約 3,518,968 件
https://w.atwiki.jp/aesthetica/pages/112.html
Giovan Battista Adriani Giovan Battista M. Marcello Adriani, 1511-1579 Lettera nella quale brevemente si racconta i nomi e l opere di più eccelenti artesici antichi in pittura, in bronzo, e in mermo. (Cette lettre se trouve en tête du 3e volume des Vies des peintres de Vasari.) *********************************************************
https://w.atwiki.jp/oper/pages/722.html
ACTE DEUXIÈME PREMIER TABLEAU N° 12 – Scène et récitatif (Un appartement du palais d'Énée, qu'éclaire à peine une lampe. Rumeurs de combats éloignés. Énée à demi armé dort sur son lit. Ascagne sort tout effrayé d'un appartement voisin. Il écoute; il s'approche du lit de son père. Les bruits de la ville cessant de se faire entendre, il n'ose pas le réveiller et s'en retourne. D'un coin obscur s'avance vers Énée le spectre sanglant d'Hector d'un pas lent et solennel. Sa barbe et sa chevelure sont souillées et en désordre. Parvenu auprès d'Énée, il reste un instant immobile à le contempler et soupire profondément. Un bruit d'écroulement au loin, plus fort que les précédents, éveille Énée en sursaut. Il voit Hector debout devant lui et après un instant d'indécision il lui adresse la parole, à demi levé sur son lit). ▼ÉNÉE▲ Ô lumière de Troie!… Ô gloire des Troyens! Après tant de labeurs de tes concitoyens, De quels bords inconnus reviens-tu? Quel nuage Semble voiler tes yeux sereins? Hector, quelles douleurs ont flétri ton visage? ▼L'OMBRE D'HECTOR▲ Ah!… fuis, fils de Vénus! l'ennemi tient nos murs! De son faîte élevé Troie entière s'écroule! Un ouragan de flammes roule Des temples aux palais ses tourbillons impurs… Nous eussions fait assez pour sauver la patrie Sans l'arrêt du destin. Pergame te confie Ses enfants et ses dieux. Va, cherche l'Italie… Où pour ton peuple renaissant, Après avoir longtemps erré sur l'onde Tu dois fonder un empire puissant, Dans l'avenir, dominateur du monde, Où la mort des héros t'attend. (Hector s'éloigne avec solennité et sa forme devient de plus en plus indistincte pendant qu'Énée le suit d'un regard effaré.) N° 13 – Récitatif et chœur (Entre Panthée blessé au visage et portant les dieux de Troie.) ▼ÉNÉE▲ Quelle espérance encor est permise, Panthée? Où combattre, où courir? ▼PANTHÉE▲ La ville ensanglantée Brûle! c'est notre jour fatal! Priam n'est plus! Sortis du monstrueux cheval, Les Grecs ont massacré les gardes de nos portes. Déjà d'innombrables cohortes, Affluant du dehors, courent de toutes parts Attiser l'incendie Qu'alluma de leurs chefs l'infâme perfidie; D'autres occupent les remparts. (Entre Ascagne) ▼ASCAGNE▲ Ô père! le palais d'Ucalégon s'écroule! Son toit fondant en pluie ardente coule! ▼ÉNÉE▲ (l'interrompant) Suis-nous, Ascagne! (Entre Chorèbe, à la tête d'une troupe armée) ▼CHORÈBE▲ Aux armes, grand Énée! Viens, la Citadelle cernée Tient encor! ▼ÉNÉE▲ A tout prix il faut y parvenir. Prêts à mourir Tentons de nous défendre. Le salut des vaincus est de n'en plus attendre. (Grands bruits et cris lointains) ▼CHŒUR▲ Le salut des vaincus est de n'en plus attendre. Entendez-vous L'écroulement des tours?… la flamme dévorante? Les hurlements des Grecs? Toujours leur foule augmente. Marchons! le désespoir dirigera nos coups. ▼TOUS▲ Prêts à mourir, tentons de nous défendre, Le salut des vaincus est de n'en plus attendre. (Énée prend la main d'Ascagne et le place au milieu d'un groupe armé) Mars! Erinnys! conduisez-nous! (Ils sortent) DEUXIÈME TABLEAU N° 14 – Chœur – Prière (Un intérieur du palais de Priam. Dans le fond, une galerie à colonnade dont le parapet peu élevé donne sur une place située à une assez grande profondeur. Entre les colonnades on aperçoit au loin le mont Ida. L'autel de Vesta-Cybèle allumé. Polyxène, femmes troyennes, groupées autour de l'autel. Quelques-unes sont agenouillées, d'autres assises à terre, plusieurs sont couchées sur les gradins de l'autel, la face contre terre. Toutes dans l'attitude du plus profond accablement.) ▼CHŒUR DES TROYENNES▲ Ah! Puissante Cybèle, Déesse immortelle, Mère des malheureux, A tes Troyens sois secourable, A leurs efforts sois favorable En ces moments affreux! Sauve de l'outrage Et de l'esclavage Leurs mères, leurs sœurs. Brise l'arme impie De la perfidie Aux mains des vainqueurs, Puissante Cybèle, Déesse immortelle, Mère des malheureux, A tes Troyens sois secourable, A leurs efforts sois favorable En ces moments affreux! En ces moments affreux! N° 15 – Récitatif et chœur (Entre Cassandre, les cheveux épars.) ▼CASSANDRE▲ Tous ne périront pas. Le valeureux Énée Et sa troupe, trois fois au combat ramenée, Ont délivré nos braves citoyens Enfermés dans la Citadelle. Le trésor de Priam est aux mains des Troyens. Bientôt en Italie, où le sort les appelle, Ils verront s'élever, plus puissante et plus belle, Une nouvelle Troie. Ils marchent vers l'Ida. ▼CHŒUR▲ Et Chorèbe? ▼CASSANDRE▲ Il est mort. ▼CHŒUR▲ Dieux cruels! ▼CASSANDRE▲ De Vesta, Pour la dernière fois, à l'autel, je m'incline. Je suis mon jeune époux. Oui, cet instant termine Mon inutile vie. ▼CHŒUR▲ Ô digne sœur d'Hector! Prophétesse que Troie accusait de démence! De nous sauver, hier, il était temps encor, Quand elle prédisait cette ruine immense! ▼CASSANDRE▲ Bientôt elle ne sera plus. ▼CHŒUR▲ Ô désespoir! Ô regrets superflus! ▼CASSANDRE▲ Mais vous, colombes effarées, Pouvez-vous consentir A l'horrible esclavage? et voudrez-vous subir, Vierges, femmes déshonorées La loi brutale des vainqueurs? ▼CHŒUR▲ Faut-il bannir tout espoir de nos cœurs? ▼CASSANDRE▲ L'espoir! Ô malheureuses! Dans ces ténèbres lumineuses Ne voyez-vous, n'entendez-vous donc pas Les cruels Myrmidons qui remplissent nos rues Et ceux qui du palais gardent les avenues? ▼CHŒUR▲ C'en est fait, rien ne peut nous sauver de leurs bras. ▼CASSANDRE▲ Rien, dites-vous? Si l'honneur vous anime, (montrant la galerie) Pour qui donc cet abîme Est-il ouvert devant vos pas? (montrant son poignard et les ceintures des femmes) Pour qui ce fer et ces cordons de soie, Sinon pour vous, femmes de Troie? (Un petit groupe se tait et manifeste une terreur profonde.) ▼UNE PARTIE DU CHŒUR, LA PLUS NOMBREUSE▲ Héroïne d'amour Et d'honneur, tu dis vrai! nous te suivrons! ▼CASSANDRE▲ Le jour Ne vous trouvera pas par les Grecs profanées? ▼LE GRAND CHŒUR▲ Non, Cassandre, nous le jurons! ▼CASSANDRE▲ Vous ne paraîtrez pas en triomphe traînées? ▼LE GRAND CHŒUR▲ Jamais! jamais! avec toi nous mourrons. N° 16 – Final (Les femmes se parlent entre elles. Quelques-unes prennent des lyres et en jouent en chantant.) ▼LE GRAND CHŒUR▲ Complices de sa gloire, En partageant son sort, Des Grecs par notre mort Flétrissons la victoire! Pures et libres nous vivions. En cette nuit fatale Pures et libres descendons A la rive infernale! ▼CASSANDRE▲ (interpellant le petit groupe) Vous qui tremblez et gardez le silence, Vous hésitez? ▼LE PETIT GROUPE▲ Ah! je me sens frémir! ▼CASSANDRE▲ Eh quoi! vous subiriez une vile existence Indigne des grands cœurs?… ▼LE PETIT GROUPE▲ Hélas!… déjà mourir! ▼CASSANDRE▲ (avec explosion) Allez dresser la table et le lit de vos maîtres! Esclaves, loin de nous! ▼LE PETIT GROUPE▲ Pitié… ▼CASSANDRE et LE GRAND CHŒUR▲ Honte sur vous! Descendez vers ces traîtres, Jetez-vous à leurs pieds, embrassez leurs genoux! (avec une violente expression de mépris) Allez vivre! Thessaliennes! Honte sur vous! sortez! vous n'êtes pas Troyennes! (Elles les chassent. Le petit groupe recule en silence devant les autres femmes jusqu'à la coulisse et sort enfin de la scène. Toutes les autres redescendent la scène avec une exaltation toujours croissante) ▼LE GRAND CHŒUR▲ Cassandre, avec toi nous mourrons! On ne nous verra pas par les Grecs profanées, Nous ne paraîtrons pas en triomphe traînées, Non, non, jamais, nous le jurons. (reprenant leurs lyres) Complices de sa gloire En partageant son sort, Des Grecs par notre mort Flétrissons la victoire! Pures et libres nous vivions. En cette nuit fatale Pures et libres descendons A la rive infernale! Ouvre-nous, noir Pluton, Les portes du Ténare! Fais retentir, Caron, Ta funèbre fanfare! ▼CASSANDRE▲ (avec la plus grande exaltation) Chorèbe! Hector! Priam! Roi! père! frère! amant! Je vous rejoins! entendez leur serment, Dieux des enfers! (Elle saisit la lyre d'une Troyenne) Mourez dignes de gloire, Et partageant mon sort Des Grecs par votre mort, Flétrissez la victoire! Pures et libres nous vivions. En cette nuit fatale Pures et libres descendons A la rive infernale! (Un chef grec entre pendant la fin de cette scène; il s'avance rapidement l'épée haute, et s'arrête étonné à l'aspect des Troyennes.) ▼LE CHEF▲ (pendant la fin du chœur) Quoi la lyre à la main!… de ce noble transport, J'admire malgré moi la sublime ironie! Cassandre!… qu'elle est belle ainsi chantant la mort, Bacchante à l'œil d'azur s'enivrant d'harmonie! (Entre une partie des Grecs) ▼LES SOLDATS▲ Le trésor! le trésor! livrez-nous le trésor! (Ils lèvent leurs épées sur les femmes) ▼CASSANDRE▲ Nous méprisons votre lâche menace, Monstres ivres de sang, troupe immonde et rapace! Vous n'étancherez pas, brigands, votre soif d'or! (Elle se frappe et tendant le poignard à Polyxène) Tiens! la douleur n'est rien! (Polyxène se frappe à son tour. Cassandre se soutient toujours) ▼AUTRE TROUPE DE GRECS▲ (entrant) Dieux ennemis! Ô rage! Couverts de sang, du milieu du carnage, Énée et ses Troyens échappent à nos coups. Et, maître du trésor, ils sortent!… ▼CASSANDRE (mourant) et LES FEMMES▲ (Quelques-unes dénouent leur ceinture et tirent leur poignard) Malgré vous, Aux chemins de l'Ida les voilà tous, Et nous bravons votre furie. (Toutes agitant leurs voiles et leurs écharpes du côté de l'Ida) Sauve nos fils, Énée! Italie! Italie! (Quelques-unes se précipitent, d'autres s'étranglent et se poignardent. Cri d'horreur des Grecs s'élançant vers la galerie. Pendant cette dernière scène, Cassandre, après s'être frappée, et voyant les Troyennes monter sur le parapet pour se précipiter, s'avance en chancelant vers le fond du théâtre; mais les forces lui manquent avant de parvenir à la galerie. Elle s'affaisse aux genoux, puis se relevant par un suprême effort et tendant les bras vers l'Ida, elle s'écrie Italie ! et tombe morte.) ACTE DEUXIÈME PREMIER TABLEAU N° 12 – Scène et récitatif Un appartement du palais d'Énée, qu'éclaire à peine une lampe. Rumeurs de combats éloignés. Énée à demi armé dort sur son lit. Ascagne sort tout effrayé d'un appartement voisin. Il écoute; il s'approche du lit de son père. Les bruits de la ville cessant de se faire entendre, il n'ose pas le réveiller et s'en retourne. D'un coin obscur s'avance vers Énée le spectre sanglant d'Hector d'un pas lent et solennel. Sa barbe et sa chevelure sont souillées et en désordre. Parvenu auprès d'Énée, il reste un instant immobile à le contempler et soupire profondément. Un bruit d'écroulement au loin, plus fort que les précédents, éveille Énée en sursaut. Il voit Hector debout devant lui et après un instant d'indécision il lui adresse la parole, à demi levé sur son lit. ÉNÉE Ô lumière de Troie!… Ô gloire des Troyens! Après tant de labeurs de tes concitoyens, De quels bords inconnus reviens-tu? Quel nuage Semble voiler tes yeux sereins? Hector, quelles douleurs ont flétri ton visage? L'OMBRE D'HECTOR Ah!… fuis, fils de Vénus! l'ennemi tient nos murs! De son faîte élevé Troie entière s'écroule! Un ouragan de flammes roule Des temples aux palais ses tourbillons impurs… Nous eussions fait assez pour sauver la patrie Sans l'arrêt du destin. Pergame te confie Ses enfants et ses dieux. Va, cherche l'Italie… Où pour ton peuple renaissant, Après avoir longtemps erré sur l'onde Tu dois fonder un empire puissant, Dans l'avenir, dominateur du monde, Où la mort des héros t'attend. Hector s'éloigne avec solennité et sa forme devient de plus en plus indistincte pendant qu'Énée le suit d'un regard effaré. N° 13 – Récitatif et chœur Entre Panthée blessé au visage et portant les dieux de Troie. ÉNÉE Quelle espérance encor est permise, Panthée? Où combattre, où courir? PANTHÉE La ville ensanglantée Brûle! c'est notre jour fatal! Priam n'est plus! Sortis du monstrueux cheval, Les Grecs ont massacré les gardes de nos portes. Déjà d'innombrables cohortes, Affluant du dehors, courent de toutes parts Attiser l'incendie Qu'alluma de leurs chefs l'infâme perfidie; D'autres occupent les remparts. Entre Ascagne ASCAGNE Ô père! le palais d'Ucalégon s'écroule! Son toit fondant en pluie ardente coule! ÉNÉE l'interrompant Suis-nous, Ascagne! Entre Chorèbe, à la tête d'une troupe armée CHORÈBE Aux armes, grand Énée! Viens, la Citadelle cernée Tient encor! ÉNÉE A tout prix il faut y parvenir. Prêts à mourir Tentons de nous défendre. Le salut des vaincus est de n'en plus attendre. Grands bruits et cris lointains CHŒUR Le salut des vaincus est de n'en plus attendre. Entendez-vous L'écroulement des tours?… la flamme dévorante? Les hurlements des Grecs? Toujours leur foule augmente. Marchons! le désespoir dirigera nos coups. TOUS Prêts à mourir, tentons de nous défendre, Le salut des vaincus est de n'en plus attendre. Énée prend la main d'Ascagne et le place au milieu d'un groupe armé Mars! Erinnys! conduisez-nous! Ils sortent DEUXIÈME TABLEAU N° 14 – Chœur – Prière Un intérieur du palais de Priam. Dans le fond, une galerie à colonnade dont le parapet peu élevé donne sur une place située à une assez grande profondeur. Entre les colonnades on aperçoit au loin le mont Ida. L'autel de Vesta-Cybèle allumé. Polyxène, femmes troyennes, groupées autour de l'autel. Quelques-unes sont agenouillées, d'autres assises à terre, plusieurs sont couchées sur les gradins de l'autel, la face contre terre. Toutes dans l'attitude du plus profond accablement. CHŒUR DES TROYENNES Ah! Puissante Cybèle, Déesse immortelle, Mère des malheureux, A tes Troyens sois secourable, A leurs efforts sois favorable En ces moments affreux! Sauve de l'outrage Et de l'esclavage Leurs mères, leurs sœurs. Brise l'arme impie De la perfidie Aux mains des vainqueurs, Puissante Cybèle, Déesse immortelle, Mère des malheureux, A tes Troyens sois secourable, A leurs efforts sois favorable En ces moments affreux! En ces moments affreux! N° 15 – Récitatif et chœur Entre Cassandre, les cheveux épars. CASSANDRE Tous ne périront pas. Le valeureux Énée Et sa troupe, trois fois au combat ramenée, Ont délivré nos braves citoyens Enfermés dans la Citadelle. Le trésor de Priam est aux mains des Troyens. Bientôt en Italie, où le sort les appelle, Ils verront s'élever, plus puissante et plus belle, Une nouvelle Troie. Ils marchent vers l'Ida. CHŒUR Et Chorèbe? CASSANDRE Il est mort. CHŒUR Dieux cruels! CASSANDRE De Vesta, Pour la dernière fois, à l'autel, je m'incline. Je suis mon jeune époux. Oui, cet instant termine Mon inutile vie. CHŒUR Ô digne sœur d'Hector! Prophétesse que Troie accusait de démence! De nous sauver, hier, il était temps encor, Quand elle prédisait cette ruine immense! CASSANDRE Bientôt elle ne sera plus. CHŒUR Ô désespoir! Ô regrets superflus! CASSANDRE Mais vous, colombes effarées, Pouvez-vous consentir A l'horrible esclavage? et voudrez-vous subir, Vierges, femmes déshonorées La loi brutale des vainqueurs? CHŒUR Faut-il bannir tout espoir de nos cœurs? CASSANDRE L'espoir! Ô malheureuses! Dans ces ténèbres lumineuses Ne voyez-vous, n'entendez-vous donc pas Les cruels Myrmidons qui remplissent nos rues Et ceux qui du palais gardent les avenues? CHŒUR C'en est fait, rien ne peut nous sauver de leurs bras. CASSANDRE Rien, dites-vous? Si l'honneur vous anime, montrant la galerie Pour qui donc cet abîme Est-il ouvert devant vos pas? montrant son poignard et les ceintures des femmes Pour qui ce fer et ces cordons de soie, Sinon pour vous, femmes de Troie? Un petit groupe se tait et manifeste une terreur profonde. UNE PARTIE DU CHŒUR, LA PLUS NOMBREUSE Héroïne d'amour Et d'honneur, tu dis vrai! nous te suivrons! CASSANDRE Le jour Ne vous trouvera pas par les Grecs profanées? LE GRAND CHŒUR Non, Cassandre, nous le jurons! CASSANDRE Vous ne paraîtrez pas en triomphe traînées? LE GRAND CHŒUR Jamais! jamais! avec toi nous mourrons. N° 16 – Final Les femmes se parlent entre elles. Quelques-unes prennent des lyres et en jouent en chantant. LE GRAND CHŒUR Complices de sa gloire, En partageant son sort, Des Grecs par notre mort Flétrissons la victoire! Pures et libres nous vivions. En cette nuit fatale Pures et libres descendons A la rive infernale! CASSANDRE interpellant le petit groupe Vous qui tremblez et gardez le silence, Vous hésitez? LE PETIT GROUPE Ah! je me sens frémir! CASSANDRE Eh quoi! vous subiriez une vile existence Indigne des grands cœurs?… LE PETIT GROUPE Hélas!… déjà mourir! CASSANDRE avec explosion Allez dresser la table et le lit de vos maîtres! Esclaves, loin de nous! LE PETIT GROUPE Pitié… CASSANDRE et LE GRAND CHŒUR Honte sur vous! Descendez vers ces traîtres, Jetez-vous à leurs pieds, embrassez leurs genoux! avec une violente expression de mépris Allez vivre! Thessaliennes! Honte sur vous! sortez! vous n'êtes pas Troyennes! Elles les chassent. Le petit groupe recule en silence devant les autres femmes jusqu'à la coulisse et sort enfin de la scène. Toutes les autres redescendent la scène avec une exaltation toujours croissante LE GRAND CHŒUR Cassandre, avec toi nous mourrons! On ne nous verra pas par les Grecs profanées, Nous ne paraîtrons pas en triomphe traînées, Non, non, jamais, nous le jurons. reprenant leurs lyres Complices de sa gloire En partageant son sort, Des Grecs par notre mort Flétrissons la victoire! Pures et libres nous vivions. En cette nuit fatale Pures et libres descendons A la rive infernale! Ouvre-nous, noir Pluton, Les portes du Ténare! Fais retentir, Caron, Ta funèbre fanfare! CASSANDRE avec la plus grande exaltation Chorèbe! Hector! Priam! Roi! père! frère! amant! Je vous rejoins! entendez leur serment, Dieux des enfers! Elle saisit la lyre d'une Troyenne Mourez dignes de gloire, Et partageant mon sort Des Grecs par votre mort, Flétrissez la victoire! Pures et libres nous vivions. En cette nuit fatale Pures et libres descendons A la rive infernale! Un chef grec entre pendant la fin de cette scène; il s'avance rapidement l'épée haute, et s'arrête étonné à l'aspect des Troyennes. LE CHEF pendant la fin du chœur Quoi la lyre à la main!… de ce noble transport, J'admire malgré moi la sublime ironie! Cassandre!… qu'elle est belle ainsi chantant la mort, Bacchante à l'œil d'azur s'enivrant d'harmonie! Entre une partie des Grecs LES SOLDATS Le trésor! le trésor! livrez-nous le trésor! Ils lèvent leurs épées sur les femmes CASSANDRE Nous méprisons votre lâche menace, Monstres ivres de sang, troupe immonde et rapace! Vous n'étancherez pas, brigands, votre soif d'or! Elle se frappe et tendant le poignard à Polyxène Tiens! la douleur n'est rien! Polyxène se frappe à son tour. Cassandre se soutient toujours AUTRE TROUPE DE GRECS entrant Dieux ennemis! Ô rage! Couverts de sang, du milieu du carnage, Énée et ses Troyens échappent à nos coups. Et, maître du trésor, ils sortent!… CASSANDRE mourant et LES FEMMES Quelques-unes dénouent leur ceinture et tirent leur poignard Malgré vous, Aux chemins de l'Ida les voilà tous, Et nous bravons votre furie. Toutes agitant leurs voiles et leurs écharpes du côté de l'Ida Sauve nos fils, Énée! Italie! Italie! Quelques-unes se précipitent, d'autres s'étranglent et se poignardent. Cri d'horreur des Grecs s'élançant vers la galerie. Pendant cette dernière scène, Cassandre, après s'être frappée, et voyant les Troyennes monter sur le parapet pour se précipiter, s'avance en chancelant vers le fond du théâtre; mais les forces lui manquent avant de parvenir à la galerie. Elle s'affaisse aux genoux, puis se relevant par un suprême effort et tendant les bras vers l'Ida, elle s'écrie Italie ! et tombe morte. Berlioz,Hector/Les Troyens/III
https://w.atwiki.jp/toho/pages/1343.html
Advanced ALPHA サークル:El Dorado Number Track Name Arranger Lyrics Vocal Original Works Original Tune Length 01 Truth karnha - - 東方風神録 運命のダークサイド [02 51] 02 光り輝く、碧の川 Sidh+ - - 東方風神録 芥川龍之介の河童 [03 31] 03 Crimson sky karnha - - 東方永夜抄 幻視の夜 [03 40] 04 稲田姫様大激怒 柊 秀雪 - - 東方風神録 稲田姫様に叱られるから [02 45] 05 ヴェルメヱル Sidh+ - - 東方妖々夢 ブクレシュティの人形師 [04 08] 06 彼方へ 裏月 - - 東方紅魔郷 おてんば恋娘 [02 18] 07 Timepiece forever karnha - - 東方花映塚 六十年目の東方裁判 [02 36] EX 稲田姫様に殺されるから 柊 秀雪 柊 秀雪 ? 東方風神録 稲田姫様に叱られるから [02 45] 詳細 東方不敗小町4(2007/11/24)にて頒布 イベント価格:300円 ショップ価格:?円 レビュー 通信販売で420円でした。 この価格でも曲数を考慮するとお得な気がする。 原曲維持型アレンジ好きな自分にとっては高評価。 原曲は残っている方かなと。 原曲をきちんと思い出せる人・原曲維持型アレンジの好きな人にお勧め。 ただ・・・最後の曲は・・・自分の好みとは合わなかったよ・・・。 買う前に試聴しておくことを推奨する。 -- 名無しさん (2008-09-23 19 58 11) 打ち込みメタルっぽいけどピアノメロが原曲まんまなtr1 レイヴっぽいけどどこかキュートなtr4がオススメです。 -- Astro (2008-09-28 01 29 03) 名前 コメント
https://w.atwiki.jp/muvluv/pages/11.html
Muv-Luv The first Muv-Luv game, Muv-Luv, consists of two parts Muv-Luv Extra and Muv-Luv Unlimited. Unlimited is unlocked after you get the endings of the two main heroines (Sumika and Meiya) in Extra. The CD version was released on 28 February 2003, the DVD version on 30 April 2004, and the all-age version was released on 22 September 2006. The all-age version uses Alternative's engine (wide screen, 5.1 surround sound), has new opening sequences for both Extra and Unlimited (Extra's original opening sequence can still be seen, though), and has several minor changes to the script and some CGs. Cut are the adult scenes and the option to return to the last choice. Muv-Luv Extra Muv-Luv Extra (マブラヴ エクストラ), the main part of Muv-Luv, takes place in the same world (and general area) as Kimi ga Nozomu Eien and Kimi ga Ita Kisetsu. The Sky Temple family restaurant is mentioned and visited, and Suzumiya Akane makes an appearance. Its prequel, Akane Maniax, has been animated in the form of a three-episode OVA, and all of Muv-Luv Extra's main characters show up. Pretty much a standard love comedy, only weirder. One can find a large number of references to robot games (primarily Virtual-On) and shows (such as Daitarn 3 and Gundam), some obvious, some obscure. Although Extra does take place in an alternate world to Unlimited and Alternative, it is still a necessary part of the story, as the Takeru in Unlimited and Alternative was originally from the Extra world. In Alternative, Takeru returns to the Extra world a few times. It turns out that some of the strange happenings (the incident with Sumika's shoe, some of Sumika's lines about Takeru being weird when she met him earlier even though he doesn't remember meeting her, Yuuko printing a massive amount of material) in Extra were due to Alternative's Takeru in his first few visits. His last visit, though, results in things that clearly did not happen in Extra. When referring to Extra or its world, fans typically use "EX" instead. Muv-Luv Unlimited Muv-Luv Unlimited (マブラヴ アンリミテッド) takes place in an alternate world to Extra, where aliens called BETA (an acronym for "Beings of the Extra Terrestrial origin which is Adversary of human race") have invaded and mankind fights back against the alien aggressors with giant robots called Senjutsuhokousentouki (戦術歩行戦闘機, "tactical walking battle machines"), usually referred to as simply Senjutsuki (戦術機), as almost all conventional weapons before simply didn't work. The BETA first arrived on Earth in 1973 (in China and Canada) after arriving on the Moon in 1967 and being spotted on Mars in 1958. By 2001, the world population is down to 1 billion people, and most of Europe and central Asia have been wiped out. The Soviet Union, though, is still around, operating out of Alaska. When the BETA first arrived in Japan in 1998, 36 million people were dead within a week. They vary greatly in size, the smallest kinds (soldier-class) being around three metres tall, and the largest kinds (fort-class) being around fifty metres tall. The story is considerably more serious in tone than Extra's. Most of the major characters from the Extra timeline are present in Unlimited, except for the Unlimited world's Takeru, who is said to be dead, and Sumika, who does not seem to exist in the Unlimited timeline. The characters are, for the most part identical to their Extra counterparts, with the possible exception of Mikoto, who is now female. Unlimited also introduces a new character not present in Extra, Yashiro Kasumi, who seems to be connected in some way to Sumika. As history in the Unlimited world has been changed, there are many minor differences between the worlds in addition to the larger ones. For example, most of the slang words that Takeru use (like "maji" and "anma") are incomprehensible to the inhabitants of the Unlimited world (they end up calling it "白銀語/Shirogane-speak"). Unlike Alternative, Unlimited is more about the characters and the alternate world itself than about the conflict with the BETA. In fact, the BETA are not seen at all. More than a handful of fans see Unlimited as the best part of Muv-Luv, due to the way it paints a portrait of a world filled with conflict without actually showing us any. A comic adaptation of Unlimited is currently being serialized in Dengeki Daioh. When referring to Unlimited or its world, fans typically use "UL" instead. Unlimited ends with the start of Alternative V, in which mankind decides to abandon Earth by allowing 100000 people to escape the planet in spaceships, while the rest are left on Earth to fight the BETA with G-bombs.
https://w.atwiki.jp/oper/pages/3532.html
ATTO QUINTO Scena Prima (La scena si cangia in inferno.Ombra d Eutyro, Coro di anime infernali, Ombre delle antiche vittime di Ercole Clerica, Laomedonte, Busiris) ▼EUTYRO▲ Come solo ad un grido, che giunto a pena d Acheronte al lido formai, vi radunate anime ardite? Su, così pur contro il comun nemico vostro furore alla mia rabbia unite, che più dunque si aspetta? Pera mora il crudel, su su vendetta. ▼CORO▲ Pera mora il crudel, su su vendetta. ▼CLERICA▲ Pera mora l indegno di cui più scelerato unqua non visse, che del troiano eccidio ancor fumante non mai sazio di sangue i miei poveri figli, e me trafisse, o bella gloria in vero d un uccisor di mostri, impiegare il vigore con cui d aver si vanta sostenute le stelle contro teneri parti, e madre imbelle. Ah ver un chiostro più fiero mostro di lui non ha. E se il crudel per nostro ufficio oggi cadrà mai sacrificio più grato al ciel altri fe , né mai farà. Che più dunque si aspetta? Pera mora il crudel, su su vendetta. ▼CORO▲ Pera mora il crudel, su su vendetta. ▼LAOMEDONTE▲ Pera mora il perverso che d un sol atto di pietà, che mai tra le barbarie sue contar potesse, qual mercenario vile richiedendone il prezzo ne contenti assai tosto gl avidi suoi desir quanto malvagi, si pagò col mio sangue, e mille stragi. Su su sbranamolo, su laceramolo giustizia il vol, paghi egl ancor l altrui dolor col proprio duol. Che più dunque s aspetta? Pera mora il crudel, su su vendetta. ▼CORO▲ Pera mora il crudel, su su vendetta. ▼BUSIRIS▲ Pera mora l iniquo, che dell etereo Giove, ingratissimo al pari, ch in legittimo figlio, di sacerdoti, e vittime più degne, con sacrilega man spogliò l altari. Pera l abominevole; ma pera della più cruda morte, che per esempio eterno, inventar possa mai l irato inferno? Quanti mai strazii, nei negri spazii, Pluto adunò tutti s unischino, e assalischino, chi ne svenò che più dunque s aspetta? Pera mora il crudel, su su vendetta. ▼CORO▲ Pera mora il crudel, su su vendetta. ▼EUTYRO▲ Se nel terrestre mondo per iniquo favor d ingiusti cielo il suo corporeo velo alla nostra mortal spoglia prevalse, ad onta del suo orgoglio al fine impari, che di sdegno, e di forze ogn alma è pari. Che? Se più lo lasciamo respirar impunito in pace, e tirannia l aure vitali, crederà con ragione, che sian di timid ombre, e neghittose i regni di Pluton tane oziose. Su, su dunque ombre terribili su voliam tutte in Ecalia, nuova in ciel schiera stimfalia contra il reo furie invisibili, e con le vipere onde Tesifone tormenta l anime flagellamogli il cor; fin ch immenso dolor con angoscie rabbiose il renda esanime. ▼CORO▲ Su, su dunque all armi, su, su, su corriamo a vendicarci, ch altro ben non può mai darci il destino di quaggiù. E che giova assordar quest antri più con il vano rumor de nostri carmi? Su, su dunque all armi, all armi. ▼EUTYRO▲ Ah più val più diletta, che quante gioie ha il ciel una vendetta. ▼CORO▲ Ah più val più diletta, che quante gioie ha il ciel una vendetta. Scena Seconda (La scena si cangia in un portico del tempio di Giunone Pronuba. Ercole, Iole, Licco, Deianira, Coro di sacerdoti di Giunone Pronuba) ▼ERCOLE▲ Alfine il ciel d Amorper me si serenò, e i nembi di rigor, in gioie distemprò, sol nel mio cor pur sento un soave martir, ch abbia per gir più lento dati il tempo i suoi vanno al mio desir. Ma pur l amata Iole l adorato mio sole ecco a me viene, dunque affatto il mio sen sgombrate o pene, che di sì rigid alma qual si sia la vittoria io n ho la palma, e l ardente mio spirto pospon tutti i suoi lauri a un sì bel mirto. ▼LICCO▲ (a Iole) Quando com è tuo uffizio, dar quella veste ad Ercole dovrai per far di nozze tali il sagrifizio, quest altra in vece, il cui valor ben sai? Destramente da me prender potrai. ▼IOLE▲ Così farò ma che? per diffidenza di rimedio sì incerto, ho il sen ripieno di gelosa temenza. Pur quando mi tradisca ogn altro scampo, soccorso mi darà pronto veleno. ▼ERCOLE▲ Deh non muovere Ioleil piè restio, ver chi dominator del mondo intero solo in goder dell alma tua l impero pon la felicità del suo desio. E il sacro concento sciolgasi mai, ch a me di tali indugi grado è d immensa pena ogni momento. ▼CORO▲ Pronuba, e casta déa l alme de nuovi sposi con lacci avventurosi annoda, e bea. E quieta, e gioconda da lor nestorea vita, e gl amplessi feconda con progenie infinita. ▼ERCOLE▲ E di che temi, Iole, e di che tremi? ▼IOLE▲ Ecco il mio viver giunto a un formidabil punto. ▼ERCOLE▲ Deh su porgimi ardita la veste, ond io ben tosto per i nostri imenei renda olocausto a i déi. ▼CORO▲ Pronuba, e casta déa l alme de nuovi sposi con lacci avventurosi annoda, e bea. E quieta, e gioconda da lor nestorea vita, e gl amplessi feconda con progenie infinita. ▼ERCOLE▲ (dopo aver indossato la tunica) Ma qual pungente arsura la mia ruvida scorza intorno assale? Qual incognito male d offendermi temendo serpe nascoso per le vene al core? Qual immenso dolore, ahi mi conquide? E per dar morte a me tanto più dura in vista de contenti, oh dio, m uccide? E tu lo soffri, o genitore? E lasci, ch io, che con piè temuto passeggiai della morte i regni illeso, e che fin dalla cuna di belle glorie adorni tutti contai della mia vita i giorni, or senz avere a fronte sanguinoso nemico (ah rio martire, che della morte ancor vieppiù m accora) in ozio vil qui mora? Senza che gloria alcuna renda almen di me degno il mio morire. Almen di nubi oscure vela quest aria in torno sì che sorte maligna di me grato spettacolo non faccia all implacabil mia cruda matrigna; e per quando la tua insensata pigrizia, (oh gran tonante) il conquasso destina dell universo, ohimè, s ora nol fai? E a che riserbi il cielo? Che nel perder Alcide a perder vai? Ma l atroce mia doglia imperversando ogn or pochi respiri mi lascia più, deh s il morire è forza, ardasi la mia spoglia né della terra, i di cui figli uccisi s esponga un rifiuto a dio, cielo, a dio Iole, eccomi Pluto. ▼LICCO▲ Che dite? Il mio non fu rimedio tardo, ma un poco più (ch io non credea) gagliardo. Pur ciascuna di voi di già rimira il penoso destin per sé finito d un amante importun, d un reo marito. E non piagete già, che comunque ch avvenga a un saggio core dar non si può qui giù sorte migliore che di vivere in pace, e libertà. ▼IOLE▲ Qual tra perigli estremi di strepitose, e orride rovine un ch è salvato a forte stupido resta, sì rimasi anch io senza moto, né voce; ah perché dunque Hylloil mio caro ben, perché morto? ▼DEIANIRA▲ Ah Nesso mi tradì, deh ti perdoni o Licco il ciel l involontario errore; a dolor su doloreegualmente infinito più resister non so, mostrami o morte e del figlio la traccia, e del consorte. Ma che? l ombra del figlio ecco ch ad incontrarmi ver me riede pietosa. Scena Terza (Iole, Deianira, Licco, Hyllo) ▼IOLE▲ Veggio, o di veder parmi? Non atteso contento? Ah che dar fede a gl occhi il cor non osa. ▼DEIANIRA▲ Oh che opportun ristoro? ▼LICCO▲ Oh che spavento! ▼IOLE▲ Hyllo? ▼DEIANIRA▲ Figlio? ▼DEIANIRA, IOLE▲ Sei tu? ▼HYLLO▲ Mercè di Giuno son io dal mar salvato acciò per gl occhi miei versi in un mar di pianto il cor temprato. Se qual ridirlo intendo vero è del caro padre il fato orrendo. ▼DEIANIRA▲ Ah figlio ahi troppo è ver, che mi rivedi vedova afflitta, e sola. ▼IOLE▲ Pur mio ben ti consola, che se perdesti il genitor crudele me qui ritrovi, e l amor mio fedele. ▼HYLLO▲ Ah dunque il ciel non seppe farmi teco felice? Senza misero farmi, e sventurato con la mia genitrice? ▼LICCO▲ Oh ben tornato. ▼HYLLO▲ Ahi che con forza eguale a un tempo istesso dà gioia, e dà dolore tratto in contrarie parti sento squarciarmi il core. ▼DEIANIRA▲ Ohimè dunque che fia? ▼LICCO▲ Forz è che io rida quel che è stato mai sempre da che morte impugnò falce omicida, ch altri avvien, che si stempre in pochi, e altri in copiosi lutti. Ma chi muore suo danno, che tosto, o tardi si consolan tutti. ▼DEIANIRA▲ Saranno almen le ceneri d Alcide le più pompose de funebri onori e più sparse di lagrime, e di fiori. ▼HYLLO▲ Certo è che i miei singultinon avran fin. ▼IOLE▲ Ma non fia già che solo tu pianga amato ben, che se comune ho teco il cor sia pur comune il duolo. ▼LICCO▲ Or che sorte è la mia? Che senza averne voglia, anch io per compagnia converrà che mi doglia. ▼DEIANIRA, IOLE, HYLLO, LICCO▲ Dall occaso a gl Eoi ah non sia chi non pianga, ch oggi il sol de gl eroi estinto, ohimè, rimanga. Scena Quarta (Cala Giunone nell ultima macchina corteggiata dall armonia de cieli, e apparisce nella più alta parte di questi Ercole sposato alla Bellezza.) ▼GIUNONE▲ Su, su allegrezza non più lamenti deh non più no, ch ogni amarezza il ciel cangiò tutt in contenti tutt in dolcezza non più lamenti su, su, allegrezza. Non morì Alcide tergete i lumi non morì no, su nel ciel ride, che lo sposò il re de numi alla bellezza tergete i lumi su, su, allegrezza. Così deposti alfin gl umani affetti così l alma purgata d ogni rea gelosia ciò che qui giù sdegnò, lassù desia. Quindi ammorzati anch io gl antichi sdegni per il vostro godere a me sì glorioso contenti, ch egli goda in su le sfere un beato riposo. (a Hylo y Iole) Onde a compire ogni desio celeste sol de vostri imenei mancan le feste. Su dunque a i giubili anime nubili e felicissimi i miei dolcissimi nodi insolubili al par d amor v allaccino, e nelle vostre destre i cor s abbraccino. Se a pro d un vero amore il giusto Giove meraviglie non fa, a che riserberà sue maggior prove? ▼IOLE, HYLLO▲ Oh déa come n arrequi. ▼DEIANIRA▲ Ch a i detti tuoi non lice a noi fede negar né ossequi oh déa come n arrequi. ▼IOLE, HYLLO▲ Che dolci gioie oh déa versi nel nostro seno, il ciel benigno a pieno che più dar ne potea? Che dolci gioie oh déa. ▼LICCO▲ Come a tante rovine succeduto ad un tratto è un tanto bene in fatti è ver qui giù danzano in giro e si tengon per man contenti, e pene. ▼GIUNONE, DEIANIRA, IOLE, HYLLO, LICCO▲ Contro due cor ch avvampano tra loro innamorati in van del ciel s accampano per guerreggiar i fati. Da lega d amore fia vinto il furore d ogni contraria sorte d un reciproco amor nulla è più forte. Ballet Scena Quinta (Ercole, la Bellezza, Coro di pianeti.) ▼CORO▲ Quel grand eroe, che già laggiù tanto penò sposo della beltà per goder nozze eterne al ciel volò! Virtù, che soffre alfin mercede impetra e degno campo a suoi trionfi è l Etra. Ballet ▼BELLEZZA, ERCOLE▲ Così un giorno avverrà con più diletto, che della Senna in su la riva altera altro gallico Alcide arso d affetto giunga in pace a goder bellezza ibera; ma noi dal ciel traem viver giocondo e per tal coppia sia beato il mondo. ▼BELLEZZA▲ Gioie, accorrete numerose poichè voi ben sapete come rendere un cuore felice La bella età è efimera e anche voi posserete, come il tempo. Accompagnate sempre il reale Imeneo Siete fatte per lui cosi come lui e fatto per voi. Conservate l ardore che Amore vi donò e non scemi la vostra dolcezza affinché siate sempre benvenute. ▼TUTTI▲ Virtù che soffre alfin mercede impetra e degno campo a suoi trionfi è l Etra. Ballet (Le varie influenze di sette Pianeti scendono sul palcosuccessivamente a danzare, e in fine anche un Coro di stelle) ATTO QUINTO Scena Prima La scena si cangia in inferno.Ombra d Eutyro, Coro di anime infernali, Ombre delle antiche vittime di Ercole Clerica, Laomedonte, Busiris EUTYRO Come solo ad un grido, che giunto a pena d Acheronte al lido formai, vi radunate anime ardite? Su, così pur contro il comun nemico vostro furore alla mia rabbia unite, che più dunque si aspetta? Pera mora il crudel, su su vendetta. CORO Pera mora il crudel, su su vendetta. CLERICA Pera mora l indegno di cui più scelerato unqua non visse, che del troiano eccidio ancor fumante non mai sazio di sangue i miei poveri figli, e me trafisse, o bella gloria in vero d un uccisor di mostri, impiegare il vigore con cui d aver si vanta sostenute le stelle contro teneri parti, e madre imbelle. Ah ver un chiostro più fiero mostro di lui non ha. E se il crudel per nostro ufficio oggi cadrà mai sacrificio più grato al ciel altri fe , né mai farà. Che più dunque si aspetta? Pera mora il crudel, su su vendetta. CORO Pera mora il crudel, su su vendetta. LAOMEDONTE Pera mora il perverso che d un sol atto di pietà, che mai tra le barbarie sue contar potesse, qual mercenario vile richiedendone il prezzo ne contenti assai tosto gl avidi suoi desir quanto malvagi, si pagò col mio sangue, e mille stragi. Su su sbranamolo, su laceramolo giustizia il vol, paghi egl ancor l altrui dolor col proprio duol. Che più dunque s aspetta? Pera mora il crudel, su su vendetta. CORO Pera mora il crudel, su su vendetta. BUSIRIS Pera mora l iniquo, che dell etereo Giove, ingratissimo al pari, ch in legittimo figlio, di sacerdoti, e vittime più degne, con sacrilega man spogliò l altari. Pera l abominevole; ma pera della più cruda morte, che per esempio eterno, inventar possa mai l irato inferno? Quanti mai strazii, nei negri spazii, Pluto adunò tutti s unischino, e assalischino, chi ne svenò che più dunque s aspetta? Pera mora il crudel, su su vendetta. CORO Pera mora il crudel, su su vendetta. EUTYRO Se nel terrestre mondo per iniquo favor d ingiusti cielo il suo corporeo velo alla nostra mortal spoglia prevalse, ad onta del suo orgoglio al fine impari, che di sdegno, e di forze ogn alma è pari. Che? Se più lo lasciamo respirar impunito in pace, e tirannia l aure vitali, crederà con ragione, che sian di timid ombre, e neghittose i regni di Pluton tane oziose. Su, su dunque ombre terribili su voliam tutte in Ecalia, nuova in ciel schiera stimfalia contra il reo furie invisibili, e con le vipere onde Tesifone tormenta l anime flagellamogli il cor; fin ch immenso dolor con angoscie rabbiose il renda esanime. CORO Su, su dunque all armi, su, su, su corriamo a vendicarci, ch altro ben non può mai darci il destino di quaggiù. E che giova assordar quest antri più con il vano rumor de nostri carmi? Su, su dunque all armi, all armi. EUTYRO Ah più val più diletta, che quante gioie ha il ciel una vendetta. CORO Ah più val più diletta, che quante gioie ha il ciel una vendetta. Scena Seconda La scena si cangia in un portico del tempio di Giunone Pronuba. Ercole, Iole, Licco, Deianira, Coro di sacerdoti di Giunone Pronuba ERCOLE Alfine il ciel d Amorper me si serenò, e i nembi di rigor, in gioie distemprò, sol nel mio cor pur sento un soave martir, ch abbia per gir più lento dati il tempo i suoi vanno al mio desir. Ma pur l amata Iole l adorato mio sole ecco a me viene, dunque affatto il mio sen sgombrate o pene, che di sì rigid alma qual si sia la vittoria io n ho la palma, e l ardente mio spirto pospon tutti i suoi lauri a un sì bel mirto. LICCO a Iole Quando com è tuo uffizio, dar quella veste ad Ercole dovrai per far di nozze tali il sagrifizio, quest altra in vece, il cui valor ben sai? Destramente da me prender potrai. IOLE Così farò ma che? per diffidenza di rimedio sì incerto, ho il sen ripieno di gelosa temenza. Pur quando mi tradisca ogn altro scampo, soccorso mi darà pronto veleno. ERCOLE Deh non muovere Ioleil piè restio, ver chi dominator del mondo intero solo in goder dell alma tua l impero pon la felicità del suo desio. E il sacro concento sciolgasi mai, ch a me di tali indugi grado è d immensa pena ogni momento. CORO Pronuba, e casta déa l alme de nuovi sposi con lacci avventurosi annoda, e bea. E quieta, e gioconda da lor nestorea vita, e gl amplessi feconda con progenie infinita. ERCOLE E di che temi, Iole, e di che tremi? IOLE Ecco il mio viver giunto a un formidabil punto. ERCOLE Deh su porgimi ardita la veste, ond io ben tosto per i nostri imenei renda olocausto a i déi. CORO Pronuba, e casta déa l alme de nuovi sposi con lacci avventurosi annoda, e bea. E quieta, e gioconda da lor nestorea vita, e gl amplessi feconda con progenie infinita. ERCOLE dopo aver indossato la tunica Ma qual pungente arsura la mia ruvida scorza intorno assale? Qual incognito male d offendermi temendo serpe nascoso per le vene al core? Qual immenso dolore, ahi mi conquide? E per dar morte a me tanto più dura in vista de contenti, oh dio, m uccide? E tu lo soffri, o genitore? E lasci, ch io, che con piè temuto passeggiai della morte i regni illeso, e che fin dalla cuna di belle glorie adorni tutti contai della mia vita i giorni, or senz avere a fronte sanguinoso nemico (ah rio martire, che della morte ancor vieppiù m accora) in ozio vil qui mora? Senza che gloria alcuna renda almen di me degno il mio morire. Almen di nubi oscure vela quest aria in torno sì che sorte maligna di me grato spettacolo non faccia all implacabil mia cruda matrigna; e per quando la tua insensata pigrizia, (oh gran tonante) il conquasso destina dell universo, ohimè, s ora nol fai? E a che riserbi il cielo? Che nel perder Alcide a perder vai? Ma l atroce mia doglia imperversando ogn or pochi respiri mi lascia più, deh s il morire è forza, ardasi la mia spoglia né della terra, i di cui figli uccisi s esponga un rifiuto a dio, cielo, a dio Iole, eccomi Pluto. LICCO Che dite? Il mio non fu rimedio tardo, ma un poco più (ch io non credea) gagliardo. Pur ciascuna di voi di già rimira il penoso destin per sé finito d un amante importun, d un reo marito. E non piagete già, che comunque ch avvenga a un saggio core dar non si può qui giù sorte migliore che di vivere in pace, e libertà. IOLE Qual tra perigli estremi di strepitose, e orride rovine un ch è salvato a forte stupido resta, sì rimasi anch io senza moto, né voce; ah perché dunque Hylloil mio caro ben, perché morto? DEIANIRA Ah Nesso mi tradì, deh ti perdoni o Licco il ciel l involontario errore; a dolor su doloreegualmente infinito più resister non so, mostrami o morte e del figlio la traccia, e del consorte. Ma che? l ombra del figlio ecco ch ad incontrarmi ver me riede pietosa. Scena Terza Iole, Deianira, Licco, Hyllo IOLE Veggio, o di veder parmi? Non atteso contento? Ah che dar fede a gl occhi il cor non osa. DEIANIRA Oh che opportun ristoro? LICCO Oh che spavento! IOLE Hyllo? DEIANIRA Figlio? DEIANIRA, IOLE Sei tu? HYLLO Mercè di Giuno son io dal mar salvato acciò per gl occhi miei versi in un mar di pianto il cor temprato. Se qual ridirlo intendo vero è del caro padre il fato orrendo. DEIANIRA Ah figlio ahi troppo è ver, che mi rivedi vedova afflitta, e sola. IOLE Pur mio ben ti consola, che se perdesti il genitor crudele me qui ritrovi, e l amor mio fedele. HYLLO Ah dunque il ciel non seppe farmi teco felice? Senza misero farmi, e sventurato con la mia genitrice? LICCO Oh ben tornato. HYLLO Ahi che con forza eguale a un tempo istesso dà gioia, e dà dolore tratto in contrarie parti sento squarciarmi il core. DEIANIRA Ohimè dunque che fia? LICCO Forz è che io rida quel che è stato mai sempre da che morte impugnò falce omicida, ch altri avvien, che si stempre in pochi, e altri in copiosi lutti. Ma chi muore suo danno, che tosto, o tardi si consolan tutti. DEIANIRA Saranno almen le ceneri d Alcide le più pompose de funebri onori e più sparse di lagrime, e di fiori. HYLLO Certo è che i miei singultinon avran fin. IOLE Ma non fia già che solo tu pianga amato ben, che se comune ho teco il cor sia pur comune il duolo. LICCO Or che sorte è la mia? Che senza averne voglia, anch io per compagnia converrà che mi doglia. DEIANIRA, IOLE, HYLLO, LICCO Dall occaso a gl Eoi ah non sia chi non pianga, ch oggi il sol de gl eroi estinto, ohimè, rimanga. Scena Quarta Cala Giunone nell ultima macchina corteggiata dall armonia de cieli, e apparisce nella più alta parte di questi Ercole sposato alla Bellezza. GIUNONE Su, su allegrezza non più lamenti deh non più no, ch ogni amarezza il ciel cangiò tutt in contenti tutt in dolcezza non più lamenti su, su, allegrezza. Non morì Alcide tergete i lumi non morì no, su nel ciel ride, che lo sposò il re de numi alla bellezza tergete i lumi su, su, allegrezza. Così deposti alfin gl umani affetti così l alma purgata d ogni rea gelosia ciò che qui giù sdegnò, lassù desia. Quindi ammorzati anch io gl antichi sdegni per il vostro godere a me sì glorioso contenti, ch egli goda in su le sfere un beato riposo. a Hylo y Iole Onde a compire ogni desio celeste sol de vostri imenei mancan le feste. Su dunque a i giubili anime nubili e felicissimi i miei dolcissimi nodi insolubili al par d amor v allaccino, e nelle vostre destre i cor s abbraccino. Se a pro d un vero amore il giusto Giove meraviglie non fa, a che riserberà sue maggior prove? IOLE, HYLLO Oh déa come n arrequi. DEIANIRA Ch a i detti tuoi non lice a noi fede negar né ossequi oh déa come n arrequi. IOLE, HYLLO Che dolci gioie oh déa versi nel nostro seno, il ciel benigno a pieno che più dar ne potea? Che dolci gioie oh déa. LICCO Come a tante rovine succeduto ad un tratto è un tanto bene in fatti è ver qui giù danzano in giro e si tengon per man contenti, e pene. GIUNONE, DEIANIRA, IOLE, HYLLO, LICCO Contro due cor ch avvampano tra loro innamorati in van del ciel s accampano per guerreggiar i fati. Da lega d amore fia vinto il furore d ogni contraria sorte d un reciproco amor nulla è più forte. Ballet Scena Quinta Ercole, la Bellezza, Coro di pianeti. CORO Quel grand eroe, che già laggiù tanto penò sposo della beltà per goder nozze eterne al ciel volò! Virtù, che soffre alfin mercede impetra e degno campo a suoi trionfi è l Etra. Ballet BELLEZZA, ERCOLE Così un giorno avverrà con più diletto, che della Senna in su la riva altera altro gallico Alcide arso d affetto giunga in pace a goder bellezza ibera; ma noi dal ciel traem viver giocondo e per tal coppia sia beato il mondo. BELLEZZA Gioie, accorrete numerose poichè voi ben sapete come rendere un cuore felice La bella età è efimera e anche voi posserete, come il tempo. Accompagnate sempre il reale Imeneo Siete fatte per lui cosi come lui e fatto per voi. Conservate l ardore che Amore vi donò e non scemi la vostra dolcezza affinché siate sempre benvenute. TUTTI Virtù che soffre alfin mercede impetra e degno campo a suoi trionfi è l Etra. Ballet Le varie influenze di sette Pianeti scendono sul palcosuccessivamente a danzare, e in fine anche un Coro di stelle Cavalli,Francesco/Ercole amante
https://w.atwiki.jp/logef/pages/131.html
Supérieurs Inconnus信奉の起源はRosecroix?と錬金術にあるが,特に厳守会において発展した。薔薇十字団の伝説によると,「無名の上位者supérieurs anonymes?」の数は9人であり,「最高会議Conseil Suprême?」を構成するという。一方,錬金術の「信奉者adeptes?」は,金属変質の技法は正体を隠した数人の賢者以外にはまったく知られていないとしている。この伝説が神秘主義的メイソンとドイツ厳守会に受け継がれた。 おそらく19世紀に新たに創られた現在のL ordre Martiniste?においては,3番目の位階がSupérieur Inconnu,4番目の位階がSupérieur Inconnu Initiateurとされている。Martinès de Pasquallyが1772年,サン・ドマング島に発つ際,Élus Coënsの運営を託した«Tribunal Souverain?»の5人の兄弟もSupérieurs Inconnusと呼ばれている。 20050114 Nao T.
https://w.atwiki.jp/ddrreplay/pages/39.html
''HAPPY TUNES!!'' NORMAL DIFFICULT BPM TITLE ARTIST DIFFICULTY SP DP DIFFICULTY SP DP 1 Taking It To The Sky U1 feat. Tammy S. Hansen BASIC 3 4 DIFFICULT 5 6 130 2 Gotta Dance NAOKI feat. Aleisha G BASIC 3 5 DIFFICULT 6 7 145 3 Shine TOMOSUKE feat. Adreana BASIC 3 3 DIFFICULT 5 6 125 4 Sky Is The Limit Sota F. feat.Anna BASIC 5 5 DIFFICULT 9 9 150 5 A Brighter Day NAOKI feat. Aleisha G BASIC 5 5 DIFFICULT 7 7 155 コース「HAPPY TUNES!!」スコア&ムービーボード 1ページ目 コース「HAPPY TUNES!!」スコア&ムービーボード 2ページ目 ''joyfull WORKOUT'' NORMAL DIFFICULT BPM TITLE ARTIST DIFFICULTY SP DP DIFFICULTY SP DP 1 La receta Carlos Coco Garcia BASIC 4 5 DIFFICULT 7 7 130 2 Freeze nc ft. NRG Factory BASIC 5 5 DIFFICULT 7 7 140 3 You are a Star NAOKI feat. Anna Kaelin BASIC 4 6 DIFFICULT 8 8 155 4 La libertad Cheryl Horrocks BASIC 5 6 DIFFICULT 9 9 170 5 Crazy Control D-crew with VAL TIATIA BASIC 4 4 DIFFICULT 6 7 105 コース「joyfull WORKOUT」スコア&ムービーボード 1ページ目 コース「joyfull WORKOUT」スコア&ムービーボード 2ページ目 ESSENTIAL NORMAL DIFFICULT BPM TITLE ARTIST DIFFICULTY SP DP DIFFICULTY SP DP 1 more more more capsule BASIC 3 3 DIFFICULT 7 8 135 2 only my railgun fripSide BASIC 4 5 DIFFICULT 6 8 143 3 EZ DO DANCE TRF BASIC 4 4 EXPERT 10 10 140 4 Hide-away AAA BASIC 4 5 EXPERT 9 9 134 5 Be your wings GIRL NEXT DOOR BASIC 4 4 EXPERT 10 10 138 コース「ESSENTIAL」スコア&ムービーボード 1ページ目 コース「ESSENTIAL」スコア&ムービーボード 2ページ目 8/25に出現したコース ''SPEED MASTER'' NORMAL DIFFICULT BPM TITLE ARTIST DIFFICULTY SP DP DIFFICULTY SP DP 1 volcano Yasuhiro Abe DIFFICULT 8 8 EXPERT 13 13 240 2 DROP OUT NW260 DIFFICULT 10 9 EXPERT 13 13 260 3 The Least 100sec Hirofumi Sasaki DIFFICULT 11 10 EXPERT 12 14 200-263 4 Across the nightmare Jimmy Weckl DIFFICULT 10 11 EXPERT 12 13 300 5 reai-high-SPEED Makoto feat. SK DIFFICULT 6 6 EXPERT 8 9 131 コース「SPEED MASTER」スコア&ムービーボード 1ページ目 コース「SPEED MASTER」スコア&ムービーボード 2ページ目 ''DIVA best'' NORMAL DIFFICULT BPM TITLE ARTIST DIFFICULTY SP DP DIFFICULTY SP DP 1 All My Love kors k feat. ЯIRE BASIC 5 5 EXPERT 10 11 158 2 THIS NIGHT jun feat. Sonnet BASIC 5 6 EXPERT 11 11 160 3 Sacred Oath TЁЯRA DIFFICULT 7 8 EXPERT 11 11 170 4 Super Driver 平野綾 DIFFICULT 9 9 EXPERT 12 13 200 5 Leaving... seiya-murai meets “eimy” DIFFICULT 7 8 EXPERT 11 11 145? コース「DIVA & best」スコア&ムービーボード 1ページ目 コース「DIVA best」スコア&ムービーボード 2ページ目 ''Sakura Street'' NORMAL DIFFICULT BPM TITLE ARTIST DIFFICULTY SP DP DIFFICULTY SP DP 1 華爛漫 -Flowers- TЁЯRA DIFFICULT 7 7 EXPERT 11 11 160 2 Sakura Sunrise Ryu☆ BASIC 7 8 DIFFICULT 10 10 181 3 桜 Reven-G BASIC 7 7 DIFFICULT 11 11 12-320 4 sakura storm Ryu☆ DIFFICULT 7 7 EXPERT 10 11 184 5 GRADUATION ~それぞれの明日~ BeForU DIFFICULT 7 7 EXPERT 9 9 125 コース「Sakura Street」スコア&ムービーボード 1ページ目 コース「Sakura Street」スコア&ムービーボード 2ページ目 11/2に出現したコース TAG NORMAL DIFFICULT BPM TITLE ARTIST DIFFICULTY SP DP DIFFICULTY SP DP 1 Heatstroke TAG feat.Angie Lee DIFFICULT 7 7 EXPERT 10 10 140 2 SABER WING TAG BASIC 8 8 DIFFICULT 10 12 74-222 3 roppongi EVOLVED ver.A TAG underground BASIC 8 8 DIFFICULT 11 11 170 4 SABER WING(Akira Ishihara Headshot mix) TAG BASIC 10 10 DIFFICULT 12 12 79-316 5 POSSESSION TAG underground BASIC 10 10 DIFFICULT 14 14 185-370 コース「TAG」スコア&ムービーボード 1ページ目 コース「TAG」スコア&ムービーボード 2ページ目 ''greatFull REMIXER'' NORMAL DIFFICULT BPM TITLE ARTIST DIFFICULTY SP DP DIFFICULTY SP DP 1 ☆shining☆ ピンクターボ DIFFICULT 8 8 EXPERT 11 11 185 2 Dazzlin Darlin -秋葉工房mix- Remixed by DJ Command DIFFICULT 8 7 EXPERT 11 12 160 3 Poseidon(kors k mix) NAOKI underground DIFFICULT 9 9 EXPERT 14 13 152 4 IF YOU WERE HERE(L.E.D.-G STYLE REMIX) JENNIFER DIFFICULT 10 11 EXPERT 13 13 85-170 5 KISS KISS KISS 秋葉工房 MIX Remixed by DJ Command DIFFICULT 8 8 EXPERT 12 12 160 コース「greatFull REMIXER」スコア&ムービーボード 1ページ目 コース「greatFull REMIXER」スコア&ムービーボード 2ページ目 ''Pluto Story'' NORMAL DIFFICULT BPM TITLE ARTIST DIFFICULTY SP DP DIFFICULTY SP DP 1 PARANOiA ~HADES~ αTYPE-300 DIFFICULT 14 14 EXPERT 15 17 75-300 2 Pluto Black∞Holl DIFFICULT 12 13 EXPERT 14 14 50-220 3 Pluto Relinquish 2MB DIFFICULT 13 15 EXPERT 17 18 100-800 4 Pluto The First WHITE WALL DIFFICULT 14 ? EXPERT 17 ? 55-440 5 冥 Amuro vs Killer DIFFICULT 11 ? EXPERT 16 ? 66-200 コース「Pluto Story」スコア&ムービーボード 1ページ目 コース「Pluto Story」スコア&ムービーボード 2ページ目
https://w.atwiki.jp/oper/pages/2226.html
Deuxième Tableau - Mardi Gras (La Place Colonne à l angle de la rue du Corso. Au fond, la Colonne Antonine et une fontaine. A droite, un théâtre de pasquinades. A gauche, une taverne avec une cour, des tables, des bancs, etc) Scène Septième N° 7 - Romance CELLINI (seul) Une heure encor et ma belle maîtresse Va venir dans ces lieux, Une heure encor, amour, et si tu veux De tous ces cœurs fous d allégresse Le mien sera le plus joyeux. Ah! tu serais ingrat si tu trompais mes voeux. Romance La gloire était ma seule idole; Un noble espoir que je n ai plus Ceignait mon front de l auréole Que l art destine à ses élus; Mais cet honneur je le dédaigne, Teresa seule en mon cœur règne. Vois donc, amour, ce que je fais pour toi; Protège-la, protège-moi. Ma bien aimée était heureuse, Et comme un fleuve ses beaux jours, Loin de la mer sombre, orageuse, Paisiblement suivaient leurs cours. Mais au repos elle préfère Ma vie errante et ma misère. Vois donc, amour, ce qu elle fait pour toi; Protège-la, protège-moi. Scène Huitième N° 8 - Scène et Choeur TOUS A boire, à boire, à boire! Servez-nous vite à boire! (On apporte du vin.) BERNARDINO (fredonnant) Tra la la la! Chantons! CELLINI Soit, mais pour Dieu, pas de chansons à boire! Pas d ignoble refrain Sentant la taverne et le vin. Chantons! mais que nos chants soient un hymne à la gloire Des ciseleurs et de notre art divin. Chant des Ciseleurs LE CHOEUR, CELLINI, FRANCESCO, BERNARDINO Si la terre aux beaux jours se couronne De gerbes, de fruits et de fleurs, En ses flancs l homme moissonne Dans tous les temps des trésors meilleurs. Honneur aux maîtres ciseleurs! Quand le maître cisèle L or comme un soleil luit, Le rubis étincelle Comme un feu dans la nuit. Le jour, les diamants sommeillent, Le soleil éteint leurs splendeurs; Mais quand vient le soir, ils s éveillent Avec le chœur scintillant des étoiles leurs sœurs. Honneur aux maîtres ciseleurs! Le soir les topazes s éveillent Avec les étoiles leurs sœurs. Honneur aux maîtres ciseleurs! Quand le maître cisèle L or comme un soleil luit, Le diamant ruisselle Comme un torrent qui fuit, Le rubis étincelle Comme un feu dans la nuit. Quand naquit la lumière, Le génie aux beaux-arts Divisa la matière; Il en fit quatre parts, L architecte eut la pierre, Au peintre la couleur, Le marbre au statuaire, Mais l or au ciseleur! Les métaux, ces fleurs souterraines Aux impérissables couleurs, Ne brillent qu au front des reines, Des rois, des papes, des grands-ducs et des empereurs. Honneur aux maîtres ciseleurs! BERNARDINO Amis, avant qu on recommence Je demande un peu de silence, Pour mieux entonner le refrain, Il nous faut des fiasques de vin. LE CHOEUR A boire! du vin, tout est bu. Scène Neuvième LE CABARETIER (avec hésitation, à la voix nasillarde) Que voulez-vous? la cave est vide. CELLINI Que dis-tu là, cervelle aride? LE CABARETIER Je dis que... vous avez trop bu, Et si vous voulez encor boire, Il faut... il faut... LE CHOEUR (impatienté) Il faut..? LE CABARETIER Il faut payer votre mémoire. LE CHOEUR Montre-nous donc ce qui t est dû. LE CABARETIER (prenant des mains d un de ses garçons une longue perche marquée de nombreuses entailles, servant à désigner les bouteilles vendues) Voici, messieurs, le contenu De cette liste exorbitante Vin blanc d Orvieto, Aleatico, et Maraschino, Trente fiasques, trente. LE CHOEUR Comment, trente! LE CABARETIER Vin rouge d Ischia Et de Procida et de Nisita Ce qui fait soixante. LE CHOEUR Soixante! LE CABARETIER Vin mousseux d Asti, Vin de Lipari, Lacryma-Christi Ce qui fait cent trente. LE CHOEUR (contrefaisant le cabaretier) Lacryma-Christi! Cent trente! Ah! consternation, Abomination, Qui tombent sur nos têtes! CELLINI Non, jamais les trompettes Du jugement dernier Ne sauraient effrayer Plus que la voix fatale... CELLINI, LE CHOEUR Et la liste infernale... De ce... cabaretier. CELLINI Comment sortir d embarras... LE CHOEUR, FRANCESCO, BERNARDINO (saisissant aux mains du cabaretier sa longue perche) Maître, si nous rossions un peu ce traître? CELLINI Mauvais moyen que celui-là; Il vaut mieux attendre. (Le chœur lâche le cabaretier qui s enfuit.) Peut-être Ascanio nous délivrera. LE CHOEUR Ascanio! vraiment! le voilà! Scène Dixième LE CHOEUR (Ascanio entre portant un sac d argent) C est le sauveur! viva! CELLINI (courant à son élève) Viens, enfant, qu on t embrasse Et qu on te débarrasse De ce fardeau pesant. ASCANIO Un instant, un instant, Le vin après la gloire. Maître, que ta mémoire Se réveille un moment. Air Cette somme t est due Par le Pape Clément Pour fondre la statue Que l Italie attend De ton noble talent. Or donc, je ne te laisse Ce pesant sac d argent Que sur une promesse, Un solide serment, Que demain ta statue, Maître, sera fondue. Il me faut ton serment. CELLINI Soit, je le jure, enfant. LE CHOEUR Nous le jurons, enfant. LE CHOEUR, CELLINI (d un ton solennel) Cette somme était due Par le Pape Clément Pour fondre la statue Que l Italie attend De son / mon noble talent. Or donc, si tu nous laisses Ce pesant sac d argent, CELLINI (avec le Choeur) Je t en fais la promesse. Je t en fais le serment. LE CHOEUR Crois en notre promesse. Nous t en faisons serment. CELLINI, CHOEUR Sans délai ma / la statue Demain sera fondue Comme ce sac d argent. Nous en faisons serment. Oui! ASCANIO Mes amis, maintenant Ma conscience est nette. Payez donc votre dette; Mon argent, le voilà. CELLINI (vidant le sac) Comment! rien que cela? FRANCESCO, BERNARDINO Ah! la chétive somme! ASCANIO C est un si vilain homme que ce vieux trésorier! CELLINI (appelant) Qu importe... Sommelier!... Sommelier! (contrefaisant la voix du cabaretier) J acquitte ton mémoire... LE CABARETIER (prenant l argent) Merci, voulez-vous boire? LE CHOEUR Oui-dà, du vin... CELLINI Mais amis, plus de vin! (Le cabaretier s en va.) Mais que notre vengeance Frappe ce juif mesquin, Qui dans son arrogance Me traite en vrai faquin. LE CHOEUR Oui, vengeance, vengeance! Scène Onzième CELLINI (attirant ses amis à droite pour ne pas être entendu des garçons du cabaret qui desservent les tables) Écoutez tout à l heure Je sais que Balducci Quittera sa demeure Pour venir voir ici Les belles pasquinades Du maître Cassandro. Eh bien! chez Cassandro, Nous-mêmes, camarades, Dans de folles parades Drapons le Giacomo. LE CHOEUR Par Dieu! le rôle est beau. CELLINI Anathème, anathème Sur le visage blême Du seigneur Giacomo! LE CHOEUR Anathème, anathème Sur le visage blême Du seigneur Giacomo! Par Dieu! le rôle est beau, Faire rire tout Rome D un tel homme... Vite, vite chez Cassandro. TOUS (avec enthousiasme) Gloire à nous! Les métaux, ces fleurs souterraines Aux impérissables couleurs, Ne brillent qu au front des reines, Des rois, des papes, des grands-ducs et des empereurs. Honneur aux maîtres ciseleurs! (Ils entrent en courant chez Cassandro) Scène Douzième N° 9 - Récitatif FIERAMOSCA (qui a épié Cellini et ses amis de loin) C est trop fort! comploter à mon nez, sans pudeur, Et je les laisserais faire! Non pas... non pas... POMPEO (qui arrive par le fond) Eh bien, frère! Qu as-tu donc? FIERAMOSCA Ce que j ai? J étouffe de colère! Cellini... POMPEO (tranquillement) Qu a fait ce hâbleur? FIERAMOSCA (le serrant dans ses bras) Ah! Pompeo, mon ami, mon sauveur. POMPEO Ah! Je sais, l on m a dit. FIERAMOSCA Déjà? POMPEO La chose est claire, On t a rossé, cher fils! FIERAMOSCA Oui, mon cher Pompeo! Mais le pis est que Teresa et son père Viennent ce soir voir Cassandro. POMPEO Eh bien! quel mal? FIERAMOSCA Quel mal! ils vont sur le tréteau, Les traîtres, amuser le seigneur Giacomo Pour lui donner le change; Et lorsque le canon, tiré du fort Saint-Ange Dans nos mains soufflera les moccoli* soudain Un moine blanc, suivi d un capucin, Doit enlever Teresa, ma maîtresse... (Moccoli petites bougies que le mardi gras, à Rome, les masques portent et éteignent en se poursuivant, jusqu au moment où le canon du fort Saint-Ange annonce la fin du carnaval) POMPEO (enthousiasmé) Ah! bravo! FIERAMOSCA Quoi! bravo?... ce moine est Cellini. Ce capucin, c est son ami, Ascanio... POMPEO Je vois bien... Bravo!... vive l adresse! FIERAMOSCA Que je m expose ou non à quelque affront nouveau, Moi, je vais avertir le seigneur Giacomo. Nous verrons s il dira bravo! POMPEO (le retenant) Imbécile! FIERAMOSCA Vraiment? POMPEO Misérable cerveau! Puisque tu sais son stratagème, Trompe le trompeur même, Vole-lui son plan. FIERAMOSCA Mais comment? POMPEO Viens le premier toi-même en moine blanc, Et puis enlève... FIERAMOSCA Oui, la chose est facile; Mais s il me voit, le spadassin Va me tomber dessus. POMPEO Per Bacco! sois tranquille! Ne serais-je pas là moi-même en capucin? Je suis un ferrailleur s il est un spadassin. FIERAMOSCA (réfléchissant) Allons, allons, c est bien. N° 10 - Air Ah! qui pourrait me résister? Suis-je pas né pour la bataille? Malheur à qui m ose irriter! Malheur surtout à qui me raille! Le moulinet est bientôt fait, En quarte, en tierce, Toujours je perce. Vive l escrime! c est mon fort. Ô Teresa! pour toi mon âme Brûle des feux les plus ardents; C est un volcan toujours en flamme, Un Vésuve aux bonds effrayants. Je t aime tant que pour te plaire, J irais, je crois, faire la guerre A l enfer, à ses habitants; J irais même jusqu à combattre Ce malandrin de Cellini. Le malheureux!... cent comme lui Ne pourraient pas encor m abattre. Non, rien ne peut me résister, etc. (Il simule un combat à l épée) Une, deux, trois; une, deux; une... mort! Sans pitié je perce son cœur, Je suis vainqueur! N° 11 - Récitatif POMPEO Viens, le temps passe. FIERAMOSCA Cher Pompeo, que je t embrasse! POMPEO Prenons un froc et ne crains rien, Tout ira bien. (Ils sortent.) Scène Treizième N° 12 - Final (Le théâtre de Cassandro s anime; deux baladins sonnent de la trompette à chaque coin; deux autres au milieu déroulent une immense affiche où se lisent ces mots "Le roi Midas ou les oreilles d âne, opéra-pantomime." Quelques masques et le peuple commencent à circuler sur la place. Entrent d abord Balducci et Teresa par la coulisse de gauche) BALDUCCI (donnant le bras à sa fille) Vous voyez, j espère, Que je suis bon père; Moi, juge sévère Des premiers acteurs, Je consens, ma chère, A voir pour vous plaire La farce grossière De ces bateleurs. (Il quitte le bras de sa fille et va lire l affiche de Cassandro) TERESA (sur l avant-scène, à part) Ah! que vais-je faire? Laisser mon vieux père Seul et dans les pleurs! (Elle va rejoindre son père dans le fond.) CELLINI, ASCANIO (l un en pénitent blanc, l autre en moine brun, arrivant par la coulisse de droite) Prudence et mystère, Moine blanc / Capucin mon frère. Laissons d abord faire Nos chers bateleurs; Puis à nous l affaire. Alors, cher beau-père, Va chez le notaire, Ne va pas ailleurs. (Cellini et Ascanio ont traversé la scène de droite à gauche. Teresa et son père redescendent à droite.) Ensemble TERESA Ah! que vais-je faire? Laisser mon vieux père Seul, et dans les pleurs! Mais bientôt, j espère, Viendra le notaire Calmer ses douleurs. BALDUCCI Vous voyez? j espère, Que je suis bon père, etc. ASCANIO, CELLINI Prudence et mystère, Moine blanc / Capucin mon frère, etc. (Ils se perdent tous les quatre dans la foule.) BOURGEOIS DE ROME De Cassandro la farce est prête, Il va jouer le roi Midas. Amis, bourgeois, ne partez pas, Nous sifflerons si sa barette Ne nous fait pas rire aux éclats. (Entrent des femmes et des jeunes garçons avec des cymbales et des tambours de basque à la main. Ils se disposent à danser le saltarello. Francesco, Bernardino et le chœur des bateleurs amis de Cellini paraissent sur la galerie du petit théâtre) CHOEUR DES BATELEURS Venez, venez, peuple de Rome, Venez entendre du nouveau. CHOEUR DU PEUPLE (sur la place et applaudissant les danseurs) Ah! ah! Bravo! bravo! bravo! bravo! LES BATELEURS Venez, venez, voir l habile homme, Il va monter sur le tréteau! LE PEUPLE Ah! ah! Bravo! bravo! bravo! bravo! LES BATELEURS Venez, venez, peuple de Rome, Venez entendre du nouveau. Venez, venez, voir l habile homme, Il va monter sur le tréteau. LE PEUPLE Mais déjà la foule Dans l ombre et la nuit Sur Rome déroule La joie et le bruit. Et l amour, l ivresse, Dans la ville en feux, Chassent la tristesse Des cœurs et des yeux. LES BATELEURS Venez, peuple de Rome, A l opéra nouveau. LE PEUPLE Ah! sonnez, trompettes, Sonnez, musettes, Sonnez, gais tambourins. LES BATELEURS Venez voir l habile homme, etc. LE PEUPLE Sonnez, trompettes, etc. LES BATELEURS Accourez, arlequins, Médecins et pasquins! LE PEUPLE Ah! vive la joie, Que l on s y noie! Buvons, chantons, dansons. LES BATELEURS Masques noirs, ventres ronds, Venez voir les bouffons. LE PEUPLE Ah! le carnaval Est un grand bal Où, rois et gueux, Tous sont heureux, etc. TERESA Ah! le carnaval Est un grand bal Où, rois et gueux Tous sont heureux. LES BATELEURS Sans nous la fête est incomplète, Messieurs, ne vous éloignez pas; Restez, restez, la farce est prête, Elle est digne du mardi-gras. Accourez tous! LES DANSEURS ET UNE PARTIE DU PEUPLE Maudit bavard, vieille trompette, Tes quolibets ne tentent pas, Sur ton tréteau, crie à tue-tête, Pour nous la danse a plus d appas. LES BATELEURS Accourez, accourez, Médecins et pasquins, Accourez, accourez! Ah! maudits danseurs! LE PEUPLE L amour et l ivresse Chassent la tristesse, etc. Le carnaval Est un grand bal, etc. (Le spectacle commence. Le rideau, qui cachait le fond du théâtre de Cassandro, se tire et laisse voir les acteurs. On voit un grand sac d argent couronné d une mitre papale et posé sur un trône. Au pied du trône le Trésorier du Pape semblable de costume et de visage à Balducci. Le peuple s assemble devant le théâtre. Balducci et sa fille louent un banc pour mieux voir la parade) Silence! silence! silence! Assez dansé! Cassandro commence. LES FEMMES Cassandro commence, Allons, allons! faisons silence. Ouverture de la Pantomime LE PEUPLE Ah! ah! Bravo! Voici le Saint-Père, Et voici son trésorier, le seigneur Balducci. BALDUCCI Ah! c est ainsi! Me mettre en scène, Moi, Balducci? TERESA Partons d ici. BALDUCCI Non, non, merci. Pour voir ceci Puisqu on m amène, Je verrai tout Jusqu au bout! Je veux au Pape Dire ce soir Comme on nous drape, Et comme on sape notre pouvoir. LE PEUPLE Paix donc là-bas! On n entend pas! Paix! on n entend pas La pantomime. CELLINI (reparaissant avec Ascanio, sur le devant de la scène, à gauche) Vois-tu Teresa? ASCANIO Elle est là-bas. FIERAMOSCA (en moine blanc, arrivant à droite, avec Pompeo en moine brun) Vois-tu Teresa? POMPEO Elle est là-bas. TERESA Ah! quel malaise! Quel embarras! LE PEUPLE On n entend pas La pantomime! paix donc là-bas. BALDUCCI Que je me taise? je ne veux pas. LES HOMMES DU PEUPLE Paix! paix! LES FEMMES Paix donc, là-bas! Faites silence! Chut! on commence, Faites silence! (Colombine vient annoncer que deux fameux chanteurs, Arlequin et Pierrot, vont se présenter devant leur juge et disputer la palme de chant. Le faux trésorier ordonne qu ils paraissent) Pantomime du roi Midas ou les oreilles d âne (Paraissent deux chanteurs, d abord Arlequin, une lyre à la main) UNE PARTIE DU PEUPLE Voici maître Arlequin, Premier ténor romain! (Puis Pierrot avec de longues oreilles d âne et une petite grosse caisse pendue au col) UNE AUTRE PARTIE DU PEUPLE Voilà Pierrot! c est un chanteur de la Toscane, Mais est-ce un homme ou bien un âne? LES FEMMES Faisons silence. Regardons bien Maître Arlequin. Faisons silence. LES HOMMES (impatientés et s adressant aux femmes) Paix! LES FEMMES (continuant plus bas) Regardons bien, Faisons silence. Ariette d Arlequin (Arlequin s accompagnant de la lyre chante une ariette d un caractère doux et tendre. Pendant cette romance le peuple continue de parler, et le faux trésorier bâille et s endort) Ensemble LES HOMMES DU PEUPLE Bien, bien, bien C est très bien, Paix donc... LES FEMMES Regardons bien Maître Arlequin; C est un fameux ténor romain! Regardons bien. TOUS Ah! bravo, comme il chante, Ah! quel gosier divin! Comme il déroule Son chapelet; Comme il roucoule Pour un muet. Cavatine de Pierrot (Pierrot chante à son tour en s accompagnant de la grosse caisse. Pendant ce morceau lourd et trivial le peuple observe le plus profond silence, et le faux trésorier ravi se pâme d aise et bat la mesure à contretemps) QUELQUES HOMMES DU PEUPLE (montrant le faux trésorier) Il plaît fort au vieil homme Vois donc comme Il se tord. BALDUCCI C est trop fort! AUTRE PARTIE DU PEUPLE Vois donc le vieux, Est-il heureux! En vérité, Ô Dieu! Félicité! Ah! ah! quel butor! ah! ah! (Lorsque Pierrot a eu fini de chanter, Arlequin se présente pour recevoir le prix de chant. Après quelques gestes de mépris, le faux trésorier plonge lentement la main dans le sac et en tire un écu qu il donne à Arlequin. Pierrot se présente à son tour. Le juge enthousiasmé plonge à plusieurs reprises la main dans le sac et en tire des poignées d or qu il donne à Pierrot) LE PEUPLE Soyez surpris S il a le prix, Son juge a des oreilles Toutes pareilles. BALDUCCI Marauds! TERESA Chut! vos cris Redoublent les ris. (Le faux trésorier met sur la tête de Pierrot une couronne de lauriers. Arlequin, mécontent, prend sa batte et rosse son rival et le distributeur des grâces. Colombine en vain s y oppose) LE PEUPLE Bravo! BALDUCCI Marauds, se rire ainsi de moi! LE PEUPLE Midas! BALDUCCI (furieux, s élançant, armé de sa canne, sur le théâtre de Cassandro) Attends, c est fait de toi! LE PEUPLE Après la comédie Voici la tragédie. Vive le carnaval! L original Auprès de la copie Nous allons voir quel est De vous deux le plus laid. (Tous les spectateurs s avancent vivement vers le fond de la scène comme pour voir le résultat de la lutte engagée entre Balducci et les bateleurs. Cri général. A ce moment la nuit tombe. Les moccoli apparaissent. La rue et la place s illuminent à la clarté d une foule de petites bougies portées par les masques qui les soufflent et les rallument en se poursuivant.) FIERAMOSCA (à Pompeo, sur le devant de la scène) Viens, pas à pas, Fendons la presse, Offrons le bras a ma maîtresse. CELLINI (à Ascanio, sur le devant de la scène) Viens, pas à pas Fendons la presse, Offrons le bras a ma maîtresse. TERESA (sur le devant de la scène au milieu, et dans la surprise) Un moine blanc!... c est Cellini! Que vois-je? un autre ici! Deux capucins... FIERAMOSCA (d un côté) C est moi! CELLINI (de l autre) C est moi! TERESA Dieu! lequel est-ce? LE CHOEUR DES MASQUES (se poursuivant) Moccolo, moccoli! FIERAMOSCA, CELLINI C est moi! Prenez mon bras! LE CHOEUR DES MASQUES Moccolo, moccoli! A mort le moccolo! CELLINI Quoi! par l enfer et mon patron; Un autre moine... ah! trahison! POMPEO (à Fieramosca) Va, ne crains rien, marche quand même. FIERAMOSCA Ah! maudit froc, sot stratagème! POMPEO Tiens bon! ASCANIO Vengeons-nous de la trahison. POMPEO Tiens bon, tiens bon. Va, ne crains rien. CELLINI (tirant son épée) Qui que tu sois, homme ou démon, C est fait de toi. FIERAMOSCA Pompeo! à moi! Vite en avant. ASCANIO (recourant après Fieramosca) Attends, toi qui prends le devant! TERESA Ciel, au secours! qu on les arrête! LE PEUPLE (les retenant) Mais êtes-vous fous, un jour de fête? Vous avez donc perdu la tête? (Ascanio combat contre Fieramosca et Cellini combat contre Pompéo) CELLINI (se dégageant) Non, je n ai pas perdu la tête, Non. TERESA Au nom du ciel qu on les arrête! FIERAMOSCA (reculant devant l épée d Ascanio) A mon secours! POMPEO (combattant) Tiens bon! (Fieramosca se sauve) CELLINI (pressant plus vivement Pompeo) Non, non... FIERAMOSCA (se sauvant, poursuivi par Ascanio) A mon secours! CELLINI Non!... non!... (Il perce Pompeo.) POMPEO (tombant) Ah! je suis mort! (Tous les porteurs de moccoli s arrêtent et se groupent autour de Pompeo, étendu par terre.) LE PEUPLE Un homme mort! vite à la garde... Un mort! BALDUCCI (revenant sur le devant de la scène à droite, sans canne et les habits en désordre) Un meurtrier... ma fille... un mort! FIERAMOSCA (reparaissant à gauche, toujours poursuivi par Ascanio) A mon secours!... Pomp... mort! LE PEUPLE (montrant Cellini) Oui... c est ce moine... oui... qu on l arrête, Son arme brille et fume encor. (Des sbires arrêtent Cellini.) CELLINI Je suis perdu! FIERAMOSCA Je suis sauvé! ASCANIO Mon pauvre maître! FRANCESCO, BERNARDINO Le maître est pris! FIERAMOSCA On tient le traître! BALDUCCI, FRANCESCO, LES BATELEURS Ah! maudite nuit! CELLINI, TERESA Cruel destin! LES FEMMES Un si bel homme! LES HOMMES Ah! quel coquin! CELLINI Maudite nuit! TOUS Ah! (Les élèves et amis de Cellini feignent de partager l indignation générale.) FRANCESCO, BERNARDINO, BALDUCCI FIERAMOSCA, LE PEUPLE Assassiner un capucin!... Un camaldule, ah! c est infâme! C est un brigand de l Apennin; C était l amant de quelque femme; Soldats, gardez bien l assassin! C est la vendetta, c est certain. TERESA Ah! pauvre femme, Pour moi seule il s est perdu. Infâme, lâches drôles! Le traiter comme un assassin. CELLINI Ah! terrible nuit, ô sort maudit! Lâches, drôles, Me traiter comme un assassin. ASCANIO Ah! mon cher maître! c est infâme! Le traiter comme un assassin. FIERAMOSCA C est un infâme assassin! Le traître est pris enfin! (Tout à coup le canon du fort Saint-Ange tonne; à ce signal, toutes les lumières portées par les masques s éteignent subitement, et une obscurité profonde envahit la place) CELLINI A moi, mes amis, A moi, je suis pris! (Les amis de Cellini profitent de la nuit pour s élancer sur les gardes. Leur mouvement soudain met la confusion dans le peuple. Cellini se dégage et se sauve) LE PEUPLE On n y voit pas! BALDUCCI, FIERAMOSCA UNE PARTIE DU CHOEUR Gardes, tenez-vous l homme? LES SBIRES A nous, bourgeois! LE PEUPLE A nous, soldats! TERESA, ASCANIO, AMIS DE CELLINI Il a disparu. FIERAMOSCA, BALDUCCI Maudit canon! le drôle était saisi. Ensemble BALDUCCI, FIERAMOSCA, LE PEUPLE Maudit canon du fort Saint-Ange, Pour que la langue te démange, Par Dieu! l instant est bien choisi; Sans toi le drôle était saisi. TERESA, ASCANIO, FRANCESCO BERNARDINO, ÉLÈVES DE CELLINI Ah! cher canon du fort Saint-Ange, Pour que le jour en nuit se change, Merci! l instant est bien choisi; Car les soldats l avaient saisi. BALDUCCI (cherchant sa fille) Teresa! TERESA Mon père! ASCANIO (reconnaissant Teresa) Chut! prenez mon bras. Venez, je vais guider vos pas. (Ascanio donne son bras à Teresa et l emmène en cherchant à éviter Fieramosca et Balducci.) Ensemble LE PEUPLE, LES AMIS DE CELLINI Au meurtre! ah, Dieu! l on nous assomme! A l aide! au meurtre! quel horrible fracas! Maudit canon! on tenait l homme! Il était pris. Ah, quel chaos! La foule augmente! on n y voit pas! Le drôle s échappe, On ne l attrapera pas. BALDUCCI Teresa, Teresa! ma fille! quel fracas! Je n y vois pas. FIERAMOSCA Maudit canon! Ah! trahison! Il était pris, à l aide! au meurtre! Ah, quel fracas! Ah! le drôle s échappe... on n y voit pas. TERESA, ASCANIO Ah, quel horrible fracas! On ne l attrapera pas. Ah, quel chaos! Grand Dieu, Quel horrible fracas! TOUS Ah! maudit / cher canon, etc. Ah! quel chaos et quel fracas! La foule augmente, etc. BALDUCCI (se heurtant contre Fieramosca) Le moine blanc! FIERAMOSCA Quoi! BALDUCCI (criant) Ah! Je tiens l homme. FIERAMOSCA Êtes-vous fou? LES SBIRES Bien, bien... nous venons. BALDUCCI Gardez-le bien. LES SBIRES Oui, oui, merci. BALDUCCI Teresa! LE PEUPLE Le gueux, c est lui! LES ÉLÈVES DE CELLINI Bon, c est Fieramosca! FIERAMOSCA Je ne suis pas... LES SBIRES, LE PEUPLE Si... si... Vite, marchons... FIERAMOSCA Vous me prenez pour... LES SBIRES, LE PEUPLE L homme... Oui! oui! c est bon. FIERAMOSCA Mais je me nomme Fieramosca, vous dis-je. LES SBIRES En prison, vite, en prison! BALDUCCI (appelant toujours) Teresa! VOIX DIVERSES (partant de tous les coins de la place) Il est pris! FIERAMOSCA Je suis Fieramosca, vous dis-je. Ensemble UNE PARTIE DU PEUPLE, TERESA ASCANIO, FRANCESCO Ah! scélérat, vil assassin, Vieux renégat, Nous saurons bien te faire pendre. Va, tu n échapperas pas. UNE AUTRE PARTIE DU PEUPLE, BERNARDINO, BALDUCCI Assassiner un capucin la nuit des cendres! Nous saurons bien te faire pendre. Va, tu n échapperas pas. FIERAMOSCA M emprisonner, me caserner! Veuillez m entendre, Je suis bon citoyen. Me faire pendre, moi... moi... Fieramosca. TOUS Ô Dieu! de l air! j étouffe! de grâce! Eh! eh! place! Nous n en sortirons pas. BALDUCCI (appelant toujours sa fille) Ma fille! Teresa!... je ne l aperçois pas. TERESA, ASCANIO Allons, partons. Ah! ne me quittez pas. FIERAMOSCA (faisant des efforts pour dégager son cou de la main des sbires) Ah, Dieu! j étouffe. Ah! ne m étranglez pas! TOUS Grand Dieu! la foule augmente! Vous m écrasez, Quelle tourmente! Nous n en sortirons pas! Ah, quel chaos, quel embarras! Ah, quel fracas! Deuxième Tableau - Mardi Gras (La Place Colonne à l angle de la rue du Corso. Au fond, la Colonne Antonine et une fontaine. A droite, un théâtre de pasquinades. A gauche, une taverne avec une cour, des tables, des bancs, etc) Scène Septième N° 7 - Romance CELLINI (seul) Une heure encor et ma belle maîtresse Va venir dans ces lieux, Une heure encor, amour, et si tu veux De tous ces cœurs fous d allégresse Le mien sera le plus joyeux. Ah! tu serais ingrat si tu trompais mes voeux. Romance La gloire était ma seule idole; Un noble espoir que je n ai plus Ceignait mon front de l auréole Que l art destine à ses élus; Mais cet honneur je le dédaigne, Teresa seule en mon cœur règne. Vois donc, amour, ce que je fais pour toi; Protège-la, protège-moi. Ma bien aimée était heureuse, Et comme un fleuve ses beaux jours, Loin de la mer sombre, orageuse, Paisiblement suivaient leurs cours. Mais au repos elle préfère Ma vie errante et ma misère. Vois donc, amour, ce qu elle fait pour toi; Protège-la, protège-moi. Scène Huitième N° 8 - Scène et Choeur TOUS A boire, à boire, à boire! Servez-nous vite à boire! (On apporte du vin.) BERNARDINO (fredonnant) Tra la la la! Chantons! CELLINI Soit, mais pour Dieu, pas de chansons à boire! Pas d ignoble refrain Sentant la taverne et le vin. Chantons! mais que nos chants soient un hymne à la gloire Des ciseleurs et de notre art divin. Chant des Ciseleurs LE CHOEUR, CELLINI, FRANCESCO, BERNARDINO Si la terre aux beaux jours se couronne De gerbes, de fruits et de fleurs, En ses flancs l homme moissonne Dans tous les temps des trésors meilleurs. Honneur aux maîtres ciseleurs! Quand le maître cisèle L or comme un soleil luit, Le rubis étincelle Comme un feu dans la nuit. Le jour, les diamants sommeillent, Le soleil éteint leurs splendeurs; Mais quand vient le soir, ils s éveillent Avec le chœur scintillant des étoiles leurs sœurs. Honneur aux maîtres ciseleurs! Le soir les topazes s éveillent Avec les étoiles leurs sœurs. Honneur aux maîtres ciseleurs! Quand le maître cisèle L or comme un soleil luit, Le diamant ruisselle Comme un torrent qui fuit, Le rubis étincelle Comme un feu dans la nuit. Quand naquit la lumière, Le génie aux beaux-arts Divisa la matière; Il en fit quatre parts, L architecte eut la pierre, Au peintre la couleur, Le marbre au statuaire, Mais l or au ciseleur! Les métaux, ces fleurs souterraines Aux impérissables couleurs, Ne brillent qu au front des reines, Des rois, des papes, des grands-ducs et des empereurs. Honneur aux maîtres ciseleurs! BERNARDINO Amis, avant qu on recommence Je demande un peu de silence, Pour mieux entonner le refrain, Il nous faut des fiasques de vin. LE CHOEUR A boire! du vin, tout est bu. Scène Neuvième LE CABARETIER (avec hésitation, à la voix nasillarde) Que voulez-vous? la cave est vide. CELLINI Que dis-tu là, cervelle aride? LE CABARETIER Je dis que... vous avez trop bu, Et si vous voulez encor boire, Il faut... il faut... LE CHOEUR (impatienté) Il faut..? LE CABARETIER Il faut payer votre mémoire. LE CHOEUR Montre-nous donc ce qui t est dû. LE CABARETIER (prenant des mains d un de ses garçons une longue perche marquée de nombreuses entailles, servant à désigner les bouteilles vendues) Voici, messieurs, le contenu De cette liste exorbitante Vin blanc d Orvieto, Aleatico, et Maraschino, Trente fiasques, trente. LE CHOEUR Comment, trente! LE CABARETIER Vin rouge d Ischia Et de Procida et de Nisita Ce qui fait soixante. LE CHOEUR Soixante! LE CABARETIER Vin mousseux d Asti, Vin de Lipari, Lacryma-Christi Ce qui fait cent trente. LE CHOEUR (contrefaisant le cabaretier) Lacryma-Christi! Cent trente! Ah! consternation, Abomination, Qui tombent sur nos têtes! CELLINI Non, jamais les trompettes Du jugement dernier Ne sauraient effrayer Plus que la voix fatale... CELLINI, LE CHOEUR Et la liste infernale... De ce... cabaretier. CELLINI Comment sortir d embarras... LE CHOEUR, FRANCESCO, BERNARDINO (saisissant aux mains du cabaretier sa longue perche) Maître, si nous rossions un peu ce traître? CELLINI Mauvais moyen que celui-là; Il vaut mieux attendre. (Le chœur lâche le cabaretier qui s enfuit.) Peut-être Ascanio nous délivrera. LE CHOEUR Ascanio! vraiment! le voilà! Scène Dixième LE CHOEUR (Ascanio entre portant un sac d argent) C est le sauveur! viva! CELLINI (courant à son élève) Viens, enfant, qu on t embrasse Et qu on te débarrasse De ce fardeau pesant. ASCANIO Un instant, un instant, Le vin après la gloire. Maître, que ta mémoire Se réveille un moment. Air Cette somme t est due Par le Pape Clément Pour fondre la statue Que l Italie attend De ton noble talent. Or donc, je ne te laisse Ce pesant sac d argent Que sur une promesse, Un solide serment, Que demain ta statue, Maître, sera fondue. Il me faut ton serment. CELLINI Soit, je le jure, enfant. LE CHOEUR Nous le jurons, enfant. LE CHOEUR, CELLINI (d un ton solennel) Cette somme était due Par le Pape Clément Pour fondre la statue Que l Italie attend De son / mon noble talent. Or donc, si tu nous laisses Ce pesant sac d argent, CELLINI (avec le Choeur) Je t en fais la promesse. Je t en fais le serment. LE CHOEUR Crois en notre promesse. Nous t en faisons serment. CELLINI, CHOEUR Sans délai ma / la statue Demain sera fondue Comme ce sac d argent. Nous en faisons serment. Oui! ASCANIO Mes amis, maintenant Ma conscience est nette. Payez donc votre dette; Mon argent, le voilà. CELLINI (vidant le sac) Comment! rien que cela? FRANCESCO, BERNARDINO Ah! la chétive somme! ASCANIO C est un si vilain homme que ce vieux trésorier! CELLINI (appelant) Qu importe... Sommelier!... Sommelier! (contrefaisant la voix du cabaretier) J acquitte ton mémoire... LE CABARETIER (prenant l argent) Merci, voulez-vous boire? LE CHOEUR Oui-dà, du vin... CELLINI Mais amis, plus de vin! (Le cabaretier s en va.) Mais que notre vengeance Frappe ce juif mesquin, Qui dans son arrogance Me traite en vrai faquin. LE CHOEUR Oui, vengeance, vengeance! Scène Onzième CELLINI (attirant ses amis à droite pour ne pas être entendu des garçons du cabaret qui desservent les tables) Écoutez tout à l heure Je sais que Balducci Quittera sa demeure Pour venir voir ici Les belles pasquinades Du maître Cassandro. Eh bien! chez Cassandro, Nous-mêmes, camarades, Dans de folles parades Drapons le Giacomo. LE CHOEUR Par Dieu! le rôle est beau. CELLINI Anathème, anathème Sur le visage blême Du seigneur Giacomo! LE CHOEUR Anathème, anathème Sur le visage blême Du seigneur Giacomo! Par Dieu! le rôle est beau, Faire rire tout Rome D un tel homme... Vite, vite chez Cassandro. TOUS (avec enthousiasme) Gloire à nous! Les métaux, ces fleurs souterraines Aux impérissables couleurs, Ne brillent qu au front des reines, Des rois, des papes, des grands-ducs et des empereurs. Honneur aux maîtres ciseleurs! (Ils entrent en courant chez Cassandro) Scène Douzième N° 9 - Récitatif FIERAMOSCA (qui a épié Cellini et ses amis de loin) C est trop fort! comploter à mon nez, sans pudeur, Et je les laisserais faire! Non pas... non pas... POMPEO (qui arrive par le fond) Eh bien, frère! Qu as-tu donc? FIERAMOSCA Ce que j ai? J étouffe de colère! Cellini... POMPEO (tranquillement) Qu a fait ce hâbleur? FIERAMOSCA (le serrant dans ses bras) Ah! Pompeo, mon ami, mon sauveur. POMPEO Ah! Je sais, l on m a dit. FIERAMOSCA Déjà? POMPEO La chose est claire, On t a rossé, cher fils! FIERAMOSCA Oui, mon cher Pompeo! Mais le pis est que Teresa et son père Viennent ce soir voir Cassandro. POMPEO Eh bien! quel mal? FIERAMOSCA Quel mal! ils vont sur le tréteau, Les traîtres, amuser le seigneur Giacomo Pour lui donner le change; Et lorsque le canon, tiré du fort Saint-Ange Dans nos mains soufflera les moccoli* soudain Un moine blanc, suivi d un capucin, Doit enlever Teresa, ma maîtresse... (Moccoli petites bougies que le mardi gras, à Rome, les masques portent et éteignent en se poursuivant, jusqu au moment où le canon du fort Saint-Ange annonce la fin du carnaval) POMPEO (enthousiasmé) Ah! bravo! FIERAMOSCA Quoi! bravo?... ce moine est Cellini. Ce capucin, c est son ami, Ascanio... POMPEO Je vois bien... Bravo!... vive l adresse! FIERAMOSCA Que je m expose ou non à quelque affront nouveau, Moi, je vais avertir le seigneur Giacomo. Nous verrons s il dira bravo! POMPEO (le retenant) Imbécile! FIERAMOSCA Vraiment? POMPEO Misérable cerveau! Puisque tu sais son stratagème, Trompe le trompeur même, Vole-lui son plan. FIERAMOSCA Mais comment? POMPEO Viens le premier toi-même en moine blanc, Et puis enlève... FIERAMOSCA Oui, la chose est facile; Mais s il me voit, le spadassin Va me tomber dessus. POMPEO Per Bacco! sois tranquille! Ne serais-je pas là moi-même en capucin? Je suis un ferrailleur s il est un spadassin. FIERAMOSCA (réfléchissant) Allons, allons, c est bien. N° 10 - Air Ah! qui pourrait me résister? Suis-je pas né pour la bataille? Malheur à qui m ose irriter! Malheur surtout à qui me raille! Le moulinet est bientôt fait, En quarte, en tierce, Toujours je perce. Vive l escrime! c est mon fort. Ô Teresa! pour toi mon âme Brûle des feux les plus ardents; C est un volcan toujours en flamme, Un Vésuve aux bonds effrayants. Je t aime tant que pour te plaire, J irais, je crois, faire la guerre A l enfer, à ses habitants; J irais même jusqu à combattre Ce malandrin de Cellini. Le malheureux!... cent comme lui Ne pourraient pas encor m abattre. Non, rien ne peut me résister, etc. (Il simule un combat à l épée) Une, deux, trois; une, deux; une... mort! Sans pitié je perce son cœur, Je suis vainqueur! N° 11 - Récitatif POMPEO Viens, le temps passe. FIERAMOSCA Cher Pompeo, que je t embrasse! POMPEO Prenons un froc et ne crains rien, Tout ira bien. (Ils sortent.) Scène Treizième N° 12 - Final (Le théâtre de Cassandro s anime; deux baladins sonnent de la trompette à chaque coin; deux autres au milieu déroulent une immense affiche où se lisent ces mots "Le roi Midas ou les oreilles d âne, opéra-pantomime." Quelques masques et le peuple commencent à circuler sur la place. Entrent d abord Balducci et Teresa par la coulisse de gauche) BALDUCCI (donnant le bras à sa fille) Vous voyez, j espère, Que je suis bon père; Moi, juge sévère Des premiers acteurs, Je consens, ma chère, A voir pour vous plaire La farce grossière De ces bateleurs. (Il quitte le bras de sa fille et va lire l affiche de Cassandro) TERESA (sur l avant-scène, à part) Ah! que vais-je faire? Laisser mon vieux père Seul et dans les pleurs! (Elle va rejoindre son père dans le fond.) CELLINI, ASCANIO (l un en pénitent blanc, l autre en moine brun, arrivant par la coulisse de droite) Prudence et mystère, Moine blanc / Capucin mon frère. Laissons d abord faire Nos chers bateleurs; Puis à nous l affaire. Alors, cher beau-père, Va chez le notaire, Ne va pas ailleurs. (Cellini et Ascanio ont traversé la scène de droite à gauche. Teresa et son père redescendent à droite.) Ensemble TERESA Ah! que vais-je faire? Laisser mon vieux père Seul, et dans les pleurs! Mais bientôt, j espère, Viendra le notaire Calmer ses douleurs. BALDUCCI Vous voyez? j espère, Que je suis bon père, etc. ASCANIO, CELLINI Prudence et mystère, Moine blanc / Capucin mon frère, etc. (Ils se perdent tous les quatre dans la foule.) BOURGEOIS DE ROME De Cassandro la farce est prête, Il va jouer le roi Midas. Amis, bourgeois, ne partez pas, Nous sifflerons si sa barette Ne nous fait pas rire aux éclats. (Entrent des femmes et des jeunes garçons avec des cymbales et des tambours de basque à la main. Ils se disposent à danser le saltarello. Francesco, Bernardino et le chœur des bateleurs amis de Cellini paraissent sur la galerie du petit théâtre) CHOEUR DES BATELEURS Venez, venez, peuple de Rome, Venez entendre du nouveau. CHOEUR DU PEUPLE (sur la place et applaudissant les danseurs) Ah! ah! Bravo! bravo! bravo! bravo! LES BATELEURS Venez, venez, voir l habile homme, Il va monter sur le tréteau! LE PEUPLE Ah! ah! Bravo! bravo! bravo! bravo! LES BATELEURS Venez, venez, peuple de Rome, Venez entendre du nouveau. Venez, venez, voir l habile homme, Il va monter sur le tréteau. LE PEUPLE Mais déjà la foule Dans l ombre et la nuit Sur Rome déroule La joie et le bruit. Et l amour, l ivresse, Dans la ville en feux, Chassent la tristesse Des cœurs et des yeux. LES BATELEURS Venez, peuple de Rome, A l opéra nouveau. LE PEUPLE Ah! sonnez, trompettes, Sonnez, musettes, Sonnez, gais tambourins. LES BATELEURS Venez voir l habile homme, etc. LE PEUPLE Sonnez, trompettes, etc. LES BATELEURS Accourez, arlequins, Médecins et pasquins! LE PEUPLE Ah! vive la joie, Que l on s y noie! Buvons, chantons, dansons. LES BATELEURS Masques noirs, ventres ronds, Venez voir les bouffons. LE PEUPLE Ah! le carnaval Est un grand bal Où, rois et gueux, Tous sont heureux, etc. TERESA Ah! le carnaval Est un grand bal Où, rois et gueux Tous sont heureux. LES BATELEURS Sans nous la fête est incomplète, Messieurs, ne vous éloignez pas; Restez, restez, la farce est prête, Elle est digne du mardi-gras. Accourez tous! LES DANSEURS ET UNE PARTIE DU PEUPLE Maudit bavard, vieille trompette, Tes quolibets ne tentent pas, Sur ton tréteau, crie à tue-tête, Pour nous la danse a plus d appas. LES BATELEURS Accourez, accourez, Médecins et pasquins, Accourez, accourez! Ah! maudits danseurs! LE PEUPLE L amour et l ivresse Chassent la tristesse, etc. Le carnaval Est un grand bal, etc. (Le spectacle commence. Le rideau, qui cachait le fond du théâtre de Cassandro, se tire et laisse voir les acteurs. On voit un grand sac d argent couronné d une mitre papale et posé sur un trône. Au pied du trône le Trésorier du Pape semblable de costume et de visage à Balducci. Le peuple s assemble devant le théâtre. Balducci et sa fille louent un banc pour mieux voir la parade) Silence! silence! silence! Assez dansé! Cassandro commence. LES FEMMES Cassandro commence, Allons, allons! faisons silence. Ouverture de la Pantomime LE PEUPLE Ah! ah! Bravo! Voici le Saint-Père, Et voici son trésorier, le seigneur Balducci. BALDUCCI Ah! c est ainsi! Me mettre en scène, Moi, Balducci? TERESA Partons d ici. BALDUCCI Non, non, merci. Pour voir ceci Puisqu on m amène, Je verrai tout Jusqu au bout! Je veux au Pape Dire ce soir Comme on nous drape, Et comme on sape notre pouvoir. LE PEUPLE Paix donc là-bas! On n entend pas! Paix! on n entend pas La pantomime. CELLINI (reparaissant avec Ascanio, sur le devant de la scène, à gauche) Vois-tu Teresa? ASCANIO Elle est là-bas. FIERAMOSCA (en moine blanc, arrivant à droite, avec Pompeo en moine brun) Vois-tu Teresa? POMPEO Elle est là-bas. TERESA Ah! quel malaise! Quel embarras! LE PEUPLE On n entend pas La pantomime! paix donc là-bas. BALDUCCI Que je me taise? je ne veux pas. LES HOMMES DU PEUPLE Paix! paix! LES FEMMES Paix donc, là-bas! Faites silence! Chut! on commence, Faites silence! (Colombine vient annoncer que deux fameux chanteurs, Arlequin et Pierrot, vont se présenter devant leur juge et disputer la palme de chant. Le faux trésorier ordonne qu ils paraissent) Pantomime du roi Midas ou les oreilles d âne (Paraissent deux chanteurs, d abord Arlequin, une lyre à la main) UNE PARTIE DU PEUPLE Voici maître Arlequin, Premier ténor romain! (Puis Pierrot avec de longues oreilles d âne et une petite grosse caisse pendue au col) UNE AUTRE PARTIE DU PEUPLE Voilà Pierrot! c est un chanteur de la Toscane, Mais est-ce un homme ou bien un âne? LES FEMMES Faisons silence. Regardons bien Maître Arlequin. Faisons silence. LES HOMMES (impatientés et s adressant aux femmes) Paix! LES FEMMES (continuant plus bas) Regardons bien, Faisons silence. Ariette d Arlequin (Arlequin s accompagnant de la lyre chante une ariette d un caractère doux et tendre. Pendant cette romance le peuple continue de parler, et le faux trésorier bâille et s endort) Ensemble LES HOMMES DU PEUPLE Bien, bien, bien C est très bien, Paix donc... LES FEMMES Regardons bien Maître Arlequin; C est un fameux ténor romain! Regardons bien. TOUS Ah! bravo, comme il chante, Ah! quel gosier divin! Comme il déroule Son chapelet; Comme il roucoule Pour un muet. Cavatine de Pierrot (Pierrot chante à son tour en s accompagnant de la grosse caisse. Pendant ce morceau lourd et trivial le peuple observe le plus profond silence, et le faux trésorier ravi se pâme d aise et bat la mesure à contretemps) QUELQUES HOMMES DU PEUPLE (montrant le faux trésorier) Il plaît fort au vieil homme Vois donc comme Il se tord. BALDUCCI C est trop fort! AUTRE PARTIE DU PEUPLE Vois donc le vieux, Est-il heureux! En vérité, Ô Dieu! Félicité! Ah! ah! quel butor! ah! ah! (Lorsque Pierrot a eu fini de chanter, Arlequin se présente pour recevoir le prix de chant. Après quelques gestes de mépris, le faux trésorier plonge lentement la main dans le sac et en tire un écu qu il donne à Arlequin. Pierrot se présente à son tour. Le juge enthousiasmé plonge à plusieurs reprises la main dans le sac et en tire des poignées d or qu il donne à Pierrot) LE PEUPLE Soyez surpris S il a le prix, Son juge a des oreilles Toutes pareilles. BALDUCCI Marauds! TERESA Chut! vos cris Redoublent les ris. (Le faux trésorier met sur la tête de Pierrot une couronne de lauriers. Arlequin, mécontent, prend sa batte et rosse son rival et le distributeur des grâces. Colombine en vain s y oppose) LE PEUPLE Bravo! BALDUCCI Marauds, se rire ainsi de moi! LE PEUPLE Midas! BALDUCCI (furieux, s élançant, armé de sa canne, sur le théâtre de Cassandro) Attends, c est fait de toi! LE PEUPLE Après la comédie Voici la tragédie. Vive le carnaval! L original Auprès de la copie Nous allons voir quel est De vous deux le plus laid. (Tous les spectateurs s avancent vivement vers le fond de la scène comme pour voir le résultat de la lutte engagée entre Balducci et les bateleurs. Cri général. A ce moment la nuit tombe. Les moccoli apparaissent. La rue et la place s illuminent à la clarté d une foule de petites bougies portées par les masques qui les soufflent et les rallument en se poursuivant.) FIERAMOSCA (à Pompeo, sur le devant de la scène) Viens, pas à pas, Fendons la presse, Offrons le bras a ma maîtresse. CELLINI (à Ascanio, sur le devant de la scène) Viens, pas à pas Fendons la presse, Offrons le bras a ma maîtresse. TERESA (sur le devant de la scène au milieu, et dans la surprise) Un moine blanc!... c est Cellini! Que vois-je? un autre ici! Deux capucins... FIERAMOSCA (d un côté) C est moi! CELLINI (de l autre) C est moi! TERESA Dieu! lequel est-ce? LE CHOEUR DES MASQUES (se poursuivant) Moccolo, moccoli! FIERAMOSCA, CELLINI C est moi! Prenez mon bras! LE CHOEUR DES MASQUES Moccolo, moccoli! A mort le moccolo! CELLINI Quoi! par l enfer et mon patron; Un autre moine... ah! trahison! POMPEO (à Fieramosca) Va, ne crains rien, marche quand même. FIERAMOSCA Ah! maudit froc, sot stratagème! POMPEO Tiens bon! ASCANIO Vengeons-nous de la trahison. POMPEO Tiens bon, tiens bon. Va, ne crains rien. CELLINI (tirant son épée) Qui que tu sois, homme ou démon, C est fait de toi. FIERAMOSCA Pompeo! à moi! Vite en avant. ASCANIO (recourant après Fieramosca) Attends, toi qui prends le devant! TERESA Ciel, au secours! qu on les arrête! LE PEUPLE (les retenant) Mais êtes-vous fous, un jour de fête? Vous avez donc perdu la tête? (Ascanio combat contre Fieramosca et Cellini combat contre Pompéo) CELLINI (se dégageant) Non, je n ai pas perdu la tête, Non. TERESA Au nom du ciel qu on les arrête! FIERAMOSCA (reculant devant l épée d Ascanio) A mon secours! POMPEO (combattant) Tiens bon! (Fieramosca se sauve) CELLINI (pressant plus vivement Pompeo) Non, non... FIERAMOSCA (se sauvant, poursuivi par Ascanio) A mon secours! CELLINI Non!... non!... (Il perce Pompeo.) POMPEO (tombant) Ah! je suis mort! (Tous les porteurs de moccoli s arrêtent et se groupent autour de Pompeo, étendu par terre.) LE PEUPLE Un homme mort! vite à la garde... Un mort! BALDUCCI (revenant sur le devant de la scène à droite, sans canne et les habits en désordre) Un meurtrier... ma fille... un mort! FIERAMOSCA (reparaissant à gauche, toujours poursuivi par Ascanio) A mon secours!... Pomp... mort! LE PEUPLE (montrant Cellini) Oui... c est ce moine... oui... qu on l arrête, Son arme brille et fume encor. (Des sbires arrêtent Cellini.) CELLINI Je suis perdu! FIERAMOSCA Je suis sauvé! ASCANIO Mon pauvre maître! FRANCESCO, BERNARDINO Le maître est pris! FIERAMOSCA On tient le traître! BALDUCCI, FRANCESCO, LES BATELEURS Ah! maudite nuit! CELLINI, TERESA Cruel destin! LES FEMMES Un si bel homme! LES HOMMES Ah! quel coquin! CELLINI Maudite nuit! TOUS Ah! (Les élèves et amis de Cellini feignent de partager l indignation générale.) FRANCESCO, BERNARDINO, BALDUCCI FIERAMOSCA, LE PEUPLE Assassiner un capucin!... Un camaldule, ah! c est infâme! C est un brigand de l Apennin; C était l amant de quelque femme; Soldats, gardez bien l assassin! C est la vendetta, c est certain. TERESA Ah! pauvre femme, Pour moi seule il s est perdu. Infâme, lâches drôles! Le traiter comme un assassin. CELLINI Ah! terrible nuit, ô sort maudit! Lâches, drôles, Me traiter comme un assassin. ASCANIO Ah! mon cher maître! c est infâme! Le traiter comme un assassin. FIERAMOSCA C est un infâme assassin! Le traître est pris enfin! (Tout à coup le canon du fort Saint-Ange tonne; à ce signal, toutes les lumières portées par les masques s éteignent subitement, et une obscurité profonde envahit la place) CELLINI A moi, mes amis, A moi, je suis pris! (Les amis de Cellini profitent de la nuit pour s élancer sur les gardes. Leur mouvement soudain met la confusion dans le peuple. Cellini se dégage et se sauve) LE PEUPLE On n y voit pas! BALDUCCI, FIERAMOSCA UNE PARTIE DU CHOEUR Gardes, tenez-vous l homme? LES SBIRES A nous, bourgeois! LE PEUPLE A nous, soldats! TERESA, ASCANIO, AMIS DE CELLINI Il a disparu. FIERAMOSCA, BALDUCCI Maudit canon! le drôle était saisi. Ensemble BALDUCCI, FIERAMOSCA, LE PEUPLE Maudit canon du fort Saint-Ange, Pour que la langue te démange, Par Dieu! l instant est bien choisi; Sans toi le drôle était saisi. TERESA, ASCANIO, FRANCESCO BERNARDINO, ÉLÈVES DE CELLINI Ah! cher canon du fort Saint-Ange, Pour que le jour en nuit se change, Merci! l instant est bien choisi; Car les soldats l avaient saisi. BALDUCCI (cherchant sa fille) Teresa! TERESA Mon père! ASCANIO (reconnaissant Teresa) Chut! prenez mon bras. Venez, je vais guider vos pas. (Ascanio donne son bras à Teresa et l emmène en cherchant à éviter Fieramosca et Balducci.) Ensemble LE PEUPLE, LES AMIS DE CELLINI Au meurtre! ah, Dieu! l on nous assomme! A l aide! au meurtre! quel horrible fracas! Maudit canon! on tenait l homme! Il était pris. Ah, quel chaos! La foule augmente! on n y voit pas! Le drôle s échappe, On ne l attrapera pas. BALDUCCI Teresa, Teresa! ma fille! quel fracas! Je n y vois pas. FIERAMOSCA Maudit canon! Ah! trahison! Il était pris, à l aide! au meurtre! Ah, quel fracas! Ah! le drôle s échappe... on n y voit pas. TERESA, ASCANIO Ah, quel horrible fracas! On ne l attrapera pas. Ah, quel chaos! Grand Dieu, Quel horrible fracas! TOUS Ah! maudit / cher canon, etc. Ah! quel chaos et quel fracas! La foule augmente, etc. BALDUCCI (se heurtant contre Fieramosca) Le moine blanc! FIERAMOSCA Quoi! BALDUCCI (criant) Ah! Je tiens l homme. FIERAMOSCA Êtes-vous fou? LES SBIRES Bien, bien... nous venons. BALDUCCI Gardez-le bien. LES SBIRES Oui, oui, merci. BALDUCCI Teresa! LE PEUPLE Le gueux, c est lui! LES ÉLÈVES DE CELLINI Bon, c est Fieramosca! FIERAMOSCA Je ne suis pas... LES SBIRES, LE PEUPLE Si... si... Vite, marchons... FIERAMOSCA Vous me prenez pour... LES SBIRES, LE PEUPLE L homme... Oui! oui! c est bon. FIERAMOSCA Mais je me nomme Fieramosca, vous dis-je. LES SBIRES En prison, vite, en prison! BALDUCCI (appelant toujours) Teresa! VOIX DIVERSES (partant de tous les coins de la place) Il est pris! FIERAMOSCA Je suis Fieramosca, vous dis-je. Ensemble UNE PARTIE DU PEUPLE, TERESA ASCANIO, FRANCESCO Ah! scélérat, vil assassin, Vieux renégat, Nous saurons bien te faire pendre. Va, tu n échapperas pas. UNE AUTRE PARTIE DU PEUPLE, BERNARDINO, BALDUCCI Assassiner un capucin la nuit des cendres! Nous saurons bien te faire pendre. Va, tu n échapperas pas. FIERAMOSCA M emprisonner, me caserner! Veuillez m entendre, Je suis bon citoyen. Me faire pendre, moi... moi... Fieramosca. TOUS Ô Dieu! de l air! j étouffe! de grâce! Eh! eh! place! Nous n en sortirons pas. BALDUCCI (appelant toujours sa fille) Ma fille! Teresa!... je ne l aperçois pas. TERESA, ASCANIO Allons, partons. Ah! ne me quittez pas. FIERAMOSCA (faisant des efforts pour dégager son cou de la main des sbires) Ah, Dieu! j étouffe. Ah! ne m étranglez pas! TOUS Grand Dieu! la foule augmente! Vous m écrasez, Quelle tourmente! Nous n en sortirons pas! Ah, quel chaos, quel embarras! Ah, quel fracas! Berlioz,Hector/Benvenuto Cellini/II-1
https://w.atwiki.jp/novo/pages/13.html
製品名 NOVO7 Advanced(领先版) OS Android 2.3.4 CPU Allwinner A10 1Ghz GPU Mali-400 メモリ DDR3 512MB 画面サイズ 7インチ(800×480) 液晶 静電式タッチパネル Gセンサー あり バッテリー 3.7V 4000mAh カメラ 前面カメラ(30万画素)背面カメラ(200万画素) ユーザーレビュー 選択肢 投票数 投票 デザイン 1 処理速度 12 バッテリ 3 液晶 0 安定性 0 紹介 Allwinner A10を採用した 2160p(4k)の動画が再生できる高性能なタブレット。発売当時から他社も同等のタブレットを発売し、中華タブレットもここまでのクオリティで作れるようになったかと盛り上がった。 現在は生産をすでに終了している。後継機であるNOVO7 Advanced Ⅱが発売されている。 コンテンツ よくある質問アップデートに関する質問Q. ICSにアップデートしたけど文字が小さくて見難いんだけど? Q. ICSだけどやっぱり中華フォントが表示されるのですが… ファームウェア公式ファームウェアAndroid 4.0.4 v1.4 - 20120720 Android 4.0.4 v1.4rc2 - 20120514 Android 4.0.3 v1.0 - 20120308 Android 4.0.3 v0.9 - 20120302 Android 4.0.3 Ice Cream Sandwich カスタムファームウェアAndroid 4.0.3 - feiyu_mod@20120429 Android 2.3.7 - feiyu_mod@20120710 Android 2.3.4 - feiyu_mod@20120412 Android 2.3.4 - feiyu_mod@20120318+wifi_update Android 2.3.4 - feiyu_mod@20120125 ICS 4.0.4 (IVI) CM9 firmware for NOVO7 Advanced (BT/GPS/USB audio) [firmware] Ainol 2.3.4 IVI firmware Android 2.3.4 ソースコード USBドライバNOVO7 Advanced USB Driver レビュー外部サイトレビュー日本語サイト ブログ 中国語サイト 関連ブログ 外部リンク NOVO7 Advanced公式製品紹介 (中国語) 公式フォーラム Allwinner A10シリーズ (中国語) Ainol Novo 7 Advanced - Slatedroid.com (英語コミュニティ) コメント 該当機種の簡単なレビューやクチコミ掲示板です。 トラブルの相談はなるべく詳細に症状を伝えれば回答が得られやすいかもしれません。 最新投稿20件が表示されます。過去ログは こちら から。 名前 最終更新 2014/04/02 05 31 35 タグ 2011Q4 7インチ 800x480 Allwinner A10 Android 2.3 Novo7 TFT ainol シングルコア メモリ512MB 端末
https://w.atwiki.jp/mtgwiki/pages/1502.html
《Vesuvan Doppelganger》 #whisper コピーに関するルールが未整備だった初期の時代、非常に多くのQ Aを生むことになったクリーチャー。 長いテキストだが、要は『アップキープごとにコピー対象を選びなおせる、クローン/Clone』と考えればいいだろう。 アップキープの時点で場に出ている、一番うれしいクリーチャーに『変身』できるということ。 アップキープに『変身』することは、これが『場に出る』ことでも『場を離れる』ことでもない。なので、これらの能力を持ったクリーチャーに変身しても、その「変身」だけではこれらに関連する効果を得ることはできない。(CR 503.4) 例えば、『場に出るとライフ5回復』のレイディアントの竜騎兵/Radiant s Dragoonsに変身しても(場にでたわけではないので)ライフ回復しない。 別の例では、『場を離れるとカードを1枚引く』サラカスの予見者/Thalakos Seerから他のものに変身しても(場から離れたわけではないので)カードは引けない。 もちろん、このカード自体が本当に場に出る/場を離れる場合は、そのコピー状態に合わせた効果は発生するので誤解なきよう。 『変身』しても、それに乗っているカウンター類は変化しない。変身前後で意味を持たなくなるカウンター類もあるが、それはそのまま残しておく。 例えば、累加アップキープの経年(age)カウンター。累加アップキープを持つクリーチャーからそうでないクリーチャーに『変身』した場合、経年カウンターは(その新しい姿では)無意味だが、残ったまま。もしその後にまた累加アップキープをもつクリーチャーに変身すれば、それなりに負担になるだろう。 Vesuvan Doppelgangerが場にいる状態で、他のVesuvan Doppelgangerをその「場にいるVesuvan Doppelgangerをコピー」するように出すことも可能。『変身』能力を2重に持つことになり非常に紛らわしいので、気をつけよう。 これが反転した場合、反転したと言う事実を「覚えて」いて、適正に使おうとする。→参考(MJMJ) 反転カードをコピーした場合であるなら、反転後の特性を用いる。 そうでなければ、通常通りの特性を持つが、それをもって反転と言う事実を「忘れる」ことは無い。 (余談)ドッペルゲンガーを見た者は数日中に必ず死ぬという話があるが、神河物語からのレジェンド・ルール変更によって、伝説のクリーチャーにとってはまさに寓話上のドッペルゲンガーそのものとなった。 これのイラストが、後の変異種/Morphlingのイラストのモチーフとされたのはちょっと有名な話。 時のらせんでヴェズーヴァの多相の戦士/Vesuvan Shapeshifterというリメイク版が作られた。 参考 カード個別評価:リバイズド(3rd) カード個別評価:アンリミテッド(2nd) カード個別評価:Masters Edition