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2ndシングル『CHANCE!』 音速♪ 5thシングル『SHAMROCK』 音速♪ 6thシングル『君の好きなうた』 音速♪ 11thシングル『恋いしくて』 ケネディ 音速♪ 12thシングル『儚くも永久のカナシ』 ケネディ 19thシングル『CORE PRIDE』 音速♪
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Ex concordia felicitas/ Connexio 「BEMANI PRO LEAGUE -SEASON 3-」チーム「APINA VRAMeS」のイメージミュージック Lv CHAIN 譜面属性 BPM TIME Version Genre Illustrator Effect NOVICE 05 0571 205 EG95 FLOOR Minoru ゆめいろパフィー ADVANCED 12 1472 EXHAUST 15 1871 MAXIMUM 18 2541 Ex Minoru + 難易度投票 NOVICE 選択肢 投票数 投票 詐称 0 強 0 中 0 弱 0 逆詐称 0 ADVANCED 選択肢 投票数 投票 詐称 0 強 0 中 0 弱 0 逆詐称 0 EXHAUST 選択肢 投票数 投票 詐称 0 強 0 中 0 弱 0 逆詐称 0 MAXIMUM 選択肢 投票数 投票 詐称 0 強 0 中 0 弱 0 逆詐称 0 攻略・解説 譜面・楽曲の攻略についてはこちらへどうぞ 見辛さ解消の為に改行や文頭の編集、不適切なコメントを削除することがあります 名前 コメント ※文頭に[ bgcolor(#aaf){NOV}]、[ bgcolor(#ffa){ADV}]、[ bgcolor(#faa){EXH}]、[ bgcolor(#888){MXM}]をコピー ペーストすると見やすくなります コメント 楽曲やイラストなどのコメントについてはこちらへどうぞ 名前 コメント すべてのコメントを見る
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ACTE II (Le théâtre représente un jardin délicieux, au milieu duquel paraît un berceau en forme de dôme, soutenu à l entour de plusieurs Termes; Au travers de ce berceau, on découvre trois allées, dont celle du milieu est terminée par un superbe palais, en éloignement. Les deux autres finissent à perte de vue.) Scène 1 Philonoë, deux Amazones Philonoë Amour, mes voeux sont satisfaits Il m est doux de porter tes chaînes Et j oublie aujourd huy les peines Qui de mon coeur avaient troublé la paix. Cruelles inquiétudes, Soupirs languissants, Si j ay souffert vos tourments les plus rudes, Je n ay pas trop payé les douceurs que je sens. Première Amazone Les douceurs Que l Amour fait trouver dans les chaines Aux plus heures amants ont coûté des soupirs. Deuxième Amazone Les palisirs qui n ont point commencé par les peines, Ne sont jamais de vrais plaisirs. Philonoë Chantez chantez la valeur éclatante Du plus grand héros. Si la Lycie est triomphante, C est à luy qu elle doit sa gloire et son repos. Première Amazone Que de lauriers sur une seule tête, Avec luy la victoire à peine à respirer! Deuxième Amazone De l univers entier il eut fait la conquête, Si son grand coeur n eut su se modérer Les deux Amazones Chantons, chantons la valeur éclatante Du plus grand des héros. Si la Lycie est triomphante, C est à luy qu elle doit sa gloire et son repos. Scène 2 Philonoë, Bellérophon, Amazones Bellérophon Princesse, tout conspire à couronner ma flamme, Tout s apprête pour mon bonheur; Sentez-vous les plaisirs qui règnent dans mon âme? Et les mêmes transports charment-ils votre coeur? Philonoë L Amour qui nous unit par de si douces chaînes A dès longtemps uny tous nos désirs, A vos soupirs cent fois j ai mélé mes soupirs; Et si j ay partagé vos peines, Je dois partager vos plaisirs Bellérophon Qu un si doux aveu doit me plaire Qu il rend mon destin glorieux! Philonoë Quand ma bouche pourrait se taire L Amour ferait parler mes yeux. Philonoë et Bellérophon Que tout parle à l envy de notre amour extrême. A ses transports abandonnons nos coeurs. Et pour goûter toujours de nouvelles douceurs, Disons-nous cent fois Je vous ayme, je vous ayme. Philonoë Prince, adieu. Mon devoir m appelle auprès du Roy, Je vous laisse le soin d entretenir la Reyne. Scène 3 Sténobée, Bellérophon Bellérophon Quel cruel supplice pour moy! Sténobée Ma présence ici te fait peine? Bellérophon Il est vrai, je frémis lorsque je vous revoy. Quel destin ennemy vous amène en Lycie? Y venez vous chercher à troubler mon repos? Vous m avez fait bannir d Argos, Ne verrai-je jamais votre haine adoucie? Sténobée S il te souvient des maux que je t ay faits, Qu il te souvienne aussi de ma tendresse extrême, Ne me reproche point, ingrat, que je te hais, Ou reproche-moy que je t aime. J ay tâché de te perdre, et j ai cru le pouvoir, J ai suivy les transports d une aveugle vengeance; Mais plus à mon amour j ai fait de violence, Plus sur mon coeur il a pris de pouvoir. Si l amour quelque fois s abandonne à la rage Il est toujours amour quand bien même il outrage; Mais vous, toujours constante à me persécuter Vous n avez épargné ma gloire ni ma vie, Et je ne dois rien écouter De ma plus mortelle ennemie Scène 4 Sténobée, Argie Sténobée Tu me quittes, cruels, arrête! il fuit hélas! Mon amour voit sa honte et n en profite pas. Vous ne sauriez guérir le mal qui me tourmente, Faibles retours d un impuissant dépit, des mépris d un ingrat ma flamme se nourrit, Elle devrait s éteindre et devient plus ardente. L amour trop heureux s affaiblit, Mais l amour malheureux s augmente. Argie Quoi! vous pourriez toujours souffrir Qu il vous brave qu il vous dédaigne. Stenobee Non, il faut dans son sang que mon amour s éteigne; Perdons tout, faisons tout périr. Scène 5 Sténobée, Amisodar Sténobée Vous me juriez sans cesse une amour éternelle Croirai-je Amisodar, croirai-je vos serments? Me seriez-vous assez fidèle Pour ne refuser rien à mes resentiments? Amisodar Lorsque l amour vous asservit mon âme, Votre insensible coeur devait se contenter De ne pas répondre à ma flamme, Pourquoy me faire encor l outrage d en douter? Vos mépris, votre indifférence Me touchent moins que cette offense; Je meurs pour vos divins appas Et viens vous demander pour toute récompense Que vous n en doutiez pas. Sténobée Bellérophon m a fait une mortelle injure, Le Roy la connaît et l endure Il le choisitpour gendre au lieu de le punir Troublons l hymen qui se prépare Par une vengeance barbare Dont le seul souvenir Fasse trembler tout l avenir. Amisodar Je puis de la nuit infernale Faire sortir un monstre furieux; Mais vous-même tremblez d exercer en ces lieux Une vengeance si fatale, Préparez-vous à voir nos peuples alarmés Et nos villes tremblantes, Le monstre couvrira de torrents enflammés Nos campagnes fumantes, Et nos champs ne seront semés Que des restes affreux de victimes sanglantes. Sténobée Que ce spectacle sera doux A la fureur qui me transporte! Hâtez-vous, hâtez-vous De servir mon courroux Faites ouvrir la terre et que le monstre en sorte. Amisodar Jusqu au fond des enfers je vais me faire entendre! Fuyez, Reine, fuyez Vos yeux seraient trop effrayés De l horreur qu en ces lieux mes charmes vont répandre. Scène 6 Amisodar, seul Que ce jardin se change en un désert affreux. (Le jardin disparaît et l on voit à sa place une espèce de prison horrible, taillée dans les rochers et percée à perte de vue, avec plusieurs chaînes, cordages et grilles de fer qui la remplissent de toutes parts.) Noirs habitants du séjour ténébreux, Pour m’écouter dans vos demeures sombres, Redoublez s il se peut le silence des Ombres; Et vous, à me servir employés de fois, Ministres de mon art, accourez à ma voix. Et vous, à me servir employés tant de fois. (Quatre magiciens et quatre magiciennes paraissent et témoignent,en dansant, l ardeur avec laquelle ils se préparent à servir Amisodar.) Scène 7 Amisodar, Magiciens. Magiciens Parle, nous voilà prêts, tout nous sera possible. Amisodar Faisons sortir un monstre horrible Pour l évoquer employez l Achéron Le Cocyte, le Phlégéton, Faites que votre voix dans tout l enfer résonne; C est moi qui vous l ordonne. (Les magiciens se jettent icy contre terre pour l évocation). Magiciens Par ce pressant commandement Promptement que le Ténare s ouvre, Que l enfer se découvre. Cocyte! Phlégéton! Il nous faut du secours, Pour nous entendre arrêtez votre cours. Amisodar Poursuivez que pour moy votre pouvoir éclate. Par Cerbère et la triple Hécate Parlez, pressez, appelez à grand bruit Et la mort et la nuit. Magiciens Nuit! mort! Cerbère! Hécate! Erèbe! Averne! Noires filles du Styx que la fureur gouverne, Entendez nos cris servez-nous, Nous travaillons pour vous. Amisodar Le charme est fait, les monstres vont paraître; La terre s ouvre et me le fait connaître Rendons aux sombres Déités Les honneurs que de nous elles ont mérités. (La terre s ouvre et on en voit sortir trois monstres qui s élèvent au dessus de trois bûchers, l un en forme de dragons, l autre de lion et le dernier de boue. Trois des magiciens montent dessus. Après quoy les quatre, qui ont déjà dansé, font une nouvelle entrée avec les quatre magiciennes, pour marquer leur joye de ce que le charme a réussi. Leur danse etant finie, les trois magiciens, qui sont sur les monstres, chantent alternativement les paroles suivantes avec les autres magiciens.) Tous La terre nous ouvre Ses gouffres profonds L Enfer se découvre Chantons triomphons. On voit l onde noire Pour nous s arrêter. Victoire! Victoire! Victoire! Nous avons la gloire De tout surmonter Triomphe! Victoire! Triomphe! Victoire! Nous avons la gloire De tout surmonter Non non rien ne peut nous résister Amisodar Un monstre seul causerait plus d effroy; Il faut unir ces trois monstres ensemble. Par un charme plus fort et plus digne de moy, Faisons qu un seul les assemble; Pour venir en à bout descendons aux Enfers, Les gouffres nous en sont ouverts. ACTE II (Le théâtre représente un jardin délicieux, au milieu duquel paraît un berceau en forme de dôme, soutenu à l entour de plusieurs Termes; Au travers de ce berceau, on découvre trois allées, dont celle du milieu est terminée par un superbe palais, en éloignement. Les deux autres finissent à perte de vue.) Scène 1 Philonoë, deux Amazones Philonoë Amour, mes voeux sont satisfaits Il m est doux de porter tes chaînes Et j oublie aujourd huy les peines Qui de mon coeur avaient troublé la paix. Cruelles inquiétudes, Soupirs languissants, Si j ay souffert vos tourments les plus rudes, Je n ay pas trop payé les douceurs que je sens. Première Amazone Les douceurs Que l Amour fait trouver dans les chaines Aux plus heures amants ont coûté des soupirs. Deuxième Amazone Les palisirs qui n ont point commencé par les peines, Ne sont jamais de vrais plaisirs. Philonoë Chantez chantez la valeur éclatante Du plus grand héros. Si la Lycie est triomphante, C est à luy qu elle doit sa gloire et son repos. Première Amazone Que de lauriers sur une seule tête, Avec luy la victoire à peine à respirer! Deuxième Amazone De l univers entier il eut fait la conquête, Si son grand coeur n eut su se modérer Les deux Amazones Chantons, chantons la valeur éclatante Du plus grand des héros. Si la Lycie est triomphante, C est à luy qu elle doit sa gloire et son repos. Scène 2 Philonoë, Bellérophon, Amazones Bellérophon Princesse, tout conspire à couronner ma flamme, Tout s apprête pour mon bonheur; Sentez-vous les plaisirs qui règnent dans mon âme? Et les mêmes transports charment-ils votre coeur? Philonoë L Amour qui nous unit par de si douces chaînes A dès longtemps uny tous nos désirs, A vos soupirs cent fois j ai mélé mes soupirs; Et si j ay partagé vos peines, Je dois partager vos plaisirs Bellérophon Qu un si doux aveu doit me plaire Qu il rend mon destin glorieux! Philonoë Quand ma bouche pourrait se taire L Amour ferait parler mes yeux. Philonoë et Bellérophon Que tout parle à l envy de notre amour extrême. A ses transports abandonnons nos coeurs. Et pour goûter toujours de nouvelles douceurs, Disons-nous cent fois Je vous ayme, je vous ayme. Philonoë Prince, adieu. Mon devoir m appelle auprès du Roy, Je vous laisse le soin d entretenir la Reyne. Scène 3 Sténobée, Bellérophon Bellérophon Quel cruel supplice pour moy! Sténobée Ma présence ici te fait peine? Bellérophon Il est vrai, je frémis lorsque je vous revoy. Quel destin ennemy vous amène en Lycie? Y venez vous chercher à troubler mon repos? Vous m avez fait bannir d Argos, Ne verrai-je jamais votre haine adoucie? Sténobée S il te souvient des maux que je t ay faits, Qu il te souvienne aussi de ma tendresse extrême, Ne me reproche point, ingrat, que je te hais, Ou reproche-moy que je t aime. J ay tâché de te perdre, et j ai cru le pouvoir, J ai suivy les transports d une aveugle vengeance; Mais plus à mon amour j ai fait de violence, Plus sur mon coeur il a pris de pouvoir. Si l amour quelque fois s abandonne à la rage Il est toujours amour quand bien même il outrage; Mais vous, toujours constante à me persécuter Vous n avez épargné ma gloire ni ma vie, Et je ne dois rien écouter De ma plus mortelle ennemie Scène 4 Sténobée, Argie Sténobée Tu me quittes, cruels, arrête! il fuit hélas! Mon amour voit sa honte et n en profite pas. Vous ne sauriez guérir le mal qui me tourmente, Faibles retours d un impuissant dépit, des mépris d un ingrat ma flamme se nourrit, Elle devrait s éteindre et devient plus ardente. L amour trop heureux s affaiblit, Mais l amour malheureux s augmente. Argie Quoi! vous pourriez toujours souffrir Qu il vous brave qu il vous dédaigne. Stenobee Non, il faut dans son sang que mon amour s éteigne; Perdons tout, faisons tout périr. Scène 5 Sténobée, Amisodar Sténobée Vous me juriez sans cesse une amour éternelle Croirai-je Amisodar, croirai-je vos serments? Me seriez-vous assez fidèle Pour ne refuser rien à mes resentiments? Amisodar Lorsque l amour vous asservit mon âme, Votre insensible coeur devait se contenter De ne pas répondre à ma flamme, Pourquoy me faire encor l outrage d en douter? Vos mépris, votre indifférence Me touchent moins que cette offense; Je meurs pour vos divins appas Et viens vous demander pour toute récompense Que vous n en doutiez pas. Sténobée Bellérophon m a fait une mortelle injure, Le Roy la connaît et l endure Il le choisitpour gendre au lieu de le punir Troublons l hymen qui se prépare Par une vengeance barbare Dont le seul souvenir Fasse trembler tout l avenir. Amisodar Je puis de la nuit infernale Faire sortir un monstre furieux; Mais vous-même tremblez d exercer en ces lieux Une vengeance si fatale, Préparez-vous à voir nos peuples alarmés Et nos villes tremblantes, Le monstre couvrira de torrents enflammés Nos campagnes fumantes, Et nos champs ne seront semés Que des restes affreux de victimes sanglantes. Sténobée Que ce spectacle sera doux A la fureur qui me transporte! Hâtez-vous, hâtez-vous De servir mon courroux Faites ouvrir la terre et que le monstre en sorte. Amisodar Jusqu au fond des enfers je vais me faire entendre! Fuyez, Reine, fuyez Vos yeux seraient trop effrayés De l horreur qu en ces lieux mes charmes vont répandre. Scène 6 Amisodar, seul Que ce jardin se change en un désert affreux. (Le jardin disparaît et l on voit à sa place une espèce de prison horrible, taillée dans les rochers et percée à perte de vue, avec plusieurs chaînes, cordages et grilles de fer qui la remplissent de toutes parts.) Noirs habitants du séjour ténébreux, Pour m’écouter dans vos demeures sombres, Redoublez s il se peut le silence des Ombres; Et vous, à me servir employés de fois, Ministres de mon art, accourez à ma voix. Et vous, à me servir employés tant de fois. (Quatre magiciens et quatre magiciennes paraissent et témoignent,en dansant, l ardeur avec laquelle ils se préparent à servir Amisodar.) Scène 7 Amisodar, Magiciens. Magiciens Parle, nous voilà prêts, tout nous sera possible. Amisodar Faisons sortir un monstre horrible Pour l évoquer employez l Achéron Le Cocyte, le Phlégéton, Faites que votre voix dans tout l enfer résonne; C est moi qui vous l ordonne. (Les magiciens se jettent icy contre terre pour l évocation). Magiciens Par ce pressant commandement Promptement que le Ténare s ouvre, Que l enfer se découvre. Cocyte! Phlégéton! Il nous faut du secours, Pour nous entendre arrêtez votre cours. Amisodar Poursuivez que pour moy votre pouvoir éclate. Par Cerbère et la triple Hécate Parlez, pressez, appelez à grand bruit Et la mort et la nuit. Magiciens Nuit! mort! Cerbère! Hécate! Erèbe! Averne! Noires filles du Styx que la fureur gouverne, Entendez nos cris servez-nous, Nous travaillons pour vous. Amisodar Le charme est fait, les monstres vont paraître; La terre s ouvre et me le fait connaître Rendons aux sombres Déités Les honneurs que de nous elles ont mérités. (La terre s ouvre et on en voit sortir trois monstres qui s élèvent au dessus de trois bûchers, l un en forme de dragons, l autre de lion et le dernier de boue. Trois des magiciens montent dessus. Après quoy les quatre, qui ont déjà dansé, font une nouvelle entrée avec les quatre magiciennes, pour marquer leur joye de ce que le charme a réussi. Leur danse etant finie, les trois magiciens, qui sont sur les monstres, chantent alternativement les paroles suivantes avec les autres magiciens.) Tous La terre nous ouvre Ses gouffres profonds L Enfer se découvre Chantons triomphons. On voit l onde noire Pour nous s arrêter. Victoire! Victoire! Victoire! Nous avons la gloire De tout surmonter Triomphe! Victoire! Triomphe! Victoire! Nous avons la gloire De tout surmonter Non non rien ne peut nous résister Amisodar Un monstre seul causerait plus d effroy; Il faut unir ces trois monstres ensemble. Par un charme plus fort et plus digne de moy, Faisons qu un seul les assemble; Pour venir en à bout descendons aux Enfers, Les gouffres nous en sont ouverts. Lully,Jean-Baptiste/Bellérophon/III
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Castlevania Advance Collection 【きゃっする ゔぁにあ あどばんす これくしょん】 ジャンル アクション 対応機種 Nintendo SwitchWindows(Steam)PlayStation 4Xbox One 発売元 コナミデジタルエンタテインメント 開発元 M2 発売日 2021年9月24日 定価 2,200円(税込) プレイ人数 1人 レーティング CERO B(12歳以上対象) 備考 全プラットフォームダウンロード専用PS5、XSX/Sでの後方互換対応。 判定 良作 ポイント 入手困難になりかけていた作品の揃い踏みGBA作品に混ざってなぜか収録されている『XX』 悪魔城ドラキュラシリーズ 概要 収録タイトル 評価点 賛否両論点 問題点 総評 余談 概要 悪魔城ドラキュラシリーズのうち、ゲームボーイアドバンスで発売された探索型悪魔城『Circle of the Moon』『白夜の協奏曲』『暁月の円舞曲』に加え、ボーナスとしてSFCで発売された『悪魔城ドラキュラXX』の計4本を最新ハードにセット移植した作品である。 いずれも現行機で遊ぶ手段が一切なく、実機以外では生産終了済みの前世代機であるWiiUバーチャルコンソールでしか復刻されなかった作品である。 2,200円という価格は本作収録タイトルのVC版合計価格よりも800円近く安く、かなりお手頃。 また実機ソフトに関してはいずれもプレミア化が著しく、入手困難な状況にある。比較的入手しやすい『CotM』ですら7,000円超えはザラであり、他の3タイトルはまず1万円を超えてしまうほどになっている。 いずれのタイトルも日本版・北米版・欧州版の3リージョンが収録されている。単純に言語設定としてエミュレーター側で該当部分を書き換えているのではなく、各リージョンのROMをエミュレーターで起動という扱いらしく、セーブデータも各リージョンごとに独立して保存されるため共用はできない。 収録タイトル タイトル別の評価は各記事を参照。 タイトル 海外版 概要 判定 悪魔城ドラキュラ Circle of the Moon Castlevania Circle of the Moon(北米版)Castlevania(欧州版) GBAロンチタイトルにして高い評価を得た傑作。難易度もかなり硬派。 良 キャッスルヴァニア 白夜の協奏曲 Castlevania Harmony of Dissionance 月下の夜想曲のスタッフによる作品。突如復活した悪魔城に、宿命を背負ったベルモンドが乗り込む。 良 キャッスルヴァニア 暁月の円舞曲 Castlevania Aria of Sorrow キャッスルヴァニアは新たな舞台と時代へ。悪魔城に導かれた少年が、魔物の魂を操る力を得た理由とは。 良 悪魔城ドラキュラXX Castlevania Dracula X(北米版)Castlevania Vampire s Kiss(欧州版) 血と宿命のラスト・バトル。リヒター・ベルモンドは、宿命の戦いに挑む。 なし 評価点 問題のない移植度。 エミュレーションによる過去作移植には定評のあるM2だが、コナミのゲームにおいてはエミュレーション特有のバグが残るなど若干相性が悪い傾向にあった。しかし本作は目を付けるほどの問題点はなく、実機で再現する既存バグ含めて完成度の高い移植が成されている。発売直後には白夜RTAプレイヤーが、移植元同様に約30秒でマクシームモードをクリアするプレイ録画を公開していた(*1)他、Speedrun.comでのタイムも実機やWiiUVCとまとめて集計になった(*2)。 一定時間の巻き戻し、クイックセーブ ロード等の快適性の追求。 特に巻き戻し機能を使う事で、「敵のHPを削っておく→目的のモノを落とさなかったら巻き戻し」と、ドロップアイテムや『CotM』のDSSカード、『暁月』のソウルなどの入手が格段に楽になる。また巻き戻し機能を使わないというプレイヤーのためにポーズメニューで巻き戻し機能をON/OFFにする事ができる。 この辺りは『聖剣伝説コレクション』等、M2制作のエミュレーション作品に共通する仕様。 本作にも簡易的ながらM2ガジェットが搭載。「この敵はDSSカードを持っている」「このエリアに固定アイテムが○個あって×個取得している」「このモンスターからソウルは取得しているか」など、極々限られた項目ではあるが、それの有り無しで快適性はかなり上がる。 アイテム等の図鑑機能。 一番恩恵が大きいのは『CotM』。GBA版では手当り次第試すしかなかったDSSの発動条件や発動後の効果などがバッチリ確認可能。 見たい組み合わせの所に移動させるまでに、他の組み合わせのネタバレを喰らうという弱点もあるが。 キーコンフィグは各タイトルのポーズメニュー(=エミュレーター側)で行うため、原作の問題点であったマクシームモード(『白夜』)やユリウスモード(『暁月』)でキーコンフィグができない点が改善された。 細かい所ではあるが、PC版でゲームを終了ボタンを押す際、LB+RBを押しながら終了を押すことでアプリを直接終了させることが出来るようになった(*3)。 ボーナスとして今まで公開されていなかったアート等の資料が付属。 特に今作では原作のパッケージや説明書をスキャンしたものが収録されている。前作にあたる『悪魔城ドラキュラ アニバーサリーコレクション』では収録作品について一部説明不足な面があったが、今作はこのおかげでシステム面などの説明が不足することはなくなった。 また、ミュージックモードが追加されており、収録作の楽曲を自由に聴けるようになった。過去の『アニバーサリーコレクションシリーズ』では楽譜のみの収録だったので、改善と言える。 サウンドは実機再現に加え、サンプリングレートを上げたハイレゾ版との切替が可能。 実機版はエミュレーションによる音源だが、ハイレゾ版はストリーム再生。Steam版の場合インストールフォルダにwma形式でそのまま入っているので、ゲームを起動しなくともサントラとして取り出せる。 賛否両論点 探索型ではなくGBA出典でもない『XX』の存在が浮いている。 同作は『悪魔城ドラキュラ アニバーサリーコレクション』から抜けていたので、収録するならこの機会しか無かったとはいえ、やはり「探索型3本に面クリア型が1本混ざる」「アドバンスコレクションなのにアドバンスでは無いタイトルが混ざる」というのはまるで数合わせで収録されたような異物感がある。 とはいえ同作自体の出来は悪くなく、単純にタイトルが4作も入っているという点から見れば嬉しい。さらに、今回収録されたことでSFC以前の面クリア作品はX68000版を除いてほぼ全てが現行機種に移植されたことになり、その意義は決して小さくない。 問題点 画面モードによってはガジェットの表示と画面表示が被る。 『暁月』で起こるが、アイテム取得表示とガジェットの敵表示が被ってしまい、何を取ったのかわかりにくい。 操作性も原作に忠実なため、原作でやや操作性に難があった『CotM』のダッシュや『白夜』のハイジャンプ等についても、簡略化などの機能は一切搭載されていない。 PC版は起動時、前回の終了状態に関わらず必ずウィンドウモードで起動する。1920×1080のFHD環境であればほぼ全画面サイズで起動するとはいえ、タイトルバーを隠すために毎回Alt+Enterが必要となる。 総評 「メトロイドヴァニア」が高い人気を高めている現代において、その「ヴァニア」側のタイトルが勢揃いとなっている。 プレイが困難になりつつあった中、このGBA3部作が現行機でプレイ出来るようになった意義は大きい。 アイテム図鑑等の完備により遊びやすさも増しており、今から探索型悪魔城に触れてみようというプレイヤーにもオススメできる作品と言えよう。 余談 日本での初報はNintendo Direct 2021.9.24にてサプライズ的に行われ、即日販売開始となった。一応、海外では「オーストラリアでレーティング審査が行われた」という形で、発売の予定があることは確認されていた。 本作のエミュレーションエンジンは後に『パワプロクンポケットR』早期購入特典である『パワポケダッシュ』でのエミュレーションにも使われている。 奇しくも元祖「メトロイドヴァニア」の片割れであるメトロイドシリーズも、最新作『メトロイド ドレッド』が約2週間後に発売された。 任天堂側も意識していたようで、本作の発売直後に「探索型アクションゲームであそぶ」という特集ページを公開した。トップが予約受付中の『メトロイド ドレッド』、2番目が本作という並びになっており、まさしく「メトロイドヴァニア」が肩を並べる光景を見ることができた。(*4) なお、同じく悪魔城シリーズから『悪魔城ドラキュラ アニバーサリーコレクション』や、本作収録の『白夜』『暁月』に携わったIGA氏の最新作『Bloodstained Ritual of the Night』も同ページに掲載されている。 本作以前に同様のコレクションゲームとして、GBAで『白夜』と『暁月』の2本を収録した『Castlevania Doublepack』が存在した。日本未発売。 発売された2006年はGBA末期だった為に販売本数が少なく、オリジナル版同様プレミア価格になっている。 『遊戯王』や『タートルズ』にも同様のGBA作品のダブルパックが発売されている。こちらも日本では未発売。
https://w.atwiki.jp/oper/pages/3118.html
ACTE II (Le théâtre représente l'auberge de Jean et de sa mère dans les faubourgs de Leyde. Portes au fond et croisée donnât sur la campagne. On entend au dehors une aire de valse. Jean tenant des brocs, qu'il pose sur une table, sort de la chambre de la droite et va ouvrir les portes du fond, il aperçoit des paysans et des paysannes qui s'amusent à valser, et qui toujours en valsant entrent dans l'intérieur de l'auberge. Plusieurs se mettent à table et chantent le choeur suivant, tandis que les autres continuent leur danse) ▼CHOEUR▲ Valsons toujours, oui, la valse a mes amours; valsons, chantons, chers amis! Valsons toujours, oui, etc. Et vive Jean, vive Jean ▼UN SOLDAT▲ Allons, pour les danseurs, apportez de la bière! Verse, ami Jean, verse. ▼JONAS▲ (bas au deux autres anabaptistes) Silence! ▼UN SOLDAT▲ Ici la vie est douce pour les Seigneurs et les soldats, et les soldats! Tra, la, la, Verse ami Jean! ▼CHOEUR▲ Jean, Jean, ici! Viens, Jean de la bière! Ici le tavernier, je crois qu'il nous oublie! ▼JEAN▲ (à part) Le jour baisse et ma mère Bientôt sera de retour Avec ma fiancée, ma Berthe, mon amour! ▼UN PAYSAN▲ Jean; de la bière! ▼JEAN▲ Ma Berthe, ô mon amour ▼JONAS▲ (regardant Jean) O ciel! ▼ZACHARIE▲ Qu'as toi donc? ▼JONAS▲ (à voix basse) Regarde à ce jeune homme! ▼ZACHARIE▲ (à voix basse) En effet… ▼MATHISEN▲ (à voix basse) Oui, ces traits…et cet air… ▼ZACHARIE▲ La ressemblance est inouïe! ▼JONAS▲ Et devant moi, vivant, j'ai cru voir à son air, David, le roi David, qu'on adore a Munster. ▼MATHISEN▲ Ce tableau qu'on admire en votre Westphalie et qui fait tous les des miracles! ▼JONAS▲ Silence! ▼CHOEUR▲ Allons, verse! Viens ici. ▼UN SOLDAT, UN PAYSAN▲ Jean! ▼JONAS▲ (à un paysan) Ami, quel est cet homme? ▼UN PAYSAN▲ Jean, le maître du logis! Son coeur est excellent et son bras est terrible! ▼JONAS▲ Tête ardente? ▼UN PAYSAN▲ Oui, vraiment! ▼JONAS▲ Il est brave? ▼UN PAYSAN▲ Et dévot, il sait par coeur toute la Bible! ▼ZACHARIE▲ (à part a ses compagnons) Chers amis, n'est-ce pas là l'apôtre qu'il nous faut? ▼MATHISEN▲ Celui qu'a nous aider appelle le Très-Haut! ▼JEAN▲ La nuit couvre la terre et le repos est doux; j'attends Berthe et ma mère allez, allez, amis retirez vous! ▼CHOEUR▲ Partons, partons, il songe à sa belle, partons, le ciel est noir! Partons, partons, le ciel est noir! Bon soir, bon soir, etc. (Les paysans sortent en valsant. Après leur départ restent en scène les trois anabaptistes et Jean qui va s'asseoir rêveur, près la table a droite) ▼ZACHARIE▲ (à Jean lui frappant sur l'épaule) Ami, quel nuage obscurcit ta pensée? ▼JEAN▲ J'attends ma mère avec ma fiancée; leur retard m'inquiète. Déjà l'autre nuit un sinistre présage a troublé mon esprit! ▼MATHISEN▲ Qu'est-ce donc. Parle ami! ▼JEAN▲ Qu'ici votre science éclaire par pitié ma faible intelligence sur mille objets bizarres et confus. Et que deux fois en dormant j'ai revus! Sous les arceaux d'un temple magnifique j'étais debout, le peuple a mes pieds prosternés. Et de bandeau royal mon front était orné! Et pendant qu'ils disaient dans un pieux cantique; c'est l'Elu, le Messie, c'est le fils de Dieu! Je lisais sur le marbre écrits en traits de feux, malheur à toi, malheur à toi! Ma main volait tirer la glaive, mais un fleuve de sang et m'entoure et s'élève, pour le fuir sur un trône en vain j'étais monté et le trône en moi-même, il a tout emporté! Au milieu des éclairs, au milieu de la flamme, pendant qu'aux pieds de Dieu Satan traînait mon âme. S'élevait de la terre une clameur; qu'il soit maudit, maudit! Mais vers le ciel dans un abîme immense une voix s'éleva qui répéta Clémence! Clémence! Clémence! Ici je me réveillé… Muet…anéanti…d'épouvante et d'horreur! ▼LES TROIS ANABAPTISTES▲ (mystérieusement) Sur ce songe, sur ce songe prophétique le ciel même a nous s'explique; l'avenir s'offre à nos yeux. Jean tu régneras. ▼JEAN▲ Moi! Mes amis! Ah, vous n'y pensez pas! Pour Berthe moi je soupire; je ne veux pas d'autre empire; oui, son coeur est tout pour moi, et son amour, son amour m'a fait Roi! Pour moi le plus beau royaume, le plus beau royaume ne vaut pas ce toit de chaume, humble empire, doux séjour de la paix et de l'amour où Berthe sera toujours, toujours mes seuls amours, toujours, toujours, toujours mes amours! ▼LES TROIS ANABAPTISTES▲ Ah! Viens et suis nos pas! Ah! Viens et suis nos pas! Ah! Quelle folie extrême! Dédaigner le rang suprême! Marche avec nous! Marche avec nous et suis nos pas et bientôt, et bientôt, et bientôt, tu régneras! ▼JEAN▲ Moi! ▼LES TROIS ANABAPTISTES▲ Tu régneras! ▼JEAN▲ Non! ▼LES TROIS ANABAPTISTES▲ Oui! ▼JEAN▲ Non! ▼LES TROIS ANABAPTISTES▲ Oui! ▼JEAN▲ Non! ▼LES TROIS ANABAPTISTES▲ Oui! ▼JEAN▲ Non, non, non, non, etc. Au lieu de pompe royale pour sa chambre nuptiale j'ai cueilli la fleur des champs! C'est ce soir, c'est ce soir que je l'attends! C'est soir le plus beau royaume, le plus beau royaume ne vaut pas ce toit de chaume, humble empire, doux séjour de la paix et de l'amour, où Berthe sera toujours, toujours mes seuls amours, toujours, toujours, toujours mes amours! ▼LES TROIS ANABAPTISTES▲ Ah! Viens et suis nos pas! etc. Ah! Quelle folie extrême! etc. ▼JEAN▲ Loin de moi portez vos pas, loin de moi, etc. ▼LES TROIS ANABAPTISTES▲ Et bientôt tu régneras, etc. (Les Trois anabaptistes sortent) ▼JEAN▲ Ils partent, grâce au ciel! Leur funeste présence m'empêchait d'être heureux! Oui, demain quand j'y pensée, demain mon mariage, ô rient avenir! Quel bruit retentit a cet heur? N'entends-je pas le galop des coursiers? Les armes des soldats? (Berthe entre en courant, pâle; nu-pieds et échevelée; elle court se jeter dans le bras de Jean) ▼JEAN▲ Ah! Berthe, ma bien-aimée! Et d'où vient cet effroi? ▼BERTHE▲ (hors d'haleine) Des fureurs d'un tyran…Sauve moi… Comment fuir…ses regards? Juste ciel! (Jean lui montre sous l'escalier un enfoncement caché par un rideau) ▼JEAN▲ Là! Là! (Berthe près l'escalier pendant que Jean regard avec crainte au dehors) ▼BERTHE▲ (avec une expression douloureuse) Ah! D'effroi je tremble encore! Au trépas viens m'arracher, Dieu puissant, toi que j'implore, a leurs yeux viens me cacher, a leurs yeux viens me cacher, mon Dieu! (Oberthal entre, Berthe se cache dans l'enfoncement a droite) ▼OBERTHAL▲ Loin de ces rives, au château de Harlem je menais deux captives, deux captives, quand près de ta chaumière, et près d'un bois épais dont les sombres détours l'ont cachée a ma vue, l'une d'elles a fui. Qu'est elle devenue? Réponds! Réponds! Tu la vas me la livrer, où ta mère à l'instant a tes yeux va à périr, si tu ne parles pas! ▼JEAN▲ (poussant un cri et étendant ses mains suppliantes) Ma mère! Ah! Grâce! ▼OBERTHAL▲ (souriant) Ah! Le moyen est bon! Vois, choisis! ▼JEAN▲ (d'une voix entrecoupée par les sanglots) Ah! Cruels, prenez ma vie! Tout mon sang, oui, le voilà! Mais ma mère tant chérie, Ah! De grâce, épargnez-la! Ah! Cruels; grâce, grâce, grâce! (à Oberthal) Prend pitié de mes alarmes, Ah! Suspens l'arrêt cruel, laisse un fils, un fils en larmes t'implorer comme le ciel, t'implorer, hélas, comme le ciel. ▼BERTHE▲ Ah! D'effroi je tremble encore! Au trépas viens m'arracher, Dieu puissant, toi l'arrêt que j'implore, a leurs yeux viens me cacher, a leurs yeux viens me cacher! ▼OBERTHAL▲ Te voilà réduit aux larmes m'implorant comme le ciel; prends conseils de tes alarmes, et préviens l'arrêt mortel et préviens l'arrêt mortel! Eh bien? ▼JEAN▲ (avec fureur) Qu'entre nous deux le ciel juge et décide, qu'il fasse sur toi seul tomber le parricide! (Oberthal remonte le théâtre, ouvre la porte le signe à ses soldats d'amener Fidès. Pendant ce temps Berthe, pâle et tremblante, entre ouvre le rideau. Jean fait un pas vers elle, mais en ce moment on à traîne du a la porte du fond. Elle tombe à genoux en étendant les bras vers son fils, De soldats lèvent la hache sur sa tète. Jean se retourne, l'aperçoit, il pousse un cri, s'élance vers Berthe et la fait passer devant lui au moment où Oberthal redescend le théâtre.) ▼JEAN▲ (avec fureur en jetant Berthe aux mains des soldats) Ah! va-t'en, va-t'en! Tu le vois, il le faut! va-t'en! (les soldats entraînent Berthe, Jean tombe hors de lui sur un chaise, ne regardant pas sa mère et se cachant le visage dans ses mains) ▼FIDÈS▲ (d'une voix timide, et plurent) Ah! mon fils, sois béni! Ta pauvre mère te fut plus chère que ta Berthe, que ton amour! Ah! mon fils! Ah! mon fils! Tu viens, hélas! de donner pour ta mère plus que la vie, en donnant ton bonheur, ton bonheur! Ah! mon fils! Ah! mon fils! Que vers le ciel, que vers le ciel! S'élève ma prière, et sois béni dans le Seigneur! mon fils! Sois béni, sois béni dans le Seigneur sois béni! Ah! mon fils! Ah! mon fils! Sois béni dans le Seigneur, sois béni dans le Seigneur! Jean! Ah! sois béni! (Elle embrasse Jean avec transport, Jean par un geste indique à sa mère qu'il est calme, et l'invite à se retirer dans sa chambre pour reposer, du inquiète, hésite, puis obéit, en retirant lentement) ▼JEAN▲ (cessant de se contraindre et éclatant) O fureur! le ciel ne tonne pas Sur ces têtes impies! ▼LES TROIS ANABAPTISTES▲ (dans les coulisses, de très loin) Ad nos, ad salutarem undam… ▼JEAN▲ (a voix basse) Ah! c'est Dieu qui m'entend! Dieu qui me les envoie! (d'une voix étouffée) Venez! Venez! Entrez nous sommes seuls! Dans mes rêves tantôt lisant le rang suprême, ne m'avez vous pas dit suis nous, tu régneras? ▼LES TROIS ANABAPTISTES▲ Et nous t'offrons encore une diadème, Sois roi! Sois roi! ▼JEAN▲ Pourrais-je alors frapper mes ennemis? ▼LES TROIS ANABAPTISTES▲ A ta voix ils seront par nous anéantis! ▼JEAN▲ Et pourrais immoler Oberthal? ▼LES TROIS ANABAPTISTES▲ Ce soir même. ▼ZACHARIE▲ Ce soir même! ▼ZACHARIE, MATHISEN▲ Ce soir même! ▼LES TROIS ANABAPTISTES▲ Ce soir même! ▼JEAN▲ Que faut faire alors? Parlez! parlez et je vous suis! ▼ZACHARIE▲ (à demi voix) Gémissant sous le joug et la tyrannie, nos frères d'Allemagne attendent le Messie qui doit briser leurs fers, prêts à se soulever au seul nom du Prophète que Dieu leur a promis et que j'ai su trouver! ▼JEAN▲ Que dites-vous? ▼JONAS▲ Le ciel dont il est l'interprète, le ciel nous a lui-même, a des signes certains, révélé cet Elu marqué par les destins! ▼ZACHARIE▲ Jean, Dieu t'appelle! ▼JONAS▲ Ah! viens, viens avec nous, mon frère. ▼LES TROIS ANABAPTISTES▲ Oui, c'est le ciel qui t'appelle, qui t'appelle, qui t'éclaire a tes yeux, à tes yeux a brillé sainte lumière. En tes mains il remet, il remet sa bannière; avec elles apparaissent dans nos rangs, et des grands cette foule si fière, a ta voix les réduire en poussière, car il ciel t'a choisi sur la terre pour frapper et punir les tyrans car il ciel, etc. ▼JEAN▲ Oui, j'irai sous ta bannière, a ta voix les réduire en poussière, car ton bras m'a choisi sur la terre Pour frapper et punir les tyrans! Oui, j'irai. Etc. ▼MATHISEN▲ Ne sais-tu pas qu'en France, une chaste héroïne qu'inspira comme toi de saintes visions, Jeanne d'Arc a sauvé son pays? ▼JEAN▲ Oui, partons! ▼ZACHARIE▲ Mais envoyé du ciel, songe bien désormais que tout lien terrestre est brisé pour jamais! Que tu ne verras plus ton pays ni ta mère! ▼JEAN▲ Partir sans voir ma mère? ▼ZACHARIE▲ Il le faut; Dieu le veut. ▼JEAN▲ (s'approche de la chambre de Fidès) Silence, elle dort… Et pendant son sommeil murmure une prière! C'est pour moi qu'elle prie… (écoutent et répétant a mesure les paroles de sa mère) Dieu veillez… sur mon enfant (avec désespoir) Et son enfant la fuit et la délaisse! (avec feu) Non, non, non, non, partez sans moi! Je reste, je reste à sa vieillesse! Ma mère est mon seul bien que me reste à présent! ▼ZACHARIE▲ (s'approche mystérieusement de Jean, de une voix étouffe) Et la vengeance… ▼MATHISEN▲ (s'approchant de l'autre côté de Jean) Et l'espérance… ▼JONAS▲ …de voir tomber nos oppresseurs? ▼LES TROIS ANABAPTISTES▲ Et la couronne que le ciel donne a ses élus, à ses vengeurs! O sainte extase qui nos embrase viens te guider dans les combats! Viens! Dieu t'appelle soldat fidèle, soldat fidèle, cours à sa voix, suis nos pas, cours, etc. O sainte extase qui nos embrase d'un vain amour brise les noeuds! Dieu t'appelle, etc. Viens! ▼JEAN▲ Un seul instant! ▼LES TROIS ANABAPTISTES▲ Non! ▼JEAN▲ Un seul instant! Ah! ▼LES TROIS ANABAPTISTES▲ Non! ▼JEAN▲ Un seul instant! Ah! ▼LES TROIS ANABAPTISTES▲ Viens! ▼JEAN▲ Adieu, ma mère et ma chaumière, je ne dois plus vous voir, hélas! Je ne dois plus vous voir! O mon village… ▼ZACHARIE▲ (aux autres anabaptistes) Voyez, voyez! ▼JEAN▲ O douce image, oui, dans mon coeur tu resteras… ▼ZACHARIE▲ Il hésite… ▼ZACHARIE, MATHISEN▲ Ciel! Ciel! ▼JEAN▲ Oui, tu resteras! ▼ZACHARIE, MATHISEN▲ Ecoute Dieu! ▼JEAN▲ Ma pauvre mère! ▼ZACHARIE, MATHISEN▲ Oui, c'est sa voix! ▼JEAN▲ Ma pauvre mère! ▼ZACHARIE, MATHISEN▲ Viens, suis nos pas! ▼JEAN▲ Adieu, adieu! Adieu, adieu, ah! ah! Un seul instant, de grâce, prêt à partir que je la embrasse, un seul instant, etc. ▼LES TROIS ANABAPTISTES▲ O sainte extase, etc. Viens, l'heure, etc. La vengeance et l'espérance de voir tomber nos oppresseurs! O sainte extase, etc. Viens, l'heure, etc. (ils entraînent doucement Jean vers la porte. La scène reste vide, Jean, pâle, hors d'haleine rentre en courant jusqu'à la porte de la chambre de sa mère, puis il s'arrête tout d'un coup) ▼JEAN▲ (d'une voix étouffée) Non, non, non, non! Si je la embrassais je ne partirais pas! Allons! Partons! ▼LES TROIS ANABAPTISTES▲ Partons! (Tous les quatre sortent) ACTE II Le théâtre représente l'auberge de Jean et de sa mère dans les faubourgs de Leyde. Portes au fond et croisée donnât sur la campagne. On entend au dehors une aire de valse. Jean tenant des brocs, qu'il pose sur une table, sort de la chambre de la droite et va ouvrir les portes du fond, il aperçoit des paysans et des paysannes qui s'amusent à valser, et qui toujours en valsant entrent dans l'intérieur de l'auberge. Plusieurs se mettent à table et chantent le choeur suivant, tandis que les autres continuent leur danse CHOEUR Valsons toujours, oui, la valse a mes amours; valsons, chantons, chers amis! Valsons toujours, oui, etc. Et vive Jean, vive Jean UN SOLDAT Allons, pour les danseurs, apportez de la bière! Verse, ami Jean, verse. JONAS bas au deux autres anabaptistes Silence! UN SOLDAT Ici la vie est douce pour les Seigneurs et les soldats, et les soldats! Tra, la, la, Verse ami Jean! CHOEUR Jean, Jean, ici! Viens, Jean de la bière! Ici le tavernier, je crois qu'il nous oublie! JEAN à part Le jour baisse et ma mère Bientôt sera de retour Avec ma fiancée, ma Berthe, mon amour! UN PAYSAN Jean; de la bière! JEAN Ma Berthe, ô mon amour JONAS regardant Jean O ciel! ZACHARIE Qu'as toi donc? JONAS à voix basse Regarde à ce jeune homme! ZACHARIE à voix basse En effet… MATHISEN à voix basse Oui, ces traits…et cet air… ZACHARIE La ressemblance est inouïe! JONAS Et devant moi, vivant, j'ai cru voir à son air, David, le roi David, qu'on adore a Munster. MATHISEN Ce tableau qu'on admire en votre Westphalie et qui fait tous les des miracles! JONAS Silence! CHOEUR Allons, verse! Viens ici. UN SOLDAT, UN PAYSAN Jean! JONAS à un paysan Ami, quel est cet homme? UN PAYSAN Jean, le maître du logis! Son coeur est excellent et son bras est terrible! JONAS Tête ardente? UN PAYSAN Oui, vraiment! JONAS Il est brave? UN PAYSAN Et dévot, il sait par coeur toute la Bible! ZACHARIE à part a ses compagnons Chers amis, n'est-ce pas là l'apôtre qu'il nous faut? MATHISEN Celui qu'a nous aider appelle le Très-Haut! JEAN La nuit couvre la terre et le repos est doux; j'attends Berthe et ma mère allez, allez, amis retirez vous! CHOEUR Partons, partons, il songe à sa belle, partons, le ciel est noir! Partons, partons, le ciel est noir! Bon soir, bon soir, etc. Les paysans sortent en valsant. Après leur départ restent en scène les trois anabaptistes et Jean qui va s'asseoir rêveur, près la table a droite ZACHARIE à Jean lui frappant sur l'épaule Ami, quel nuage obscurcit ta pensée? JEAN J'attends ma mère avec ma fiancée; leur retard m'inquiète. Déjà l'autre nuit un sinistre présage a troublé mon esprit! MATHISEN Qu'est-ce donc. Parle ami! JEAN Qu'ici votre science éclaire par pitié ma faible intelligence sur mille objets bizarres et confus. Et que deux fois en dormant j'ai revus! Sous les arceaux d'un temple magnifique j'étais debout, le peuple a mes pieds prosternés. Et de bandeau royal mon front était orné! Et pendant qu'ils disaient dans un pieux cantique; c'est l'Elu, le Messie, c'est le fils de Dieu! Je lisais sur le marbre écrits en traits de feux, malheur à toi, malheur à toi! Ma main volait tirer la glaive, mais un fleuve de sang et m'entoure et s'élève, pour le fuir sur un trône en vain j'étais monté et le trône en moi-même, il a tout emporté! Au milieu des éclairs, au milieu de la flamme, pendant qu'aux pieds de Dieu Satan traînait mon âme. S'élevait de la terre une clameur; qu'il soit maudit, maudit! Mais vers le ciel dans un abîme immense une voix s'éleva qui répéta Clémence! Clémence! Clémence! Ici je me réveillé… Muet…anéanti…d'épouvante et d'horreur! LES TROIS ANABAPTISTES mystérieusement Sur ce songe, sur ce songe prophétique le ciel même a nous s'explique; l'avenir s'offre à nos yeux. Jean tu régneras. JEAN Moi! Mes amis! Ah, vous n'y pensez pas! Pour Berthe moi je soupire; je ne veux pas d'autre empire; oui, son coeur est tout pour moi, et son amour, son amour m'a fait Roi! Pour moi le plus beau royaume, le plus beau royaume ne vaut pas ce toit de chaume, humble empire, doux séjour de la paix et de l'amour où Berthe sera toujours, toujours mes seuls amours, toujours, toujours, toujours mes amours! LES TROIS ANABAPTISTES Ah! Viens et suis nos pas! Ah! Viens et suis nos pas! Ah! Quelle folie extrême! Dédaigner le rang suprême! Marche avec nous! Marche avec nous et suis nos pas et bientôt, et bientôt, et bientôt, tu régneras! JEAN Moi! LES TROIS ANABAPTISTES Tu régneras! JEAN Non! LES TROIS ANABAPTISTES Oui! JEAN Non! LES TROIS ANABAPTISTES Oui! JEAN Non! LES TROIS ANABAPTISTES Oui! JEAN Non, non, non, non, etc. Au lieu de pompe royale pour sa chambre nuptiale j'ai cueilli la fleur des champs! C'est ce soir, c'est ce soir que je l'attends! C'est soir le plus beau royaume, le plus beau royaume ne vaut pas ce toit de chaume, humble empire, doux séjour de la paix et de l'amour, où Berthe sera toujours, toujours mes seuls amours, toujours, toujours, toujours mes amours! LES TROIS ANABAPTISTES Ah! Viens et suis nos pas! etc. Ah! Quelle folie extrême! etc. JEAN Loin de moi portez vos pas, loin de moi, etc. LES TROIS ANABAPTISTES Et bientôt tu régneras, etc. Les Trois anabaptistes sortent JEAN Ils partent, grâce au ciel! Leur funeste présence m'empêchait d'être heureux! Oui, demain quand j'y pensée, demain mon mariage, ô rient avenir! Quel bruit retentit a cet heur? N'entends-je pas le galop des coursiers? Les armes des soldats? Berthe entre en courant, pâle; nu-pieds et échevelée; elle court se jeter dans le bras de Jean JEAN Ah! Berthe, ma bien-aimée! Et d'où vient cet effroi? BERTHE hors d'haleine Des fureurs d'un tyran…Sauve moi… Comment fuir…ses regards? Juste ciel! Jean lui montre sous l'escalier un enfoncement caché par un rideau JEAN Là! Là! Berthe près l'escalier pendant que Jean regard avec crainte au dehors BERTHE avec une expression douloureuse Ah! D'effroi je tremble encore! Au trépas viens m'arracher, Dieu puissant, toi que j'implore, a leurs yeux viens me cacher, a leurs yeux viens me cacher, mon Dieu! Oberthal entre, Berthe se cache dans l'enfoncement a droite OBERTHAL Loin de ces rives, au château de Harlem je menais deux captives, deux captives, quand près de ta chaumière, et près d'un bois épais dont les sombres détours l'ont cachée a ma vue, l'une d'elles a fui. Qu'est elle devenue? Réponds! Réponds! Tu la vas me la livrer, où ta mère à l'instant a tes yeux va à périr, si tu ne parles pas! JEAN poussant un cri et étendant ses mains suppliantes Ma mère! Ah! Grâce! OBERTHAL souriant Ah! Le moyen est bon! Vois, choisis! JEAN d'une voix entrecoupée par les sanglots Ah! Cruels, prenez ma vie! Tout mon sang, oui, le voilà! Mais ma mère tant chérie, Ah! De grâce, épargnez-la! Ah! Cruels; grâce, grâce, grâce! à Oberthal Prend pitié de mes alarmes, Ah! Suspens l'arrêt cruel, laisse un fils, un fils en larmes t'implorer comme le ciel, t'implorer, hélas, comme le ciel. BERTHE Ah! D'effroi je tremble encore! Au trépas viens m'arracher, Dieu puissant, toi l'arrêt que j'implore, a leurs yeux viens me cacher, a leurs yeux viens me cacher! OBERTHAL Te voilà réduit aux larmes m'implorant comme le ciel; prends conseils de tes alarmes, et préviens l'arrêt mortel et préviens l'arrêt mortel! Eh bien? JEAN avec fureur Qu'entre nous deux le ciel juge et décide, qu'il fasse sur toi seul tomber le parricide! Oberthal remonte le théâtre, ouvre la porte le signe à ses soldats d'amener Fidès. Pendant ce temps Berthe, pâle et tremblante, entre ouvre le rideau. Jean fait un pas vers elle, mais en ce moment on à traîne du a la porte du fond. Elle tombe à genoux en étendant les bras vers son fils, De soldats lèvent la hache sur sa tète. Jean se retourne, l'aperçoit, il pousse un cri, s'élance vers Berthe et la fait passer devant lui au moment où Oberthal redescend le théâtre. JEAN avec fureur en jetant Berthe aux mains des soldats Ah! va-t'en, va-t'en! Tu le vois, il le faut! va-t'en! les soldats entraînent Berthe, Jean tombe hors de lui sur un chaise, ne regardant pas sa mère et se cachant le visage dans ses mains FIDÈS d'une voix timide, et plurent Ah! mon fils, sois béni! Ta pauvre mère te fut plus chère que ta Berthe, que ton amour! Ah! mon fils! Ah! mon fils! Tu viens, hélas! de donner pour ta mère plus que la vie, en donnant ton bonheur, ton bonheur! Ah! mon fils! Ah! mon fils! Que vers le ciel, que vers le ciel! S'élève ma prière, et sois béni dans le Seigneur! mon fils! Sois béni, sois béni dans le Seigneur sois béni! Ah! mon fils! Ah! mon fils! Sois béni dans le Seigneur, sois béni dans le Seigneur! Jean! Ah! sois béni! Elle embrasse Jean avec transport, Jean par un geste indique à sa mère qu'il est calme, et l'invite à se retirer dans sa chambre pour reposer, du inquiète, hésite, puis obéit, en retirant lentement JEAN cessant de se contraindre et éclatant O fureur! le ciel ne tonne pas Sur ces têtes impies! LES TROIS ANABAPTISTES dans les coulisses, de très loin Ad nos, ad salutarem undam… JEAN a voix basse Ah! c'est Dieu qui m'entend! Dieu qui me les envoie! d'une voix étouffée Venez! Venez! Entrez nous sommes seuls! Dans mes rêves tantôt lisant le rang suprême, ne m'avez vous pas dit suis nous, tu régneras? LES TROIS ANABAPTISTES Et nous t'offrons encore une diadème, Sois roi! Sois roi! JEAN Pourrais-je alors frapper mes ennemis? LES TROIS ANABAPTISTES A ta voix ils seront par nous anéantis! JEAN Et pourrais immoler Oberthal? LES TROIS ANABAPTISTES Ce soir même. ZACHARIE Ce soir même! ZACHARIE, MATHISEN Ce soir même! LES TROIS ANABAPTISTES Ce soir même! JEAN Que faut faire alors? Parlez! parlez et je vous suis! ZACHARIE à demi voix Gémissant sous le joug et la tyrannie, nos frères d'Allemagne attendent le Messie qui doit briser leurs fers, prêts à se soulever au seul nom du Prophète que Dieu leur a promis et que j'ai su trouver! JEAN Que dites-vous? JONAS Le ciel dont il est l'interprète, le ciel nous a lui-même, a des signes certains, révélé cet Elu marqué par les destins! ZACHARIE Jean, Dieu t'appelle! JONAS Ah! viens, viens avec nous, mon frère. LES TROIS ANABAPTISTES Oui, c'est le ciel qui t'appelle, qui t'appelle, qui t'éclaire a tes yeux, à tes yeux a brillé sainte lumière. En tes mains il remet, il remet sa bannière; avec elles apparaissent dans nos rangs, et des grands cette foule si fière, a ta voix les réduire en poussière, car il ciel t'a choisi sur la terre pour frapper et punir les tyrans car il ciel, etc. JEAN Oui, j'irai sous ta bannière, a ta voix les réduire en poussière, car ton bras m'a choisi sur la terre Pour frapper et punir les tyrans! Oui, j'irai. Etc. MATHISEN Ne sais-tu pas qu'en France, une chaste héroïne qu'inspira comme toi de saintes visions, Jeanne d'Arc a sauvé son pays? JEAN Oui, partons! ZACHARIE Mais envoyé du ciel, songe bien désormais que tout lien terrestre est brisé pour jamais! Que tu ne verras plus ton pays ni ta mère! JEAN Partir sans voir ma mère? ZACHARIE Il le faut; Dieu le veut. JEAN s'approche de la chambre de Fidès Silence, elle dort… Et pendant son sommeil murmure une prière! C'est pour moi qu'elle prie… écoutent et répétant a mesure les paroles de sa mère Dieu veillez… sur mon enfant avec désespoir Et son enfant la fuit et la délaisse! avec feu Non, non, non, non, partez sans moi! Je reste, je reste à sa vieillesse! Ma mère est mon seul bien que me reste à présent! ZACHARIE s'approche mystérieusement de Jean, de une voix étouffe Et la vengeance… MATHISEN s'approchant de l'autre côté de Jean Et l'espérance… JONAS …de voir tomber nos oppresseurs? LES TROIS ANABAPTISTES Et la couronne que le ciel donne a ses élus, à ses vengeurs! O sainte extase qui nos embrase viens te guider dans les combats! Viens! Dieu t'appelle soldat fidèle, soldat fidèle, cours à sa voix, suis nos pas, cours, etc. O sainte extase qui nos embrase d'un vain amour brise les noeuds! Dieu t'appelle, etc. Viens! JEAN Un seul instant! LES TROIS ANABAPTISTES Non! JEAN Un seul instant! Ah! LES TROIS ANABAPTISTES Non! JEAN Un seul instant! Ah! LES TROIS ANABAPTISTES Viens! JEAN Adieu, ma mère et ma chaumière, je ne dois plus vous voir, hélas! Je ne dois plus vous voir! O mon village… ZACHARIE aux autres anabaptistes Voyez, voyez! JEAN O douce image, oui, dans mon coeur tu resteras… ZACHARIE Il hésite… ZACHARIE, MATHISEN Ciel! Ciel! JEAN Oui, tu resteras! ZACHARIE, MATHISEN Ecoute Dieu! JEAN Ma pauvre mère! ZACHARIE, MATHISEN Oui, c'est sa voix! JEAN Ma pauvre mère! ZACHARIE, MATHISEN Viens, suis nos pas! JEAN Adieu, adieu! Adieu, adieu, ah! ah! Un seul instant, de grâce, prêt à partir que je la embrasse, un seul instant, etc. LES TROIS ANABAPTISTES O sainte extase, etc. Viens, l'heure, etc. La vengeance et l'espérance de voir tomber nos oppresseurs! O sainte extase, etc. Viens, l'heure, etc. ils entraînent doucement Jean vers la porte. La scène reste vide, Jean, pâle, hors d'haleine rentre en courant jusqu'à la porte de la chambre de sa mère, puis il s'arrête tout d'un coup JEAN d'une voix étouffée Non, non, non, non! Si je la embrassais je ne partirais pas! Allons! Partons! LES TROIS ANABAPTISTES Partons! Tous les quatre sortent Meyerbeer,Giacomo/Le Prophète/III
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ATTO SECONDO Scena Prima (La scena si cangia in un gran cortile del palazzo reale. Hyllo, e Iole) ▼HYLLO, IOLE▲ Amor ardor più rari accesi mai non ha, che quelli onde del pari le nostre alme disfà d avverso ciel le lampe contro di lui si sforzino, ch in vece, che l amorzino, l arricchiran di vampe. ▼IOLE▲ Pure alfine il rispetto di figlio al genitor sia che in te cangi sì amoroso linguaggio. ▼HYLLO▲ Che più tosto il tuo affetto non renda anch egli al forte Alcide omaggio. ▼IOLE▲ Ah che forzar un core nol puote altri che Amore. ▼HYLLO▲ E di rivale il titolo odioso qualunque altro bel nome, che concorra con lui, rende ozioso; una sol vita il genitor mi diede, e per te, che mia vita molto più cara sei mille volte darei. ▼IOLE▲ E per te sol mio bene, all empio usurpator contenta i cedo il regno, e ‘l mondo tutto, e te sol chiedo. ▼HYLLO, IOLE▲ Gare d affetto ardenti deh non cedete a i guai, e nel goder non vi stancate mai, che de vostri argomenti nell uguaglianza sol tutta si sta l amorosa felicità. Scena Seconda (Paggio, Iole, e Hyllo) ▼PAGGIO▲ Ercole a dirti invia, ch altro non bada, che di saper, se nel giardin de fiori di condurti a diporto oggi t aggrada. ▼IOLE▲ Come si ha, che ciò neghi? D un che sovra di me le stelle alzato son comandi anco i prieghi. ▼HYLLO▲ Ahi qual torbido, e amaro velen presaga gelosia m appresta, di cui solo il timor già mi funesta. ▼IOLE▲ Non temere Hyllocaro che non potrà mai violenzaardita togliermi a te, senza a me tor la vita. ▼HYLLO▲ E quando anche in tal guisa ogn un meco ti perda amato bene, qual miglior sorte avrò, che cangiar pene? ▼IOLE▲ Da sì grave timor l alma disvezza, che quanto Ercol per me palesa affetto, tant ha rispetto, ed io per te fermezza. (al Paggio) Torna, digli, ch io vado Hyllo vien meco. ▼HYLLO▲ E quando io non son teco? Se dovunque il mio piè giri, o la mente t adoro ogn or presente. Chi può vivere un sol istante lunge dal bello che l invaghì, dica pur, ch in lui morì ogni pregio di vero amante; d amore il foco per ogni poco ch intiepidiscasi ghiaccio diviene, e le di lui catene più strettamente avvolte ogni poco, che cedano, son sciolte. ▼IOLE▲ O gloria d Amor più nobile con fede immobile sempr arder più; che la vittoria mancassi tu. Si sciolgono qual or gl instabili rei più dannabili Amor non ha. Lo spoglionodi deità poiché gli toglionol eternità. Scena Terza (Paggio) ▼PAGGIO▲ E che cosa è quest amore? Di cui parlan tanto in corte, e canzon di mille sorte di lui cantano a tutt ore. Egli è qualche ciurmadore poi che a quel, che sento dire (senza punto intender come) mentre a stille dà il gioire e il penar dispensa a some, fassi il mondo adoratore egli è qualche ciurmadore. Di vederlo ebbi gran brame ma poi seppi, ch è impossibile, ch egli sia già mai visibile perché sempre è con le dame, e che queste al finger dotte se lo tengano celato, come s ei stesse appiattato dentro le cimmerie grotte. Scena Quarta (Deianira, Licco, Paggio) ▼LICCO▲ Buon dì gentil fanciullo? ▼PAGGIO▲ E buona notte. ▼LICCO▲ Ma dove in tanta fretta? ▼PAGGIO▲ A far da gran messaggio. ▼LICCO▲ Ascolta un poco, aspetta; che so qual possa aver faccende un Paggio. ▼PAGGIO▲ E che ti fai? ch Iole ad Ercole… ▼LICCO▲ T invia. ▼PAGGIO▲ Sì affé m invia… ▼LICCO▲ A dirgli. ▼PAGGIO▲ È vero a dirgli… ▼LICCO▲ Ch al giardino de fiori ella si renderà com ei desia. ▼PAGGIO▲ Sei tu qualche indovino? ▼LICCO▲ E ben famoso, ch in simil guisa a me nulla è nascoso. ▼DEIANIRA▲ Ah crudo, ah disleale, ah traditore, ingrato, ah scelerato, e empio dell amor coniugale tra noi tanto giurato. Qui dunque hai scelto il luogo a farne scempio? Ah Deianira ogni ristor dispera, ch a morir di dolor sei destinata! ▼PAGGIO▲ Che? cotesta straniera anch essa è innamorata? ▼LICCO▲ Così mi dice, ma d amor ben vero, come saggio io non credo, ch a gli uomini poco, e alle donne un zero. ▼PAGGIO▲ Basta per questa corte ogn or volare si vede un sì gran numero d amori, che non abbiamo a fare, che ne vengan di fuori. Ama Hyllo Ioleriamato, e l ama Ercole assai malvisto, ama Nicandro Licori, e questa Oreste, e Oreste Olinda, e Olinda, e Celia scaltre aman le gemme, e l oro, e Niso, e Alidoro aman cent altre. ▼LICCO▲ E perché ha in odio IoleErcole? ▼PAGGIO▲ Perché uccise Eutyro. ▼LICCO▲ E amail figlio poi di chi gli uccise il padre? Ha la pianta in orrore, e ama il frutto? Che vuoi giocar ch io so la ragion che di ciò ella in sé covane? Un d essi è troppo adulto, e l altro è giovane ▼PAGGIO▲ Fin da principio Ioleardea per Hyllo onde per compiacerla le già date promesse delle nozze di lei ritolse Eutyro ad Ercole, ch al fin si mal soffriro, ch una tal dalla figlia opra gradita all infelice re costò la vita. E tu, ch il tutto fai non fai, ch Ercol m attende? e ch egli è amante? E che fra quanti mai ardono al mondo d amorosa fiamma non v è di pazienza una sol dramma. Scena Quinta (Deianira, Licco) ▼DEIANIRA▲ Misera, ohimè, ch ascolto. Non so, se più gelosa esser dea come madre, o come sposa; che comune è il periglio alla mia fede coniugale, e al figlio; almen con soffrir l uno schivar l altro potessi oh dio qual sorte prefisse iniquo fato a i miei natali ch io soffra a doppio i mali, né per schivarne alcun basti mia morte. O presagi funesti Ercol spirti non ha, se non feroci, e non ferian già questi i di lui primi patricidi atroci. Come mal mi lasciai strascinar da miei guai a queste eubee contrade, ove il destin mi fabricò l inferno ora, ahi lassa, discerno quanto meglio era entro le patrie mura di Calidonia sospirar piangendo miei dubbi oltraggi, che con duol più orrendo esserne qui sicura. Ahi ch amarezza meschina me è la certezzadi rotta fé! Ahi come, ohimè,la gelosia di furie l Erebo impoverì. E l alma mia ne riempì. S in amor si raddoppiassero tutti i guai, tutti i tormenti, e ch in lui solo mancassero i sospetti, e i tradimenti fore Amor tutta dolcezza. ▼LICCO▲ Ah fu sempre in amor stolto consiglio il cercar di sapere punto di più, che quel basta a godere; copron l indiche balze sotto aspetto villan viscere d oro; ma ben contrario affato l amoroso terreno sotto una superficie preziosa sol cattiva materia ha in sé nascosa. Onde chi vuole in lui gir scavando tal or con mesta prova più s inoltra a cercar peggio ritrova; ben lo dicea, che noi sarem venuti a incontrar pene, e rischi ah che d Ercole irato qualche stral ben rotato parmi lenir, ch intorno a me già fischi. ▼DEIANIRA▲ Ah Licco il cor ti manca, ohimè, che fia di me senza il tuo aiuto? ▼LICCO▲ Ah Deianira dunque, dunque tu temi? Io non ho già paura. ▼DEIANIRA▲ E in tanto tremi. ▼LICCO▲ Ma vè; poiché nel mondo ogni cosa ha misura; forz è che l abbia ancor la mia bravura e siccome tra quelli, che se nemico ciel senza danari chi ha quattro soldi è ricco così per bravo io solamente spicco fra tutti quanti li poltron miei pari. ▼DEIANIRA▲ Dunque che far dovrem? ▼LICCO▲ N han già cangiati in guisa tal questi abiti villani, che se guardinghi andremo ad altro non potrà, ch alla favella Ercole riconoscente per tanto avvertir ne conviene che qualche beffa, o crocchio (grazie, ch alli stranier versa ogni corte) non c irriti a parlare, e di tal sorte farem la guerra all occhio. Scena Sesta (La scena si cangia nella grotta del Sonno. Pasithea, il Sonno, Coro d Aure e Ruscelli) ▼PASITHEA▲ Mormorateo fiumicelli, sussurrateo ventricelli, e col vostro susurro, e mormorio dolci incanti dell oblio, ch ogni cura fugar ponno lusingate al sonno il Sonno. Chi da ver ama vieppiù il diletto del caro oggetto che ‘l proprio brama, quind è ch io posi la notte, e ‘l die le contentezze mie del consorte gentil ne bei riposi. ▼CORO▲ Dormi, dormi, o Sonno dormi fra le braccia a Pasithea ninfa aver non ti potea più d affetti a tuoi confronti dormi, dormi o Sonno dormi. Dormi, dormi o Sonno dormi sovra a te gli amori istessi lente movano le piume; e al tuo cor placido nume, gelosia mai non appressi de suoi rei sospetti i stormi dormi, dormi o Sonno dormi. Scena Settima (Cala Giunone dal cielo. Giunone, Pasithea, il Sonno, Coro d Aure e Ruscelli) ▼PASITHEA▲ O déa sublime déa, e qual nuovo desio a quest umile albergo oggi ti mena? ▼GIUNONE▲ Zelo dell onor mio e della fede altrui a me già sacra, e da sacrarsi, a cui e frodi, e violenzealtri prepara, onde per fare a ciò schermo innocente sol per una breve ora di condur meco il Sonno uopo mi fora. ▼PASITHEA▲ Ohimè di nuovo esporre di Giove all ire ogni mio ben vorrai? No, ciò non sia più mai. ▼GIUNONE▲ Non temer Pasithea, che solo è mio pensiero di valermi di lui con men che numi di già soggetti al di lui pigro impero. ▼PASITHEA▲ E di ciò m assicuri? ▼GIUNONE▲ S ancor vuoi che te ‘l giuri su ‘l germano di lui lo stigio Lete. ▼PASITHEA▲ Basta Giuno quiete son già le mie voglie al tuo desir sovrano. ▼GIUNONE▲ Porgilo dunque a me, diva, pian piano… (Giunone prende nel suo carro il Sonno e parte) ▼GIUNONE▲ Dell amorose pene sospirato ristoro, vital dolce tesoro, ch il mondo più che Cerere mantiene dal neghittoso speco soffri di venir meco, ch Amore oggi dispone contro l empia insolenza di straniera potenza della sua libertà fatti campione. ▼TUTTI▲ Le rugiade più preziose tuoi papaveri ogn or bagnino, e per tutto gigli, e rose co lor aliti t accompagnino. ▼PASITHEA▲ Vanne, e fa breve dimora, che s il tuo tardar noioso ad ogn un tanto è penoso, che sarà per chi t adora? E Amore ha ben la gloria di saper nel Sonno ancora tener desta la memoria. ▼TUTTI▲ Le rugiade più preziose tuoi papaveri ogn or bagnino, e per tutto gigli, e rose co lor aliti t accompagnino. (Li Sogni giacenti per la grotta formano sognando la 3ª. danza per fine del 2º. atto) ATTO SECONDO Scena Prima La scena si cangia in un gran cortile del palazzo reale. Hyllo, e Iole HYLLO, IOLE Amor ardor più rari accesi mai non ha, che quelli onde del pari le nostre alme disfà d avverso ciel le lampe contro di lui si sforzino, ch in vece, che l amorzino, l arricchiran di vampe. IOLE Pure alfine il rispetto di figlio al genitor sia che in te cangi sì amoroso linguaggio. HYLLO Che più tosto il tuo affetto non renda anch egli al forte Alcide omaggio. IOLE Ah che forzar un core nol puote altri che Amore. HYLLO E di rivale il titolo odioso qualunque altro bel nome, che concorra con lui, rende ozioso; una sol vita il genitor mi diede, e per te, che mia vita molto più cara sei mille volte darei. IOLE E per te sol mio bene, all empio usurpator contenta i cedo il regno, e ‘l mondo tutto, e te sol chiedo. HYLLO, IOLE Gare d affetto ardenti deh non cedete a i guai, e nel goder non vi stancate mai, che de vostri argomenti nell uguaglianza sol tutta si sta l amorosa felicità. Scena Seconda Paggio, Iole, e Hyllo PAGGIO Ercole a dirti invia, ch altro non bada, che di saper, se nel giardin de fiori di condurti a diporto oggi t aggrada. IOLE Come si ha, che ciò neghi? D un che sovra di me le stelle alzato son comandi anco i prieghi. HYLLO Ahi qual torbido, e amaro velen presaga gelosia m appresta, di cui solo il timor già mi funesta. IOLE Non temere Hyllocaro che non potrà mai violenzaardita togliermi a te, senza a me tor la vita. HYLLO E quando anche in tal guisa ogn un meco ti perda amato bene, qual miglior sorte avrò, che cangiar pene? IOLE Da sì grave timor l alma disvezza, che quanto Ercol per me palesa affetto, tant ha rispetto, ed io per te fermezza. al Paggio Torna, digli, ch io vado Hyllo vien meco. HYLLO E quando io non son teco? Se dovunque il mio piè giri, o la mente t adoro ogn or presente. Chi può vivere un sol istante lunge dal bello che l invaghì, dica pur, ch in lui morì ogni pregio di vero amante; d amore il foco per ogni poco ch intiepidiscasi ghiaccio diviene, e le di lui catene più strettamente avvolte ogni poco, che cedano, son sciolte. IOLE O gloria d Amor più nobile con fede immobile sempr arder più; che la vittoria mancassi tu. Si sciolgono qual or gl instabili rei più dannabili Amor non ha. Lo spoglionodi deità poiché gli toglionol eternità. Scena Terza Paggio PAGGIO E che cosa è quest amore? Di cui parlan tanto in corte, e canzon di mille sorte di lui cantano a tutt ore. Egli è qualche ciurmadore poi che a quel, che sento dire (senza punto intender come) mentre a stille dà il gioire e il penar dispensa a some, fassi il mondo adoratore egli è qualche ciurmadore. Di vederlo ebbi gran brame ma poi seppi, ch è impossibile, ch egli sia già mai visibile perché sempre è con le dame, e che queste al finger dotte se lo tengano celato, come s ei stesse appiattato dentro le cimmerie grotte. Scena Quarta Deianira, Licco, Paggio LICCO Buon dì gentil fanciullo? PAGGIO E buona notte. LICCO Ma dove in tanta fretta? PAGGIO A far da gran messaggio. LICCO Ascolta un poco, aspetta; che so qual possa aver faccende un Paggio. PAGGIO E che ti fai? ch Iole ad Ercole… LICCO T invia. PAGGIO Sì affé m invia… LICCO A dirgli. PAGGIO È vero a dirgli… LICCO Ch al giardino de fiori ella si renderà com ei desia. PAGGIO Sei tu qualche indovino? LICCO E ben famoso, ch in simil guisa a me nulla è nascoso. DEIANIRA Ah crudo, ah disleale, ah traditore, ingrato, ah scelerato, e empio dell amor coniugale tra noi tanto giurato. Qui dunque hai scelto il luogo a farne scempio? Ah Deianira ogni ristor dispera, ch a morir di dolor sei destinata! PAGGIO Che? cotesta straniera anch essa è innamorata? LICCO Così mi dice, ma d amor ben vero, come saggio io non credo, ch a gli uomini poco, e alle donne un zero. PAGGIO Basta per questa corte ogn or volare si vede un sì gran numero d amori, che non abbiamo a fare, che ne vengan di fuori. Ama Hyllo Ioleriamato, e l ama Ercole assai malvisto, ama Nicandro Licori, e questa Oreste, e Oreste Olinda, e Olinda, e Celia scaltre aman le gemme, e l oro, e Niso, e Alidoro aman cent altre. LICCO E perché ha in odio IoleErcole? PAGGIO Perché uccise Eutyro. LICCO E amail figlio poi di chi gli uccise il padre? Ha la pianta in orrore, e ama il frutto? Che vuoi giocar ch io so la ragion che di ciò ella in sé covane? Un d essi è troppo adulto, e l altro è giovane PAGGIO Fin da principio Ioleardea per Hyllo onde per compiacerla le già date promesse delle nozze di lei ritolse Eutyro ad Ercole, ch al fin si mal soffriro, ch una tal dalla figlia opra gradita all infelice re costò la vita. E tu, ch il tutto fai non fai, ch Ercol m attende? e ch egli è amante? E che fra quanti mai ardono al mondo d amorosa fiamma non v è di pazienza una sol dramma. Scena Quinta Deianira, Licco DEIANIRA Misera, ohimè, ch ascolto. Non so, se più gelosa esser dea come madre, o come sposa; che comune è il periglio alla mia fede coniugale, e al figlio; almen con soffrir l uno schivar l altro potessi oh dio qual sorte prefisse iniquo fato a i miei natali ch io soffra a doppio i mali, né per schivarne alcun basti mia morte. O presagi funesti Ercol spirti non ha, se non feroci, e non ferian già questi i di lui primi patricidi atroci. Come mal mi lasciai strascinar da miei guai a queste eubee contrade, ove il destin mi fabricò l inferno ora, ahi lassa, discerno quanto meglio era entro le patrie mura di Calidonia sospirar piangendo miei dubbi oltraggi, che con duol più orrendo esserne qui sicura. Ahi ch amarezza meschina me è la certezzadi rotta fé! Ahi come, ohimè,la gelosia di furie l Erebo impoverì. E l alma mia ne riempì. S in amor si raddoppiassero tutti i guai, tutti i tormenti, e ch in lui solo mancassero i sospetti, e i tradimenti fore Amor tutta dolcezza. LICCO Ah fu sempre in amor stolto consiglio il cercar di sapere punto di più, che quel basta a godere; copron l indiche balze sotto aspetto villan viscere d oro; ma ben contrario affato l amoroso terreno sotto una superficie preziosa sol cattiva materia ha in sé nascosa. Onde chi vuole in lui gir scavando tal or con mesta prova più s inoltra a cercar peggio ritrova; ben lo dicea, che noi sarem venuti a incontrar pene, e rischi ah che d Ercole irato qualche stral ben rotato parmi lenir, ch intorno a me già fischi. DEIANIRA Ah Licco il cor ti manca, ohimè, che fia di me senza il tuo aiuto? LICCO Ah Deianira dunque, dunque tu temi? Io non ho già paura. DEIANIRA E in tanto tremi. LICCO Ma vè; poiché nel mondo ogni cosa ha misura; forz è che l abbia ancor la mia bravura e siccome tra quelli, che se nemico ciel senza danari chi ha quattro soldi è ricco così per bravo io solamente spicco fra tutti quanti li poltron miei pari. DEIANIRA Dunque che far dovrem? LICCO N han già cangiati in guisa tal questi abiti villani, che se guardinghi andremo ad altro non potrà, ch alla favella Ercole riconoscente per tanto avvertir ne conviene che qualche beffa, o crocchio (grazie, ch alli stranier versa ogni corte) non c irriti a parlare, e di tal sorte farem la guerra all occhio. Scena Sesta La scena si cangia nella grotta del Sonno. Pasithea, il Sonno, Coro d Aure e Ruscelli PASITHEA Mormorateo fiumicelli, sussurrateo ventricelli, e col vostro susurro, e mormorio dolci incanti dell oblio, ch ogni cura fugar ponno lusingate al sonno il Sonno. Chi da ver ama vieppiù il diletto del caro oggetto che ‘l proprio brama, quind è ch io posi la notte, e ‘l die le contentezze mie del consorte gentil ne bei riposi. CORO Dormi, dormi, o Sonno dormi fra le braccia a Pasithea ninfa aver non ti potea più d affetti a tuoi confronti dormi, dormi o Sonno dormi. Dormi, dormi o Sonno dormi sovra a te gli amori istessi lente movano le piume; e al tuo cor placido nume, gelosia mai non appressi de suoi rei sospetti i stormi dormi, dormi o Sonno dormi. Scena Settima Cala Giunone dal cielo. Giunone, Pasithea, il Sonno, Coro d Aure e Ruscelli PASITHEA O déa sublime déa, e qual nuovo desio a quest umile albergo oggi ti mena? GIUNONE Zelo dell onor mio e della fede altrui a me già sacra, e da sacrarsi, a cui e frodi, e violenzealtri prepara, onde per fare a ciò schermo innocente sol per una breve ora di condur meco il Sonno uopo mi fora. PASITHEA Ohimè di nuovo esporre di Giove all ire ogni mio ben vorrai? No, ciò non sia più mai. GIUNONE Non temer Pasithea, che solo è mio pensiero di valermi di lui con men che numi di già soggetti al di lui pigro impero. PASITHEA E di ciò m assicuri? GIUNONE S ancor vuoi che te ‘l giuri su ‘l germano di lui lo stigio Lete. PASITHEA Basta Giuno quiete son già le mie voglie al tuo desir sovrano. GIUNONE Porgilo dunque a me, diva, pian piano… Giunone prende nel suo carro il Sonno e parte GIUNONE Dell amorose pene sospirato ristoro, vital dolce tesoro, ch il mondo più che Cerere mantiene dal neghittoso speco soffri di venir meco, ch Amore oggi dispone contro l empia insolenza di straniera potenza della sua libertà fatti campione. TUTTI Le rugiade più preziose tuoi papaveri ogn or bagnino, e per tutto gigli, e rose co lor aliti t accompagnino. PASITHEA Vanne, e fa breve dimora, che s il tuo tardar noioso ad ogn un tanto è penoso, che sarà per chi t adora? E Amore ha ben la gloria di saper nel Sonno ancora tener desta la memoria. TUTTI Le rugiade più preziose tuoi papaveri ogn or bagnino, e per tutto gigli, e rose co lor aliti t accompagnino. Li Sogni giacenti per la grotta formano sognando la 3ª. danza per fine del 2º. atto Cavalli,Francesco/Ercole amante/III
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AIRVAN AIRVAN は CLASS 1 の飛行機。最大積載数は 3 で、プレイヤーレベル 5 から購入可能。 バリエーション 乗客 荷物 AIRVAN-P 3P - AIRVAN-C - 3C AIRVAN-M 2P 1C 組立 購入 BODY CONTROLS ENGINE BUILD TOTAL 4 Bux 4 Bux 4 Bux 4 Bux 16 Bux 23 Bux アップグレード タンク エンジン 軽量化 4 Bux 4 Bux 4 Bux コスト(1Mileあたり) コスト(1Mile,1Slotあたり) 6.61 Coins 2.20 Coins 再就航 売価 Bux 502 Coins 基本 レベル1 レベル2 レベル3 飛距離 840 Miles 882 Miles 924 Miles 966 Miles 速度 163 Mph 171 Mph 179 Mph 187 Mph 重量 3.0 Tons 2.8 Tons 2.6 Tons 2.4 Tons アップグレードとコスト(1Mileあたり/1Mile,1Slotあたり) 速度 重量 基本 レベル1 レベル2 レベル3 基本 6.61 / 2.20 6.17 / 2.60 5.73 / 1.91 5.29 / 1.76 レベル1 6.93 / 2.31 6.47 / 2.16 6.10 / 2.00 5.55 / 1.85 レベル2 7.26 / 2.42 6.77 / 2.26 6.29 / 2.10 5.80 / 1.93 レベル3 7.58 / 2.53 7.70 / 2.36 6.57 / 2.19 6.60 / 2.20 飛行機 一覧 Class 1 AIRVAN・ANAN・BEARCLAW・BLIMP・BOBCAT・GRIFFON・HOT AIR BALLOON・HUEY・KANGAROO・MOHAWK・NAVIGATOR・P-40 WARHAWK・SEA KNIGHT・SUPERGOPHER・WALLABY Class 2 AEROEAGLE・BIRCHCRAFT・EQUINOX・PEARJET Class 3 C-130 HERCULES・CLOUDLINER・CONCORDE・CYCLONE・FOGBUSTER・SEQUOIA・STARSHIP・TETRA
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SSA Dow 30 Visual Budget Indexes Ingrams Top 25 financial blogs Vanguard Articles Lessons learned from busts Indexing 7 financial plan items Date Bill Payment Mortgage 1st BofA PLC 5th Discover Farmers 6th BofA Verizon 6th Discover SureWest 9th Discover Nebraska 11th Check Atmos 12th BofA Ford 14th METCALF WaterOne 14th(bi-mth) BofA KCPL 15th Visa Visa 19th BofA Discover 23rd METCALF HELOC 30th Check Moms Credit Information Factor Percent of Score On-Time Payments 35% Bal Size/Ratio=Bal/Limit 30% Length of Credit History 15% Diversity of credit 10% # of credit request 10%
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Serious Sam HD The Second Encounter 項目数:12 総ポイント:200 難易度:★★★☆☆ 製品情報:マーケットプレース(北米) 配信日:2010年9月22日 DL費用:800MSP / 9.99ドル サイズ:493.28 MB ジャンル:Shooter, Classics ☆国内未配信 ※2015年9月末?、配信終了 Serious Beginner Complete any level in single player.シングルプレイでいずれかのステージをクリアする(難易度不問) 5 Game Master Complete the game.シングルプレイで全てのステージをクリアする(難易度不問) 15 Serious Sam Complete the game in single player on serious difficulty.シングルプレイ、難易度Seriousで全てのステージをクリアする 25 Look, It s a Secret Find at least 80 secrets in single player.シングルプレイで80個のシークレットを発見する 20 Cathedral King Complete The Grand Cathedral level on serious difficulty without dying or loading.難易度Seriousで最終ステージThe Grand Cathedralをノーミス、ノーロードでクリアする 30 Coin-op Co-op Complete the entire Coin-op coooperative game on normal or higher difficulty.Coin-op Coopゲームの全てのステージを難易度ノーマル以上でクリアする 15 Capture The Flag Beginner Win a CTF match with at least 2 players on each team.2対2のCapture the Flagマッチで勝利する 5 My Burden Beginner Win one My Burden match with at least 3 players.3人以上のMy Burdenマッチで勝利する 5 Beast Hunt Master Win a Beast Hunt match on all game levels.Beast Huntマッチを全てのステージで勝利する 20 Survival Beginner Earn at least a bronze medal on any level in single player Survival.シングルプレイのサバイバルモードでいずれかのステージでブロンズメダルを獲得する 5 Deathmatch Master Win 100 deathmatch games.デスマッチで100回勝利する 20 Sam I am Accumulate a total of 100,001 enemy kills and frags combined.モンスターの殺害数が100001に到達する 35 Game Master, Serious Sam, Cathedral King デフォルトでは弾数制限が有りになっているが、無限でも問題はなく難易度も抑えられる。 前者二つは必ず最初から最後まで通してクリアする事。 例えばいきなりPersiaエリアから始めて、その後最初のSouth Americaをクリアし、 最後に面セレクトでMedievalの3ステージをクリアしても実績は解除されない。 Cathedral King いくつかポイントを箇条書き 弾数制限の有り無しで難易度が大幅に変わってくるので、弾数無限を強く推奨。 壁や窓を注視する事。ところどころ色違いの箇所や見慣れない物体があるので破壊する事。 攻撃力の上がるシリアスパワーアイテムを何度か見かけるが、すぐには取らずに万事に備えて取っておく事。 壁際からのスナイプを活用する事。 敵の出現場所を覚える事。序盤から中盤にかけて頻繁に後方からの敵の出現があるので、 少し進んでは下がりつつ殲滅する事で危険はある程度抑えられる。 天気が曇ってマグマが降る終盤では無理にアイテムリスポーンポイントでは戦わず、 ラスボスのいる建物の側面にポジションを取り見える敵の数を減らして戦うと危険が減る。 ラスボス戦はダッシュブーツを有効活用すれば実力打開も十分可能だが、 難しいようなら左右奥の壁際に陣取り見える敵の数を減らしたり、深追いしない事で簡単に倒せる。 Look, It s a Secret シークレットのリスト(英語): http //www.pholzwarth.de/SSIITSE/index.html Coin-op Co-op Game MasterやSerious Sam実績と同じく最初から最後まで通しで、且つ2人以上のプレイでクリアする必要がある。 解除に6~10時間程度は必要なのでプライベートセッションでフレンドと話しながら挑戦する事を強く推奨する。 共有残り0機のまま復活できずに他の人がクリアーした場合でも問題はない、誰かがクリアーすれば全員クリア条件。 注意点として、リスタートやゲームオーバーにならず最初からクリアする必要がある。 弾数制限の切り替えが出来なかったり、残機制だったりするのでかなり難易度は高い。 参加者全員一度はシングルプレイでクリア出来ている者同士で挑戦する事が望ましい。 またステージごとに残機の引継ぎは出来ないので、余裕があるときは積極的に進めたほうが効率はいい。 Sam I am 普通に解除を目指す場合、サバイバルモードを利用しても非常に時間がかかるが、 連射機能つきのパッドがあれば完全放置した状態で解除出来る。連射機がなくても有用。 方法は簡単。 シングルプレイのキャンペーンモードで最終レベルのThe Grand Cathedralを選び、 ゲームが始まったら目の前のシリアスボムを拾い、適当に敵を集めたらセーブして ボムを使い爆発したタイミングで上手くサムが死ぬようにする (雑魚の砲弾を利用する。サキュバスの弾は遠くからゆっくり飛んでくるので利用しやすい) この状態が作れたら連射機のRTを連射状態でホールドすれば完成。 連射機がない人はRTをゴムなどで固定し、Aボタンを連射するといい。 上手くやれば1時間で3万体程度殺す事が可能。 中々状態が作れない場合はボム使用後、ロケットランチャーを下に発射し自爆する手もある。 その際は右スティックを下に固定するようにゴムを使うと無難。
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