qui soit plus charmante Que le doux penchant des Amours? LA GLOIRE et LA NYMPHE DE LA SEINE Que tout retentisse, Que tout réponde à nos voix. LA NYMPHE DES TUILERIES Que tout fleurisse Dans nos jardins et dans nos bois. LA NYMPHE DE LA MARNE Que le chant des oiseaux s’unisse Avec le doux son des hautbois. TOUS ENSEMBLE Que tout retentisse, Que tout réponde à nos voix. Que le chant des oiseaux s’unisse Avec le doux son des hautbois. Que tout retentisse, Que tout réponde à nos voix. Les Divinités de Fleuves et les Nymphes forment une danse générale, tandis que tous les instruments et toutes les voix s’unissent. TOUS ENSEMBLE Quel Cœur sauvage Ici ne s’engage? Quel Cœur sauvage Ne sent point l’amour? Nous allons voir les Plaisirs de retour; Ne manquons pas d’en faire un doux usage. Pour rire un peu, l’on n’est pas moins sage. Ah quel dommage De fuir ce rivage! Ah quel dommage De perdre un beau jour! Nous allons voir les Plaisirs de retour; Ne manquons pas d’en faire un doux usage. Pour rire un peu, l’on n’est pas moins sage. Revenez, Plaisirs exilés; Volez de toutes parts, volez. Les Plaisirs volent, et viennent préparer des divertissements. Fin du Prologue. ACTE PREMIER La scène est dans la ville d’Iolcos en Thessalie. Le théâtre représente un port de mer, où l’on voit un grand vaisseau orné et préparé pour une Fête galante au milieu de plusieurs vaisseaux de guerre. SCENE PREMIERE LE CHŒUR DES THESSALIENS, ALCIDE, LYCHAS LE CHŒUR Vivez, vivez, heureux époux. LYCHAS Votre ami le plus cher épouse la Princesse La plus charmante de la Grèce; Lorsque chacun les suit, Seigneur, les fuyez-vous? LE CHŒUR Vivez, vivez, heureux époux. LYCHAS Vous paraissez troublé des cris qui retentissent? Quand deux amants heureux s’unissent Le cœur du grand Alcide en serait-il jaloux? LE CHŒUR Vivez, vivez, heureux époux. LYCHAS Seigneur, vous soupirez, et gardez le silence? ALCIDE Ah Lychas, laisse-moi partir en diligence. LYCHAS Quoi? dès ce même jour presser votre départ? ALCIDE J’aurai beau me presser, je partirai trop tard. Ce n’est point avec toi que je prétends me taire; Alceste est trop aimable, elle a trop su me plaire; Un autre en est aimé, rien ne flatte mes vœux, C’en est fait, Admète l’épouse, Et c’est dans ce moment qu’on les unit tous deux. Ah qu’une âme jalouse Éprouve un tourment rigoureux! J’ai peine à l’exprimer moi-même Figure-toi, si tu le peux, Quelle est l’horreur extrême De voir ce que l’on aime Au pouvoir d’un rival heureux. LYCHAS L’Amour est-il plus fort qu’un Héros indomptable? L’Univers n’a point eu de monstre redoutable Que vous n’ayez pu surmonter. ALCIDE Eh, crois-tu que l’Amour soit moins à redouter? Le plus grand Cœur a sa faiblesse. Je ne puis me sauver de l’ardeur qui me presse Qu’en quittant ce fatal séjour. Contre d’aimables charmes La Valeur est sans armes, Et ce n’est qu’en fuyant qu’on peut vaincre l’Amour. LYCHAS Vous devez vous forcer, au moins, à voir la Fête Qui déjà dans ce port vous paraît toute prête. Votre fuite à présent ferait un trop grand bruit; Différez jusques à la nuit. ALCIDE Ah, Lychas! quelle nuit! ah, quelle nuit funeste! LYCHAS Tout le reste du jour voyez encore Alceste. ALCIDE La voir encore? ... hé bien, différons mon départ. Je te l’avais bien dit, je partirai trop tard. Je vais la voir aimer un époux qui l’adore, Je verrai dans leurs yeux un tendre empressement. Que je vais payer chèrement Le plaisir de la voir encore! SCENE SECONDE ALCIDE, STRATON et LYCHAS ensemble L’Amour a bien des maux, mais le plus grand de tous C’est le tourment d’être jaloux. SCENE TROISIEME STRATON, LYCHAS STRATON Lychas, j’ai deux mots à te dire. LYCHAS Que veux-tu? parle; je t’entends. STRATON Nous sommes amis de tout temps; Céphise, tu le sais, me tient sous son Empire. Tu suis partout ses pas qu’est-ce que tu prétends? LYCHAS Je prétends rire. STRATON Pourquoi veux-tu troubler deux cœurs qui sont contents? LYCHAS Je prétends rire. Tu peux à ton gré t’enflammer; Chacun a sa façon d’aimer; Qui voudra soupirer, soupire, Je prétends rire. STRATON J’aime, et je suis aimé; laisse en paix nos amours. LYCHAS Rien ne doit t’alarmer s’il est bien vrai qu’on t’aime; Un rival rebuté donne un plaisir extrême. STRATON Un rival quel qu’il soit importune toujours. LYCHAS Je vois ton amour sans colère, Tu devrais en user ainsi; Puisque Céphise t’a su plaire, Pourquoi ne veux-tu pas qu’elle me plaise aussi? STRATON A quoi sert-il d’aimer ce qu’il faut que l’on quitte? Tu ne peux demeurer longtemps dans cette Cour. LYCHAS Moins on a de moments à donner à l’Amour Et plus il faut qu’on en profite. STRATON J’aime depuis deux ans avec fidélité. Je puis croire, sans vanité, Que tu ne dois pas être un rival qui m’alarme. LYCHAS J’ai pour moi la nouveauté, En amour c’est un grand charme. STRATON Céphise m’a promis un cœur tendre, et constant. LYCHAS Céphise m’en promet autant. STRATON Ah, si je le croyais!... Mais tu n’es pas croyable. LYCHAS Crois-moi, fais ton profit d’un reste d’amitié, Sers-toi d’un avis charitable Que je te donne par pitié. STRATON Le mépris d’une volage Doit être un assez grand mal, Et c’est un nouvel outrage Que la pitié d’un rival. Elle vient, l’infidèle, Pour chanter dans les Jeux dont je prends soin ici. LYCHAS Je te laisse avec elle, Il ne tiendra qu’à toi d’être mieux éclairci. SCENE QUATRIEME CÉPHISE, STRATON CÉPHISE Dans ce beau jour, quelle humeur sombre Fais-tu voir à contretemps? STRATON C’est que je ne suis pas du nombre Des amants qui sont contents. CÉPHISE Un ton grondeur et sévère N’est pas un grand agrément; Le chagrin n’avance guère Les affaires d’un amant. STRATON Lychas vient de me faire entendre Que je n’ai plus ton cœur, qu’il doit seul y prétendre, Et que tu ne vois plus mon amour qu’à regret. CÉPHISE Lychas est peu discret... STRATON Ah, je m’en doutais bien qu’il voulait me surprendre. CÉPHISE Lychas est peu discret D’avoir dit mon secret. STRATON Comment! il est donc vrai! tu n’en fais point d’excuse? Tu me trahis ainsi sans en être confuse? CÉPHISE Tu te plains sans raison; Est-ce une trahison Quand on te désabuse? STRATON Que je suis étonné de voir ton changement! CÉPHISE Si je change d’amant Qu’y trouves-tu d’étrange? Est-ce un sujet d’étonnement De voir une fille qui change? STRATON Après deux ans passés dans un si doux lien, Devais-tu jamais prendre une chaîne nouvelle? CÉPHISE Ne comptes-tu pour rien D’être deux ans fidèle? STRATON Par un espoir doux, et trompeur, Pourquoi m’engageais-tu dans un amour si tendre? Fallait-il me donner ton cœur Puisque tu voulais le reprendre? CÉPHISE Quand je t’offrais mon cœur, c’était de bonne foi; Que n’empêches-tu qu’on te l’ôte? Est-ce ma faute Si Lychas me plaît plus que toi? STRATON Ingrate, est-ce le prix de ma persévérance? CÉPHISE Essaie un peu de l’inconstance. C’est toi qui le premier m’appris à m’engager; Pour récompense Je te veux apprendre à changer. STRATON et CÉPHISE Il faut {aimer} {changer} toujours. Les plus douces amours Sont les amours {fidèles} {nouvelles}. Il faut {aimer} {changer} toujours. SCENE CINQUIEME LYCOMÈDE, STRATON, CÉPHISE LYCOMÈDE Straton, donne ordre qu’on s’apprête Pour commencer la Fête. Straton se retire, et Lycomède parle à Céphise. Enfin, grâce au dépit, je goûte la douceur De sentir le repos de retour dans mon cœur. J’étais à préférer au Roi de Thessalie; Et si pour sa gloire on publie Qu’Apollon autrefois lui servit de Pasteur , Je suis Roi de Scyros, et Thétis est ma sœur. J’ai su me consoler d’un hymen qui m’outrage, J’en ordonne les Jeux avec tranquillité. Qu’aisément le dépit dégage Des fers d’une ingrate Beauté! Et qu’après un long esclavage Il est doux d’être en liberté! CÉPHISE Il n’est pas sûr toujours de croire l’apparence. Un cœur bien pris, et bien touché, N’est pas aisément détaché, Ni si tôt guéri que l’on pense; Et l’Amour est souvent caché Sous une feinte indifférence. LYCOMÈDE Quand on est sans espérance, On est bientôt sans amour. Mon rival a la préférence, Ce que j’aime est en sa puissance, Je perds tout espoir en ce jour; Quand on est sans espérance, On est bientôt sans amour. Voici l’heure qu’il faut que la Fête commence. Chacun s’avance. Préparons-nous. SCENE SIXIEME LE CHŒUR, ADMÈTE, ALCESTE, PHÉRÈS, ALCIDE, LYCHAS, CÉPHISE, et STRATON LE CHŒUR Vivez, vivez, heureux époux. PHÉRÈS Jouissez des douceurs du nœud qui vous assemble. ADMÈTE et ALCESTE Quand l’Hymen et l’Amour sont bien d’accord ensemble, Que les nœuds qu’ils forment sont doux! LE CHŒUR Vivez, vivez, heureux époux. SCENE SEPTIEME Des Nymphes de la Mer et des Tritons viennent faire une Fête marine, où se mêlent des matelots et des pêcheurs. DEUX TRITONS Malgré tant d’orages, Et tant de naufrages, Chacun à son tour S’embarque avec l’Amour. Partout où l’on mène Les cœurs amoureux, On voit la mer pleine D’écueils dangereux, Mais sans quelque peine On n’est jamais heureux; Une âme constante, Après la tourmente Espère un beau jour. Malgré tant d’orages, Et tant de naufrages, Chacun à son tour S’embarque avec l’Amour. Un cœur qui diffère D’entrer en affaire S’expose à manquer Le temps de s’embarquer. Une âme commune S’étonne d’abord, Le soin l’importune, Le calme l’endort, Mais quelle fortune Fait-on sans quelque effort? Est-il un commerce Exempt de traverse? Chacun doit risquer. Un cœur qui diffère D’entrer en affaire S’expose à manquer Le temps de s’embarquer. Céphise, vêtue en Nymphe de la Mer, chante au milieu des Divinités marines qui lui répondent. Jeunes cœurs, laissez-vous prendre, Le péril est grand d’attendre. Vous perdez d’heureux moments En cherchant à vous défendre; Si l’Amour a des tourments C’est la faute des amants. Une Nymphe de la Mer chante avec Céphise. Plus les âmes sont rebelles, Plus leurs peines sont cruelles, Les plaisirs doux et charmants Sont le prix des cœurs fidèles; Si l’Amour a des tourments C’est la faute des amants. LYCOMÈDE à Alceste On vous apprête Dans mon vaisseau Un divertissement nouveau. LYCOMÈDE et STRATON Venez voir ce que notre Fête Doit avoir de plus beau. Lycomède conduit Alceste dans son vaisseau, Straton y mène Céphise, et dans le temps qu’Admète et Alcide y veulent passer, le pont s’enfonce dans la mer. ADMÈTE et ALCIDE Dieux! le pont s’abîme dans l’eau. LE CHŒUR DES THESSALIENS Ah! quelle trahison funeste! ALCESTE et CÉPHISE Au secours, au secours! ALCIDE Perfide... ADMÈTE Alceste... ALCIDE et ADMÈTE Laissons les vains discours. Au secours, au secours! Les Thessaliens courent s’embarquer pour suivre Lycomède. LE CHŒUR DES THESSALIENS Au secours, au secours! SCENE HUITIEME THÉTIS, ADMÈTE THÉTIS sortant de la mer Époux infortuné, redoute ma colère, Tu vas hâter l’instant qui doit finir tes jours; C’est Thétis, que la mer révère, Que tu vois contre toi du parti de son frère; Et c’est à la mort que tu cours. ADMÈTE courant s’embarquer Au secours, au secours! THÉTIS Puisqu’on méprise ma puissance, Que les vents déchaînés, Que les flots mutinés S’arment pour ma vengeance. Thétis rentre dans la mer, et les Aquilons excitent une tempête qui agite les vaisseaux qui s’efforcent de poursuivre Lycomède. SCENE NEUVIEME ÉOLE, LES AQUILONS, LES ZÉPHYRS ÉOLE Le Ciel protège les Héros. Allez Admète, allez Alcide; Le Dieu qui sur les Dieux préside M’ordonne de calmer les flots. Allez, poursuivez un perfide. Retirez-vous, Vents en courroux, Rentrez dans vos prisons profondes, Et laissez régner sur les ondes Les Zéphyrs les plus doux. L’orage cesse, les Zéphyrs volent et font fuir les Aquilons qui tombent dans la mer avec les nuages qu’ils en avaient élevés, et les vaisseaux d’Alcide et d’Admète poursuivent Lycomède. Fin du premier Acte. LE RETOUR DES PLAISIRS PROLOGUE. Le théâtre représente le palais et les jardins des Tuileries; la Nymphe de la Seine paraît appuyée sur une urne au milieu d’une allée dont les arbres sont séparés par des fontaines. LA NYMPHE DE LA SEINE Le Héros que j’attends ne reviendra-t-il pas? Serai-je toujours languissante Dans une si cruelle attente? Le Héros que j’attends ne reviendra-t-il pas? On n’entend plus d’oiseau qui chante, On ne voit plus de fleurs qui naissent sous nos pas. Le Héros que j’attends ne reviendra-t-il pas? L’herbe naissante Paraît mourante, Tout languit avec moi dans ces lieux pleins d’appas. Le Héros que j’attends ne reviendra-t-il pas? Serai-je toujours languissante Dans une si cruelle attente? Le Héros que j’attends ne reviendra-t-il pas? Quel bruit de guerre m’épouvante? Quelle Divinité va descendre ici-bas? La Gloire paraît au milieu d’un palais brillant qui descend au bruit d’une harmonie guerrière. LA NYMPHE DE LA SEINE Hélas! superbe Gloire, hélas! Ne dois-tu point être contente? Le Héros que j’attends ne reviendra-t-il pas? Il ne te suit que trop dans l’horreur des combats; Laisse en paix un moment sa Valeur triomphante. Le Héros que j’attends ne reviendra-t-il pas? Serai-je toujours languissante Dans une si cruelle attente? Le Héros que j’attends ne reviendra-t-il pas? LA GLOIRE Pourquoi tant murmurer? Nymphe, ta plainte est vaine, Tu ne peux voir sans moi le Héros que tu sers; Si son éloignement te coûte tant de peine, Il récompense assez les douceurs que tu perds; Vois ce qu’il fait pour toi quand la Gloire l’emmène; Vois comme sa Valeur a soumis à la Seine Le fleuve le plus fier qui soit dans l’Univers. LA NYMPHE DE LA SEINE On ne voit plus ici paraître Que des Ornements imparfaits; Ah! rends-nous notre Auguste Maître, Tu nous rendras tous nos attraits. LA GLOIRE Il revient, et tu dois m’en croire; Je lui sers de guide avec soin; Puisque tu vois la Gloire, Ton Héros n’est pas loin. Il laisse respirer tout le monde qui tremble; Soyons ici d’accord pour combler ses désirs. LA GLOIRE et LA NYMPHE DE LA SEINE Qu’il est doux d’accorder ensemble La Gloire et les Plaisirs. LA NYMPHE DE LA SEINE Naïades, Dieux des bois, Nymphes, que tout s’assemble. Qu’on entende nos chants après tant de soupirs. La Nymphe des Tuileries s’avance avec une troupe de Nymphes qui dansent, les arbres s’ouvrent et font voir les Divinités Champêtres qui jouent de différents instruments, et les fontaines se changent en Naïades qui chantent. LE CHŒUR Qu’il est doux d’accorder ensemble La Gloire et les Plaisirs. LA NYMPHE DES TUILERIES L’Art d’accord avec la Nature Sert l’Amour dans ces lieux charmants; Ces eaux qui font rêver par un si doux murmure, Ces tapis où les fleurs forment tant d’ornements, Ces gazons, ces lits de verdure, Tout n’est fait que pour les amants. La Nymphe de la Marne, compagne de la Seine, vient chanter au milieu d’une troupe de Divinités de Fleuves, qui témoignent leur joie par leur danse. LA NYMPHE DE LA MARNE L’onde se presse D’aller sans cesse Jusqu’au bout de son cours; S’il faut qu’un cœur suive une pente, En est-il qui soit plus charmante Que le doux penchant des Amours? LA GLOIRE et LA NYMPHE DE LA SEINE Que tout retentisse, Que tout réponde à nos voix. LA NYMPHE DES TUILERIES Que tout fleurisse Dans nos jardins et dans nos bois. LA NYMPHE DE LA MARNE Que le chant des oiseaux s’unisse Avec le doux son des hautbois. TOUS ENSEMBLE Que tout retentisse, Que tout réponde à nos voix. Que le chant des oiseaux s’unisse Avec le doux son des hautbois. Que tout retentisse, Que tout réponde à nos voix. Les Divinités de Fleuves et les Nymphes forment une danse générale, tandis que tous les instruments et toutes les voix s’unissent. TOUS ENSEMBLE Quel Cœur sauvage Ici ne s’engage? Quel Cœur sauvage Ne sent point l’amour? Nous allons voir les Plaisirs de retour; Ne manquons pas d’en faire un doux usage. Pour rire un peu, l’on n’est pas moins sage. Ah quel dommage De fuir ce rivage! Ah quel dommage De perdre un beau jour! Nous allons voir les Plaisirs de retour; Ne manquons pas d’en faire un doux usage. Pour rire un peu, l’on n’est pas moins sage. Revenez, Plaisirs exilés; Volez de toutes parts, volez. Les Plaisirs volent, et viennent préparer des divertissements. Fin du Prologue. ACTE PREMIER La scène est dans la ville d’Iolcos en Thessalie. Le théâtre représente un port de mer, où l’on voit un grand vaisseau orné et préparé pour une Fête galante au milieu de plusieurs vaisseaux de guerre. SCENE PREMIERE LE CHŒUR DES THESSALIENS, ALCIDE, LYCHAS LE CHŒUR Vivez, vivez, heureux époux. LYCHAS Votre ami le plus cher épouse la Princesse La plus charmante de la Grèce; Lorsque chacun les suit, Seigneur, les fuyez-vous? LE CHŒUR Vivez, vivez, heureux époux. LYCHAS Vous paraissez troublé des cris qui retentissent? Quand deux amants heureux s’unissent Le cœur du grand Alcide en serait-il jaloux? LE CHŒUR Vivez, vivez, heureux époux. LYCHAS Seigneur, vous soupirez, et gardez le silence? ALCIDE Ah Lychas, laisse-moi partir en diligence. LYCHAS Quoi? dès ce même jour presser votre départ? ALCIDE J’aurai beau me presser, je partirai trop tard. Ce n’est point avec toi que je prétends me taire; Alceste est trop aimable, elle a trop su me plaire; Un autre en est aimé, rien ne flatte mes vœux, C’en est fait, Admète l’épouse, Et c’est dans ce moment qu’on les unit tous deux. Ah qu’une âme jalouse Éprouve un tourment rigoureux! J’ai peine à l’exprimer moi-même Figure-toi, si tu le peux, Quelle est l’horreur extrême De voir ce que l’on aime Au pouvoir d’un rival heureux. LYCHAS L’Amour est-il plus fort qu’un Héros indomptable? L’Univers n’a point eu de monstre redoutable Que vous n’ayez pu surmonter. ALCIDE Eh, crois-tu que l’Amour soit moins à redouter? Le plus grand Cœur a sa faiblesse. Je ne puis me sauver de l’ardeur qui me presse Qu’en quittant ce fatal séjour. Contre d’aimables charmes La Valeur est sans armes, Et ce n’est qu’en fuyant qu’on peut vaincre l’Amour. LYCHAS Vous devez vous forcer, au moins, à voir la Fête Qui déjà dans ce port vous paraît toute prête. Votre fuite à présent ferait un trop grand bruit; Différez jusques à la nuit. ALCIDE Ah, Lychas! quelle nuit! ah, quelle nuit funeste! LYCHAS Tout le reste du jour voyez encore Alceste. ALCIDE La voir encore? ... hé bien, différons mon départ. Je te l’avais bien dit, je partirai trop tard. Je vais la voir aimer un époux qui l’adore, Je verrai dans leurs yeux un tendre empressement. Que je vais payer chèrement Le plaisir de la voir encore! SCENE SECONDE ALCIDE, STRATON et LYCHAS ensemble L’Amour a bien des maux, mais le plus grand de tous C’est le tourment d’être jaloux. SCENE TROISIEME STRATON, LYCHAS STRATON Lychas, j’ai deux mots à te dire. LYCHAS Que veux-tu? parle; je t’entends. STRATON Nous sommes amis de tout temps; Céphise, tu le sais, me tient sous son Empire. Tu suis partout ses pas qu’est-ce que tu prétends? LYCHAS Je prétends rire. STRATON Pourquoi veux-tu troubler deux cœurs qui sont contents? LYCHAS Je prétends rire. Tu peux à ton gré t’enflammer; Chacun a sa façon d’aimer; Qui voudra soupirer, soupire, Je prétends rire. STRATON J’aime, et je suis aimé; laisse en paix nos amours. LYCHAS Rien ne doit t’alarmer s’il est bien vrai qu’on t’aime; Un rival rebuté donne un plaisir extrême. STRATON Un rival quel qu’il soit importune toujours. LYCHAS Je vois ton amour sans colère, Tu devrais en user ainsi; Puisque Céphise t’a su plaire, Pourquoi ne veux-tu pas qu’elle me plaise aussi? STRATON A quoi sert-il d’aimer ce qu’il faut que l’on quitte? Tu ne peux demeurer longtemps dans cette Cour. LYCHAS Moins on a de moments à donner à l’Amour Et plus il faut qu’on en profite. STRATON J’aime depuis deux ans avec fidélité. Je puis croire, sans vanité, Que tu ne dois pas être un rival qui m’alarme. LYCHAS J’ai pour moi la nouveauté, En amour c’est un grand charme. STRATON Céphise m’a promis un cœur tendre, et constant. LYCHAS Céphise m’en promet autant. STRATON Ah, si je le croyais!... Mais tu n’es pas croyable. LYCHAS Crois-moi, fais ton profit d’un reste d’amitié, Sers-toi d’un avis charitable Que je te donne par pitié. STRATON Le mépris d’une volage Doit être un assez grand mal, Et c’est un nouvel outrage Que la pitié d’un rival. Elle vient, l’infidèle, Pour chanter dans les Jeux dont je prends soin ici. LYCHAS Je te laisse avec elle, Il ne tiendra qu’à toi d’être mieux éclairci. SCENE QUATRIEME CÉPHISE, STRATON CÉPHISE Dans ce beau jour, quelle humeur sombre Fais-tu voir à contretemps? STRATON C’est que je ne suis pas du nombre Des amants qui sont contents. CÉPHISE Un ton grondeur et sévère N’est pas un grand agrément; Le chagrin n’avance guère Les affaires d’un amant. STRATON Lychas vient de me faire entendre Que je n’ai plus ton cœur, qu’il doit seul y prétendre, Et que tu ne vois plus mon amour qu’à regret. CÉPHISE Lychas est peu discret... STRATON Ah, je m’en doutais bien qu’il voulait me surprendre. CÉPHISE Lychas est peu discret D’avoir dit mon secret. STRATON Comment! il est donc vrai! tu n’en fais point d’excuse? Tu me trahis ainsi sans en être confuse? CÉPHISE Tu te plains sans raison; Est-ce une trahison Quand on te désabuse? STRATON Que je suis étonné de voir ton changement! CÉPHISE Si je change d’amant Qu’y trouves-tu d’étrange? Est-ce un sujet d’étonnement De voir une fille qui change? STRATON Après deux ans passés dans un si doux lien, Devais-tu jamais prendre une chaîne nouvelle? CÉPHISE Ne comptes-tu pour rien D’être deux ans fidèle? STRATON Par un espoir doux, et trompeur, Pourquoi m’engageais-tu dans un amour si tendre? Fallait-il me donner ton cœur Puisque tu voulais le reprendre? CÉPHISE Quand je t’offrais mon cœur, c’était de bonne foi; Que n’empêches-tu qu’on te l’ôte? Est-ce ma faute Si Lychas me plaît plus que toi? STRATON Ingrate, est-ce le prix de ma persévérance? CÉPHISE Essaie un peu de l’inconstance. C’est toi qui le premier m’appris à m’engager; Pour récompense Je te veux apprendre à changer. STRATON et CÉPHISE Il faut {aimer} {changer} toujours. Les plus douces amours Sont les amours {fidèles} {nouvelles}. Il faut {aimer} {changer} toujours. SCENE CINQUIEME LYCOMÈDE, STRATON, CÉPHISE LYCOMÈDE Straton, donne ordre qu’on s’apprête Pour commencer la Fête. Straton se retire, et Lycomède parle à Céphise. Enfin, grâce au dépit, je goûte la douceur De sentir le repos de retour dans mon cœur. J’étais à préférer au Roi de Thessalie; Et si pour sa gloire on publie Qu’Apollon autrefois lui servit de Pasteur , Je suis Roi de Scyros, et Thétis est ma sœur. J’ai su me consoler d’un hymen qui m’outrage, J’en ordonne les Jeux avec tranquillité. Qu’aisément le dépit dégage Des fers d’une ingrate Beauté! Et qu’après un long esclavage Il est doux d’être en liberté! CÉPHISE Il n’est pas sûr toujours de croire l’apparence. Un cœur bien pris, et bien touché, N’est pas aisément détaché, Ni si tôt guéri que l’on pense; Et l’Amour est souvent caché Sous une feinte indifférence. LYCOMÈDE Quand on est sans espérance, On est bientôt sans amour. Mon rival a la préférence, Ce que j’aime est en sa puissance, Je perds tout espoir en ce jour; Quand on est sans espérance, On est bientôt sans amour. Voici l’heure qu’il faut que la Fête commence. Chacun s’avance. Préparons-nous. SCENE SIXIEME LE CHŒUR, ADMÈTE, ALCESTE, PHÉRÈS, ALCIDE, LYCHAS, CÉPHISE, et STRATON LE CHŒUR Vivez, vivez, heureux époux. PHÉRÈS Jouissez des douceurs du nœud qui vous assemble. ADMÈTE et ALCESTE Quand l’Hymen et l’Amour sont bien d’accord ensemble, Que les nœuds qu’ils forment sont doux! LE CHŒUR Vivez, vivez, heureux époux. SCENE SEPTIEME Des Nymphes de la Mer et des Tritons viennent faire une Fête marine, où se mêlent des matelots et des pêcheurs. DEUX TRITONS Malgré tant d’orages, Et tant de naufrages, Chacun à son tour S’embarque avec l’Amour. Partout où l’on mène Les cœurs amoureux, On voit la mer pleine D’écueils dangereux, Mais sans quelque peine On n’est jamais heureux; Une âme constante, Après la tourmente Espère un beau jour. Malgré tant d’orages, Et tant de naufrages, Chacun à son tour S’embarque avec l’Amour. Un cœur qui diffère D’entrer en affaire S’expose à manquer Le temps de s’embarquer. Une âme commune S’étonne d’abord, Le soin l’importune, Le calme l’endort, Mais quelle fortune Fait-on sans quelque effort? Est-il un commerce Exempt de traverse? Chacun doit risquer. Un cœur qui diffère D’entrer en affaire S’expose à manquer Le temps de s’embarquer. Céphise, vêtue en Nymphe de la Mer, chante au milieu des Divinités marines qui lui répondent. Jeunes cœurs, laissez-vous prendre, Le péril est grand d’attendre. Vous perdez d’heureux moments En cherchant à vous défendre; Si l’Amour a des tourments C’est la faute des amants. Une Nymphe de la Mer chante avec Céphise. Plus les âmes sont rebelles, Plus leurs peines sont cruelles, Les plaisirs doux et charmants Sont le prix des cœurs fidèles; Si l’Amour a des tourments C’est la faute des amants. LYCOMÈDE à Alceste On vous apprête Dans mon vaisseau Un divertissement nouveau. LYCOMÈDE et STRATON Venez voir ce que notre Fête Doit avoir de plus beau. Lycomède conduit Alceste dans son vaisseau, Straton y mène Céphise, et dans le temps qu’Admète et Alcide y veulent passer, le pont s’enfonce dans la mer. ADMÈTE et ALCIDE Dieux! le pont s’abîme dans l’eau. LE CHŒUR DES THESSALIENS Ah! quelle trahison funeste! ALCESTE et CÉPHISE Au secours, au secours! ALCIDE Perfide... ADMÈTE Alceste... ALCIDE et ADMÈTE Laissons les vains discours. Au secours, au secours! Les Thessaliens courent s’embarquer pour suivre Lycomède. LE CHŒUR DES THESSALIENS Au secours, au secours! SCENE HUITIEME THÉTIS, ADMÈTE THÉTIS sortant de la mer Époux infortuné, redoute ma colère, Tu vas hâter l’instant qui doit finir tes jours; C’est Thétis, que la mer révère, Que tu vois contre toi du parti de son frère; Et c’est à la mort que tu cours. ADMÈTE courant s’embarquer Au secours, au secours! THÉTIS Puisqu’on méprise ma puissance, Que les vents déchaînés, Que les flots mutinés S’arment pour ma vengeance. Thétis rentre dans la mer, et les Aquilons excitent une tempête qui agite les vaisseaux qui s’efforcent de poursuivre Lycomède. SCENE NEUVIEME ÉOLE, LES AQUILONS, LES ZÉPHYRS ÉOLE Le Ciel protège les Héros. Allez Admète, allez Alcide; Le Dieu qui sur les Dieux préside M’ordonne de calmer les flots. Allez, poursuivez un perfide. Retirez-vous, Vents en courroux, Rentrez dans vos prisons profondes, Et laissez régner sur les ondes Les Zéphyrs les plus doux. L’orage cesse, les Zéphyrs volent et font fuir les Aquilons qui tombent dans la mer avec les nuages qu’ils en avaient élevés, et les vaisseaux d’Alcide et d’Admète poursuivent Lycomède. Fin du premier Acte. Lully,Jean-Baptiste/Alceste/II
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Barbarian Reaver Tree T1 Reaver Stance 5 敵に与えるダメージを増やすStance。この効果は3回まで積み重なる。 T2 Hand Weapon Expert 5 1HE,1HB武器のダメージを増やす。 AmbiDextrous 5 補助武器による攻撃のチャンスを増やす(passive効果)。 (+1%/+2%/+3%/+4%/+5% offhand chance) T3 Sever 3 たまにprimarity weapon に追加slash damage を付加する。 Unstoppable 自身のHPが30%以下になったとき、大きなダメージ減少効果を得る。 Brutal Cyclone multi-hit startedコンボ使用時のcriticalのチャンスを増やす。 Smash n Crush 3 multi-hit startedコンボによるダメージを増やす。 T4 Twist and Tear 5 All attacks with the Barbarian s have a chance of inflicting a bleeding wound that damages the victim for a short time. This effect can be applied 5 times. offhand weaponによる全攻撃にbleeding woundのチャンスを持たす。この効果は5回発揮される。 Predatory Instincts 3 短時間、回避skillとstamina回復を増加させる。 Gushing Wounds 5 短時間、Cyclone of Steelコンボにbleeding woundのチャンスを持たす。 T5 Haste 1 短時間、ダメージ増加と移動速度増加。 Too Many to Count 1 自身の近くにいる生きている敵の数に基づき、ダメージを増やす。MAX10体まで。 Berserker ダメージ増加。しかし、自身のHPが著しく減少したときのみ使用可。 またHPが十分に回復したとき効果が切れる Unstoppable Berserker 2 stamina回復を増加 T6 Jagged Weapons 3 (+25%/+35%/+45%) Jagged Cutコンボによるダメージを増やす。 Cyclone of Razors 5 Cyclone of Steelコンボによるダメージを増やす。 Spirit of The Panther 3 Predatory Instinctsがアクティブである時、Cyclone of Steelコンボのcriticalのチャンスを増やす。 Boiling Blood 2 Savage Rageコンボによってfuryになった敵に与えるダメージを増やす。 T7 Lashing Swords Jagged Cut Combo の効果エリアを増加。また相手に短時間の 回避減少効果を与える。 Back in The Fray 1 combat状態でknock backされたとき短射程chargeアビリティを追加する。 Overpower combat 状態で攻撃を回避したとき、ダメージ増加。効果は5回まで T8 Shrapnel 5 Improves the Barbarians wreck armor combo by inflicting piercing damage on any enemies nearby the primary target. wreck armorコンボを強化、?? Rupture Armor 1 Improves the Wreck combos so they inflict more damage. Wreckコンボを強化し、より多くのダメージを与える Lure 前ステップしたとき、敵の攻撃を防ぐ。30秒に1回だけ有効。 Impale 5 攻撃にbleed wounds 効果を付与。 Grants the Barbarian an ability so their next attack inflicts significant bleeding wounds with both their weapons. T9 Dance of Death 1 全ての攻撃が、近接にいる全ての敵にインスタントダメージを与える効果をもつ。 Armageddon Falls 1 短時間、敵に攻撃するたびにbleeding wounds効果を与える。
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Mission#1 CHECKPOINTS ブリーフィング HQ has established a new base of operations on the enemy’s flank. Use the enemy Nav Points to navigate your way through a corner of General Resources Ltd. territory, destroying them along your way to the base. Be prepared to engage several waves of enemy fighters. Primary objective Use enemy Nav Points to fly through enemy territory and reach the new base safely. Secondary objective Destroy any resistance and the enemy Nav Points. ミッション中 第1Nav Pointを破壊 司令官 Nav Point 1 reached! Move on! 第2Nav Pointを破壊 司令官 Nav Point 2 reached! Go to the 3rd! 第3Nav Pointを破壊 司令官 Advance to the 4th Nav Point! 第4Nav Pointを破壊 司令官 Advance to the 5th nav Point! 基地へ帰還 司令官 Excellent! Arrived...safely!