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Deuxième Tableau - Mardi Gras (La Place Colonne à l angle de la rue du Corso. Au fond, la Colonne Antonine et une fontaine. A droite, un théâtre de pasquinades. A gauche, une taverne avec une cour, des tables, des bancs, etc) Scène Septième N° 7 - Romance CELLINI (seul) Une heure encor et ma belle maîtresse Va venir dans ces lieux, Une heure encor, amour, et si tu veux De tous ces cœurs fous d allégresse Le mien sera le plus joyeux. Ah! tu serais ingrat si tu trompais mes voeux. Romance La gloire était ma seule idole; Un noble espoir que je n ai plus Ceignait mon front de l auréole Que l art destine à ses élus; Mais cet honneur je le dédaigne, Teresa seule en mon cœur règne. Vois donc, amour, ce que je fais pour toi; Protège-la, protège-moi. Ma bien aimée était heureuse, Et comme un fleuve ses beaux jours, Loin de la mer sombre, orageuse, Paisiblement suivaient leurs cours. Mais au repos elle préfère Ma vie errante et ma misère. Vois donc, amour, ce qu elle fait pour toi; Protège-la, protège-moi. Scène Huitième N° 8 - Scène et Choeur TOUS A boire, à boire, à boire! Servez-nous vite à boire! (On apporte du vin.) BERNARDINO (fredonnant) Tra la la la! Chantons! CELLINI Soit, mais pour Dieu, pas de chansons à boire! Pas d ignoble refrain Sentant la taverne et le vin. Chantons! mais que nos chants soient un hymne à la gloire Des ciseleurs et de notre art divin. Chant des Ciseleurs LE CHOEUR, CELLINI, FRANCESCO, BERNARDINO Si la terre aux beaux jours se couronne De gerbes, de fruits et de fleurs, En ses flancs l homme moissonne Dans tous les temps des trésors meilleurs. Honneur aux maîtres ciseleurs! Quand le maître cisèle L or comme un soleil luit, Le rubis étincelle Comme un feu dans la nuit. Le jour, les diamants sommeillent, Le soleil éteint leurs splendeurs; Mais quand vient le soir, ils s éveillent Avec le chœur scintillant des étoiles leurs sœurs. Honneur aux maîtres ciseleurs! Le soir les topazes s éveillent Avec les étoiles leurs sœurs. Honneur aux maîtres ciseleurs! Quand le maître cisèle L or comme un soleil luit, Le diamant ruisselle Comme un torrent qui fuit, Le rubis étincelle Comme un feu dans la nuit. Quand naquit la lumière, Le génie aux beaux-arts Divisa la matière; Il en fit quatre parts, L architecte eut la pierre, Au peintre la couleur, Le marbre au statuaire, Mais l or au ciseleur! Les métaux, ces fleurs souterraines Aux impérissables couleurs, Ne brillent qu au front des reines, Des rois, des papes, des grands-ducs et des empereurs. Honneur aux maîtres ciseleurs! BERNARDINO Amis, avant qu on recommence Je demande un peu de silence, Pour mieux entonner le refrain, Il nous faut des fiasques de vin. LE CHOEUR A boire! du vin, tout est bu. Scène Neuvième LE CABARETIER (avec hésitation, à la voix nasillarde) Que voulez-vous? la cave est vide. CELLINI Que dis-tu là, cervelle aride? LE CABARETIER Je dis que... vous avez trop bu, Et si vous voulez encor boire, Il faut... il faut... LE CHOEUR (impatienté) Il faut..? LE CABARETIER Il faut payer votre mémoire. LE CHOEUR Montre-nous donc ce qui t est dû. LE CABARETIER (prenant des mains d un de ses garçons une longue perche marquée de nombreuses entailles, servant à désigner les bouteilles vendues) Voici, messieurs, le contenu De cette liste exorbitante Vin blanc d Orvieto, Aleatico, et Maraschino, Trente fiasques, trente. LE CHOEUR Comment, trente! LE CABARETIER Vin rouge d Ischia Et de Procida et de Nisita Ce qui fait soixante. LE CHOEUR Soixante! LE CABARETIER Vin mousseux d Asti, Vin de Lipari, Lacryma-Christi Ce qui fait cent trente. LE CHOEUR (contrefaisant le cabaretier) Lacryma-Christi! Cent trente! Ah! consternation, Abomination, Qui tombent sur nos têtes! CELLINI Non, jamais les trompettes Du jugement dernier Ne sauraient effrayer Plus que la voix fatale... CELLINI, LE CHOEUR Et la liste infernale... De ce... cabaretier. CELLINI Comment sortir d embarras... LE CHOEUR, FRANCESCO, BERNARDINO (saisissant aux mains du cabaretier sa longue perche) Maître, si nous rossions un peu ce traître? CELLINI Mauvais moyen que celui-là; Il vaut mieux attendre. (Le chœur lâche le cabaretier qui s enfuit.) Peut-être Ascanio nous délivrera. LE CHOEUR Ascanio! vraiment! le voilà! Scène Dixième LE CHOEUR (Ascanio entre portant un sac d argent) C est le sauveur! viva! CELLINI (courant à son élève) Viens, enfant, qu on t embrasse Et qu on te débarrasse De ce fardeau pesant. ASCANIO Un instant, un instant, Le vin après la gloire. Maître, que ta mémoire Se réveille un moment. Air Cette somme t est due Par le Pape Clément Pour fondre la statue Que l Italie attend De ton noble talent. Or donc, je ne te laisse Ce pesant sac d argent Que sur une promesse, Un solide serment, Que demain ta statue, Maître, sera fondue. Il me faut ton serment. CELLINI Soit, je le jure, enfant. LE CHOEUR Nous le jurons, enfant. LE CHOEUR, CELLINI (d un ton solennel) Cette somme était due Par le Pape Clément Pour fondre la statue Que l Italie attend De son / mon noble talent. Or donc, si tu nous laisses Ce pesant sac d argent, CELLINI (avec le Choeur) Je t en fais la promesse. Je t en fais le serment. LE CHOEUR Crois en notre promesse. Nous t en faisons serment. CELLINI, CHOEUR Sans délai ma / la statue Demain sera fondue Comme ce sac d argent. Nous en faisons serment. Oui! ASCANIO Mes amis, maintenant Ma conscience est nette. Payez donc votre dette; Mon argent, le voilà. CELLINI (vidant le sac) Comment! rien que cela? FRANCESCO, BERNARDINO Ah! la chétive somme! ASCANIO C est un si vilain homme que ce vieux trésorier! CELLINI (appelant) Qu importe... Sommelier!... Sommelier! (contrefaisant la voix du cabaretier) J acquitte ton mémoire... LE CABARETIER (prenant l argent) Merci, voulez-vous boire? LE CHOEUR Oui-dà, du vin... CELLINI Mais amis, plus de vin! (Le cabaretier s en va.) Mais que notre vengeance Frappe ce juif mesquin, Qui dans son arrogance Me traite en vrai faquin. LE CHOEUR Oui, vengeance, vengeance! Scène Onzième CELLINI (attirant ses amis à droite pour ne pas être entendu des garçons du cabaret qui desservent les tables) Écoutez tout à l heure Je sais que Balducci Quittera sa demeure Pour venir voir ici Les belles pasquinades Du maître Cassandro. Eh bien! chez Cassandro, Nous-mêmes, camarades, Dans de folles parades Drapons le Giacomo. LE CHOEUR Par Dieu! le rôle est beau. CELLINI Anathème, anathème Sur le visage blême Du seigneur Giacomo! LE CHOEUR Anathème, anathème Sur le visage blême Du seigneur Giacomo! Par Dieu! le rôle est beau, Faire rire tout Rome D un tel homme... Vite, vite chez Cassandro. TOUS (avec enthousiasme) Gloire à nous! Les métaux, ces fleurs souterraines Aux impérissables couleurs, Ne brillent qu au front des reines, Des rois, des papes, des grands-ducs et des empereurs. Honneur aux maîtres ciseleurs! (Ils entrent en courant chez Cassandro) Scène Douzième N° 9 - Récitatif FIERAMOSCA (qui a épié Cellini et ses amis de loin) C est trop fort! comploter à mon nez, sans pudeur, Et je les laisserais faire! Non pas... non pas... POMPEO (qui arrive par le fond) Eh bien, frère! Qu as-tu donc? FIERAMOSCA Ce que j ai? J étouffe de colère! Cellini... POMPEO (tranquillement) Qu a fait ce hâbleur? FIERAMOSCA (le serrant dans ses bras) Ah! Pompeo, mon ami, mon sauveur. POMPEO Ah! Je sais, l on m a dit. FIERAMOSCA Déjà? POMPEO La chose est claire, On t a rossé, cher fils! FIERAMOSCA Oui, mon cher Pompeo! Mais le pis est que Teresa et son père Viennent ce soir voir Cassandro. POMPEO Eh bien! quel mal? FIERAMOSCA Quel mal! ils vont sur le tréteau, Les traîtres, amuser le seigneur Giacomo Pour lui donner le change; Et lorsque le canon, tiré du fort Saint-Ange Dans nos mains soufflera les moccoli* soudain Un moine blanc, suivi d un capucin, Doit enlever Teresa, ma maîtresse... (Moccoli petites bougies que le mardi gras, à Rome, les masques portent et éteignent en se poursuivant, jusqu au moment où le canon du fort Saint-Ange annonce la fin du carnaval) POMPEO (enthousiasmé) Ah! bravo! FIERAMOSCA Quoi! bravo?... ce moine est Cellini. Ce capucin, c est son ami, Ascanio... POMPEO Je vois bien... Bravo!... vive l adresse! FIERAMOSCA Que je m expose ou non à quelque affront nouveau, Moi, je vais avertir le seigneur Giacomo. Nous verrons s il dira bravo! POMPEO (le retenant) Imbécile! FIERAMOSCA Vraiment? POMPEO Misérable cerveau! Puisque tu sais son stratagème, Trompe le trompeur même, Vole-lui son plan. FIERAMOSCA Mais comment? POMPEO Viens le premier toi-même en moine blanc, Et puis enlève... FIERAMOSCA Oui, la chose est facile; Mais s il me voit, le spadassin Va me tomber dessus. POMPEO Per Bacco! sois tranquille! Ne serais-je pas là moi-même en capucin? Je suis un ferrailleur s il est un spadassin. FIERAMOSCA (réfléchissant) Allons, allons, c est bien. N° 10 - Air Ah! qui pourrait me résister? Suis-je pas né pour la bataille? Malheur à qui m ose irriter! Malheur surtout à qui me raille! Le moulinet est bientôt fait, En quarte, en tierce, Toujours je perce. Vive l escrime! c est mon fort. Ô Teresa! pour toi mon âme Brûle des feux les plus ardents; C est un volcan toujours en flamme, Un Vésuve aux bonds effrayants. Je t aime tant que pour te plaire, J irais, je crois, faire la guerre A l enfer, à ses habitants; J irais même jusqu à combattre Ce malandrin de Cellini. Le malheureux!... cent comme lui Ne pourraient pas encor m abattre. Non, rien ne peut me résister, etc. (Il simule un combat à l épée) Une, deux, trois; une, deux; une... mort! Sans pitié je perce son cœur, Je suis vainqueur! N° 11 - Récitatif POMPEO Viens, le temps passe. FIERAMOSCA Cher Pompeo, que je t embrasse! POMPEO Prenons un froc et ne crains rien, Tout ira bien. (Ils sortent.) Scène Treizième N° 12 - Final (Le théâtre de Cassandro s anime; deux baladins sonnent de la trompette à chaque coin; deux autres au milieu déroulent une immense affiche où se lisent ces mots "Le roi Midas ou les oreilles d âne, opéra-pantomime." Quelques masques et le peuple commencent à circuler sur la place. Entrent d abord Balducci et Teresa par la coulisse de gauche) BALDUCCI (donnant le bras à sa fille) Vous voyez, j espère, Que je suis bon père; Moi, juge sévère Des premiers acteurs, Je consens, ma chère, A voir pour vous plaire La farce grossière De ces bateleurs. (Il quitte le bras de sa fille et va lire l affiche de Cassandro) TERESA (sur l avant-scène, à part) Ah! que vais-je faire? Laisser mon vieux père Seul et dans les pleurs! (Elle va rejoindre son père dans le fond.) CELLINI, ASCANIO (l un en pénitent blanc, l autre en moine brun, arrivant par la coulisse de droite) Prudence et mystère, Moine blanc / Capucin mon frère. Laissons d abord faire Nos chers bateleurs; Puis à nous l affaire. Alors, cher beau-père, Va chez le notaire, Ne va pas ailleurs. (Cellini et Ascanio ont traversé la scène de droite à gauche. Teresa et son père redescendent à droite.) Ensemble TERESA Ah! que vais-je faire? Laisser mon vieux père Seul, et dans les pleurs! Mais bientôt, j espère, Viendra le notaire Calmer ses douleurs. BALDUCCI Vous voyez? j espère, Que je suis bon père, etc. ASCANIO, CELLINI Prudence et mystère, Moine blanc / Capucin mon frère, etc. (Ils se perdent tous les quatre dans la foule.) BOURGEOIS DE ROME De Cassandro la farce est prête, Il va jouer le roi Midas. Amis, bourgeois, ne partez pas, Nous sifflerons si sa barette Ne nous fait pas rire aux éclats. (Entrent des femmes et des jeunes garçons avec des cymbales et des tambours de basque à la main. Ils se disposent à danser le saltarello. Francesco, Bernardino et le chœur des bateleurs amis de Cellini paraissent sur la galerie du petit théâtre) CHOEUR DES BATELEURS Venez, venez, peuple de Rome, Venez entendre du nouveau. CHOEUR DU PEUPLE (sur la place et applaudissant les danseurs) Ah! ah! Bravo! bravo! bravo! bravo! LES BATELEURS Venez, venez, voir l habile homme, Il va monter sur le tréteau! LE PEUPLE Ah! ah! Bravo! bravo! bravo! bravo! LES BATELEURS Venez, venez, peuple de Rome, Venez entendre du nouveau. Venez, venez, voir l habile homme, Il va monter sur le tréteau. LE PEUPLE Mais déjà la foule Dans l ombre et la nuit Sur Rome déroule La joie et le bruit. Et l amour, l ivresse, Dans la ville en feux, Chassent la tristesse Des cœurs et des yeux. LES BATELEURS Venez, peuple de Rome, A l opéra nouveau. LE PEUPLE Ah! sonnez, trompettes, Sonnez, musettes, Sonnez, gais tambourins. LES BATELEURS Venez voir l habile homme, etc. LE PEUPLE Sonnez, trompettes, etc. LES BATELEURS Accourez, arlequins, Médecins et pasquins! LE PEUPLE Ah! vive la joie, Que l on s y noie! Buvons, chantons, dansons. LES BATELEURS Masques noirs, ventres ronds, Venez voir les bouffons. LE PEUPLE Ah! le carnaval Est un grand bal Où, rois et gueux, Tous sont heureux, etc. TERESA Ah! le carnaval Est un grand bal Où, rois et gueux Tous sont heureux. LES BATELEURS Sans nous la fête est incomplète, Messieurs, ne vous éloignez pas; Restez, restez, la farce est prête, Elle est digne du mardi-gras. Accourez tous! LES DANSEURS ET UNE PARTIE DU PEUPLE Maudit bavard, vieille trompette, Tes quolibets ne tentent pas, Sur ton tréteau, crie à tue-tête, Pour nous la danse a plus d appas. LES BATELEURS Accourez, accourez, Médecins et pasquins, Accourez, accourez! Ah! maudits danseurs! LE PEUPLE L amour et l ivresse Chassent la tristesse, etc. Le carnaval Est un grand bal, etc. (Le spectacle commence. Le rideau, qui cachait le fond du théâtre de Cassandro, se tire et laisse voir les acteurs. On voit un grand sac d argent couronné d une mitre papale et posé sur un trône. Au pied du trône le Trésorier du Pape semblable de costume et de visage à Balducci. Le peuple s assemble devant le théâtre. Balducci et sa fille louent un banc pour mieux voir la parade) Silence! silence! silence! Assez dansé! Cassandro commence. LES FEMMES Cassandro commence, Allons, allons! faisons silence. Ouverture de la Pantomime LE PEUPLE Ah! ah! Bravo! Voici le Saint-Père, Et voici son trésorier, le seigneur Balducci. BALDUCCI Ah! c est ainsi! Me mettre en scène, Moi, Balducci? TERESA Partons d ici. BALDUCCI Non, non, merci. Pour voir ceci Puisqu on m amène, Je verrai tout Jusqu au bout! Je veux au Pape Dire ce soir Comme on nous drape, Et comme on sape notre pouvoir. LE PEUPLE Paix donc là-bas! On n entend pas! Paix! on n entend pas La pantomime. CELLINI (reparaissant avec Ascanio, sur le devant de la scène, à gauche) Vois-tu Teresa? ASCANIO Elle est là-bas. FIERAMOSCA (en moine blanc, arrivant à droite, avec Pompeo en moine brun) Vois-tu Teresa? POMPEO Elle est là-bas. TERESA Ah! quel malaise! Quel embarras! LE PEUPLE On n entend pas La pantomime! paix donc là-bas. BALDUCCI Que je me taise? je ne veux pas. LES HOMMES DU PEUPLE Paix! paix! LES FEMMES Paix donc, là-bas! Faites silence! Chut! on commence, Faites silence! (Colombine vient annoncer que deux fameux chanteurs, Arlequin et Pierrot, vont se présenter devant leur juge et disputer la palme de chant. Le faux trésorier ordonne qu ils paraissent) Pantomime du roi Midas ou les oreilles d âne (Paraissent deux chanteurs, d abord Arlequin, une lyre à la main) UNE PARTIE DU PEUPLE Voici maître Arlequin, Premier ténor romain! (Puis Pierrot avec de longues oreilles d âne et une petite grosse caisse pendue au col) UNE AUTRE PARTIE DU PEUPLE Voilà Pierrot! c est un chanteur de la Toscane, Mais est-ce un homme ou bien un âne? LES FEMMES Faisons silence. Regardons bien Maître Arlequin. Faisons silence. LES HOMMES (impatientés et s adressant aux femmes) Paix! LES FEMMES (continuant plus bas) Regardons bien, Faisons silence. Ariette d Arlequin (Arlequin s accompagnant de la lyre chante une ariette d un caractère doux et tendre. Pendant cette romance le peuple continue de parler, et le faux trésorier bâille et s endort) Ensemble LES HOMMES DU PEUPLE Bien, bien, bien C est très bien, Paix donc... LES FEMMES Regardons bien Maître Arlequin; C est un fameux ténor romain! Regardons bien. TOUS Ah! bravo, comme il chante, Ah! quel gosier divin! Comme il déroule Son chapelet; Comme il roucoule Pour un muet. Cavatine de Pierrot (Pierrot chante à son tour en s accompagnant de la grosse caisse. Pendant ce morceau lourd et trivial le peuple observe le plus profond silence, et le faux trésorier ravi se pâme d aise et bat la mesure à contretemps) QUELQUES HOMMES DU PEUPLE (montrant le faux trésorier) Il plaît fort au vieil homme Vois donc comme Il se tord. BALDUCCI C est trop fort! AUTRE PARTIE DU PEUPLE Vois donc le vieux, Est-il heureux! En vérité, Ô Dieu! Félicité! Ah! ah! quel butor! ah! ah! (Lorsque Pierrot a eu fini de chanter, Arlequin se présente pour recevoir le prix de chant. Après quelques gestes de mépris, le faux trésorier plonge lentement la main dans le sac et en tire un écu qu il donne à Arlequin. Pierrot se présente à son tour. Le juge enthousiasmé plonge à plusieurs reprises la main dans le sac et en tire des poignées d or qu il donne à Pierrot) LE PEUPLE Soyez surpris S il a le prix, Son juge a des oreilles Toutes pareilles. BALDUCCI Marauds! TERESA Chut! vos cris Redoublent les ris. (Le faux trésorier met sur la tête de Pierrot une couronne de lauriers. Arlequin, mécontent, prend sa batte et rosse son rival et le distributeur des grâces. Colombine en vain s y oppose) LE PEUPLE Bravo! BALDUCCI Marauds, se rire ainsi de moi! LE PEUPLE Midas! BALDUCCI (furieux, s élançant, armé de sa canne, sur le théâtre de Cassandro) Attends, c est fait de toi! LE PEUPLE Après la comédie Voici la tragédie. Vive le carnaval! L original Auprès de la copie Nous allons voir quel est De vous deux le plus laid. (Tous les spectateurs s avancent vivement vers le fond de la scène comme pour voir le résultat de la lutte engagée entre Balducci et les bateleurs. Cri général. A ce moment la nuit tombe. Les moccoli apparaissent. La rue et la place s illuminent à la clarté d une foule de petites bougies portées par les masques qui les soufflent et les rallument en se poursuivant.) FIERAMOSCA (à Pompeo, sur le devant de la scène) Viens, pas à pas, Fendons la presse, Offrons le bras a ma maîtresse. CELLINI (à Ascanio, sur le devant de la scène) Viens, pas à pas Fendons la presse, Offrons le bras a ma maîtresse. TERESA (sur le devant de la scène au milieu, et dans la surprise) Un moine blanc!... c est Cellini! Que vois-je? un autre ici! Deux capucins... FIERAMOSCA (d un côté) C est moi! CELLINI (de l autre) C est moi! TERESA Dieu! lequel est-ce? LE CHOEUR DES MASQUES (se poursuivant) Moccolo, moccoli! FIERAMOSCA, CELLINI C est moi! Prenez mon bras! LE CHOEUR DES MASQUES Moccolo, moccoli! A mort le moccolo! CELLINI Quoi! par l enfer et mon patron; Un autre moine... ah! trahison! POMPEO (à Fieramosca) Va, ne crains rien, marche quand même. FIERAMOSCA Ah! maudit froc, sot stratagème! POMPEO Tiens bon! ASCANIO Vengeons-nous de la trahison. POMPEO Tiens bon, tiens bon. Va, ne crains rien. CELLINI (tirant son épée) Qui que tu sois, homme ou démon, C est fait de toi. FIERAMOSCA Pompeo! à moi! Vite en avant. ASCANIO (recourant après Fieramosca) Attends, toi qui prends le devant! TERESA Ciel, au secours! qu on les arrête! LE PEUPLE (les retenant) Mais êtes-vous fous, un jour de fête? Vous avez donc perdu la tête? (Ascanio combat contre Fieramosca et Cellini combat contre Pompéo) CELLINI (se dégageant) Non, je n ai pas perdu la tête, Non. TERESA Au nom du ciel qu on les arrête! FIERAMOSCA (reculant devant l épée d Ascanio) A mon secours! POMPEO (combattant) Tiens bon! (Fieramosca se sauve) CELLINI (pressant plus vivement Pompeo) Non, non... FIERAMOSCA (se sauvant, poursuivi par Ascanio) A mon secours! CELLINI Non!... non!... (Il perce Pompeo.) POMPEO (tombant) Ah! je suis mort! (Tous les porteurs de moccoli s arrêtent et se groupent autour de Pompeo, étendu par terre.) LE PEUPLE Un homme mort! vite à la garde... Un mort! BALDUCCI (revenant sur le devant de la scène à droite, sans canne et les habits en désordre) Un meurtrier... ma fille... un mort! FIERAMOSCA (reparaissant à gauche, toujours poursuivi par Ascanio) A mon secours!... Pomp... mort! LE PEUPLE (montrant Cellini) Oui... c est ce moine... oui... qu on l arrête, Son arme brille et fume encor. (Des sbires arrêtent Cellini.) CELLINI Je suis perdu! FIERAMOSCA Je suis sauvé! ASCANIO Mon pauvre maître! FRANCESCO, BERNARDINO Le maître est pris! FIERAMOSCA On tient le traître! BALDUCCI, FRANCESCO, LES BATELEURS Ah! maudite nuit! CELLINI, TERESA Cruel destin! LES FEMMES Un si bel homme! LES HOMMES Ah! quel coquin! CELLINI Maudite nuit! TOUS Ah! (Les élèves et amis de Cellini feignent de partager l indignation générale.) FRANCESCO, BERNARDINO, BALDUCCI FIERAMOSCA, LE PEUPLE Assassiner un capucin!... Un camaldule, ah! c est infâme! C est un brigand de l Apennin; C était l amant de quelque femme; Soldats, gardez bien l assassin! C est la vendetta, c est certain. TERESA Ah! pauvre femme, Pour moi seule il s est perdu. Infâme, lâches drôles! Le traiter comme un assassin. CELLINI Ah! terrible nuit, ô sort maudit! Lâches, drôles, Me traiter comme un assassin. ASCANIO Ah! mon cher maître! c est infâme! Le traiter comme un assassin. FIERAMOSCA C est un infâme assassin! Le traître est pris enfin! (Tout à coup le canon du fort Saint-Ange tonne; à ce signal, toutes les lumières portées par les masques s éteignent subitement, et une obscurité profonde envahit la place) CELLINI A moi, mes amis, A moi, je suis pris! (Les amis de Cellini profitent de la nuit pour s élancer sur les gardes. Leur mouvement soudain met la confusion dans le peuple. Cellini se dégage et se sauve) LE PEUPLE On n y voit pas! BALDUCCI, FIERAMOSCA UNE PARTIE DU CHOEUR Gardes, tenez-vous l homme? LES SBIRES A nous, bourgeois! LE PEUPLE A nous, soldats! TERESA, ASCANIO, AMIS DE CELLINI Il a disparu. FIERAMOSCA, BALDUCCI Maudit canon! le drôle était saisi. Ensemble BALDUCCI, FIERAMOSCA, LE PEUPLE Maudit canon du fort Saint-Ange, Pour que la langue te démange, Par Dieu! l instant est bien choisi; Sans toi le drôle était saisi. TERESA, ASCANIO, FRANCESCO BERNARDINO, ÉLÈVES DE CELLINI Ah! cher canon du fort Saint-Ange, Pour que le jour en nuit se change, Merci! l instant est bien choisi; Car les soldats l avaient saisi. BALDUCCI (cherchant sa fille) Teresa! TERESA Mon père! ASCANIO (reconnaissant Teresa) Chut! prenez mon bras. Venez, je vais guider vos pas. (Ascanio donne son bras à Teresa et l emmène en cherchant à éviter Fieramosca et Balducci.) Ensemble LE PEUPLE, LES AMIS DE CELLINI Au meurtre! ah, Dieu! l on nous assomme! A l aide! au meurtre! quel horrible fracas! Maudit canon! on tenait l homme! Il était pris. Ah, quel chaos! La foule augmente! on n y voit pas! Le drôle s échappe, On ne l attrapera pas. BALDUCCI Teresa, Teresa! ma fille! quel fracas! Je n y vois pas. FIERAMOSCA Maudit canon! Ah! trahison! Il était pris, à l aide! au meurtre! Ah, quel fracas! Ah! le drôle s échappe... on n y voit pas. TERESA, ASCANIO Ah, quel horrible fracas! On ne l attrapera pas. Ah, quel chaos! Grand Dieu, Quel horrible fracas! TOUS Ah! maudit / cher canon, etc. Ah! quel chaos et quel fracas! La foule augmente, etc. BALDUCCI (se heurtant contre Fieramosca) Le moine blanc! FIERAMOSCA Quoi! BALDUCCI (criant) Ah! Je tiens l homme. FIERAMOSCA Êtes-vous fou? LES SBIRES Bien, bien... nous venons. BALDUCCI Gardez-le bien. LES SBIRES Oui, oui, merci. BALDUCCI Teresa! LE PEUPLE Le gueux, c est lui! LES ÉLÈVES DE CELLINI Bon, c est Fieramosca! FIERAMOSCA Je ne suis pas... LES SBIRES, LE PEUPLE Si... si... Vite, marchons... FIERAMOSCA Vous me prenez pour... LES SBIRES, LE PEUPLE L homme... Oui! oui! c est bon. FIERAMOSCA Mais je me nomme Fieramosca, vous dis-je. LES SBIRES En prison, vite, en prison! BALDUCCI (appelant toujours) Teresa! VOIX DIVERSES (partant de tous les coins de la place) Il est pris! FIERAMOSCA Je suis Fieramosca, vous dis-je. Ensemble UNE PARTIE DU PEUPLE, TERESA ASCANIO, FRANCESCO Ah! scélérat, vil assassin, Vieux renégat, Nous saurons bien te faire pendre. Va, tu n échapperas pas. UNE AUTRE PARTIE DU PEUPLE, BERNARDINO, BALDUCCI Assassiner un capucin la nuit des cendres! Nous saurons bien te faire pendre. Va, tu n échapperas pas. FIERAMOSCA M emprisonner, me caserner! Veuillez m entendre, Je suis bon citoyen. Me faire pendre, moi... moi... Fieramosca. TOUS Ô Dieu! de l air! j étouffe! de grâce! Eh! eh! place! Nous n en sortirons pas. BALDUCCI (appelant toujours sa fille) Ma fille! Teresa!... je ne l aperçois pas. TERESA, ASCANIO Allons, partons. Ah! ne me quittez pas. FIERAMOSCA (faisant des efforts pour dégager son cou de la main des sbires) Ah, Dieu! j étouffe. Ah! ne m étranglez pas! TOUS Grand Dieu! la foule augmente! Vous m écrasez, Quelle tourmente! Nous n en sortirons pas! Ah, quel chaos, quel embarras! Ah, quel fracas! Deuxième Tableau - Mardi Gras (La Place Colonne à l angle de la rue du Corso. Au fond, la Colonne Antonine et une fontaine. A droite, un théâtre de pasquinades. A gauche, une taverne avec une cour, des tables, des bancs, etc) Scène Septième N° 7 - Romance CELLINI (seul) Une heure encor et ma belle maîtresse Va venir dans ces lieux, Une heure encor, amour, et si tu veux De tous ces cœurs fous d allégresse Le mien sera le plus joyeux. Ah! tu serais ingrat si tu trompais mes voeux. Romance La gloire était ma seule idole; Un noble espoir que je n ai plus Ceignait mon front de l auréole Que l art destine à ses élus; Mais cet honneur je le dédaigne, Teresa seule en mon cœur règne. Vois donc, amour, ce que je fais pour toi; Protège-la, protège-moi. Ma bien aimée était heureuse, Et comme un fleuve ses beaux jours, Loin de la mer sombre, orageuse, Paisiblement suivaient leurs cours. Mais au repos elle préfère Ma vie errante et ma misère. Vois donc, amour, ce qu elle fait pour toi; Protège-la, protège-moi. Scène Huitième N° 8 - Scène et Choeur TOUS A boire, à boire, à boire! Servez-nous vite à boire! (On apporte du vin.) BERNARDINO (fredonnant) Tra la la la! Chantons! CELLINI Soit, mais pour Dieu, pas de chansons à boire! Pas d ignoble refrain Sentant la taverne et le vin. Chantons! mais que nos chants soient un hymne à la gloire Des ciseleurs et de notre art divin. Chant des Ciseleurs LE CHOEUR, CELLINI, FRANCESCO, BERNARDINO Si la terre aux beaux jours se couronne De gerbes, de fruits et de fleurs, En ses flancs l homme moissonne Dans tous les temps des trésors meilleurs. Honneur aux maîtres ciseleurs! Quand le maître cisèle L or comme un soleil luit, Le rubis étincelle Comme un feu dans la nuit. Le jour, les diamants sommeillent, Le soleil éteint leurs splendeurs; Mais quand vient le soir, ils s éveillent Avec le chœur scintillant des étoiles leurs sœurs. Honneur aux maîtres ciseleurs! Le soir les topazes s éveillent Avec les étoiles leurs sœurs. Honneur aux maîtres ciseleurs! Quand le maître cisèle L or comme un soleil luit, Le diamant ruisselle Comme un torrent qui fuit, Le rubis étincelle Comme un feu dans la nuit. Quand naquit la lumière, Le génie aux beaux-arts Divisa la matière; Il en fit quatre parts, L architecte eut la pierre, Au peintre la couleur, Le marbre au statuaire, Mais l or au ciseleur! Les métaux, ces fleurs souterraines Aux impérissables couleurs, Ne brillent qu au front des reines, Des rois, des papes, des grands-ducs et des empereurs. Honneur aux maîtres ciseleurs! BERNARDINO Amis, avant qu on recommence Je demande un peu de silence, Pour mieux entonner le refrain, Il nous faut des fiasques de vin. LE CHOEUR A boire! du vin, tout est bu. Scène Neuvième LE CABARETIER (avec hésitation, à la voix nasillarde) Que voulez-vous? la cave est vide. CELLINI Que dis-tu là, cervelle aride? LE CABARETIER Je dis que... vous avez trop bu, Et si vous voulez encor boire, Il faut... il faut... LE CHOEUR (impatienté) Il faut..? LE CABARETIER Il faut payer votre mémoire. LE CHOEUR Montre-nous donc ce qui t est dû. LE CABARETIER (prenant des mains d un de ses garçons une longue perche marquée de nombreuses entailles, servant à désigner les bouteilles vendues) Voici, messieurs, le contenu De cette liste exorbitante Vin blanc d Orvieto, Aleatico, et Maraschino, Trente fiasques, trente. LE CHOEUR Comment, trente! LE CABARETIER Vin rouge d Ischia Et de Procida et de Nisita Ce qui fait soixante. LE CHOEUR Soixante! LE CABARETIER Vin mousseux d Asti, Vin de Lipari, Lacryma-Christi Ce qui fait cent trente. LE CHOEUR (contrefaisant le cabaretier) Lacryma-Christi! Cent trente! Ah! consternation, Abomination, Qui tombent sur nos têtes! CELLINI Non, jamais les trompettes Du jugement dernier Ne sauraient effrayer Plus que la voix fatale... CELLINI, LE CHOEUR Et la liste infernale... De ce... cabaretier. CELLINI Comment sortir d embarras... LE CHOEUR, FRANCESCO, BERNARDINO (saisissant aux mains du cabaretier sa longue perche) Maître, si nous rossions un peu ce traître? CELLINI Mauvais moyen que celui-là; Il vaut mieux attendre. (Le chœur lâche le cabaretier qui s enfuit.) Peut-être Ascanio nous délivrera. LE CHOEUR Ascanio! vraiment! le voilà! Scène Dixième LE CHOEUR (Ascanio entre portant un sac d argent) C est le sauveur! viva! CELLINI (courant à son élève) Viens, enfant, qu on t embrasse Et qu on te débarrasse De ce fardeau pesant. ASCANIO Un instant, un instant, Le vin après la gloire. Maître, que ta mémoire Se réveille un moment. Air Cette somme t est due Par le Pape Clément Pour fondre la statue Que l Italie attend De ton noble talent. Or donc, je ne te laisse Ce pesant sac d argent Que sur une promesse, Un solide serment, Que demain ta statue, Maître, sera fondue. Il me faut ton serment. CELLINI Soit, je le jure, enfant. LE CHOEUR Nous le jurons, enfant. LE CHOEUR, CELLINI (d un ton solennel) Cette somme était due Par le Pape Clément Pour fondre la statue Que l Italie attend De son / mon noble talent. Or donc, si tu nous laisses Ce pesant sac d argent, CELLINI (avec le Choeur) Je t en fais la promesse. Je t en fais le serment. LE CHOEUR Crois en notre promesse. Nous t en faisons serment. CELLINI, CHOEUR Sans délai ma / la statue Demain sera fondue Comme ce sac d argent. Nous en faisons serment. Oui! ASCANIO Mes amis, maintenant Ma conscience est nette. Payez donc votre dette; Mon argent, le voilà. CELLINI (vidant le sac) Comment! rien que cela? FRANCESCO, BERNARDINO Ah! la chétive somme! ASCANIO C est un si vilain homme que ce vieux trésorier! CELLINI (appelant) Qu importe... Sommelier!... Sommelier! (contrefaisant la voix du cabaretier) J acquitte ton mémoire... LE CABARETIER (prenant l argent) Merci, voulez-vous boire? LE CHOEUR Oui-dà, du vin... CELLINI Mais amis, plus de vin! (Le cabaretier s en va.) Mais que notre vengeance Frappe ce juif mesquin, Qui dans son arrogance Me traite en vrai faquin. LE CHOEUR Oui, vengeance, vengeance! Scène Onzième CELLINI (attirant ses amis à droite pour ne pas être entendu des garçons du cabaret qui desservent les tables) Écoutez tout à l heure Je sais que Balducci Quittera sa demeure Pour venir voir ici Les belles pasquinades Du maître Cassandro. Eh bien! chez Cassandro, Nous-mêmes, camarades, Dans de folles parades Drapons le Giacomo. LE CHOEUR Par Dieu! le rôle est beau. CELLINI Anathème, anathème Sur le visage blême Du seigneur Giacomo! LE CHOEUR Anathème, anathème Sur le visage blême Du seigneur Giacomo! Par Dieu! le rôle est beau, Faire rire tout Rome D un tel homme... Vite, vite chez Cassandro. TOUS (avec enthousiasme) Gloire à nous! Les métaux, ces fleurs souterraines Aux impérissables couleurs, Ne brillent qu au front des reines, Des rois, des papes, des grands-ducs et des empereurs. Honneur aux maîtres ciseleurs! (Ils entrent en courant chez Cassandro) Scène Douzième N° 9 - Récitatif FIERAMOSCA (qui a épié Cellini et ses amis de loin) C est trop fort! comploter à mon nez, sans pudeur, Et je les laisserais faire! Non pas... non pas... POMPEO (qui arrive par le fond) Eh bien, frère! Qu as-tu donc? FIERAMOSCA Ce que j ai? J étouffe de colère! Cellini... POMPEO (tranquillement) Qu a fait ce hâbleur? FIERAMOSCA (le serrant dans ses bras) Ah! Pompeo, mon ami, mon sauveur. POMPEO Ah! Je sais, l on m a dit. FIERAMOSCA Déjà? POMPEO La chose est claire, On t a rossé, cher fils! FIERAMOSCA Oui, mon cher Pompeo! Mais le pis est que Teresa et son père Viennent ce soir voir Cassandro. POMPEO Eh bien! quel mal? FIERAMOSCA Quel mal! ils vont sur le tréteau, Les traîtres, amuser le seigneur Giacomo Pour lui donner le change; Et lorsque le canon, tiré du fort Saint-Ange Dans nos mains soufflera les moccoli* soudain Un moine blanc, suivi d un capucin, Doit enlever Teresa, ma maîtresse... (Moccoli petites bougies que le mardi gras, à Rome, les masques portent et éteignent en se poursuivant, jusqu au moment où le canon du fort Saint-Ange annonce la fin du carnaval) POMPEO (enthousiasmé) Ah! bravo! FIERAMOSCA Quoi! bravo?... ce moine est Cellini. Ce capucin, c est son ami, Ascanio... POMPEO Je vois bien... Bravo!... vive l adresse! FIERAMOSCA Que je m expose ou non à quelque affront nouveau, Moi, je vais avertir le seigneur Giacomo. Nous verrons s il dira bravo! POMPEO (le retenant) Imbécile! FIERAMOSCA Vraiment? POMPEO Misérable cerveau! Puisque tu sais son stratagème, Trompe le trompeur même, Vole-lui son plan. FIERAMOSCA Mais comment? POMPEO Viens le premier toi-même en moine blanc, Et puis enlève... FIERAMOSCA Oui, la chose est facile; Mais s il me voit, le spadassin Va me tomber dessus. POMPEO Per Bacco! sois tranquille! Ne serais-je pas là moi-même en capucin? Je suis un ferrailleur s il est un spadassin. FIERAMOSCA (réfléchissant) Allons, allons, c est bien. N° 10 - Air Ah! qui pourrait me résister? Suis-je pas né pour la bataille? Malheur à qui m ose irriter! Malheur surtout à qui me raille! Le moulinet est bientôt fait, En quarte, en tierce, Toujours je perce. Vive l escrime! c est mon fort. Ô Teresa! pour toi mon âme Brûle des feux les plus ardents; C est un volcan toujours en flamme, Un Vésuve aux bonds effrayants. Je t aime tant que pour te plaire, J irais, je crois, faire la guerre A l enfer, à ses habitants; J irais même jusqu à combattre Ce malandrin de Cellini. Le malheureux!... cent comme lui Ne pourraient pas encor m abattre. Non, rien ne peut me résister, etc. (Il simule un combat à l épée) Une, deux, trois; une, deux; une... mort! Sans pitié je perce son cœur, Je suis vainqueur! N° 11 - Récitatif POMPEO Viens, le temps passe. FIERAMOSCA Cher Pompeo, que je t embrasse! POMPEO Prenons un froc et ne crains rien, Tout ira bien. (Ils sortent.) Scène Treizième N° 12 - Final (Le théâtre de Cassandro s anime; deux baladins sonnent de la trompette à chaque coin; deux autres au milieu déroulent une immense affiche où se lisent ces mots "Le roi Midas ou les oreilles d âne, opéra-pantomime." Quelques masques et le peuple commencent à circuler sur la place. Entrent d abord Balducci et Teresa par la coulisse de gauche) BALDUCCI (donnant le bras à sa fille) Vous voyez, j espère, Que je suis bon père; Moi, juge sévère Des premiers acteurs, Je consens, ma chère, A voir pour vous plaire La farce grossière De ces bateleurs. (Il quitte le bras de sa fille et va lire l affiche de Cassandro) TERESA (sur l avant-scène, à part) Ah! que vais-je faire? Laisser mon vieux père Seul et dans les pleurs! (Elle va rejoindre son père dans le fond.) CELLINI, ASCANIO (l un en pénitent blanc, l autre en moine brun, arrivant par la coulisse de droite) Prudence et mystère, Moine blanc / Capucin mon frère. Laissons d abord faire Nos chers bateleurs; Puis à nous l affaire. Alors, cher beau-père, Va chez le notaire, Ne va pas ailleurs. (Cellini et Ascanio ont traversé la scène de droite à gauche. Teresa et son père redescendent à droite.) Ensemble TERESA Ah! que vais-je faire? Laisser mon vieux père Seul, et dans les pleurs! Mais bientôt, j espère, Viendra le notaire Calmer ses douleurs. BALDUCCI Vous voyez? j espère, Que je suis bon père, etc. ASCANIO, CELLINI Prudence et mystère, Moine blanc / Capucin mon frère, etc. (Ils se perdent tous les quatre dans la foule.) BOURGEOIS DE ROME De Cassandro la farce est prête, Il va jouer le roi Midas. Amis, bourgeois, ne partez pas, Nous sifflerons si sa barette Ne nous fait pas rire aux éclats. (Entrent des femmes et des jeunes garçons avec des cymbales et des tambours de basque à la main. Ils se disposent à danser le saltarello. Francesco, Bernardino et le chœur des bateleurs amis de Cellini paraissent sur la galerie du petit théâtre) CHOEUR DES BATELEURS Venez, venez, peuple de Rome, Venez entendre du nouveau. CHOEUR DU PEUPLE (sur la place et applaudissant les danseurs) Ah! ah! Bravo! bravo! bravo! bravo! LES BATELEURS Venez, venez, voir l habile homme, Il va monter sur le tréteau! LE PEUPLE Ah! ah! Bravo! bravo! bravo! bravo! LES BATELEURS Venez, venez, peuple de Rome, Venez entendre du nouveau. Venez, venez, voir l habile homme, Il va monter sur le tréteau. LE PEUPLE Mais déjà la foule Dans l ombre et la nuit Sur Rome déroule La joie et le bruit. Et l amour, l ivresse, Dans la ville en feux, Chassent la tristesse Des cœurs et des yeux. LES BATELEURS Venez, peuple de Rome, A l opéra nouveau. LE PEUPLE Ah! sonnez, trompettes, Sonnez, musettes, Sonnez, gais tambourins. LES BATELEURS Venez voir l habile homme, etc. LE PEUPLE Sonnez, trompettes, etc. LES BATELEURS Accourez, arlequins, Médecins et pasquins! LE PEUPLE Ah! vive la joie, Que l on s y noie! Buvons, chantons, dansons. LES BATELEURS Masques noirs, ventres ronds, Venez voir les bouffons. LE PEUPLE Ah! le carnaval Est un grand bal Où, rois et gueux, Tous sont heureux, etc. TERESA Ah! le carnaval Est un grand bal Où, rois et gueux Tous sont heureux. LES BATELEURS Sans nous la fête est incomplète, Messieurs, ne vous éloignez pas; Restez, restez, la farce est prête, Elle est digne du mardi-gras. Accourez tous! LES DANSEURS ET UNE PARTIE DU PEUPLE Maudit bavard, vieille trompette, Tes quolibets ne tentent pas, Sur ton tréteau, crie à tue-tête, Pour nous la danse a plus d appas. LES BATELEURS Accourez, accourez, Médecins et pasquins, Accourez, accourez! Ah! maudits danseurs! LE PEUPLE L amour et l ivresse Chassent la tristesse, etc. Le carnaval Est un grand bal, etc. (Le spectacle commence. Le rideau, qui cachait le fond du théâtre de Cassandro, se tire et laisse voir les acteurs. On voit un grand sac d argent couronné d une mitre papale et posé sur un trône. Au pied du trône le Trésorier du Pape semblable de costume et de visage à Balducci. Le peuple s assemble devant le théâtre. Balducci et sa fille louent un banc pour mieux voir la parade) Silence! silence! silence! Assez dansé! Cassandro commence. LES FEMMES Cassandro commence, Allons, allons! faisons silence. Ouverture de la Pantomime LE PEUPLE Ah! ah! Bravo! Voici le Saint-Père, Et voici son trésorier, le seigneur Balducci. BALDUCCI Ah! c est ainsi! Me mettre en scène, Moi, Balducci? TERESA Partons d ici. BALDUCCI Non, non, merci. Pour voir ceci Puisqu on m amène, Je verrai tout Jusqu au bout! Je veux au Pape Dire ce soir Comme on nous drape, Et comme on sape notre pouvoir. LE PEUPLE Paix donc là-bas! On n entend pas! Paix! on n entend pas La pantomime. CELLINI (reparaissant avec Ascanio, sur le devant de la scène, à gauche) Vois-tu Teresa? ASCANIO Elle est là-bas. FIERAMOSCA (en moine blanc, arrivant à droite, avec Pompeo en moine brun) Vois-tu Teresa? POMPEO Elle est là-bas. TERESA Ah! quel malaise! Quel embarras! LE PEUPLE On n entend pas La pantomime! paix donc là-bas. BALDUCCI Que je me taise? je ne veux pas. LES HOMMES DU PEUPLE Paix! paix! LES FEMMES Paix donc, là-bas! Faites silence! Chut! on commence, Faites silence! (Colombine vient annoncer que deux fameux chanteurs, Arlequin et Pierrot, vont se présenter devant leur juge et disputer la palme de chant. Le faux trésorier ordonne qu ils paraissent) Pantomime du roi Midas ou les oreilles d âne (Paraissent deux chanteurs, d abord Arlequin, une lyre à la main) UNE PARTIE DU PEUPLE Voici maître Arlequin, Premier ténor romain! (Puis Pierrot avec de longues oreilles d âne et une petite grosse caisse pendue au col) UNE AUTRE PARTIE DU PEUPLE Voilà Pierrot! c est un chanteur de la Toscane, Mais est-ce un homme ou bien un âne? LES FEMMES Faisons silence. Regardons bien Maître Arlequin. Faisons silence. LES HOMMES (impatientés et s adressant aux femmes) Paix! LES FEMMES (continuant plus bas) Regardons bien, Faisons silence. Ariette d Arlequin (Arlequin s accompagnant de la lyre chante une ariette d un caractère doux et tendre. Pendant cette romance le peuple continue de parler, et le faux trésorier bâille et s endort) Ensemble LES HOMMES DU PEUPLE Bien, bien, bien C est très bien, Paix donc... LES FEMMES Regardons bien Maître Arlequin; C est un fameux ténor romain! Regardons bien. TOUS Ah! bravo, comme il chante, Ah! quel gosier divin! Comme il déroule Son chapelet; Comme il roucoule Pour un muet. Cavatine de Pierrot (Pierrot chante à son tour en s accompagnant de la grosse caisse. Pendant ce morceau lourd et trivial le peuple observe le plus profond silence, et le faux trésorier ravi se pâme d aise et bat la mesure à contretemps) QUELQUES HOMMES DU PEUPLE (montrant le faux trésorier) Il plaît fort au vieil homme Vois donc comme Il se tord. BALDUCCI C est trop fort! AUTRE PARTIE DU PEUPLE Vois donc le vieux, Est-il heureux! En vérité, Ô Dieu! Félicité! Ah! ah! quel butor! ah! ah! (Lorsque Pierrot a eu fini de chanter, Arlequin se présente pour recevoir le prix de chant. Après quelques gestes de mépris, le faux trésorier plonge lentement la main dans le sac et en tire un écu qu il donne à Arlequin. Pierrot se présente à son tour. Le juge enthousiasmé plonge à plusieurs reprises la main dans le sac et en tire des poignées d or qu il donne à Pierrot) LE PEUPLE Soyez surpris S il a le prix, Son juge a des oreilles Toutes pareilles. BALDUCCI Marauds! TERESA Chut! vos cris Redoublent les ris. (Le faux trésorier met sur la tête de Pierrot une couronne de lauriers. Arlequin, mécontent, prend sa batte et rosse son rival et le distributeur des grâces. Colombine en vain s y oppose) LE PEUPLE Bravo! BALDUCCI Marauds, se rire ainsi de moi! LE PEUPLE Midas! BALDUCCI (furieux, s élançant, armé de sa canne, sur le théâtre de Cassandro) Attends, c est fait de toi! LE PEUPLE Après la comédie Voici la tragédie. Vive le carnaval! L original Auprès de la copie Nous allons voir quel est De vous deux le plus laid. (Tous les spectateurs s avancent vivement vers le fond de la scène comme pour voir le résultat de la lutte engagée entre Balducci et les bateleurs. Cri général. A ce moment la nuit tombe. Les moccoli apparaissent. La rue et la place s illuminent à la clarté d une foule de petites bougies portées par les masques qui les soufflent et les rallument en se poursuivant.) FIERAMOSCA (à Pompeo, sur le devant de la scène) Viens, pas à pas, Fendons la presse, Offrons le bras a ma maîtresse. CELLINI (à Ascanio, sur le devant de la scène) Viens, pas à pas Fendons la presse, Offrons le bras a ma maîtresse. TERESA (sur le devant de la scène au milieu, et dans la surprise) Un moine blanc!... c est Cellini! Que vois-je? un autre ici! Deux capucins... FIERAMOSCA (d un côté) C est moi! CELLINI (de l autre) C est moi! TERESA Dieu! lequel est-ce? LE CHOEUR DES MASQUES (se poursuivant) Moccolo, moccoli! FIERAMOSCA, CELLINI C est moi! Prenez mon bras! LE CHOEUR DES MASQUES Moccolo, moccoli! A mort le moccolo! CELLINI Quoi! par l enfer et mon patron; Un autre moine... ah! trahison! POMPEO (à Fieramosca) Va, ne crains rien, marche quand même. FIERAMOSCA Ah! maudit froc, sot stratagème! POMPEO Tiens bon! ASCANIO Vengeons-nous de la trahison. POMPEO Tiens bon, tiens bon. Va, ne crains rien. CELLINI (tirant son épée) Qui que tu sois, homme ou démon, C est fait de toi. FIERAMOSCA Pompeo! à moi! Vite en avant. ASCANIO (recourant après Fieramosca) Attends, toi qui prends le devant! TERESA Ciel, au secours! qu on les arrête! LE PEUPLE (les retenant) Mais êtes-vous fous, un jour de fête? Vous avez donc perdu la tête? (Ascanio combat contre Fieramosca et Cellini combat contre Pompéo) CELLINI (se dégageant) Non, je n ai pas perdu la tête, Non. TERESA Au nom du ciel qu on les arrête! FIERAMOSCA (reculant devant l épée d Ascanio) A mon secours! POMPEO (combattant) Tiens bon! (Fieramosca se sauve) CELLINI (pressant plus vivement Pompeo) Non, non... FIERAMOSCA (se sauvant, poursuivi par Ascanio) A mon secours! CELLINI Non!... non!... (Il perce Pompeo.) POMPEO (tombant) Ah! je suis mort! (Tous les porteurs de moccoli s arrêtent et se groupent autour de Pompeo, étendu par terre.) LE PEUPLE Un homme mort! vite à la garde... Un mort! BALDUCCI (revenant sur le devant de la scène à droite, sans canne et les habits en désordre) Un meurtrier... ma fille... un mort! FIERAMOSCA (reparaissant à gauche, toujours poursuivi par Ascanio) A mon secours!... Pomp... mort! LE PEUPLE (montrant Cellini) Oui... c est ce moine... oui... qu on l arrête, Son arme brille et fume encor. (Des sbires arrêtent Cellini.) CELLINI Je suis perdu! FIERAMOSCA Je suis sauvé! ASCANIO Mon pauvre maître! FRANCESCO, BERNARDINO Le maître est pris! FIERAMOSCA On tient le traître! BALDUCCI, FRANCESCO, LES BATELEURS Ah! maudite nuit! CELLINI, TERESA Cruel destin! LES FEMMES Un si bel homme! LES HOMMES Ah! quel coquin! CELLINI Maudite nuit! TOUS Ah! (Les élèves et amis de Cellini feignent de partager l indignation générale.) FRANCESCO, BERNARDINO, BALDUCCI FIERAMOSCA, LE PEUPLE Assassiner un capucin!... Un camaldule, ah! c est infâme! C est un brigand de l Apennin; C était l amant de quelque femme; Soldats, gardez bien l assassin! C est la vendetta, c est certain. TERESA Ah! pauvre femme, Pour moi seule il s est perdu. Infâme, lâches drôles! Le traiter comme un assassin. CELLINI Ah! terrible nuit, ô sort maudit! Lâches, drôles, Me traiter comme un assassin. ASCANIO Ah! mon cher maître! c est infâme! Le traiter comme un assassin. FIERAMOSCA C est un infâme assassin! Le traître est pris enfin! (Tout à coup le canon du fort Saint-Ange tonne; à ce signal, toutes les lumières portées par les masques s éteignent subitement, et une obscurité profonde envahit la place) CELLINI A moi, mes amis, A moi, je suis pris! (Les amis de Cellini profitent de la nuit pour s élancer sur les gardes. Leur mouvement soudain met la confusion dans le peuple. Cellini se dégage et se sauve) LE PEUPLE On n y voit pas! BALDUCCI, FIERAMOSCA UNE PARTIE DU CHOEUR Gardes, tenez-vous l homme? LES SBIRES A nous, bourgeois! LE PEUPLE A nous, soldats! TERESA, ASCANIO, AMIS DE CELLINI Il a disparu. FIERAMOSCA, BALDUCCI Maudit canon! le drôle était saisi. Ensemble BALDUCCI, FIERAMOSCA, LE PEUPLE Maudit canon du fort Saint-Ange, Pour que la langue te démange, Par Dieu! l instant est bien choisi; Sans toi le drôle était saisi. TERESA, ASCANIO, FRANCESCO BERNARDINO, ÉLÈVES DE CELLINI Ah! cher canon du fort Saint-Ange, Pour que le jour en nuit se change, Merci! l instant est bien choisi; Car les soldats l avaient saisi. BALDUCCI (cherchant sa fille) Teresa! TERESA Mon père! ASCANIO (reconnaissant Teresa) Chut! prenez mon bras. Venez, je vais guider vos pas. (Ascanio donne son bras à Teresa et l emmène en cherchant à éviter Fieramosca et Balducci.) Ensemble LE PEUPLE, LES AMIS DE CELLINI Au meurtre! ah, Dieu! l on nous assomme! A l aide! au meurtre! quel horrible fracas! Maudit canon! on tenait l homme! Il était pris. Ah, quel chaos! La foule augmente! on n y voit pas! Le drôle s échappe, On ne l attrapera pas. BALDUCCI Teresa, Teresa! ma fille! quel fracas! Je n y vois pas. FIERAMOSCA Maudit canon! Ah! trahison! Il était pris, à l aide! au meurtre! Ah, quel fracas! Ah! le drôle s échappe... on n y voit pas. TERESA, ASCANIO Ah, quel horrible fracas! On ne l attrapera pas. Ah, quel chaos! Grand Dieu, Quel horrible fracas! TOUS Ah! maudit / cher canon, etc. Ah! quel chaos et quel fracas! La foule augmente, etc. BALDUCCI (se heurtant contre Fieramosca) Le moine blanc! FIERAMOSCA Quoi! BALDUCCI (criant) Ah! Je tiens l homme. FIERAMOSCA Êtes-vous fou? LES SBIRES Bien, bien... nous venons. BALDUCCI Gardez-le bien. LES SBIRES Oui, oui, merci. BALDUCCI Teresa! LE PEUPLE Le gueux, c est lui! LES ÉLÈVES DE CELLINI Bon, c est Fieramosca! FIERAMOSCA Je ne suis pas... LES SBIRES, LE PEUPLE Si... si... Vite, marchons... FIERAMOSCA Vous me prenez pour... LES SBIRES, LE PEUPLE L homme... Oui! oui! c est bon. FIERAMOSCA Mais je me nomme Fieramosca, vous dis-je. LES SBIRES En prison, vite, en prison! BALDUCCI (appelant toujours) Teresa! VOIX DIVERSES (partant de tous les coins de la place) Il est pris! FIERAMOSCA Je suis Fieramosca, vous dis-je. Ensemble UNE PARTIE DU PEUPLE, TERESA ASCANIO, FRANCESCO Ah! scélérat, vil assassin, Vieux renégat, Nous saurons bien te faire pendre. Va, tu n échapperas pas. UNE AUTRE PARTIE DU PEUPLE, BERNARDINO, BALDUCCI Assassiner un capucin la nuit des cendres! Nous saurons bien te faire pendre. Va, tu n échapperas pas. FIERAMOSCA M emprisonner, me caserner! Veuillez m entendre, Je suis bon citoyen. Me faire pendre, moi... moi... Fieramosca. TOUS Ô Dieu! de l air! j étouffe! de grâce! Eh! eh! place! Nous n en sortirons pas. BALDUCCI (appelant toujours sa fille) Ma fille! Teresa!... je ne l aperçois pas. TERESA, ASCANIO Allons, partons. Ah! ne me quittez pas. FIERAMOSCA (faisant des efforts pour dégager son cou de la main des sbires) Ah, Dieu! j étouffe. Ah! ne m étranglez pas! TOUS Grand Dieu! la foule augmente! Vous m écrasez, Quelle tourmente! Nous n en sortirons pas! Ah, quel chaos, quel embarras! Ah, quel fracas! Berlioz,Hector/Benvenuto Cellini/II-1
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ドイツ語 印欧語族ゲルマン語派に属する言語。デフォの文化名として"Shwazen"が用いられる。 Namebaseとして用いられる地名 地名 語源 Achern Aichhalden Aitern Albbruck Alpirsbach Altensteig Althengstett Appenweier Auggen Wildbad Badenen Badenweiler Baiersbronn Ballrechten Bellingen Berghaupten Bernau Biberach Biederbach Binzen Birkendorf Birkenfeld Bischweier Blumberg Bollen Bollschweil Bonndorf Bosingen Braunlingen Breisach Breisgau Breitnau Brigachtal Buchenbach Buggingen Buhl Buhlertal Calw Dachsberg Dobel Donaueschingen Dornhan Dornstetten Dottingen Dunningen Durbach Durrheim Ebhausen Ebringen Efringen Egenhausen Ehrenkirchen Ehrsberg Eimeldingen Eisenbach Elzach Elztal Emmendingen Endingen Engelsbrand Enz Enzklosterle Eschbronn Ettenheim Ettlingen Feldberg Fischerbach Fischingen Fluorn Forbach Freiamt Freiburg Freudenstadt Friedenweiler Friesenheim Frohnd Furtwangen Gaggenau Geisingen Gengenbach Gernsbach Glatt Glatten Glottertal Gorwihl Gottenheim Grafenhausen Grenzach Griesbach Gutach Gutenbach Hag Haiterbach Hardt Harmersbach Hasel Haslach Hausach Hausen Hausern Heitersheim Herbolzheim Herrenalb Herrischried Hinterzarten Hochenschwand Hofen Hofstetten Hohberg Horb Horben Hornberg Hufingen Ibach Ihringen Inzlingen Kandern Kappel Kappelrodeck Karlsbad Karlsruhe Kehl Keltern Kippenheim Kirchzarten Konigsfeld Krozingen Kuppenheim Kussaberg Lahr Lauchringen Lauf Laufenburg Lautenbach Lauterbach Lenzkirch Liebenzell Loffenau Loffingen Lorrach Lossburg Mahlberg Malsburg Malsch March Marxzell Marzell Maulburg Monchweiler Muhlenbach Mullheim Munstertal Murg Nagold Neubulach Neuenburg Neuhausen Neuried Neuweiler Niedereschach Nordrach Oberharmersbach Oberkirch Oberndorf Oberbach Oberried Oberwolfach Offenburg Ohlsbach Oppenau Ortenberg otigheim Ottenhofen Ottersweier Peterstal Pfaffenweiler Pfalzgrafenweiler Pforzheim Rastatt Renchen Rheinau Rheinfelden Rheinmunster Rickenbach Rippoldsau Rohrdorf Rottweil Rummingen Rust Sackingen Sasbach Sasbachwalden Schallbach Schallstadt Schapbach Schenkenzell Schiltach Schliengen Schluchsee Schomberg Schonach Schonau Schonenberg Schonwald Schopfheim Schopfloch Schramberg Schuttertal Schwenningen Schworstadt Seebach Seelbach Seewald Sexau Simmersfeld Simonswald Sinzheim Solden Staufen Stegen Steinach Steinen Steinmauern Straubenhardt Stuhlingen Sulz Sulzburg Teinach Tiefenbronn Tiengen Titisee Todtmoos Todtnau Todtnauberg Triberg Tunau Tuningen uhlingen Unterkirnach Reichenbach Utzenfeld Villingen Villingendorf Vogtsburg Vohrenbach Waldachtal Waldbronn Waldkirch Waldshut Wehr Weil Weilheim Weisenbach Wembach Wieden Wiesental Wildberg Winzeln Wittlingen Wittnau Wolfach Wutach Wutoschingen Wyhlen Zavelstein
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第二幕 ノヴァルスカ宮殿のサロン。背景には一族の肖像画が 並び、開かれたドアの向こうに大広間が見える。 Nr. 8 - 三重唱 パルマティカ、ラウラ、ブロニスラヴァ、侍女たち とうとう花婿が見つかったのね。 この時をどんなに待ちわびたことかしら。 明るい太陽がもたらす喜びの前に、 すべての影は消え去った。 何もかも急に楽しくなったわ。 さあ、着替えをしましょう。 侯爵様がわざわざ侍女たちまで 遣わしてくださったんですもの。 ブロニスラヴァ 公衆の面前で恥をかかないくらいになったみたい。 パルマティカ ぴったり合えばいいですけれどね。 ラウラ 未だに本当のこととは思えないわ。 三人全員 とうとう花婿が見つかったのね。 この時をどんなに待ちわびたことかしら。 明るい太陽がもたらす喜びの前に、 すべての影は消え去った。 ブロニスラヴァ このドレス、きれいだけど、 ちょっとぶかぶかね。 でも、私にはちょうどいいかもしれないわ。 どっちみちたくさん食べて、お腹が膨れますもの。 鏡を持ってきて、ちょっと見せてね。 いいみたいだわ、悪くない。 ラウラ 皆さん、こっちに来て。 ブロニスラヴァ だめだめ、こっちがまだ済んでないわ。 侍女たち 頼みますから! パルマティカ ちょっと、私を優先して! 侍女たち はい! パルマティカ、ラウラ、ブロニスラヴァ いらいらするわね、どんどん時間がなくなるじゃないの。 今日はいつにもまして重要な日だっていうのに。 侍女たち さあ、どうぞ! パルマティカ この新調のマントはきれいだけど、 ちょっときついわ。 まったく窮屈にもほどがある。 こっちもあっちもぴちぴちじゃないの。 ボタンをかけて。よく気をつけてくださいよ。 今にもはじけて破れそうなんだから! 侍女たち わかりました、わかりました。 ラウラ このドレス、素敵だわ。 今まで仕立てた服の中で最高よ。 いかにも貴族的で、 私にぴったり合ってるみたい。 (侍女たちに) 鏡を持ってきて。自分が若々しくきれいかどうか 見てみたいの。 ブロニスラヴァ 皆さん、こちらへ。私のほうに来てちょうだいな。 ラウラ だめだめ、侍女たちはみんなここに残って。 パルマティカ 皆さん、まずは私を手伝って。 パルマティカ、ラウラ、ブロニスラヴァ いらいらするわね、どんどん時間がなくなるじゃないの。 今日はいつにもまして重要な日だっていうのに。 侍女たち さあ、どうぞ! パルマティカ あなたたち、わたくしの良い教えを決して忘れないようにね。 わたくしの教えを守らないと、幸せが逃げますからね。 うっかりレールから外れたら 軌道修正するのが・・・ ラウラ だいじょうぶよ、ママ。わかってるんだから。 ママの教えを守って安全な生活をするわ。 結婚したらまず妻の立場を存分に楽しんで、 それで、夫もうまく操縦するんでしょう? 目つきから物腰にいたるすべてを駆使して 夫が従順になるように仕向ける。 男の人って最初はエネルギッシュなんだけど、 だんだんと疲れを見せるのも厭わなくなるでしょう? 一回結婚してしまうと、 もうそれでいい、と思ってるの。 夫が困った時には こちらで立てて差し上げ、 向こうが荒立ってきたら うまく譲歩する。 優しく媚を売りはじめて、 低姿勢でお願いし、従順なふりをするわ。 「ねえ、あなた、お願い!」ってね。 そうしたら、まさかいやとは言えないはずだわ。 でも、夫がひどいことをしたら、 まずは優しく訴え、 それから涙を流して、 一時もくつろげないようにするわ。 それでも頑なに意思を変えなかったら、 これはもう実力行使するしかないわね。 ワーワーわめいて、大騒ぎを始めるわ。 お皿をガチャガチャ割って、 鏡は粉々にして、 今度は痙攣の発作を起こして、 最後に失神する。 パルマティカ、ブロニスラヴァ そこまですれば、まず意思は通るわね。 ラウラ そうよ、結婚したらまず妻の立場を存分に楽しんで、 それで、夫もうまく操縦する。 目つきから物腰にいたるすべてを駆使して 夫が従順になるように仕向ける。 三人全員 結婚したらまず妻の立場を存分に楽しんで、 それで、夫もうまく操縦する。 目つきから物腰にいたるすべてを駆使して、 そうすれば男が従順になること間違いなし! Nr. 9 - 二重唱 アーダム この口づけが僕たちの絆を深めてくれる。 僕は人生の中で、これほど決意を固めたことはない! ブロニスラヴァ 何も言わないで。私、ちょっと度を越した気がするわ。 アーダム どうかしたのかい?何を気にしてるんだ。 さあ、沈黙を楽しもう。 そうすれば幸福をしっかり感じられるから。 言葉には偽りがあるが、 眼差しが嘘をつくことはない。 ブロニスラヴァ 私の身を守ってくれる花が 手折られてしまうわ。 あなたにぎゅっと抱きしめられると、 花はしおれてしまう。 アーダム 花々はいつだって重要なアイテムさ、 特に愛を守るところではね。 花は色とりどりの光を運び、 しばしば無言の使者になってくれる。 花の精が裏切ることは決してないんだよ。 ブロニスラヴァ どうしてこうなったのか、分からないわ。 アーダム すべては愛のなせる業さ。 心を開いて、僕のものになっておくれ。 愛を感じておくれ、 決して強制しようとは思わないけど。 僕がきみに願うのはたった一つ。 どうか僕を愛しておくれ! ブロニスラヴァ そんなにじっと見ないで。 そんな風に見られるとはにかんじゃうわ。 こんな魔法にかけられてとっても不安なんだから。 でも、どうしてか逃げられないの。 私が感じているのはたったひとつ。 あなたを愛さずにはいられないってこと! 二人 どんな嵐が来ようとも、危険が降りかかろうとも 私/僕たちの心は変わらない。 逆境にあっても 勇気を持って強く生きて行こう。 たった一つの願いは、 あなた/きみが愛してくれること。 アーダム 【もうすぐ喜びの瞬間が訪れる。 その時、僕は本当の身分を彼女に明かすのだ。 アーダム公爵の姿になって、 あのいとしい人の前に歩み出よう。 そしてあの人を公爵夫人に高め、 僕の馬に乗せるのだ。 戦いの褒美として、 彼女より尊いものがあるだろうか。 その時は来た。 友は皆用意をして待っている。 機は熟した; もうすぐ合図を出す時が来る。 僕の角笛は夜のしじまをぬって響き渡るだろう、トララ、トララ!その音を耳にして民衆は目覚める、トララ、トララ! 角笛の音はどんどんあたりに響き渡り、 この国を嵐が襲うのだ。 トララ!さあ、立ち上がろう、 やがてこの空気は喜びの声であふれるにちがいない! さあ、戦いだ、行動を起こすのだ! 急ぎ集まれ、自由は近い。 僕が先頭に立つから、 皆、勇敢についてきてくれ! さあ、戦いだ、行動を起こすのだ! 急ぎ集まれ、自由は近い。 皆が勇敢に立ち向かえば、 故郷と愛の喜びが報いてくれる。】 ダイアローグ大筋:釈放されたい一心でオレンドルフの計略に乗ったシモンだったが、本気でラウラと愛し合うようになって、自分を偽っていることに罪悪感を覚え始める。 Nr. 10 - 二重唱 シモン 話さなくては。黙ってはいられない。 信頼が最も大切なんだから。 ああ、彼女に愛されるのは すごく幸せだけど、一方で気が重い。 ラウラ まあ、ずいぶん不安そうにため息をついているのね。 話して。どうかしたの? シモン ああ、彼女がこんなに純真でなかったら、 いっそのこと、もっと気楽なんだけどなあ。 話さなくては。黙ってはいられない・・・ usw. ラウラ あの方、何か隠してるのね。 様子ではっきり分かるわ。 でも、好奇心を丸出しにしてはいけないわね、 それではあんまりぶしつけですもの。 シモン きみに訊きたいことがあるんだけど・・・ ラウラ 喜んで答えるわ。訊いてちょうだい。 さあ、早く! シモン ちょっと思ったんだけど、 もし僕が高貴な生まれでなかったとしたら、 ーその・・・例えばの話をしてるんだけどー もし、僕が全財産を失ったとしたら、 ーただ、あくまで思っただけだよー つまり平民だとしたら、 ーその・・・あの・・・- もっと悪いことにただの浮浪者だとしたら、 ーつまり、僕が言いたいのは・・・- 要するに財産なんかこれっぽっちもなくて、 ーああ、これじゃだめだなー もしぜんぶ作り話だったとしたら・・・ ああ、ラウラ!僕はきみが大好きなんだよ! もし、財産がなくてもきみは許してくれる? 今のは例え話に過ぎないけど。 ラウラ 何を言い出すのかと思ったら! あなたが仮に貧しくても、生まれが高貴でなくても、 そんなの、愛情とは全く関係がないわ。 私は財産や身分に惹かれてるんじゃないんですもの。 私にとって価値があるのはあなたの心だけ。 シモン だけど、最初からそうだって分かっていたら、 嫌だったんじゃないかい? ラウラ 絶対にそんなことないわ!あなたが仮に貧しくても・・・ usw. シモン ああ、喜びが 胸にこみ上げてくる。 心のこもった愛情が僕の恥を隠してくれる。 じゃあ、きみは富にも地位にも関心がないんだね。 本当に僕の心が好きなんだね? ラウラ 私も実はあなたにちょっと訊きたいことがあるんだけど。 シモン 喜んで答えるよ。訊いておくれ。 遠慮せずに。 ラウラ ちょっと思ったんだけど、 もしほかのご婦人たちが来たら、 ―これはあくまで仮の話よー あなたはそのご婦人たちを見るかもしれないわよね。 ーあのね、気になったことを言っているだけなのよー それで、そのうちの一人があなたににっこりしたとするわね、 ーまさか、そんなことないとは思ってるんだけどー そしたらあなたはぐっと魅了されるのかしら。 ーいいえ、そうじゃなくて・・・― いつかわたしの頬が色あせて、 ―つまり言いたいのはね・・・― 私が年を取って、ぜんぜん美しくなくなったとしても ああ、あなた! あなたは私に忠実でいてくださる? もしもの話なんだけど。 シモン 何を言うんだよ。 僕はきみのことだけが好きなのに。 きみは僕の生き甲斐さ。きみのためなら命を捨ててもいい。 僕の心はきみに忠実だ。 悲しみも喜びもきみと共にするよ! ラウラ そうはいっても、いつかその時が来たら 愛が失せてしまうかも。 シモン いや、僕はきみのことだけが好きなんだ・・・ usw. ラウラ 愛の幸せに 心が震えるわ。 あなたと共に生き、あなたのためには死をも厭いません! 忠実な気持ちが胸の中で波打つ。 喜びも悲しみも永遠にあなたと共にしましょう。 【二重唱】 リヒトホーフェン 【何をぼさっと考えてるんだね? さ、元気出せ。目的を忘れるな。 男ってのははりきってる時は どんなことでもやってのける。 さいころの目がどう出ようと、 飛び込んでいくさ。 ちょっとくらい道を間違えたって、 どうって困ることはない!】 シモン 【あなたは勇敢な軍人、 よい教えを感謝します。 ですが、あなたの懸命な知恵も 残念ながら僕には必要ないようです。 今のようなお言葉に乗せられ、 こんな軽はずみな芝居に一役買うことにしたのは こう申しては失礼ですが、 まだ僕が人に対する愛を持ち合わせてなかったからです。 いま僕の心は清らかな炎に包まれている。 ほんとうの愛が何か初めて知ったのです。】 リヒトホーフェン 【おい、本気か?】 シモン 【名誉にかけて、本気です。】 リヒトホーフェン 【あきれた、信じられんな。 おまえはもっと陽気なやつだと 思ってたが。 おまえがため息をつき、焦がれ苦しんでいるのは いったい何のためだね?】 シモン 【愛の力です。】 リヒトホーフェン 【まさか、こんなことになるとはな!】 シモン 【でも、もうわかってくださったでしょう?】 リヒトホーフェン 【たぶんな。】 シモン 【分かってください。 誠実な愛こそが幸せをもたらすのです。 あなたにとって愛はただの遊びで、 笑ってキスをし、あとのことは何もお考えにならない。 でも、そんな楽しみはすぐに終わってしまう。 残るのはただうんざりするお気持ちだけ。 しかし、僕のように誠実な気持ちで愛する者は その尊さを知るのです。】 リヒトホーフェン 【私は愛なぞくだらん遊びにしか思っておらんし、 私はキスに心を込めることなんぞせん。 たしかに、そんな楽しみはすぐ忘れちまうわな。 そうそう、しまいには飽きちまう。 もしかしたら、こいつみたいに誠実な気持ちのやつだけが 愛の何たるかがわかるのかもしれん。】 二人 【僕/おまえは誠実な心でいたい/いたいようだな。 ただあの人のためだけにこの/その心を捧げよう/捧げるつもりか。 死も破滅も僕たち/おまえらを引き離すことはできない。 永遠に彼女に尽くすんだ!】 ダイアローグ大筋:とうとう口頭で自分の身分を伝えることができなかったシモンは手紙を書き、パルマティカに頼んでららに届けてくれるように頼むが、シモンの意図を見抜いたオレンドルフはこの手紙を巻き上げてしまう。 Nr. 11 - アンサンブル 給仕と婦人たち おめでとう、幸せになられますように。 あなたの愛するお方がもうじきおいでになります。 すっかりご用意を済ませて、あなたを祭壇へ導くために。 そしてお二人は永遠に結びつけられるのです。 シモン いったいどうなってるんだ?何が始まる? 彼女が姿を見せてくれるとは思えない! オレンドルフ 目標達成が怖くなってきたか? シモン そうじゃありませんが・・・ちょっと息苦しくて。 きっと彼女は嫌がるでしょう。あれは読んでくれただろうか、 僕のほんとうの身分を記したあの手紙は。 オレンドルフ もちろん読んだに決まってる! パルマティカ 婿殿! アーダム しっかりして! シモン さあ、こじれてくるぞ。一言だけ。 ラウラさんは僕の手紙を読んでくださったでしょうか? パルマティカ もちろんですわ。 シモン ああ、よかった! ラウラ、僕を赦してくれるかい? ラウラ 何を赦すことがあるの? 私が求めているのはあなたの心だけよ! シモン ああ、きみは何と忠実なんだろう!僕はとても幸せだ! オレンドルフと士官たち いいぞ、あいつら勘違いしてる! 私/大佐の思うまま。 復讐計画は煮詰まってきたぞ、 仕返しだ、仕返し! やつはあの女の夫になる。それから女は恥をかかせられて、 そこから本物の悲劇に突入だ。 悲劇の突入、突入! オレンドルフ やつが夫を追いだしたら、 すかさず私が慰め役になるぞ! シモン では、はじめよう! 全員 おめでとう、幸せになられますように・・・ usw. ダイアローグ大筋:ふとしたことから、ポーランド革命の首領アーダム公爵がノヴァルスカ家に潜んでいると知ったオレンドルフはヤンが当の本人とは知らず、「おまえは革命に加担した一人だからアーダム公爵の居所を知っているだろう。引き渡してくれないか。礼金は弾むから」と持ち掛ける。アーダム(ヤン)は一度は拒むが、一計を案じ、引き受けたふりをする。 Nr. 12 - クープレ オレンドルフ 1 私が軍司令官のポストについて以来、 戦いはいつも連戦連勝。 もう二十年以上もの間、 敵という敵は皆追い払ったのだ。 ごく稀に臆病者が 私に牙をむいてきたものだが、 そうしたら、見事鼻をへし折ってやり・・・ まあ、これ以上は言うまい! 2 民族の平和は結局 我々の手に委ねられたわけだ。 そうなると、争いや戦車など もはや役立たずの代物になる。 武器製造会社は 哀れにも苦境に追い込まれたが、 平和フィーバーが飛び交うと、こういう結果を招く… まあ、これ以上は言うまい! 3 数人のドイツ貴族は あるおばあちゃんをいじめどおしだった。 この老婆は金持ちではあったのだが、 残念なことに血統が悪かったんだな。 これが貴族を怒らせた。 やつならいかにもありそうなことだ。 あれがアーリア人だったらよかったんだろうが・・・ まあ、これ以上は言うまい! Nr. 13 - フィナーレ 合唱 祝いの鐘よ、響け。 はるか彼方まで響き渡れ。 この喜ばしい知らせを告げておくれ。 彼女が祭壇の前で花嫁となったことを。 我々の喜びの歌に 祝いの響きを添えておくれ。 歓喜の声と祝典のどよめきで この高貴なお二人をお祝いしよう! オレンドルフ やつらは結婚したぞ。 もうじき芝居も終わりだ。 私のほうをよく見てろ。 私がするままにさせ、 すべて私に任せろ。 しーっ!来たぞ! お祝いを述べよう! 士官たち お祝いを! オレンドルフと士官たち お優しき新郎新婦に祝福を! シモン どうもご親切に! オレンドルフと士官たち 心の底からあふれんばかりのお祝いを申し上げます。 シモン ありがとう! オレンドルフと士官たち あなたがたの幸福は百年もつづき、 何者もお二人を裂くことはできないでしょう。 シモン 僕はとっても幸せ、もう恐れるものなどない。 オレンドルフと士官たち お二人の上から空が微笑み、 どんな災難も降りかからぬよう、 天使の群れが見守ってくださっている。 我々は尊敬の念を込め、誠実に、率直に申しましょう。 若き夫婦万歳! 末永くお幸せに。 お祝い申し上げます。 合唱 お優しき新郎新婦に・・・ usw. オレンドルフ ポーランド男は粋にも シャンパンを愛する乙女の靴から飲む。 それがこの地方のしきたりなのだ。 花嫁の靴で乾杯しよう。 そして、この靴からシャンパンをすすった者は 即興詩を披露することにしよう! 全員 いいぞ、そうしよう! 順繰りに歌っていこう! 乾杯だ、乾杯! この美しい小さな靴から飲もう! みんなすぐに酔ってしまうぞ! 1 オレンドルフ お酒はどこだ? クリスタルの中にあるぞ。 銀と金でできた 何と上品なクリスタル! そのお足は品がよい、 それで靴は小さい。 あまりたくさん注げないから、 しょっちゅう注がなくてはならん! 全員 乾杯だ、乾杯・・・ usw. 2 シモン この中にあるものがワインでなくて、 きれいに澄んだ水だったとしても、 僕にとってはこの靴から吸い上げることのほうが 大きな意味がある。 ああ、魔法の中にいるように心地いい。 あの魅惑的な足に キスしているような 感覚にとらわれる。 3 リヒトホーフェン 確かに靴から飲む風習ってのは 結婚式があるたびに行われている。 だから今回だけやらんってのも おかしいというもの。 なあ、そうじゃないか? 反対者がおるわけでもあるまい? さあさあ、どんどん注いどくれ、 少なくともグラス二杯分はいるぞ! 全員 乾杯だ、乾杯・・・ usw. 4 ヴァーゲンハイム この靴はとある靴屋が バッカナールのために 作りましたとさ。 こんなアイディア、誰が思いつくでしょう? ところが、靴屋は ちっちゃな足の寸法だけ考え、 肝心のワインがどのくらい注げるかなんて まったく考慮していませんでした! 全員 乾杯だ、乾杯・・・ usw. 紳士淑女たち この国に育った者なら 誰でもこの風習は知っている。 靴の縁まで ワインをなみなみと注ぎ、 各人各様に飲む! うっかり羽目はずして たくさん飲んだら、 いつまでも酔いから覚めなくなる。 全員 乾杯だ、乾杯・・・ usw. シモン さあ、今度はダンスだ。 皆、位置について! バレエ 情景 エンテリヒ、ピフケ、プフケ、合唱 ハイダヒ、ハイダハ! 招待されちゃいないが、 ハイダヒ、ハイダハ! まったく恐縮ではありますが。 詳しい事情は存じませんが、 ドロドロ泥棒、ドロドロ泥棒! 詳しい事情は存じませんが、 ドロドロ泥棒、泥棒ボウ! ラウラ いったい何なの。あれは何の歌? パルマティカ まあ、ご覧になって。どなたですの? オレンドルフ おお、花婿殿の大親友たちが おいでになりましたな! 全員 いったい何だ?何が起きた? エンテリヒ、ピフケ、プフケ、合唱 ハイダヒ、ハイダハ・・・ usw. エンテリヒ 失礼いたします、ちとスピーチを。 えへん、ちっと話があるでな。 こちらの紳士らは浮浪者でして、 そんでもってあっしはエンテリヒ! この相棒はちょうど 幸せになっとうしゃあごたあで、粗末ながら この花束ばよろしかったらどうぞ。 馴染みの者の贈り物ってわけでして。 ピフケ、プフケ、囚人たち ハイダヒ、ハイダハ・・・ usw. シモン どうしよう。 パルマティカ、ラウラ、ブロニスラヴァ、招待客 私たち、幻でも見ているのかしら。 ラウラ こんなパレード、誰のために考えついたの? エンテリヒ 誰のためかだてな?むろん、こいつですよ。 シモンはですな、乞食学生でして。 浮浪者だってこたあ、誰でも知っとうとですよ! オレンドルフと士官たち 恥辱と怒りでやつの頬は赤くなってるぞ。 合唱 これはひどい終わりだ! オレンドルフ 私からも一言申し上げさせてください! 名誉にかけてお話ししますと、 まことに心苦しいながら、 この男がヴィビスキー侯爵というのは ほんの冗談でしてね。 士官たち ほんの冗談! オレンドルフ この美しい衣装で変装させ、 私がたっぷりお金を持たせて、 女性たちが惚れるような男に 仕立てたんですよ。 ラウラ 何ですって!嘘でしょう! 全員 前代未聞のスキャンダル! ラウラ 信じられないわ。 全員 夢か、それともまことか? シモン じゃあ、僕が書いた手紙はどうなったんだ? オレンドルフ ほんとうは一文無しなのさ! ラウラ ああ、何てこと!ひどいわ!こんなスキャンダル、聞いたこともない! 全員 ああ、なんてひどい話!おお、恥知らずな! ここまでひどいのは聞いたことがないぞ! 醜聞だ!おお! シモン どうしたらいいんだ。いったい、どうすれば・・・ オレンドルフ ハハハ! 復讐の罠にまんまと引っかかってくれてありがとうよ! ちょっとした気晴らしのために この芝居を仕組んだのさ。―どうしてか分かるかな? そう、私はただ彼女の肩に キスしただけだった。 それなのに、彼女は扇でピシャッと お見舞いしてくれたのだ。 全員 そう、彼はただ彼女の肩に・・・ usw. 喜びは終わってしまった! ただの乞食学生! 図々しいやつだ! こんなスキャンダルは聞いたこともない。 恥辱の度合いも半端じゃ済まない。 やつは彼女の夫のまんまなのだから。 そう、彼はただ彼女の肩に・・・ usw. 高慢な妄想は終わりだ。 彼女は自分の行いの報いを受けたのだ。 これで復讐はなされた! ZWEITER AKT Salon im Palais Nowalska - Familienbilder Im Hintergrund Tür mit Ausblick in eine Halle Nr. 8 - Terzett PALMATICA, LAURA, BRONISLAWA, ZOFEN Einen Mann hab ich (hat sie) gefunden, Oh, welch langersehntes Glück, Alle Schatten sind entschwunden Vor dem hellen Sonnenblick. Seht, wie sich das Glück gewandt! Nun heisst s Toilette machen, Da der Fürst so schöne Sachen Mit den Zofen uns gesandt. BRONISLAWA Man kann sich sehen lassen. PALMATICA Wird denn auch alles passen? LAURA Kaum kann ich mich noch fassen. ALLE DREI Einen Mann hab ich (hat sie) gefunden, O langersehntes Glück, Alle Schatten sind entschwunden Vor dem hellen Sonnenblick. BRONISLAWA Das schöne, neue Kleid Ist zwar ein wenig weit, Doch ist mir das g rad recht, Weil ich viel essen möcht ! Spiegel her - lasst doch seh n! So ist s recht - so wird s geh n! LAURA Zofen, kommt - all zu mir! BRONISLAWA Zofen, bleibt - bleibt bei mir! ZOFEN Bitte! PALMATICA Zofen, he! - Helft erst mir! ZOFEN Bitte! PALMATICA, LAURA, BRONISLAWA Es wird schon geh n, macht es auch Plag , Nichts ist zu schön für diesen Tag. ZOFEN Bitte! - Bitte! PALMATICA Dies neue Prachtgewand Mich leider etwas spannt, Ist reichlich enge mir Und drückt mich hier und hier. Macht es zu, doch gebt acht, Dass es nicht platzt und kracht! ZOFEN Bitte! - Bitte! - Bitte! LAURA Dies Kleid steht mir so gut Wie keines je vorher, Es passt vor allem sehr Zu meinem blauen Blut. zu den Zofen Spiegel her, lasst mich seh n; Dass ich jung, - dass ich schön! BRONISLAWA Zofen, kommt - all zu mir! LAURA Zofen, bleibt - bleibt bei mir! PALMATICA Zofen, he! - Helft erst mir! PALMATICA, LAURA, BRONISLAWA Es wird schon geh n, macht es auch Plag , Nichts ist zu schön für diesen Tag! ZOFEN Bitte! - Bitte! PALMATICA Ja, Kinder, folget immer meinen weisen Lehren, Dann werdet ihr des wahren Glückes nie entbehren. Und wenn es je trotzdem geschäh , Dass in der Eh etwas entsteh - LAURA Schon gut, Mama, ich weiss es ja, Mach Ihrer Lehr , ganz sicher Ehr ! - Ah! Die Eh macht dann erst Spass der Frau, Gehorcht der Mann genau Auf jeden Wink, und deshalb wird Er hübsch dressiert, dass er pariert. Zeigt man gleich anfangs Energie Und scheuet nicht die Müh , Erreicht man bald das schönste Ziel, Gewonnen ist das Spiel! Wenn man ihm in schwachen Stunden Klug die Flügel hat gebunden, Ist er auch zu and rer Zeit, Nachzugeben gleich bereit. Man beginnt mit süssem Schmeicheln, Sanften Bitten, Demut heucheln Liebes Männchen, sei so gut! Dann fehlt ihm zum "Nein" der Mut. Doch will Widerspruch er wagen, So beginnt man leis zu klagen, Nimmt dann Tränen noch hinzu Und lässt ihm keine Stunde Ruh . Beugt er noch nicht seinen Willen, Jammert man nicht mehr im stillen, Fängt zu schrei n, zu toben an Und zerschlägt das Porzellan. Wirft den Spiegel dann in Trümmer, Fällt in Krämpfe, ruhet nimmer, Bis die Ohnmacht kommt zuletzt. PALMATICA, BRONISLAWA So wird alles durchgesetzt. LAURA Ah, die Eh macht dann erst Spass der Frau, Gehorcht der Mann genau Auf jeden Wink, und deshalb wird Er hübsch dressiert, dass er pariert. ALLE DREI Die Eh macht dann erst Spass der Frau, Gehorcht der Mann genau Auf jeden Wink, und deshalb wird Er anfangs gleich dressiert! Nr. 9 - Duett ADAM Durch diesen Kuss sei unser Bund geweiht Für alle Zeit - fest gefasst ist mein Entschluss! BRONISLAWA O schweigt - ich ging zu weit! ADAM Wie, wär dir s leid? Still, lass uns noch verschweigen, Was uns erfüllt mit Glück. Kein Laut mag davon zeugen, Verraten soll s kein Blick! BRONISLAWA Die Blumen werden s verraten, Mit denen ich geschmückt; Da du umarmt mich hieltest, Hast du sie arg zerdrückt! ADAM Die Blumen dienten immer Dort, wo Lieb Gewährung hofft; Es trug ihr bunter Schimmer Verschwiegene Botschaft oft. Durch sie wird kein Verrat entsteh n. BRONISLAWA Noch weiss ich kaum, wie s konnt gescheh n! ADAM Mit der Liebe Fessel binden. Lasse innig dich an mich. Dass sie fest, sollst du empfinden, Doch nicht drücken soll sie dich! Nur das eine bitt ich dich Liebe mich, liebe mich! BRONISLAWA Schau mir nicht ins Aug so lange, Schau mich nicht so innig an. Vor dem Zauber wird mir bange, Dem ich nicht entzieh n mich kann! Nur das eine fühle ich Lieben muss ich dich! BEIDE Halte fest in Sturmeswehen, Wenn Gefahren uns bedräu n! Was auch mag entgegenstehen, Ich will stark und mutig sein. Nur das eine bitt ich dich Liebe mich - Liebe mich! ADAM Bald naht die frohe Stunde, Da sag ich ihr, wer ich bin, Und tret als Herzog Adam Vor die strahlende Liebste hin. Dann heb ich sie als Herzogin Empor zu mir auf mein Pferd. Ja, solch hoher Kampfpreis Ist den Einsatz des Lebens wert! Gekommen ist die Zeit, Die Freunde steh n bereit; Vorbei des Wartens Qual Bald geb ich das Signal! Da tönt mein Horn in der stillen Nacht, trara, trara! Von seinem Rufe das Volk erwacht, trara, trara! Und immer lauter es rings erschallt, Durchbraust das Land mit Sturmgewalt. Trara! strömt es herbei, Und es erfüllet die Lüfte mit Jubelgesehrei! Wohlauf zum Kampf, wohlauf zur Tat! Eilet herbei, der Freiheit Stunde naht. Die Fahne trag ich euch voran; Folget mir nach auf kühner Bahn! Wohlauf zum Kampf, wohlauf zur Tat! Eilet herbei, der Freiheit Stunde naht, Und keiner bleibt da feig zurück, Gilt es der Heimat und der Liebe Glück! Nr. 10 - Duett SYMON Soll ich reden? Darf ich schweigen? Teuer ist jetzt guter Rat. Ach, ich bin durch ihre Liebe, Halb beglückt, halb desparat. LAURA Welch ein Seufzer bang und schwer! Rede doch, was ist gescheh n? SYMON Wenn sie nur so hübsch nicht wär , Ach, dann würd es leichter geh n! Soll ich reden? Darf ich schweigen usw. LAURA Er hat etwas zu verschweigen, Ja, das seh ich in der Tat! Doch ich will nicht Neugier zeigen, Denn das wär undelikat. SYMON Ich möcht etwas fragen dich. LAURA Gern geb ich Antwort dir, so sprich! So sprich! So sprich! SYMON Ich setz den Fall, Ich wär durchaus nicht hochgeboren, Ich setz den Fall, Ich hätte Geld und Gut verloren, Ich setz den Fall, Dass meine Herkunft ordinär, Ich setz den Fall, Dass ich ein Vagabund nur wär , Ich setz den Fall, Dass von Millionen keine Spur, Ich setz den Fall, Dass alles dieses Schwindel nur - Geliebte! Geliebte! Könntest du das je verzeih n? Ich setz nur den Fall. LAURA Was fällt dir ein? Ach! Und wärst du arm, träfe dich Schmach, Wahre, inn ge Liebe, sie fragt nicht danach! Nicht lockt mich Reichtum, prunkender Schein, Ich will dein Herz nur allein! SYMON Und doch - kam es zuweilen vor, Dass sich die Liebe dann verlor. LAURA Nein! Und wärst du arm usw. SYMON Welch süsse Lust Hebt meine Brust. Innige Liebe bedeckt meine Schmach, Nicht lockt dich Reichtum, prunkender Schein, Nein, du willst nur mein Herz allein! LAURA Auch ich möcht etwas fragen dich. SYMON Gern geb ich Antwort dir, so sprich! So sprich! So sprich! LAURA Ich setz den Fall, Es kämen and re schöne Frau n, Ich setz den Fall, Du würdest gern nach ihnen schaun, Ich setz den Fall, Es lacht dich eine zärtlich an, Ich setz den Fall, Wirst du auch widerstehen dann? Ich setz den Fall, Dass meine Wangen einst verblüht, Ich setz den Fall, Dass einst die Zeit drauf Furchen zieht. Geliebter! Geliebter! Wirst du treu mir dann noch bleiben? Ich setz nur den Fall. SYMON Was fällt dir ein? Ha, dich nur lieb ich so inniglich, Dir will ich leben, für dich sterbe ich. Treu schlägt dies Herz in meiner Brust, Teile mit dir Schmerz und Lust! LAURA Nun denn, es kam zuweilen vor, Dass sich die Liebe dann verlor! SYMON Nein, dich nur lieb ich so inniglich usw. LAURA Wie bebt die Brust Vor Liebeslust! Dir will ich leben, für dich sterbe ich! Treu schlägt dies Herz hier in meiner Brust. Mit dir teil ewig ich Schmerz und Lust. Duett RICHTHOFEN Warum sich lang besinnen? Nur frisch drauf los, aufs Ziel! Als Mann ist man verwegen Und wagt ein hohes Spiel. Wie auch die Würfel fallen, Man. schickt sich eben drein, Und sagt sich, wenn es schief geht, Es wird so schlimm nicht sein! SYMON Das sind mir schöne Lehren, Mein kecker, junger Wicht, Erspart Euch Eure Weisheit, Bei mir verfängt sie nicht! Wer so frivol kann denken Und solche Reden führt, Der hat, Ihr dürft mir s glauben, Die Liebe nie gespürt; Dies Herz entbrennt in reiner Glut, Ich weiss, wie wahre Liebe tut! RICHTHOFEN Ist s Euer Ernst? SYMON Ich schwör s -auf Ehr ! RICHTHOFEN Bei Gott, ich kenne Euch nicht mehr! Ich hab Euch stets betrachtet Als fröhlichen Kumpan, Dass Ihr jetzt seufzt und schmachtet, Was ist denn schuld daran? SYMON Ja, mich bezwang der Liebe Macht! RICHTHOFEN Das hätt ich nie von Euch gedacht! SYMON Begreift Ihr jetzt? RICHTHOFEN Vielleicht! SYMON So wisst Nur treue Liebe glücklich ist. Ihr meint, die Lieb sei blosse Spielerei, Ihr lacht und küsst und denkt Euch nichts dabei. Doch ach, gar schnell verrauschet der Genuss, Und was Euch bleibt, ist nur der Ueberdruss. Doch wer wie ich aus reinem Herzen liebt, Der weiss, dass es nur eines gibt RICHTHOFEN Ich halt die Lieb für blosse Spielerei, Ich lach und küss und denk mir nichts dabei. Mag sein, gar schnell verrauschet der Genuss, Mag sein, was bleibt, ist nur der Ueberdruss; Vielleicht, wer so aus reinem Herzen liebt, Der weiss, dass es nur eines gibt BEIDE Treu und beständig will ich sein, Nur ihr allein mein Herze weih n. Selbst Tod und Verderben uns nicht entzweit, Ihr will ich gehören in Ewigkeit! Nr. 11 - Ensemble PAGEN und DAMEN Glückliche Braut, dir strahlet hell das Leben, Schon naht der Mann, dem du ergeben, Seht uns bereit, zu geben Euch Geleit. Der Bund wird geweiht für alle Zeit! SYMON Was wird geschehn? Wie wird das geh n? Kaum trau ich mich, sie anzuseh n! OLLENDORF Befällt Euch Angst so nah am Ziel? SYMON Das nicht - doch wird mir etwas schwül! Sie nickt mir zu! Hat sie gelesen, Wer, was und wo ich einst gewesen? OLLENDORF Gewiss! PALMATICA Herr Schwiegersohn! ADAM Nur Mut! SYMON Jetzt geht es schief! Ein Wort! Las Laura meinen Brief? PALMATICA Natürlich! SYMON Dann ist alles gut! Geliebte, kannst du mir verzeih n? LAURA Was hätt ich wohl dir zu verzeih n? Ich will dein Herz, nur dein Herz allein! SYMON Oh, wie mich deine treue Liebe glücklich macht! OLLENDORF und OFFIZIERE Ihr habt die Rechnung ohne uns gemacht! Was ich (er) ersann, gar bald ist s getan, Es reift unser Racheplan, Racheplan, Racheplan! Er wird ihr Mann, blamiert ist sie dann Und wahrlich sehr übel dran, Übel dran, übel dran! OLLENDORF Jagt sie dann hinaus den Mann, Biet ich mich als Tröster an! SYMON Wohlan! ALLE Glückliche Braut, dir strahlet hell das Leben usw. Nr. 12 - Couplet OLLENDORF 1 Seit ich als Feldherr tätig, Ist mir der Kriegsgott gnädig; Seit mehr als zwanzig Jahren Treib ich den Feind zu Paaren. Nur manchmal, wenn die Feigen Mir ihre Zähne zeigen, Dann krieg ich Nasenstüber, Schwamm drüber! 2 Der wahre Völkerfrieden Ist endlich uns beschieden; Mit Krieg und Kriegsmaschinen Ist nichts mehr zu verdienen; Die Industriemagnaten Sind arg in Not geraten. So was von Friedensfieber! Schwamm drüber! 3 So manchen deutschen Grafen Lässt Grossmama nicht schlafen. Zwar war sie gut bei Kasse, Doch leider fremd von Rasse. Dies ist ihm heut sehr peinlich, D rum denkt der Graf wahrscheinlich ne arische wär mir lieber - Schwamm drüber! Nr. 13 - Finale CHOR Klingel, Feierglocken, klinget, Hallend in die Ferne dringet! Und die Freudenkunde bringet, Dass vereint sie am Altar. Lasst in unsere Jubelsänge Mischen sich die Feierklänge, Freudenrufe, Festgedränge, Gebt Geleit dem edlen Paar! OLLENDORF Sie sind vereint, es ist gescheh n, Bald wird der Spass zu Ende geh n, Seht nur auf mich, Und macht s wie ich, Das Weitere findet sich. Still, da sind sie schon! Zur Gratulation! OFFIZIERE Zur Gratulation! OLLENDORF und OFFIZIERE Wir gratulieren dem holden Paar! SYMON Sie sind zu gütig! OLLENDORF und OFFIZIERE Wir bringen freudig den Glückwunsch dar. SYMON Ich bitte sehr! OLLENDORF und OFFIZIERE Das Glück soll dauern bis hundert Jahr Und noch darüber unwandelbar! SYMON Ich bin nun glücklich, nichts fürcht ich mehr. OLLENDORF und OFFIZIERE Über Euch lache der Himmel klar, Über Euch wache der Engel Schar, Wende vom Haupte jede Gefahr. Wir meinen s ehrlich, aufrichtig, wahr. Vivat, hoch das junge Paar! Auf immerdar. Wir gratulieren. CHOR Wir gratulieren usw. OLLENDORF Der Pole trinkt galant Champagner aus seiner Dame Schuh, Weil s Sitte hier zu Land , Trink aus dem Schuh der Braut ich Euch zu. Und wer den Schuh zum Munde führt, Eine Strophe dazu improvisiert! ALLE Wohlan, Wohlan! Der Rundgesang fängt an! Trink uns zu! Trink uns zu! Aus der Schönen kleinem Schuh! Und berauscht bist du im Nu! 1 OLLENDORF Wo ist der Pokal, Er sei von Kristall, Von Silber, von Gold, Wie dieser so hold! Das Füsschen ist fein, Der Schuh dazu klein. Nicht viel geht hinein, Drum schenkt öfter mir ein! ALLE Trink uns zu usw. 2 SYMON Wär drinnen statt Wein Nur Wasser ganz rein, Berauscht würd ich sein Vom Schuh nur allein! O Zaubergenuss, Mir ist jetzt, als muss Ich drücken den Kuss Auf den reizenden Fuss! 3 RICHTHOFEN Von Schuhen, fürwahr, Gab s immer ein Paar. Soll dieser allein Hier ledig nur sein? Er, sagt mir, warum? Geht einer nur um? So schafft mir herbei Denn doch wenigstens zwei! ALLE Trink nur zu usw. 4 WANGENHEIM Es hat den Pokal Für dies Bacchanal Ein Schuster gemacht, Wer hätt das gedacht? Doch nahm er das Mass Zum Füsschen allein, Und leider vergass Er das Mass für den Wein! ALLE Trink uns zu usw. DAMEN und HERREN Wohl ist hier zu Land Die Sitte bekannt, Man fülle galant Den Schuh bis zum Rand Chacun à son goût! Und raubt Euch die Ruh Ein Schluck aus dem Schuh, Glu, glu, glu, immerzu. ALLE Trink uns zu usw. SYMON Und nun frischauf zum Tanz, Nun stellt euch in Reih n! Ballett Szene ENTERICH, PIFFKE, PUFFKE, CHOR Heidahi, Heidaha! Sind wir auch nicht invitiert, Heidahi, Heidaha! Das hat uns noch nie geniert! Wir nehmen das nicht so genau, Raubidibau, raubidibau! Wir nehmen das nicht so genau, Raubidibau - bidibau! LAURA Was gibt s, was soll das Singen? PALMATICA Man sehe, wer ist da! OLLENDORF Nur ganz spezielle Freunde Vom Bräutigam sind da! ALLE Was ist das, was geschah? ENTERICH, PIFFKE, PUFFKE, CHOR Heidahi, heidaha usw. ENTERICH Entschuld gen Sie, ich bin der Redner. Verzeihen Sie - drum rede ich. Die Herren sind lauter Vagabunden Und ich, ich heisse Enterich! Für den Kollegen, der nu äben Sein Glück gemacht, ganz schauderhaft, Soll dies Bukett ich übergeben Im Namen der Genossenschaft! PIFFKE, PUFFKE, GEFANGENE Heidahi, heidaha usw. SYMON Was soll ich jetzt beginnen? PALMATICA, LAURA, BRONISLAWA, GESELLSCHAFT Ja, sind wir denn von Sinnen? LAURA Wem gilt der Aufzug, sagt mir, wem? ENTERICH Ei nun, wem anders denn als dem? Symon ist s, der Bettelstudent, Der Vagabund, den jeder kennt! OLLENDORF und OFFIZIERE Vor Zorn und Scham die Wange ihm brennt. CHOR Die Sache nimmt ein böses End ! OLLENDORF Vergönnt mir nur ein Wort! Der Wahrheit geb ich die Ehre, Obwohl mit grossem Schmerz, Dass dieser Fürst Wybicki, War nur ein kleiner Scherz! OFFIZIERE War nur ein kleiner Scherz! OLLENDORF Die schönen Kleider sind geborgt, Das Geld von mir besorgt, Damit er, also ausstaffiert, Bei Damen reüssiert! LAURA Wie, hab ich recht gehört? ALLE Die Schmach ist unerhört! LAURA Den Ohren trau ich kaum. ALLE Ist s Wirklichkeit, ist s Traum? SYMON Und der Brief, den ich geschrieben? OLLENDORF Ist unbestellt geblieben! LAURA O pfui, o pfui! Ganz unerhört ist der Skandal! ALLE O pfui, die Schande! Pfui, solche,Schmach War noch nicht da, ganz unerhört Ist der Skandal - pfui! SYMON Was beginn ich nun? Was ist da zu tun? OLLENDORF Hahaha! Wir steh n gerächt nun da! Zum allgemeinen Gaudium Hab Ich dies arrangiert! - Warum? Ach, ich hab sie doch nur Auf die Schulter geküsst, Und der Schlag mit dem Fächer Vergolten nun ist! ALLE Ach, er hat sie doch nur usw. Rasch ging die Freude zu End - Nur ein Bettelstudent! Das ist impertinent! Welch unerhörter Skandal, Er bleibt nun ihr Gemahl, Die Schmach ist kolossal. Ach, er hat sie doch nur usw. Nun ist zu End der stolze Wahn, Gerächt, was sie ihm angetan. Gelungen ist der Racheplan! All rights reserved © Maria Fujioka Millöcker,Carl/Der Bettelstudent/III
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Zweiter Akt Im Garten des Palais des Hanna Glawari. Tag. Im Mittelpunkt ein nicht zu großer Pavillon. Originelle elektrische Glühkörper. Montenegrinische Embleme, Fahnen, Wappen, etc; rechts und links Gartentischchen mit Strohmöbeln. Beim Pavillon rechts und linkts ein Sessel. (Zeta, Njegus, beide in montenegrinischer Tracht, Cascada, in Uniform französischen Husarenoffiziers, St. Brioche, Uniform eines französischen Infanterieoffiziers, Bodganowitsch, Pritschitsch, Valencienne, alle diese in montenegrinischer Tracht. Damen und Herren, zum Teil, die Tänzer und Tänzerinen, in montenegrinischer Tracht, zum Teil in eleganter Sommertoilette mit Hütten; Guslaren in montenegrisnicher Tracht. Alle, mit Ausnahme der Guslaren, Tänzer und Tänzerinen, treten während der Polonaise zwanglos auf und plazieren sich.) Nr. 7 Introduktion, Tanz und Vilja-Lied ▼HANNA▲ Ich bitte, hier jetzt zu verweilen, wo allsogleich nach heimatlichem Brauch das Fest des Fürsten so begangen wird, als ob man in Letinje wär daheim. (Guslaren treten spielend auf, gleich darauf ihnen die montenegrinischen Tänzerinnen und Tänzer, die den Kolo tanzen.) ▼CHOR▲ Ah! Mi velimo dase dase veslimo, Heiaho! Mi velimo dase dase Heieho! Laßt uns jauchzen und laßt uns singen, hei! Laßt uns tanzenc und laßt uns springen, hei! Laßt uns tanzen und laßt uns springen! Mi velimo dase veslimo! Hei! ▼HANNA▲ Nun laßt uns aber, wie daheim, jetzt singen unsern Ringelreim von einer Fee, die - wie bekennt - daheim die Vilja wird genannt. Es lebt eine Vilja, eis Waldmägdelein, ein Jäger erschaut sie im Felsengestein! Dem Burschen, dem wurde so eigen zu Sinn, er schaute und schaut auf das Waldmägdlein hin. Und ein nie gekannter Schauer, faßt den jungen Jägersmann; sehnsuchtsvoll ling er still zu seufzen an! Vilja, oh Vilja, du Waldmägdelein, faß mich und laß mich dein Trautliebster sein. Vilja, oh Vilja, was tust du mir an? Bang fleht ein liebkranker Mann. ▼CHOR▲ Vilja, oh Vilja, du Waldmägdelein, faß mich und laß mich dein Trautliebster sein. ▼HANNA▲ Vilja, oh Vilja, was tust du mir an? Bang fleht ein lietbkranker Mann. Das Waldmägdelein streckte die Hand nach ihm aus, und zog ihn hinein in ihr felsiges Haus; dem Burschen die Sinne vergangen fest sind, so liebt und so küßt gar kein irdisches Kind. Als sie sich dann satt geküßt, verschwand sie zu derselben Frist! Einmal noch hat der Arme sie gegrüßt Vilja, oh Vilja, du Waldmägdelein, faß mich und laß mich dein Trautliebster sein. Vilja, oh Vilja, was tust du mir an? Bang fleht ein liebkranker Mann! ▼CHOR▲ Vilja, oh Vilja, du Waldmägdelein. faß mich und laß mich dein Trautliebster sein. ▼HANNA▲ Vilja, oh Vilja, was tust du mir an? Bang fleht ein liebkranker Mann! ▼CHOR▲ Im Liebesbann! Mi velimo dase dase veslimo, Mi velimo dase dase veslimo. Laßt uns jauchzen und laßt uns singen! Laßt uns tanzen und laßt uns springen! Mi velimo dase veslimo! Hei! (Die Tänzerinnen und Tänzer gehen mit den Guslaren tanzend ab. Die Gesellschaft folgt Zeta, Hanna und Njegus bleiben.) ▼ZETA▲ Gospodina, dieses vaterländische Fest könnte nicht vaterländischer sein! ▼HANNA▲ Danke, Exzellenz! Aber ich werde heute auch noch unverfälscht Pariserisches bieten. Nach dem Diner gibt s ein Grisetten-Cabaret! Eine spezielle Überraschung für den Grafen Danilo! ▼ZETA▲ Njegus! ▼NJEGUS▲ Exzellenz! ▼ZETA▲ Holen Sie sofort den Grafen herüber, Befehl vom Vaterland! ▼NJEGUS▲ Sehr wohl! ▼ZETA▲ Sie interessiert sich für den Grafen! Mein Plan wird gelingen! (Danilo tritt auf.) ▼DANILO▲ Ja, Exzellenz, da bin ich. ▼ZETA▲ (im Abgehen) Immer zu spät… ▼HANNA▲ O, Graf Danilo, ich versuche, Ihnen auf Schritt und Tritt zu folgen, und Sie weichen mir im Galopp aus. Warum? ▼DANILO▲ Das ist eine Kriegslist! Ich bin Kavallerist! ▼HANNA▲ Ach, ja, Sie sind ein Reitersmann und vollen nicht kapitulieren… Nr. 8 Duett ▼HANNA▲ Heia, Mädel, aufgeschaut, guck, die schmucken Reiter! Nimmt dich einer wohl zur Braut, oder sprengt er weiter? Heia, Mädel, laß ihn nicht, kann als Mann dir taugen! Guck ihm keck nur ins Gesicht, blitz mit deinen Augen! ▼DANILO▲ Mädel schaut und Mädel guckt, daß es ihm im Herzen zuckt. ▼HANNA▲ Mädel zeigt, trotzdem sie schweigt, daß sie sich in Lieb ihm neigt! Dummer, dummer Reitersmann, der mich nicht verstehen kann! Dummer, dummer Reiter, reitet, reitet weiter! Dummer, dummer Reitersmann! Hoplahop und hoplaho! Hoplahop und hoplaho! Dummer, dummer Reiter, reitet, reitet weiter! Dummer, dummer Reitersmann! Heia, Reiter kehrt zurück, hopp, sein Pferdchen tänzelt! Wie er jetzt mit seinem Blick, bittet und schermenzelt! Mädel kümmert sich nicht drum, hüptt und summt ein Tänzchen Reiter, du warst gar zu dumm, doch ich bin kein Gänschen! ▼DANILO▲ Reiter guckt und Reiter lacht, willst du nicht, dann gute Nacht! Mädel, Mädel meiner Wahl, ich komm nicht ein zweites Mal! ▼HANNA▲ Dummer, dummer Reitersmans, der mich nicht verstehnn kann! Dummer, dummer Reiter, reitet, reitet weiter! Dummer, dummer Reitersmann! ▼DANILO▲ Kluger, kluger Reiter, reitet, reitet weiter! Kluger, kluger Reitersmann! ▼HANNA, DANILO▲ Hoplahop und hoplaho! Hoplahop und hoplaho! ▼HANNA▲ Dummer, dummer Reiter, reitet, reitet weiter! Dummer, dummer Reitersmann! (Danilo geht salutierend ab. Hanna will ihm nach, bleibt dann aber stehen.) ▼HANNA▲ Dummer, dummer Reiter, reitet, reitet weiter! Dummer, dummer Reitersmann! (Hanna geht ab, und Danilo kommt zurück. Cascada und St. Brioche treten auf, danach Kromow und Pritschitsch, zum Schluß Zeta und Bodganovitch.) ▼ST. BRIOCHE▲ Wir werden uns noch schlagen um die Witwe! ▼CASCADA▲ Ich bin dazu bereit. ▼DANILO▲ Aber meine Herren, um Weiber sollte man sich nich streiten… ▼ZETA▲ Meine Herren! Kommen Sie - kommen Sie punkt acht Uhr in unseren Pavillon, da wollen wir uns beraten. ▼NJEGUS▲ Wie Euzellenz befehlen! Punkt acht Uhr loco. ▼ZETA▲ Graf! Grat Danilowitsch! Worüber wird hier eigentlich gestritten? ▼DANILO▲ Exzellenz? Wie man sich verhält, wenn einem die Frau untreu wird. ▼ZETA▲ Darüber brauche ich, Gott sei Dank, nicht nachzudenken. ▼DANILO, ST. BRIOCHE UND CASCADA▲ Gott sei Dank! Nr. 9 Marsch-Septett (Danilo, Zeta, St. Brioche, Cascada, Kromow, Bogdanowitsch, Pritschitsch) ▼DANILO▲ Wie de Weiber… ▼ALLE▲ Wie die Weiber? ▼DANILO▲ Man behandelt? ▼ALLE▲ Hürt ihn an! ▼DANILO▲ Eine so, die andre anders, da gibt s keinen Feldzugsplan! ▼ZETA▲ Daß die Weiber… ▼ALLE▲ Daß die Weiber? ▼ZETA▲ Treu uns bleiben - ▼ALLE▲ Also wie? ▼ZETA UND DANILO▲ Das hat man noch nicht ergründet! Da gibt s keine Theorie! ▼ALLE▲ Da gibt s keine Theorie! ▼DANILO▲ Der einen macht man Komplimente… ▼ALLE▲ So und so und so und so! ▼ZETA▲ Und schmeichelt, streichell ohne Ende… ▼ALLE▲ So und so und so und so! ▼ST. BRIOCHE▲ Der andern muß man imponieren… ▼ALLE▲ So und so und so und so! ▼CASCADA▲ Man darf sie auch sogar sekieren… ▼ALLE▲ So und so und so und so! ▼DANILO▲ Die dritte, die will Zärtlichkeiten… ▼ALLE▲ So und so und so und so! ▼ZETA▲ Die vierte, die will zanken, streiten… ▼ALLE▲ So und so und so und so! ▼CASCADA▲ Die füntte, will nur tanzen, lachen… ▼ALLE▲ So und so und so und so! ▼DANILO, ZETA, ST. BRIOCHE UND CASCADA▲ Dann wollen sie auch and re Sachen! ▼ALLE▲ So und so und so und so! ▼DANILO UND ZETA▲ Ja, das Studium der Weiber ist schwer… ▼ST. BRIOCHE, CASCADA, KROMOW, BOGDANOWITSCH, PRITSCHISCH▲ Ach die Weiber, diese Weiber! ▼DANILO UND ZETA▲ Nimmt uns Männer vetteufelt auch her! Niemals kennt doch an Seele und Leib man das Weib - ▼ALLE▲ Weib, Weib, Weib, Weib! ▼DANILO UND ZETA▲ Mädchen zart, Gretchenart, blondes Haar… ▼ST. BRIOCHE, CASCADA, KROMOW, BOGDANOWITSCH, PRITSCHISCH▲ Ach die Weiber, diese Weiber! ▼DANILO UND ZETA▲ Mit dem treuesten Blauängleinpaar, ob sie schwarz oder rot oder blond sind gefärbt, s ist egal, man wird doch gegerbt. ▼ALLE▲ Weiber, Weiber, Weiber, Weiber, ja! Weiber, Weiber, Weiber, Weiber, ach! Ja, das Studium der Weiber ist schwer, nimmt uns Männer verteufelt auch her! Niemals kennt doch an Seele und Leib man das Weib - Weib, Weib, Weib, Weib! Mädchen zart, Gretchenart, blondes Haar, mit dem treuesten Blauäugleinpaar! Ob sie schwarz oder rot oder blond sind gefärbt, s ist egal, man wird doch gegerbt. ▼DANILO UND ZETA▲ Ja, das Studium der Weiber ist schwer, nimmt uns Männer verteufelt auch her. Niemals kennt doch an Seele und Leib man das Weib, Weib. Weib, Weib, Weib! ▼DIE ANDEREN▲ Weiber, Weiber, Weiber, Weiber, Weiber! (Alle ausser Danilo ab . Hanna tritt auf.) ▼HANNA▲ Graf Danilo! - Mein tapferer Reitersmann! Wenn Sie mich auch nicht lieben… ▼DANILO▲ Das is total ausgeschlossen! ▼HANNA▲ …dann werden Sie mir ehrlich raten, ob ich jenen Menschen heiraten soll, den ich immer schon haben wollte! ▼DANILO▲ Haben wollte…? Heiraten Sie doch was, wie, wo und womit Sie wollen! ▼HANNA▲ Sie sind ja eifersüchtig! ▼DANILO▲ Jawohl! Aber nicht auf Sie, auf alle Frauen, die mit Männern so herumtändeln… ▼HANNA▲ Acha, ja? Nr. 10 Spielszene und Tanzduett (Danilo kämpft mit sich, will sie ansprechen, wendet sich aber ab und geht in Richtung Pavillon.) ▼HANNA▲ So, wie die Dinge sich entwickeln, werde ich doch einen Pariser heiraten. ▼DANILO▲ Armes Vaterland! ▼HANNA▲ Aber bevor ich wieder heirate, möchte ich wenigstens einmal das wahre Nachtleben in dieser Stadt kennenlernen. Wo amüsiert man sich besten? ▼DANILO▲ Amüsieren kann man sich auf dem Ball der pontevedrinischen Gesandtschaft! ▼HANNA▲ Mir steht der Sinn nach anderen Vergnügen! ▼DANILO▲ Mir auch, aber die heimatlichen Tänze haben auch ihren Reiz… Madame… Un kolo, la danse de notre patrie. Allez! (Sie tanzen den Kolo.) ▼HANNA▲ Ach!… Sehen Sie, jetzt würde ich zu meinem Mann sagen lieber Da… ▼DANILO▲ …nilo? ▼HANNA▲ Go…bert. ▼DANILO▲ Scheußlicher Name! ▼HANNA▲ Deswegen bin ich nicht in Paris. Führ mich woanders hin! ▼DANILO▲ Er führt sie zu Maxim, dort ist er sehr intim … Dort tanzen nur die entzückendsten, zweifelhaftesten, verruchtesten Mädchen. Und würden Sie in den Saal Sala de Baile entráis alguna dirá Ay, una nueva Griseta! La música se convierte en un dulce vals juguetón, con la que uno con su ritmo de tres por all seiner Tugend vergißt. (Sie tanzen.) ▼HANNA▲ Bei dieser Musik könnte man das letzte Viertel auch noch vergessen… Das ist sehr gefährlich… (Beide tanzen summend ab. Valencienne und Camille treten auf.) ▼VALENCIENNE▲ Nein, nein, nein! ▼CAMILLE▲ Geben Sie mir wenigstens ein Andenken, Valencienne! ▼VALENCIENNE▲ Meinen Fächer? Nur diesem Satz muß ich noch fertig schreiben! Ich bin eine anständige… Frau… ▼CAMILLE▲ Jetzt hab ich es auch noch schriflich! Nr. 11 Duett und Romanze ▼VALENCIENNE▲ Mein Freund, Vernunft! ▼CAMILLE▲ Wie Sie mich quälen! ▼VALENCIENNE▲ Ich will s! Sie müssen sich vermählen! Sie müssen heute noch mit Hanna sprechen! ▼CAMILLE▲ Nun gut, ich tu s… doch wird das Herz mir brechen! ▼VALENCIENNE▲ Oh glauben Sie, es fällt mir schwer, auf Ihre Liebe zu verzichten, doch muß ich mich, so will s die Ehr , streng nach der guten Sitte richten! ▼CAMILLE▲ Soll ich für immer dich verlieren? ▼VALENCIENNE▲ Sie wollen mich doch nicht kompromittieren? ▼CAMILLE▲ Das will ich nicht! Das darf ich nicht! ▼VALENCIENNE▲ (drückt seinen Kopf an ihre Wange) So ist es recht, so hab ich dich lieb. ▼CAMILLE▲ Ich muß dich küssen! ▼VALENCIENNE▲ (wehrt ihn ab) Sie machen mich böse! ▼CAMILLE▲ Vergib! Vergib, mein Lieb! Wie eine Rosenknospe im Maienlicht erblüht, so ist in meinem Herzen die Liebe aufgeglüht! Das war ein selig Keimen, von dem ich nichts geahnt, ein wundersames Träumen, das mich ans Glück gemahnt! Und nun das Glück gekommen, soll s wieder, wieder fort? Das Maienlicht verglommen? Die Knospe, sie verdorrt? Ein jauchzend, jubelnd Singen in meiner Seele schallt Es wird dich mir erringen der Liebe Allgewalt. ▼VALENCIENNE▲ (streckt dir Arme nach ihm aus) O Camille! ▼CAMILLE▲ Valencienne! (will sie umarmen) ▼VALENCIENNE▲ Nein, sachte, sacht! Du hast mich um den Verstand gebracht! ▼CAMILLE▲ Zum Abschied, du Süße, einen letzten Kuß! ▼VALENCIENNE▲ Doch nicht hier! ▼CAMILLE▲ Sieh dort den kleinen Pavillon, er kann höchst diskret, verschwiegen sein! Oh dieser kleine Pavillon plaudert nicht ein Wörtohen aus… oh nein! Dunkel uns umfängt! Nimm, was Liebe uns schenkt! Komm in den kleinen Pavillon, komm zum süßen Rendezvous, oh du! ▼VALENCIENNE▲ Ich seh schon… ich werd hineingehen müssen! ▼CAMILLE▲ Komm in den kleinen Pavillon, laß zum letztenmal dich küssen, ach! ▼VALENCIENNE▲ Ist er verschwiegen? Mir wird ganz schwach! ▼CAMILLE, VALENCIENNE▲ Dunkel uns umfängt! Nimm, was Liebe uns schenkt! Dort in dem dunklen Pavillon strahlt uns hell der süßen Liebe Lohn! (Wie sie in den Pavillon verschwinden, kommt Njegus,der ihnen nachschauf. Kurz darauf Zeta.) ▼NJEGUS▲ Ah, die Baronin und Herr Rosillon zusammen im Pavillon…! ▼ZETA▲ Njegus! ▼NJEGUS▲ O weh, der Herr Baron! (stellt sich wie schützend vor die Tür.) ▼ZETA▲ Nun, Njegus… es ist schon acht Uhr loco, und der Graf is wieder nicht da! Also, öffnen Sie den Pavillon und drehen Sie das elektrische Licht auf! ▼NJEGUS▲ Exzellenz - Exzellenz - mit Verlaub… ▼ZETA▲ Was ist los? ▼NJEGUS▲ Exzellenz! Es geht nicht. Es ist wer drinnen Rosillon mit einer Dame! ▼ZETA▲ Einer verheirateten? Jetzt haben wir sie! Der Pavillon hat rückwärts noch eine Tür, sperren Sie die sofort ab! ▼NJEGUS▲ Sehr wohl! (begibt sich hinter den Pavillon) Erst diese Dame herauslassen, dann eine una (Danilo tritt auf.) ▼DANILO▲ Excellenz, acht Uhr loco. ▼ZETA▲ Ach, lieber Graf! Die Dame Rosillons ist entdeckt! ▼DANILO▲ Entdeckt? Wer ist sie? ▼ZETA▲ Ich werde durchs Schlüsselloch sehen! ▼DANILO▲ Exzellenz, das ist nicht sehr fein! ▼ZETA▲ Aber praktisch! (Während Zeta durchs Schlüsselloch schaut, erscheint Njegus hinten am Pavillon. Er winkt nach rechts. Hanna kommt und flüstert mit ihm. Beide verschwinden hinter dem Pavillon.) ▼DANILO▲ Nun? ▼ZETA▲ Das ist ja! Nein! Doch! Meine Frau! (Valencienne tritt rückwärts aus dem Pavillon und schleicht mit Njegus davon.) Aufgemacht! Aufgemacht! ▼DANILO▲ Ha! Ha! ▼ZETA▲ Ha! Ha! ▼HANNA▲ Wir fragen, was man von uns will! ▼DANILO▲ Ha! Hanna und Camille! ▼ZETA▲ War ich denn blind? Ich seh genau… ▼DANILO▲ Ha! Hanna und Camille! Mein ganzer Geist steht still. Jetzt wird die Sache etwas flau! ▼ZETA▲ Wo ist denn meine Frau? (Valencienne kommt harmlos von links, hinter ihr Njegus.) ▼VALENCIENNE▲ Du wünschest? ▼ZETA▲ Ich bin stumm und starr! ▼VALENCIENNE▲ Was ist gescheh n? So sprich doch klar! ▼DANILO▲ Ha! Hanna und Camille! ▼CAMILLE▲ (zu Danilo) So sei doch endlich still! ▼ZETA▲ Ich sah dort eine Dame kurz zuvor. Ich guckte schnell durchs Schlüsselloch… ▼HANNA▲ Das war gerade nicht sehr fein! ▼DANILO▲ Aber praktisch doch! ▼ZETA▲ Ich hört und traute meinen Ohren nicht… (zu Camille) Wie dieser Herr da ihr Liebe schwor! ▼HANNA▲ Die Dame, die war ich! ▼DANILO▲ (zu Hanna) Ha! Hanna! ▼ZETA▲ Ich hätt geschworen es wär meine Frau! ▼HANNA▲ Mein lieber Camille, gesteh n Sie s nur ein! ▼VALENCIENNE▲ Oh, dies zu hören, ist Rettung und Pein! ▼CAMILLE▲ Ach, dies zu sagen ist Rettung und Pein! ▼DANILO▲ Mich packt die Eifersucht, fast könnte ich schrei n! ▼ZETA▲ Ich kann s nicht glauben, oh nein, oh nein! ▼NJEGUS▲ Das arrangierte ich… ganz schlau und ganz fein! ▼HANNA▲ Und war der Baron so indiskret, zu lauschen und spähen beim Schlüsselloch, (zu Camille) so sagen Sie hier, was drinnen Sie mir gestanden, ich bitte, so sagen Sie s doch! (Valencienne erschrickt, blickt eifersüchtig auf Camille. Hanna wechselt einen Blick mit Valencienne, die auf sie zukommt, und spricht mit ihr.Valencienne lächtelt verstehend.) ▼CAMILLE▲ Ich… soll es sagen? ▼DANILO▲ (für sich) Und ich soll s ertragen? ▼CAMILLE▲ (zu Zeta) Nun, Exzellenz, da ich… nicht anders kann - was ich drin sagte - so hören Sie s an ▼ZETA▲ Jetzt bin ich doch neugierig, was er mir sagen wird. ▼CAMILLE▲ Wie eine Rosenknospe im Maienlicht erblüht, so ist in meinem Herzen die Liebe aufgeglüht! Das war ein selig Keimen, von dem ich nichts geahnt, ein wundersames Träumen, das mich… ans Glück gemahnt! Und nun das Glück gekommen, soll s wieder, wieder fort? Das Maienlicht verglommen? Die Knospe, sie verdorrt? Ein jauchzend, jubelnd Singen in meiner Seele schallt Es wird dich mir erringen der Liebe Allgewalt. ▼HANNA▲ Er glaubt ihm wirklich… Wort für Wort. Und sein Verdacht, er ist schon fort! Ah, lieber Graf, und du bleibst ganz kalt? Was wetten wir, du redest bald! ▼VALENCIENNE▲ Ich… fasse nicht ein einzig Wort! Ja, will er wirklich… von mir fort? Sein Liebeslied ist kaum noch verhallt, Er singt s vor ihr, wo mir allein dies Lied doch galt! Ist sie dahin so rasch, der Liebe Allgewalt? ▼DANILO▲ Ich… höre wie verschwommen, fasse auch nicht ein Wort! Sie hat sich schön benommen! Mir ist s nicht vergönnt, sie zu erringen! Doch mich läßt s nicht kalt! Will mich… zur Ruhe zwingen, ich gehe, und das bald! ▼ZETA▲ Der Wahn ist mir nun ganz benommen. Zu ihr ist er gewiß gekommen, ich glaub ihm Wort für Wort, s war meine Frau nicht dort! Wenn s meine Frau so triebe, macht ich ein Ende bald! Bei solchen Dingen bleib ein andrer kalt! (Die Gesellschaft tritt im Hintergrund auf.) ▼HANNA▲ Nun wissen Sie, meine Herrschaften, was sich im dunklen Pavillon zugetragen hat. Es gibt kein Zurück! (sieht Danilo verstohlen an) Jetzt kommt der Haupttrumpf! (zur Gesellschaft) Den Herrschaften hab ich was zu erzählen… ▼CHOR▲ Nun was? Nun was? ▼HANNA▲ (sieht Danilo durchbohrend an) Daß als Verlobte sich empfehlen Herr Rosillon. ▼CAMILLE▲ Was? Ich? ▼VALENCIENNE▲ O Gott! ▼DANILO▲ Ach, schön! ▼ZETA▲ Wie? Was? ▼HANNA▲ Und meine Wenigkeit! ▼CHOR▲ Ah, welche Neuigkeit! ▼VALENCIENNE▲ Bin starr! ▼CAMILLE▲ Bin starr! ▼DANILO▲ Bin starr! ▼ZETA▲ Bin starr! ▼HANNA▲ (auf Danilo blickend) Die Wirkung ist ganz wunderbar! ▼CHOR▲ Wir gratulieren! (Alle treten ein bißchen zurúck und scheinen die Verlobung besprechen.) ▼DANILO▲ Oh, ihr verfluchten Millionen! ▼ZETA▲ Oh, ihr verlor nen Millionen! ▼CAMILLE▲ (leise zu Hanna) Das geht doch nicht! Da muß ich protestier n! ▼HANNA▲ (leise zu Camille) Dann werden Sie die Baronin blamieren! ▼ZETA▲ (zu Hanna) Sie wollen wirklich? ▼VALENCIENNE▲ (zu Camille) Wirklich…, wollen Sie? ▼HANNA▲ Warum denn nicht? ▼ZETA▲ Ich bin dagegen, und der Graf… ▼HANNA▲ (zu Danilo) Sie euch? ▼DANILO▲ Oh nein! Warum soll ich… dagegen sein? Ich… gebe Ihnen meinen Segen! Ich meine nur… ▼HANNA▲ Was meinen Sie? ▼DANILO▲ Verlieb dich oft, verlob dich selten, heirate nie! Die Ehe ist für mich… privat, ich rede nur als Diplomat, wahrhaftig nur ein Standpunkt, der längst überwunden. Ein Zweibund sollte stets sie sein, doch bald stellt sich ein Dreibund ein, der zählt oft bloß nach schwachen Stunden! Vom europäischen Gleichgewicht, wenn einer sich verehelicht, von dem ist bald nichts mehr zu spüren. Der Grund liegt meistens nur darin Es gibt Madam zu sehr sich… hin, der Politik der offnen Türen! ▼HANNA▲ Das ist doch unverschämt! ▼DANILO▲ Jawohl, ich schiId re nicht zu stark, s ist etwas faul im Staate Dänemark! (Hanna eilt nach hinten und kommt während der folgenden Einleitung cancanierend mach vorn.) ▼HANNA▲ Ein flotter Ehestend soll s sein ganz nach… Pariser Art! Er sagt "Madame", ich sag "Monsieur"! Ganz nach Pariser Art! Wir lieben uns, wie sich s versteht, ganz nach Pariser Art! Wo jeder seine Wege geht Ganz nach Pariser Art! Das hat Rrrrass so, tral-la-la-la-la-la! Macht mir Spaß so, tral-la-la-la-la-la! Und sollt die Ehe anders sein, denn spring ich nicht hi… ,nein, oh nein, oh nein, nein, nein, nein. (Sie travesiert cancanierend mit Valencienne und wieder zurück. Die anderen fallen in den Tanz ein.) ▼SYLVANE, OLGA, PRASKOWIA, CAMILLE, ZETA, BODGANOWITSCH, KROMOW, PRITSCHITSCH, DAMEN UND HERREN▲ Des hat Rrrrasss so tral-la-la-la-la! Macht ihr Spaß so, tral-la-la-la-la! Und sollt die Ehe anders sein, denn springt sie nicht hinein! oh nein, oh… nein, ▼HANNA UND VALENCIENNE▲ La, la la, la! Nein. Dann spring ich/springt sie nicht hinein! Nein! ▼VALENCIENNE▲ Ja, dieser Ehestend wird flott! ▼HANNA▲ Ganz nach… Pariser Art! ▼VALENCIENNE▲ (mit Blick auf Camille) Der Mann zieht hü, die Frau zieht hoff! ▼HANNA▲ Ganz nach Pariser Art! ▼VALENCIENNE▲ Und keiner macht sich was daraus! ▼HANNA▲ Ganz nach Pariser Art! ▼VALENCIENNE▲ (zu Hanna) Sie seh n ganz scheidüngsfähig aus! ▼HANNA▲ Ganz nach Pariser Art! Valencienne und Hanna Das hat Rrrrass so, tral-la-la-la-la-la! Macht mir Spaß so, tral-la-la-la-la-la! ▼SYLVANE, OLGA, PRASKOWIA, CAMILLE, ZETA, BODGANOWITSCH, KROMOW, PRITSCHITSCH, DAMEN UND HERREN▲ Das hat Rrrrass so, tral-la-la-la-la-la! Macht mir Spaß so, tral-la-la-la-la-la! (Alle, außer Danilo, tanzen.) ▼DANILO▲ (für sich) In mir tobt es, in mir bebt es! In mir zuckt es, in mir juckt es! Halt s nicht aus! Es muß heraus! (Man hört auf zu tanzen.) Aber nicht so wutentbrannt! Aber nicht so wutentbrannt! Ruhig, ruhig mit Verstand! (zu Hanna) Zu der Vermählung, schöne Frau, gestatten Sie eine Erzählung. (Valencienne geht zu Camille. Alle ziehen sich ganz zurück, so daß Hanna und Danilo total exponiert sind.) ▼HANNA▲ Gewiß, des ist ja interessant! Seh n Sie mich… an, ich bin schon sehr gespannt! Also bitte! ▼DANILO▲ Also bitte! Es waren zwei Königskinder… ich glaube, sie hatten sich lieb. Sie konnten zusammen nicht kommen, wie dies einst ein Dichter beschrieb! Der Prinz, der blieb aber verschlossen, er hatte dafür seinen Grund. Das hat die Prinzessin verdrossen, warum er nicht auftat den Mund. Da hat nun die Dame Prinzessin getrieben ein grausames Spiel, sie gab ihre Hand einem and ren. und das war dem Prinzen zu viel. Du gnädige Dame Prinzessin, du tatest daran gar nicht recht, du bist auch nicht besser wie andere, vom schwachen, koketten Geschlecht! Doch glaubst du, dass ich mich drob kränke? Haha! Da täuschest du dich…! Im Traume ich nicht daran denke! - Das sagte der Prinz, und nicht ich! - Und weiter da sagte der Prinz noch (deutet auf Camille) Da nimm ihn, der sei dir vergönnt! Drauf ist er von dannen gegangen - und das tu ich auch…, Kompliment! (will ab) ▼HANNA▲ Wohin denn, Graf, wohin? ▼DANILO▲ Wohin ich…? Dort, wo ich… zu Hause bin! (mit beissender Ironie) Jetzt geh ich zu Maxim, dort bin ich sehr intim, ich duze alle Damen, ruf sie beim Kosenamen Lolo, Dodo, Jou-jou, Clo-clo, Margot, Frou-frou, sie lassen mich vergessen, was ich so bang empfand! (ab) ▼HANNA▲ Allein liebt er mich…, nur allein! Jetzt geht er in die Falle und… Das hat Rrrrass so, tral-la-la-la-la-la! Macht mir Spaß so, tral-la-la-la-la-la! usw. ▼HANNA UND VALENCIENNE▲ (tanzend) La, la la, la, la! ▼SYLVANE, OLGA, PRASKOWIA, CAMILLE, ZETA, BOGDANOWITSCH, KROMOW, PRITSCHITSCH, DAMEN UND HERREN▲ (tanzend) Das hat Rrrrasss, usw. Zweiter Akt Im Garten des Palais des Hanna Glawari. Tag. Im Mittelpunkt ein nicht zu großer Pavillon. Originelle elektrische Glühkörper. Montenegrinische Embleme, Fahnen, Wappen, etc; rechts und links Gartentischchen mit Strohmöbeln. Beim Pavillon rechts und linkts ein Sessel. (Zeta, Njegus, beide in montenegrinischer Tracht, Cascada, in Uniform französischen Husarenoffiziers, St. Brioche, Uniform eines französischen Infanterieoffiziers, Bodganowitsch, Pritschitsch, Valencienne, alle diese in montenegrinischer Tracht. Damen und Herren, zum Teil, die Tänzer und Tänzerinen, in montenegrinischer Tracht, zum Teil in eleganter Sommertoilette mit Hütten; Guslaren in montenegrisnicher Tracht. Alle, mit Ausnahme der Guslaren, Tänzer und Tänzerinen, treten während der Polonaise zwanglos auf und plazieren sich.) Nr. 7 Introduktion, Tanz und Vilja-Lied HANNA Ich bitte, hier jetzt zu verweilen, wo allsogleich nach heimatlichem Brauch das Fest des Fürsten so begangen wird, als ob man in Letinje wär daheim. (Guslaren treten spielend auf, gleich darauf ihnen die montenegrinischen Tänzerinnen und Tänzer, die den Kolo tanzen.) CHOR Ah! Mi velimo dase dase veslimo, Heiaho! Mi velimo dase dase Heieho! Laßt uns jauchzen und laßt uns singen, hei! Laßt uns tanzenc und laßt uns springen, hei! Laßt uns tanzen und laßt uns springen! Mi velimo dase veslimo! Hei! HANNA Nun laßt uns aber, wie daheim, jetzt singen unsern Ringelreim von einer Fee, die - wie bekennt - daheim die Vilja wird genannt. Es lebt eine Vilja, eis Waldmägdelein, ein Jäger erschaut sie im Felsengestein! Dem Burschen, dem wurde so eigen zu Sinn, er schaute und schaut auf das Waldmägdlein hin. Und ein nie gekannter Schauer, faßt den jungen Jägersmann; sehnsuchtsvoll ling er still zu seufzen an! Vilja, oh Vilja, du Waldmägdelein, faß mich und laß mich dein Trautliebster sein. Vilja, oh Vilja, was tust du mir an? Bang fleht ein liebkranker Mann. CHOR Vilja, oh Vilja, du Waldmägdelein, faß mich und laß mich dein Trautliebster sein. HANNA Vilja, oh Vilja, was tust du mir an? Bang fleht ein lietbkranker Mann. Das Waldmägdelein streckte die Hand nach ihm aus, und zog ihn hinein in ihr felsiges Haus; dem Burschen die Sinne vergangen fest sind, so liebt und so küßt gar kein irdisches Kind. Als sie sich dann satt geküßt, verschwand sie zu derselben Frist! Einmal noch hat der Arme sie gegrüßt Vilja, oh Vilja, du Waldmägdelein, faß mich und laß mich dein Trautliebster sein. Vilja, oh Vilja, was tust du mir an? Bang fleht ein liebkranker Mann! CHOR Vilja, oh Vilja, du Waldmägdelein. faß mich und laß mich dein Trautliebster sein. HANNA Vilja, oh Vilja, was tust du mir an? Bang fleht ein liebkranker Mann! CHOR Im Liebesbann! Mi velimo dase dase veslimo, Mi velimo dase dase veslimo. Laßt uns jauchzen und laßt uns singen! Laßt uns tanzen und laßt uns springen! Mi velimo dase veslimo! Hei! (Die Tänzerinnen und Tänzer gehen mit den Guslaren tanzend ab. Die Gesellschaft folgt Zeta, Hanna und Njegus bleiben.) ZETA Gospodina, dieses vaterländische Fest könnte nicht vaterländischer sein! HANNA Danke, Exzellenz! Aber ich werde heute auch noch unverfälscht Pariserisches bieten. Nach dem Diner gibt s ein Grisetten-Cabaret! Eine spezielle Überraschung für den Grafen Danilo! ZETA Njegus! NJEGUS Exzellenz! ZETA Holen Sie sofort den Grafen herüber, Befehl vom Vaterland! NJEGUS Sehr wohl! ZETA Sie interessiert sich für den Grafen! Mein Plan wird gelingen! (Danilo tritt auf.) DANILO Ja, Exzellenz, da bin ich. ZETA (im Abgehen) Immer zu spät… HANNA O, Graf Danilo, ich versuche, Ihnen auf Schritt und Tritt zu folgen, und Sie weichen mir im Galopp aus. Warum? DANILO Das ist eine Kriegslist! Ich bin Kavallerist! HANNA Ach, ja, Sie sind ein Reitersmann und vollen nicht kapitulieren… Nr. 8 Duett HANNA Heia, Mädel, aufgeschaut, guck, die schmucken Reiter! Nimmt dich einer wohl zur Braut, oder sprengt er weiter? Heia, Mädel, laß ihn nicht, kann als Mann dir taugen! Guck ihm keck nur ins Gesicht, blitz mit deinen Augen! DANILO Mädel schaut und Mädel guckt, daß es ihm im Herzen zuckt. HANNA Mädel zeigt, trotzdem sie schweigt, daß sie sich in Lieb ihm neigt! Dummer, dummer Reitersmann, der mich nicht verstehen kann! Dummer, dummer Reiter, reitet, reitet weiter! Dummer, dummer Reitersmann! Hoplahop und hoplaho! Hoplahop und hoplaho! Dummer, dummer Reiter, reitet, reitet weiter! Dummer, dummer Reitersmann! Heia, Reiter kehrt zurück, hopp, sein Pferdchen tänzelt! Wie er jetzt mit seinem Blick, bittet und schermenzelt! Mädel kümmert sich nicht drum, hüptt und summt ein Tänzchen Reiter, du warst gar zu dumm, doch ich bin kein Gänschen! DANILO Reiter guckt und Reiter lacht, willst du nicht, dann gute Nacht! Mädel, Mädel meiner Wahl, ich komm nicht ein zweites Mal! HANNA Dummer, dummer Reitersmans, der mich nicht verstehnn kann! Dummer, dummer Reiter, reitet, reitet weiter! Dummer, dummer Reitersmann! DANILO Kluger, kluger Reiter, reitet, reitet weiter! Kluger, kluger Reitersmann! HANNA, DANILO Hoplahop und hoplaho! Hoplahop und hoplaho! HANNA Dummer, dummer Reiter, reitet, reitet weiter! Dummer, dummer Reitersmann! (Danilo geht salutierend ab. Hanna will ihm nach, bleibt dann aber stehen.) HANNA Dummer, dummer Reiter, reitet, reitet weiter! Dummer, dummer Reitersmann! (Hanna geht ab, und Danilo kommt zurück. Cascada und St. Brioche treten auf, danach Kromow und Pritschitsch, zum Schluß Zeta und Bodganovitch.) ST. BRIOCHE Wir werden uns noch schlagen um die Witwe! CASCADA Ich bin dazu bereit. DANILO Aber meine Herren, um Weiber sollte man sich nich streiten… ZETA Meine Herren! Kommen Sie - kommen Sie punkt acht Uhr in unseren Pavillon, da wollen wir uns beraten. NJEGUS Wie Euzellenz befehlen! Punkt acht Uhr loco. ZETA Graf! Grat Danilowitsch! Worüber wird hier eigentlich gestritten? DANILO Exzellenz? Wie man sich verhält, wenn einem die Frau untreu wird. ZETA Darüber brauche ich, Gott sei Dank, nicht nachzudenken. DANILO, ST. BRIOCHE UND CASCADA Gott sei Dank! Nr. 9 Marsch-Septett (Danilo, Zeta, St. Brioche, Cascada, Kromow, Bogdanowitsch, Pritschitsch) DANILO Wie de Weiber… ALLE Wie die Weiber? DANILO Man behandelt? ALLE Hürt ihn an! DANILO Eine so, die andre anders, da gibt s keinen Feldzugsplan! ZETA Daß die Weiber… ALLE Daß die Weiber? ZETA Treu uns bleiben - ALLE Also wie? ZETA UND DANILO Das hat man noch nicht ergründet! Da gibt s keine Theorie! ALLE Da gibt s keine Theorie! DANILO Der einen macht man Komplimente… ALLE So und so und so und so! ZETA Und schmeichelt, streichell ohne Ende… ALLE So und so und so und so! ST. BRIOCHE Der andern muß man imponieren… ALLE So und so und so und so! CASCADA Man darf sie auch sogar sekieren… ALLE So und so und so und so! DANILO Die dritte, die will Zärtlichkeiten… ALLE So und so und so und so! ZETA Die vierte, die will zanken, streiten… ALLE So und so und so und so! CASCADA Die füntte, will nur tanzen, lachen… ALLE So und so und so und so! DANILO, ZETA, ST. BRIOCHE UND CASCADA Dann wollen sie auch and re Sachen! ALLE So und so und so und so! DANILO UND ZETA Ja, das Studium der Weiber ist schwer… ST. BRIOCHE, CASCADA, KROMOW, BOGDANOWITSCH, PRITSCHISCH Ach die Weiber, diese Weiber! DANILO UND ZETA Nimmt uns Männer vetteufelt auch her! Niemals kennt doch an Seele und Leib man das Weib - ALLE Weib, Weib, Weib, Weib! DANILO UND ZETA Mädchen zart, Gretchenart, blondes Haar… ST. BRIOCHE, CASCADA, KROMOW, BOGDANOWITSCH, PRITSCHISCH Ach die Weiber, diese Weiber! DANILO UND ZETA Mit dem treuesten Blauängleinpaar, ob sie schwarz oder rot oder blond sind gefärbt, s ist egal, man wird doch gegerbt. ALLE Weiber, Weiber, Weiber, Weiber, ja! Weiber, Weiber, Weiber, Weiber, ach! Ja, das Studium der Weiber ist schwer, nimmt uns Männer verteufelt auch her! Niemals kennt doch an Seele und Leib man das Weib - Weib, Weib, Weib, Weib! Mädchen zart, Gretchenart, blondes Haar, mit dem treuesten Blauäugleinpaar! Ob sie schwarz oder rot oder blond sind gefärbt, s ist egal, man wird doch gegerbt. DANILO UND ZETA Ja, das Studium der Weiber ist schwer, nimmt uns Männer verteufelt auch her. Niemals kennt doch an Seele und Leib man das Weib, Weib. Weib, Weib, Weib! DIE ANDEREN Weiber, Weiber, Weiber, Weiber, Weiber! (Alle ausser Danilo ab . Hanna tritt auf.) HANNA Graf Danilo! - Mein tapferer Reitersmann! Wenn Sie mich auch nicht lieben… DANILO Das is total ausgeschlossen! HANNA …dann werden Sie mir ehrlich raten, ob ich jenen Menschen heiraten soll, den ich immer schon haben wollte! DANILO Haben wollte…? Heiraten Sie doch was, wie, wo und womit Sie wollen! HANNA Sie sind ja eifersüchtig! DANILO Jawohl! Aber nicht auf Sie, auf alle Frauen, die mit Männern so herumtändeln… HANNA Acha, ja? Nr. 10 Spielszene und Tanzduett (Danilo kämpft mit sich, will sie ansprechen, wendet sich aber ab und geht in Richtung Pavillon.) HANNA So, wie die Dinge sich entwickeln, werde ich doch einen Pariser heiraten. DANILO Armes Vaterland! HANNA Aber bevor ich wieder heirate, möchte ich wenigstens einmal das wahre Nachtleben in dieser Stadt kennenlernen. Wo amüsiert man sich besten? DANILO Amüsieren kann man sich auf dem Ball der pontevedrinischen Gesandtschaft! HANNA Mir steht der Sinn nach anderen Vergnügen! DANILO Mir auch, aber die heimatlichen Tänze haben auch ihren Reiz… Madame… Un kolo, la danse de notre patrie. Allez! (Sie tanzen den Kolo.) HANNA Ach!… Sehen Sie, jetzt würde ich zu meinem Mann sagen lieber Da… DANILO …nilo? HANNA Go…bert. DANILO Scheußlicher Name! HANNA Deswegen bin ich nicht in Paris. Führ mich woanders hin! DANILO Er führt sie zu Maxim, dort ist er sehr intim … Dort tanzen nur die entzückendsten, zweifelhaftesten, verruchtesten Mädchen. Und würden Sie in den Saal Sala de Baile entráis alguna dirá Ay, una nueva Griseta! La música se convierte en un dulce vals juguetón, con la que uno con su ritmo de tres por all seiner Tugend vergißt. (Sie tanzen.) HANNA Bei dieser Musik könnte man das letzte Viertel auch noch vergessen… Das ist sehr gefährlich… (Beide tanzen summend ab. Valencienne und Camille treten auf.) VALENCIENNE Nein, nein, nein! CAMILLE Geben Sie mir wenigstens ein Andenken, Valencienne! VALENCIENNE Meinen Fächer? Nur diesem Satz muß ich noch fertig schreiben! Ich bin eine anständige… Frau… CAMILLE Jetzt hab ich es auch noch schriflich! Nr. 11 Duett und Romanze VALENCIENNE Mein Freund, Vernunft! CAMILLE Wie Sie mich quälen! VALENCIENNE Ich will s! Sie müssen sich vermählen! Sie müssen heute noch mit Hanna sprechen! CAMILLE Nun gut, ich tu s… doch wird das Herz mir brechen! VALENCIENNE Oh glauben Sie, es fällt mir schwer, auf Ihre Liebe zu verzichten, doch muß ich mich, so will s die Ehr , streng nach der guten Sitte richten! CAMILLE Soll ich für immer dich verlieren? VALENCIENNE Sie wollen mich doch nicht kompromittieren? CAMILLE Das will ich nicht! Das darf ich nicht! VALENCIENNE (drückt seinen Kopf an ihre Wange) So ist es recht, so hab ich dich lieb. CAMILLE Ich muß dich küssen! VALENCIENNE (wehrt ihn ab) Sie machen mich böse! CAMILLE Vergib! Vergib, mein Lieb! Wie eine Rosenknospe im Maienlicht erblüht, so ist in meinem Herzen die Liebe aufgeglüht! Das war ein selig Keimen, von dem ich nichts geahnt, ein wundersames Träumen, das mich ans Glück gemahnt! Und nun das Glück gekommen, soll s wieder, wieder fort? Das Maienlicht verglommen? Die Knospe, sie verdorrt? Ein jauchzend, jubelnd Singen in meiner Seele schallt Es wird dich mir erringen der Liebe Allgewalt. VALENCIENNE (streckt dir Arme nach ihm aus) O Camille! CAMILLE Valencienne! (will sie umarmen) VALENCIENNE Nein, sachte, sacht! Du hast mich um den Verstand gebracht! CAMILLE Zum Abschied, du Süße, einen letzten Kuß! VALENCIENNE Doch nicht hier! CAMILLE Sieh dort den kleinen Pavillon, er kann höchst diskret, verschwiegen sein! Oh dieser kleine Pavillon plaudert nicht ein Wörtohen aus… oh nein! Dunkel uns umfängt! Nimm, was Liebe uns schenkt! Komm in den kleinen Pavillon, komm zum süßen Rendezvous, oh du! VALENCIENNE Ich seh schon… ich werd hineingehen müssen! CAMILLE Komm in den kleinen Pavillon, laß zum letztenmal dich küssen, ach! VALENCIENNE Ist er verschwiegen? Mir wird ganz schwach! CAMILLE, VALENCIENNE Dunkel uns umfängt! Nimm, was Liebe uns schenkt! Dort in dem dunklen Pavillon strahlt uns hell der süßen Liebe Lohn! (Wie sie in den Pavillon verschwinden, kommt Njegus,der ihnen nachschauf. Kurz darauf Zeta.) NJEGUS Ah, die Baronin und Herr Rosillon zusammen im Pavillon…! ZETA Njegus! NJEGUS O weh, der Herr Baron! (stellt sich wie schützend vor die Tür.) ZETA Nun, Njegus… es ist schon acht Uhr loco, und der Graf is wieder nicht da! Also, öffnen Sie den Pavillon und drehen Sie das elektrische Licht auf! NJEGUS Exzellenz - Exzellenz - mit Verlaub… ZETA Was ist los? NJEGUS Exzellenz! Es geht nicht. Es ist wer drinnen Rosillon mit einer Dame! ZETA Einer verheirateten? Jetzt haben wir sie! Der Pavillon hat rückwärts noch eine Tür, sperren Sie die sofort ab! NJEGUS Sehr wohl! (begibt sich hinter den Pavillon) Erst diese Dame herauslassen, dann eine una (Danilo tritt auf.) DANILO Excellenz, acht Uhr loco. ZETA Ach, lieber Graf! Die Dame Rosillons ist entdeckt! DANILO Entdeckt? Wer ist sie? ZETA Ich werde durchs Schlüsselloch sehen! DANILO Exzellenz, das ist nicht sehr fein! ZETA Aber praktisch! (Während Zeta durchs Schlüsselloch schaut, erscheint Njegus hinten am Pavillon. Er winkt nach rechts. Hanna kommt und flüstert mit ihm. Beide verschwinden hinter dem Pavillon.) DANILO Nun? ZETA Das ist ja! Nein! Doch! Meine Frau! (Valencienne tritt rückwärts aus dem Pavillon und schleicht mit Njegus davon.) Aufgemacht! Aufgemacht! DANILO Ha! Ha! ZETA Ha! Ha! HANNA Wir fragen, was man von uns will! DANILO Ha! Hanna und Camille! ZETA War ich denn blind? Ich seh genau… DANILO Ha! Hanna und Camille! Mein ganzer Geist steht still. Jetzt wird die Sache etwas flau! ZETA Wo ist denn meine Frau? (Valencienne kommt harmlos von links, hinter ihr Njegus.) VALENCIENNE Du wünschest? ZETA Ich bin stumm und starr! VALENCIENNE Was ist gescheh n? So sprich doch klar! DANILO Ha! Hanna und Camille! CAMILLE (zu Danilo) So sei doch endlich still! ZETA Ich sah dort eine Dame kurz zuvor. Ich guckte schnell durchs Schlüsselloch… HANNA Das war gerade nicht sehr fein! DANILO Aber praktisch doch! ZETA Ich hört und traute meinen Ohren nicht… (zu Camille) Wie dieser Herr da ihr Liebe schwor! HANNA Die Dame, die war ich! DANILO (zu Hanna) Ha! Hanna! ZETA Ich hätt geschworen es wär meine Frau! HANNA Mein lieber Camille, gesteh n Sie s nur ein! VALENCIENNE Oh, dies zu hören, ist Rettung und Pein! CAMILLE Ach, dies zu sagen ist Rettung und Pein! DANILO Mich packt die Eifersucht, fast könnte ich schrei n! ZETA Ich kann s nicht glauben, oh nein, oh nein! NJEGUS Das arrangierte ich… ganz schlau und ganz fein! HANNA Und war der Baron so indiskret, zu lauschen und spähen beim Schlüsselloch, (zu Camille) so sagen Sie hier, was drinnen Sie mir gestanden, ich bitte, so sagen Sie s doch! (Valencienne erschrickt, blickt eifersüchtig auf Camille. Hanna wechselt einen Blick mit Valencienne, die auf sie zukommt, und spricht mit ihr.Valencienne lächtelt verstehend.) CAMILLE Ich… soll es sagen? DANILO (für sich) Und ich soll s ertragen? CAMILLE (zu Zeta) Nun, Exzellenz, da ich… nicht anders kann - was ich drin sagte - so hören Sie s an ZETA Jetzt bin ich doch neugierig, was er mir sagen wird. CAMILLE Wie eine Rosenknospe im Maienlicht erblüht, so ist in meinem Herzen die Liebe aufgeglüht! Das war ein selig Keimen, von dem ich nichts geahnt, ein wundersames Träumen, das mich… ans Glück gemahnt! Und nun das Glück gekommen, soll s wieder, wieder fort? Das Maienlicht verglommen? Die Knospe, sie verdorrt? Ein jauchzend, jubelnd Singen in meiner Seele schallt Es wird dich mir erringen der Liebe Allgewalt. HANNA Er glaubt ihm wirklich… Wort für Wort. Und sein Verdacht, er ist schon fort! Ah, lieber Graf, und du bleibst ganz kalt? Was wetten wir, du redest bald! VALENCIENNE Ich… fasse nicht ein einzig Wort! Ja, will er wirklich… von mir fort? Sein Liebeslied ist kaum noch verhallt, Er singt s vor ihr, wo mir allein dies Lied doch galt! Ist sie dahin so rasch, der Liebe Allgewalt? DANILO Ich… höre wie verschwommen, fasse auch nicht ein Wort! Sie hat sich schön benommen! Mir ist s nicht vergönnt, sie zu erringen! Doch mich läßt s nicht kalt! Will mich… zur Ruhe zwingen, ich gehe, und das bald! ZETA Der Wahn ist mir nun ganz benommen. Zu ihr ist er gewiß gekommen, ich glaub ihm Wort für Wort, s war meine Frau nicht dort! Wenn s meine Frau so triebe, macht ich ein Ende bald! Bei solchen Dingen bleib ein andrer kalt! (Die Gesellschaft tritt im Hintergrund auf.) HANNA Nun wissen Sie, meine Herrschaften, was sich im dunklen Pavillon zugetragen hat. Es gibt kein Zurück! (sieht Danilo verstohlen an) Jetzt kommt der Haupttrumpf! (zur Gesellschaft) Den Herrschaften hab ich was zu erzählen… CHOR Nun was? Nun was? HANNA (sieht Danilo durchbohrend an) Daß als Verlobte sich empfehlen Herr Rosillon. CAMILLE Was? Ich? VALENCIENNE O Gott! DANILO Ach, schön! ZETA Wie? Was? HANNA Und meine Wenigkeit! CHOR Ah, welche Neuigkeit! VALENCIENNE Bin starr! CAMILLE Bin starr! DANILO Bin starr! ZETA Bin starr! HANNA (auf Danilo blickend) Die Wirkung ist ganz wunderbar! CHOR Wir gratulieren! (Alle treten ein bißchen zurúck und scheinen die Verlobung besprechen.) DANILO Oh, ihr verfluchten Millionen! ZETA Oh, ihr verlor nen Millionen! CAMILLE (leise zu Hanna) Das geht doch nicht! Da muß ich protestier n! HANNA (leise zu Camille) Dann werden Sie die Baronin blamieren! ZETA (zu Hanna) Sie wollen wirklich? VALENCIENNE (zu Camille) Wirklich…, wollen Sie? HANNA Warum denn nicht? ZETA Ich bin dagegen, und der Graf… HANNA (zu Danilo) Sie euch? DANILO Oh nein! Warum soll ich… dagegen sein? Ich… gebe Ihnen meinen Segen! Ich meine nur… HANNA Was meinen Sie? DANILO Verlieb dich oft, verlob dich selten, heirate nie! Die Ehe ist für mich… privat, ich rede nur als Diplomat, wahrhaftig nur ein Standpunkt, der längst überwunden. Ein Zweibund sollte stets sie sein, doch bald stellt sich ein Dreibund ein, der zählt oft bloß nach schwachen Stunden! Vom europäischen Gleichgewicht, wenn einer sich verehelicht, von dem ist bald nichts mehr zu spüren. Der Grund liegt meistens nur darin Es gibt Madam zu sehr sich… hin, der Politik der offnen Türen! HANNA Das ist doch unverschämt! DANILO Jawohl, ich schiId re nicht zu stark, s ist etwas faul im Staate Dänemark! (Hanna eilt nach hinten und kommt während der folgenden Einleitung cancanierend mach vorn.) HANNA Ein flotter Ehestend soll s sein ganz nach… Pariser Art! Er sagt "Madame", ich sag "Monsieur"! Ganz nach Pariser Art! Wir lieben uns, wie sich s versteht, ganz nach Pariser Art! Wo jeder seine Wege geht Ganz nach Pariser Art! Das hat Rrrrass so, tral-la-la-la-la-la! Macht mir Spaß so, tral-la-la-la-la-la! Und sollt die Ehe anders sein, denn spring ich nicht hi… ,nein, oh nein, oh nein, nein, nein, nein. (Sie travesiert cancanierend mit Valencienne und wieder zurück. Die anderen fallen in den Tanz ein.) SYLVANE, OLGA, PRASKOWIA, CAMILLE, ZETA, BODGANOWITSCH, KROMOW, PRITSCHITSCH, DAMEN UND HERREN Des hat Rrrrasss so tral-la-la-la-la! Macht ihr Spaß so, tral-la-la-la-la! Und sollt die Ehe anders sein, denn springt sie nicht hinein! oh nein, oh… nein, HANNA UND VALENCIENNE La, la la, la! Nein. Dann spring ich/springt sie nicht hinein! Nein! VALENCIENNE Ja, dieser Ehestend wird flott! HANNA Ganz nach… Pariser Art! VALENCIENNE (mit Blick auf Camille) Der Mann zieht hü, die Frau zieht hoff! HANNA Ganz nach Pariser Art! VALENCIENNE Und keiner macht sich was daraus! HANNA Ganz nach Pariser Art! VALENCIENNE (zu Hanna) Sie seh n ganz scheidüngsfähig aus! HANNA Ganz nach Pariser Art! Valencienne und Hanna Das hat Rrrrass so, tral-la-la-la-la-la! Macht mir Spaß so, tral-la-la-la-la-la! SYLVANE, OLGA, PRASKOWIA, CAMILLE, ZETA, BODGANOWITSCH, KROMOW, PRITSCHITSCH, DAMEN UND HERREN Das hat Rrrrass so, tral-la-la-la-la-la! Macht mir Spaß so, tral-la-la-la-la-la! (Alle, außer Danilo, tanzen.) DANILO (für sich) In mir tobt es, in mir bebt es! In mir zuckt es, in mir juckt es! Halt s nicht aus! Es muß heraus! (Man hört auf zu tanzen.) Aber nicht so wutentbrannt! Aber nicht so wutentbrannt! Ruhig, ruhig mit Verstand! (zu Hanna) Zu der Vermählung, schöne Frau, gestatten Sie eine Erzählung. (Valencienne geht zu Camille. Alle ziehen sich ganz zurück, so daß Hanna und Danilo total exponiert sind.) HANNA Gewiß, des ist ja interessant! Seh n Sie mich… an, ich bin schon sehr gespannt! Also bitte! DANILO Also bitte! Es waren zwei Königskinder… ich glaube, sie hatten sich lieb. Sie konnten zusammen nicht kommen, wie dies einst ein Dichter beschrieb! Der Prinz, der blieb aber verschlossen, er hatte dafür seinen Grund. Das hat die Prinzessin verdrossen, warum er nicht auftat den Mund. Da hat nun die Dame Prinzessin getrieben ein grausames Spiel, sie gab ihre Hand einem and ren. und das war dem Prinzen zu viel. Du gnädige Dame Prinzessin, du tatest daran gar nicht recht, du bist auch nicht besser wie andere, vom schwachen, koketten Geschlecht! Doch glaubst du, dass ich mich drob kränke? Haha! Da täuschest du dich…! Im Traume ich nicht daran denke! - Das sagte der Prinz, und nicht ich! - Und weiter da sagte der Prinz noch (deutet auf Camille) Da nimm ihn, der sei dir vergönnt! Drauf ist er von dannen gegangen - und das tu ich auch…, Kompliment! (will ab) HANNA Wohin denn, Graf, wohin? DANILO Wohin ich…? Dort, wo ich… zu Hause bin! (mit beissender Ironie) Jetzt geh ich zu Maxim, dort bin ich sehr intim, ich duze alle Damen, ruf sie beim Kosenamen Lolo, Dodo, Jou-jou, Clo-clo, Margot, Frou-frou, sie lassen mich vergessen, was ich so bang empfand! (ab) HANNA Allein liebt er mich…, nur allein! Jetzt geht er in die Falle und… Das hat Rrrrass so, tral-la-la-la-la-la! Macht mir Spaß so, tral-la-la-la-la-la! usw. HANNA UND VALENCIENNE (tanzend) La, la la, la, la! SYLVANE, OLGA, PRASKOWIA, CAMILLE, ZETA, BOGDANOWITSCH, KROMOW, PRITSCHITSCH, DAMEN UND HERREN (tanzend) Das hat Rrrrasss, usw. Lehár,Franz/Die Lustige Witwe/III
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By and large, a tote bag is often a huge hand-held purse ordinarily utilised to hold matters which include the everyday items. It really is created commonly of taken care of canvas, nylon or weighty pebbled leather and therefore are equipped with zipper compartments dividing the purse into sections. However, evolving by means of time, tote luggage are coming into new line of usage which is being a diaper bag. The dimensions plus the compartment sort of a common tote bag is what designed it candidate to become innovated right into a toddler bag. These are typically storage luggage geared up with numerous pocket-like spaces that happen to be large enough to carry issues required for taking care of the infant though owning over a day out. At present, these are definitely obtaining far more fashionable in truth. As a result, designer luggage are getting to be a lot more in desire because it combines operation and fashion. Most mothers want their infant purses dior iphone case using this method for it delivers out the femininity in them even though with their newborn. A single on the identified manufacturers that manufacture tote baggage would be the Timi and Leslie Child Luggage. Acquire for instance their Charlie Tote Diaper Bag. This is a convertible purse acceptable for mothers. It s a double dealt with slouchy tote in PVC design. Charlie Tote Bag is styled correctly with buckles and straps and is obtainable in 3 colors for example black, beige and crimson. The Charlie Tote Bag functions a removable shoulder strap, bottle tote, transforming pad, wristlet, water-resistant lining, stroller straps and elasticized internal pocket with a dimensions of fifteen.5"H x 18"W x 5"D. These features are in essence prevalent with other Timi and Leslie diaper luggage. Timi and Leslie are recognized for their vast selection of diaper baggage. Most moms patronize the brand name for the operation that it provides along with the a person of the type kinds and layouts. Some of the other Timi and Leslie are definitely the Sweetums Health practitioner Bag Satchel, Sweetums Tote, The Aurelie Satchel, The Chantal Satchel, The Mod Tote, The Patent Ruby Tote Bag, The Parisien Tote Bag, The Ruby Tote in Suede as well as Violette Tote Bag. The majority of them are made from canvas, nylon, authentic leather-based, fake leather, laminated, microfiber and vinyl. Likewise, you will find also distinctive design besides totes including the sling, backpack, clutch, and bao bao backpack messenger. Many of these kinds would be the Patent Gladiola, Classic Fairfax Clutch, Massive Snap Facet Health practitioner Tote, Significant Messenger, Weekender, Leather Pocketed Hobo, Quilted Hobo or maybe a Corduroy Laminated Buckle. Hence, with tote, like the Charlie Tote Diaper Bag, it s going to not get any tougher for moms to get stylish whilst nonetheless being able to convey important baby stuffs. Additionally, Timi and Leslie baggage is really a credible maker on this line of bag.
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第3幕 (訳者追捕:ブラウンは逃亡中のマクヒィスを助けるために、ピーチャムと乞食集団を逮捕しようと目論む。) ピーチャム: おはよう、ブラウンくん。 ブラウン: さあて、逃がしはしないぞ、「乞食の友」殿。お前たちを巣穴から燻り出してやるんだ。物乞いの罪で全員、ブタ箱行きだ!思い知らせてやるぞ。 (音楽が聞こえてくる。) 何だ、ありゃ? ピーチャム: 「足りない小唄」ってヤツですよ。ご存知ない?思い知るのは、そちらさんの方ですよ。 人間の努力の至らなさの歌 ピーチャム: 人は頭を使って生きると言うが その頭ってヤツが、ちょっと足りてないのさ やってみなよ、頭を掻いたって わいてくるのはシラミだけ だって生きていくのには 人には狡さが足りないんだ いくら騙され欺かれたって 全然、気付かないんだから さあ、一つ計画を立てて 世をバラ色に照らそうじゃないか! も一つオマケに計画を立てろ どうせ、どっちもダメになる だって生きていくのには 人には悪さが足りないんだ 向上しようって言う努力も 聞こえはいいんだけどね ほら、幸せを追いかけろ でも、あんまり追いかけ過ぎるな みんなが幸せを追いかけるもんだから 幸せの方が追いつけない だって生きていくのには 人には謙虚さが足りないんだ だから、いくら努力したところで 自己欺瞞にしかならないんだ あなたは、こう思ってらっしゃるんでしょうな。警察が我々貧乏人に対処できると。ですが、どんな眺めになるでしょうか。戴冠式の催される時に、600人の哀れな者たちが警棒で蹴散らされるとしたら。ひどい眺めでしょうな。胸が悪くなるような眺めでしょう。それは、ひどいことになるでしょうね。 人はちっともよろしくない だから頭をブッ叩け 頭を叩いてみたら もしかすると良くなるかも知れないだろ だって生きていくのには 人には善良さが足りないんだ だから頭をブッ叩け 思いきり頭を 口上役: どすのマックは、またもや娼婦のところを訪ねて、またもや娼婦から裏切られるのでした。 ソロモン・ソング ジェニー: 賢いソロモンは知ってるね それから、あいつがどうなったかも! あんまり物事が分かり過ぎたもんだから 生まれてきたことを呪っていたよ 知ってたのさ、何もかもが虚しいことを お偉くて賢かったよ、ソロモンは! でも、まだ夜にもならないうちに 世界中が、その末路を見てたのさ 賢かったせいで、こうなったのさ — うらやましいよ、賢くない奴が! 美人のクレオパトラは知ってるね それから、あいつがどうなったかも! 2人の皇帝を手玉にとって 自分は死ぬまで淫売のマネしてた 枯れてしぼんでチリになるまで 豪華で大きかったよバビロンは! でも、まだ夜にもならないうちに 世界中が、その末路を見てたのさ 美人だったせいで、こうなったのさ — うらやましいよ、美人じゃない奴が! 勇ましいシーザーは知ってるね それから、あいつがどうなったかも! 神サマみたいに祭壇にふんぞり返ってたら ご存知の通り、殺されちゃったよ! それも、あいつが一番偉かった時に 叫んだってさ「お前もか、わが息子よ!」 でも、まだ夜にもならないうちに 世界中が、その末路を見てたのさ 勇ましかったせいで、こうなったのさ — うらやましいよ、勇ましくない奴が! お次はマクヒィスと自分さ 誰も知らないよ、これからどうなるのか 自分たちは、あんまりスケベ過ぎたのさ! おかげで道を踏み誤った おかげで今や縛り首になるハメに 自分のやった罪の報いだってさ でも、まだ夜にもならないうちに 世界中が、その末路を見てたのさ スケベだったせいで、こうなったのさ — うらやましいよ、スケベでない奴が! (訳者追捕:マクヒィスは、またもや娼婦の密告により逮捕され、監獄に閉じこめられる。) 口上役: 「墓穴からの叫び」です。 墓穴からの叫び マクヒィス; 聞いてくれよ、哀れみを求めるこの叫びを マクヒィスが横たわるのはサンザシの木陰でも ブナの葉隠れでもない、そう、墓穴だ! 運命の怒りが、あいつをこんなところに押し込めたんだ お願いだ、最後の言葉くらい聞いてくれよ! ぶ厚い壁の中にあいつは閉じこめられてるんだ! 訊いてくれ、兄弟。あいつがどこにいるか! あいつがくたばったら、温かい卵酒で乾杯すればいい でも生きている間は、かばってやってくれてもいいだろ! まさか、このままあいつに苦しみ続けろって言うのか? 見てみろよ、あいつの泥沼にはまったザマを! これぞまさしく、破滅って言うヤツさ あんた方、どんなに頑張ったところで 手垢まみれの金しかお目にかかったことがない方々 なあ、あいつはあんた方を墓穴に落としたりしなかったろ! あんた方、行列作って女王様のところへ行ってくれよ それで、あいつのために一言いってやってくれよ ブタが列組んで歩くみたいにさ なあ、あいつの歯は熊手みたいに抜け落ちてるんだ! まさか、このままあいつに苦しみ続けろって言うのか? (訳者追捕:保釈金を用意することができなかったマクヒィスは、ポリーやルーシーやジェニーが見守る中、絞首台へと歩みを進めることになる。) 口上役: 「マクヒィスが全ての者に許しを請うバラッド」です。 墓碑銘 マクヒィス: オレ達の後に生きる、兄弟同胞たちよ オレ達に対して頑な態度を取らないで欲しい オレ達が絞首台に上る時に笑わないでくれよ 髭の陰でバカみたいに笑うのもよしてくれ オレ達の破滅するサマを、嘲ったりしないで欲しい 法の権化のように、オレ達に腹を立てないでくれよ オレ達は、ちょっと分別に欠けていただけなんだ — みんなは軽はずみなことはするんじゃないぞ 兄弟よ、オレ達を教訓にするんだ それからどうか、オレのことを許してくれよ 雨がオレ達を洗い、オレ達は雨に清められる 食い過ぎて付いた贅肉も、洗い流されていく 色々、見過ぎた上に、まだまだ見たがったけれど 目玉はカラスにつつき出されてしまった 立ち止まって考えるなんてしなかったから 高いところにブラブラぶら下がることになったのさ 食い意地の張った鳥がついばんでいきやがる 道端に落ちた馬糞みたいに 兄弟よ、オレ達を戒めにするんだ それからどうか、オレのことを許してくれよ おっぱいを見せびらかして 軽薄な男心をたぶらかす娘さんよ 女の子に流し目くれて いけない見返りを期待するワルぶった男よ 乞食に、娼婦に、女衒に 浮浪者に、あぶれ者に 人殺しに、便所番のおばちゃんよ みんなお願いだ、オレのことを許してくれよ でも、サツの犬には謝らないぞ 毎晩、毎朝 パンの耳ばかり食わせやがった 他にも色々、嫌がらせしてきたんだ 文句ならいくらでも言えるけれど 今日のところは、止めておいてやろう 今さら争ったってしょうがないからな だからお願いだ、オレのことを許してくれよ ヤツらのツラをひっぱたけ 重たい鉄のハンマーで そしたら後のことは忘れてやる だからお願いだ、オレのことを許してくれよ 絞首台への道行き ピーチャム: お集まりの皆様方、処刑の用意は整いました かくしてマクヒィス氏は絞首刑とあいなります このキリスト教社会においては かようなことも、致し方ないことなのであります しかしながら、皆様には思って欲しくないのです 我々まで、これにくみしているとは そこでマクヒィス氏が絞首刑とならない 別の結末をご覧に入れることにしました これで少なくともオペラの中では 寛大な処置が取られるのがご覧になれます これもひとえに、皆様のためを思ってのことです それでは馬に乗った女王陛下の使者が登場いたします 口上役: 「第3の三文フィナーレ」です。 第3の三文フィナーレ 合唱; 何だ、誰か来るぞ! 女王様の使者が馬に乗ってやって来た! ブラウンが使者の衣装を着て、馬に乗って現れる。 ブラウン: 戴冠に際して、女王陛下はのたまわれた マクヒィス親分は即刻、釈放せよとのこと 皆、歓声を上げる。 同時に、かの者には世襲貴族の爵位を授け、 マーマレルの城を与え、 1万ポンドの年金を 終生、給付するものとすると また女王陛下は、ここにいる新婚の者たちに 祝福を授けると、のたまわれた マクヒィス: 助かった、助かったぞ! ああ、分かっていたんだ 困難が極まれば 自ずと道は開けるもんだって ポリー: 助かったのね、私の愛しいマクヒィスは助かったのね 私はとても嬉しいわ ピーチャム夫人: これで万事がめでたしめでたしさ あたし達も楽しく気楽に暮らしていけるよ 女王様の使者が馬に乗って来てくれたらね ピーチャム: だから、みんな今いるところに居座って 貧者の中の最貧者のコラールを歌おうじゃないか 今日、あなた方が演じてみせた、貧しき者の暮らしでは 本当はもっと惨めな終わり方をするもんだ 女王様の使者が馬に乗って来るなんて、めったにあることじゃない 踏みつけられたヤツが踏み返すなんて、まず無いことさ だから、ちょっとくらいの悪さは大目に見てくれよ 全員: ちょっとくらいの悪さは大目に見てくれよ、だってすぐに 世の中があまりにも寒くて、悪さも凍りついてしまうから この暗黒と厳しい寒さのことを思い描いてくれよ この世界の谷間では、嘆きの声が響き渡っているんだ (訳者追捕:次の歌は「三文オペラ」が映画化された際に、追加された歌詞。レーニャの盤などにも納められている。) 「三文映画」の締めくくりの歌 ハッピーエンドとあいなりまして 全てが丸く収まりました お金が充分、集められれば おおかた結末はめでたしめでたしさ よどみで魚を取るなんて けしからんと、ヒンツがクンツをなじったけど 終いには一緒のテーブルについて 貧乏人のパンを奪って食ってたよ 暗がりにいるヤツもいれば 日なたにいるヤツもいる 日の目を見るのは日なたのヤツだけ 暗がりのヤツには誰も目もくれないのさ DRITTER AKT PEACHUM Guten Morgen, Brown. BROWN Jetzt wird durchgegriffen, Herr Bettlers Freund. Ich räuchere einfach Ihr ganzes Nest aus. Und sperre alles ein wegen Straßenbettel! Da kannst du was lernen. Musik setzt ein. Was ist denn das? PEACHUM Das Lied von der Unzulänglichkeit. Kennen Sie nicht? Da können Sie was lernen. Lied von der Unzulänglichkeit menschlichen Strebens PEACHUM Der Mensch lebt durch den Kopf Sein Kopf reicht ihm nicht aus Versuch es nur, von deinem Kopf Lebt höchstens eine Laus. Denn für dieses Leben Ist der Mensch nicht schlau genug, Niemals merkt er eben Diesen Lug und Trug. Ja, mach nur einen Plan Sei nur ein großes Licht! Und mach dann noch nen zweiten Plan Gehn tun sie beide nicht. Denn für dieses Leben Ist der Mensch nicht schlecht genug. Doch sein höh res Streben Ist ein schöner Zug. Ja, renn nur nach dem Glück Doch renne nicht zu sehr Denn alle rennen nach dem Glück Das Glück rennt hinterher. Denn für dieses Leben Ist der Mensch nicht anspruchslos genug Drum ist all sein Streben Nur ein Selbstbetrug. Sie sagen wahrscheinlich, die Polizei wird mit uns armen Leuten fertig werden. Aber wie wird es aussehen, wenn anläßlich der Krönung sechshundert arme Krüppel mit Knütteln niedergehauen werden müssen? Schlecht würde es aussehen. Ekelhaft sieht es aus. Zum Übelwerden ist es. Der Mensch ist gar nicht gut Drum hau ihn auf den Hut. Hast du ihn auf den Hut gehaut Dann wird er vielleicht gut. Denn für dieses Leben Ist der Mensch nicht gut genug Darum haut ihn eben Ruhig auf den Hut. AUSRUFER Mackie Messer, der abermals zu den Huren gegangen ist, ist abermals von den Huren verraten worden. Salomon-Song JENNY Ihr saht den weisen Salomon Ihr wißt, was aus ihm wurd! Dem Mann war alles sonnenklar. Er verfluchte die Stunde seiner Geburt Und seht, daß alles eitel war. Wie groß und weis war Salomon! Und seht, da war es noch nicht Nacht Da sah die Welt die Folgen schon Die Weisheit hatte ihn so weit gebracht — Beneidenswert, wer frei davon! Ihr saht die schöne Kleopatra Ihr wißt, was aus ihr wurd! Zwei Kaiser fielen ihr zum Raub. Da hat sie sich zu Tod gehurt Und welke hin und wurde Staub. Wie schön und groß war Babylon! Und seht, da war es noch nicht Nacht Da sah die Welt die Folgen schon Die Schönheit hatte sie so weit gebracht — Beneidenswert, wer frei davon! Ihr saht den kühnen Cäsar dann Ihr wißt, was aus ihm wurd! Der saß wie n Gott auf nem Altar Und wurde ermordet, wie ihr erfuhrt! Und zwar, als er am größten war. Wie schrie er laut Auch du, mein Sohn! Und seht, da war es noch nicht Nacht Da sah die Welt die Folgen schon Die Kühnheit hatte ihn so weit gebracht — Beneidenswert, wer frei davon! Und nun seht ihr Macheath und mich Gott weiß, was aus uns wird. So groß war unsre Leidenschaft! Wo haben wir uns hinverirrt, Daß man ihn jetzt zum Galgen schafft. Da seht ihr unsrer Sünde Lohn. Und seht, da war es noch nicht Nacht Da sah die Welt die Folgen schon Die Leidenschaft hat uns so weit gebracht — Beneidenswert, wer frei davon! AUSRUFER Ruf aus der Gruft. Ruf aus der Gruft MACHEATH Nun hört die Stimme, die um Mitleid ruft. Macheath liegt hier nicht unterm Hagedorn Nicht unter Buchen, nein, in einer Gruft! Hierher verschlug ihn des Geschickes Zorn. Geb Gott, daß ihr sein letztes Wort noch hört! Die dicksten Mauern schließen ihn jetzt ein! Fragt ihr denn gar nicht, Freunde, wo er sei? Ist er gestorben, kocht euch Eierwein Solang er aber lebt, steht ihm doch bei! Wollt ihr, daß seine Marter ewig sei? Jetzt kommt und seht, wie es ihm dreckig geht! Jetzt ist er wirklich, was man pleite nennt. Die ihr als oberste Autorität Nur eure schmierigen Gelder anerkennt Seht, daß er euch nicht in die Grube fährt! Ihr müßtet gleich zur Königin und in Haufen Und müßtet mit ihr über ihn was sprechen Wie Schweine eines hinterm andern laufen Ach, seine Zähne sind schon lang wie Rechen! Wollt ihr, daß seine Marter ewig währt? AUSRUFER Ballade, in der Macheath jedermann Abbitte leistet. Grabschrift MACHEATH Ihr Menschenbrüder, die ihr nach uns lebt Laßt euer Herz nicht gegen uns verhärten Und lacht nicht, wenn man uns zum Galgen hebt Ein dummes Lachen hinter euren Bärten. Und flucht auch nicht, und sind wir auch gefallen Seid nicht auf uns erbost wie das Gericht Gesetzten Sinnes sind wir alle nicht — Ihr Menschen, lasset allen Leichtsinn fallen Ihr Brüder, laßt euch uns zur Lehre sein Und bittet Gott, er möge mir verzeihn. Der Regen wäscht uns ab und wäscht uns rein Und wäscht das Fleisch, das wir zu gut genährt Und die zuviel gesehn und mehr begehrt Die Raben hacken eure Augen ein. Und niemals sind wir fest gehängt und wiegen Bald hin, bald her, ganz wie aus Übermut Zerpickt von einer gierigen Vögelbrut Wie Pferdeäpfel, die am Wege liegen. Ach Brüder, laßt euch uns zur Warnung sein Und bittet Gott, er möge uns verzeihn. Die Mädchen, die die Brüste zeigen Um leichter Männer zu erwischen Die Strolche, die nach ihnen äugen Um ihren Sündenlohn zu fischen Die Lumpen, Huren, Hurentreiber Die Tagediebe, Vogelfrein Die Mordgesellen, Abtrittsweiber Ich bitte sie, mir zu verzeihn. Nicht so die Polizistenhunde Die jeden Abend, jeden Morgen Nur Rinde ließen meinem Munde Auch sonst verursacht Müh n und Sorgen Ich könnte sie ja jetzt verfluchen Doch heute will ich nicht so sein Um weitere Händel nicht zu suchen Bitt ich auch sie, mir zu verzeihn. Man schlage ihnen ihre Fressen Mit schweren Eisenhämmern ein. Im übrigen will ich vergessen Und bitte sie, mir zu verzeihn. Gang zum Galgen PEACHUM Verehrtes Publikum, wir sind so weit Und Herr Macheath wird aufgehängt Denn in der ganzen Christenheit Da wird dem Menschen nichts geschenkt. Damit ihr aber nun nicht denkt Das wird von uns auch mitgemacht Wird Herr Macheath nicht aufgehängt Sondern wir haben uns einen anderen Schluß ausgedacht. Damit ihr wenigstens in der Oper seht Wie einmal Gnade vor Recht ergeht. Und darum wird, weil wir s gut mit euch meinen Jetzt der reitende Bote des Königs erscheinen. AUSRUFER Drittes Dreigroschen-Finale. Drittes Dreigroschen-Finale CHOR Horch, wer kommt! Des Königs reitender Bote kommt! Hoch zu Roß erscheint Brown als reitender Bote. BROWN Anläßlich ihrer Krönung befiehlt die Königin Daß der Captn Macheath sofort freigelassen wird. Alle jubeln. Gleichzeitig wird er hiermit in den erblichen Adelsstand erhoben Und ihm das Schloß Marmarel Und eine Rente von zehntausend Pfund Bis zu seinem Lebensende überreicht. Den anwesenden Brautpaaren läßt die Königin Ihre königlichen Glückwünsche senden. MACHEATH Gerettet, gerettet! Ja, ich wußte es Wenn die Not am höchsten Ist die Rettung am nächsten. POLLY Gerettet, mein lieber Macheath ist gerettet. Ich bin sehr glücklich. FRAU PEACHUM So wendet alles sich am End zum Glück. So leicht und friedlich wäre unser Leben Wenn die reitenden Boten des Königs immer kämen. PEACHUM Darum bleibt alle stehen, wo ihr stehet Und singt den Choral der Ärmsten der Armen Deren schwieriges Leben ihr heute dargestellt habt Denn in Wirklichkeit ist grade ihr Ende schlimm. Die reitenden Boten des Königs kommen sehr selten Und die getreten werden, treten wieder. Darum sollte man das Unrecht nicht zu sehr verfolgen. ALLE Verfolgt das Unrecht nicht zu sehr, in Bälde Erfriert es schon von selbst, denn es ist kalt. Bedenkt das Dunkel und die große Kälte In diesem Tale, das von Jammer schallt. Schlußstrophen des Dreigroschenfilms Und so kommt zum guten Ende Alles unter einen Hut. Ist das nötige Geld vorhanden Ist das Ende meistens gut. Daß er nur im Trüben fische Hat der Hinz den Kunz bedroht. Doch zum Schluß vereint am Tishce Essen sie des Armen Brot. Denn die einen sind im Dunkeln Und die andern sind im Licht. Und man siehet die im Lichte Die im Dunkeln siet man nicht. この日本語テキストは、 クリエイティブ・コモンズ・ライセンス の下でライセンスされています。@ hanmyo Weill,Kurt/Die Dreigroschenoper
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html title dinamic filter /title body body bgcolor="rosybrown" /etc/sysconfig/iptables-config br IPTABLES_MODULES="ip_conntrack_ftp" br pre NEWがないと一切の通信がダメ。ポートが開かない。NEWだけは特別なのだ アプリI/OSADAPROTSPDPCONN.STAT FTPOUT自分FTP鯖TCPー21NEW(一番最初のステータスですよ)、ESTABLISHED コマンドチャンネル? FTPINFTP鯖自分TCP21ーESTABLISHED(全部ACKがついてますから?) コマンドチャンネル? ポート番号21ってFTPの制御用のポートだよね 何番のポートと何番のポートで通信しますよでRELATED(関係のある)通信になる ↓データチャンネル FTPOUT自分FTP鯖TCPーーRELATED、ESTABLISHED FTPINFTP鯖自分TCPーーESTABLISHED font size=5 color=darkblue b iptables追加ftpパッシブモードクライアントルール /b /font #dinamicfilter ftp comand-ch -A OUTPUT -p tcp --dport 21 -m state --state NEW,ESTABLISHED -j ACCEPT -A INPUT -p tcp --sport 21 -m state --state ESTABLISHED -j ACCEPT #dinamicfilter ftp date-ch -A OUTPUT -p tcp -m state --state RELATED,ESTABLISHED -m helper --helper ftp -j ACCEPT -A INPUT -p tcp -m state --state ESTABLISHED -m helper --helper ftp -j ACCEPT -m state 接続状態の指定 接続状態にはNEW、INVALID、ESTABLISHED、RELATEDが指定できる -m helper unknown -A 指定したチェインにルールを追加する -F -Aとは逆でチェインの内容を削除する font size=5 color=darkblue b 検証 /b /font [root@neteng18 ~]# [root@neteng18 ~]# ftp 192.168.128.1 Connected to 192.168.128.1. 220 (vsFTPd 2.0.5) 530 Please login with USER and PASS. 530 Please login with USER and PASS. KERBEROS_V4 rejected as an authentication type Name (192.168.128.1 root) neteng18 331 Please specify the password. Password 230 Login successful. Remote system type is UNIX. Using binary mode to transfer files. ftp ascii 200 Switching to ASCII mode. ftp get welcome local welcome remote welcome 227 Entering Passive Mode (192,168,128,1,115,140) 150 Opening BINARY mode data connection for welcome (24 bytes). WARNING! 2 bare linefeeds received in ASCII mode File may not have transferred correctly. 226 File send OK. 24 bytes received in 0.00013 seconds (1.9e+02 Kbytes/s) ftp quit 221 Goodbye. [root@neteng18 ~]# cat /proc/net/ip_conntrack tcp 6 112 TIME_WAIT src=192.168.128.212 dst=192.168.128.1 sport=45107 dport=29580 packets=4 bytes=216 src=192.168.128.1 dst=192.168.128.212 sport=29580 dport=45107 packets=4 bytes=240 [ASSURED] mark=0 secmark=0 use=1 tcp 6 117 TIME_WAIT src=192.168.128.212 dst=192.168.128.1 sport=54614 dport=21 packets=21 bytes=1201 src=192.168.128.1 dst=192.168.128.212 sport=21 dport=54614 packets=15 bytes=1139 [ASSURED] mark=0 secmark=0 use=2 [root@neteng18 ~]# cat welcome Welcome to ftp server! b font size=4 color=darkblue ノーマルモード /font /b FTP上でpassiveと打つとON/OFFを切り替えることができる パッシブモードの設定だとコマンドをやっても通信ができないのですよう ー私案ー 合意はもうできている上で 要はノーマルということはFTP鯖からの20番ポートからのTCPデータを受信できればよいだから アプリI/OSADAProtSPDPState FTPINFTP鯖自分TCP20ーRELATED,ESTABLISHED FTPOUT自分FTP鯖TCPー20ESTABLISHED FTPクライアントの設定ノーマルデータCHを送受信するにはこれだけで良い #dinamicfilter ftp date-ch -A INPUT -p tcp --sport 20 -m state --state RELATED,ESTABLISHED -m helper --helper ftp -j ACCEPT -A OUTPUT -p tcp --dport 20 -m state --state ESTABLISHED -m helper --helper ftp -j ACCEPT font size=5 color=darkblue b 検証 /b /font [root@neteng18 ~]# ftp 192.168.128.1 Connected to 192.168.128.1. 220 (vsFTPd 2.0.5) 530 Please login with USER and PASS. 530 Please login with USER and PASS. KERBEROS_V4 rejected as an authentication type Name (192.168.128.1 root) neteng18 331 Please specify the password. Password 530 Login incorrect. Login failed. ftp quit 221 Goodbye. [root@neteng18 ~]# ftp 192.168.128.1 Connected to 192.168.128.1. 220 (vsFTPd 2.0.5) 530 Please login with USER and PASS. 530 Please login with USER and PASS. KERBEROS_V4 rejected as an authentication type Name (192.168.128.1 root) neteng18 331 Please specify the password. Password 230 Login successful. Remote system type is UNIX. Using binary mode to transfer files. ftp passive Passive mode off. ftp ls 200 PORT command successful. Consider using PASV. 150 Here comes the directory listing. -rw-r--r-- 1 518 500 24 Feb 25 02 34 welcome 226 Directory send OK. ftp get welcome local welcome remote welcome 200 PORT command successful. Consider using PASV. 150 Opening BINARY mode data connection for welcome (24 bytes). 226 File send OK. 24 bytes received in 8.6e-05 seconds (2.7e+02 Kbytes/s) ftp quit 221 Goodbye. [root@neteng18 ~]# cat /proc/net/ip_conntrack tcp 6 96 TIME_WAIT src=192.168.128.1 dst=192.168.128.212 sport=20 dport=35862 packets=5 bytes=333 src=192.168.128.212 dst=192.168.128.1 sport=35862 dport=20 packets=3 bytes=164 [ASSURED] mark=0 secmark=0 use=1 tcp 6 79 TIME_WAIT src=192.168.128.212 dst=192.168.128.1 sport=35714 dport=21 packets=16 bytes=911 src=192.168.128.1 dst=192.168.128.212 sport=21 dport=35714 packets=13 bytes=888 [ASSURED] mark=0 secmark=0 use=1 tcp 6 112 TIME_WAIT src=192.168.128.212 dst=192.168.128.1 sport=35715 dport=21 packets=23 bytes=1364 src=192.168.128.1 dst=192.168.128.212 sport=21 dport=35715 packets=18 bytes=1410 [ASSURED] mark=0 secmark=0 use=3 tcp 6 107 TIME_WAIT src=192.168.128.1 dst=192.168.128.212 sport=20 dport=60047 packets=5 bytes=292 src=192.168.128.212 dst=192.168.128.1 sport=60047 dport=20 packets=3 bytes=164 [ASSURED] mark=0 secmark=0 use=1 [root@neteng18 ~]# a href="index.html" 戻る /a /body /html
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This page has been marked as being in need of links (Item/Monster/Map) to a Database. For a pre-Renewal version of this article, click here. Job Base(s) Novice Job Type First Changes At Payon× Number of Skills 5 Total Skill Points 50 Total Quest Skills 2 Job Bonuses STR AGI VIT INT DEX LUK +3 +3 +1 +2 +7 +2 + ← クリックで目次を開く Overview Job Changing BuildsStats Skill Build EquipmentFrom Scratch With Budget Class DataSkillsQuest Skills Job Bonuses ASPD External Links Overview Archers are experts at long-range combat with Bow×s and Arrow×s. Their range gives them several advantages, which includes The ability to change the element of their weapon quickly by changing their arrow type. This makes Archers able to exploit elemental advantages easily. Accuracy and damage is increased by the same stat (DEX), allowing all attacks to connect and deal a lot of damage. Range enables archers to defeat stationary or slow-moving opponents that are stronger than they are without being hit. Drawbacks of the Archer class include Low VIT limits their ability to survive when they are caught up in melee situations. Require Arrows for every attack with a Bow. Running out of arrows in a firefight can make an Archer useless. Job Changing Once you are Job Level 10, head to the Archer Guild ( pay_arche 145, 164) in the Archer Village north of Payon× and talk to the Archer Guildsman (payon_in02 64, 71). He changes your job to Archer and rewards you with a Novice Composite Bow [3], and 1 Fire Arrow, Silver Arrow, and Normal Quiver. Builds See Hunter Builds, Dancer Builds or Bard Builds for build strategies. Starting Build STR 1 AGI 9 VIT 1 INT 9 DEX 9 LUK 1 Stats STR× The only normal reason to up STR on an Archer is to extend the Weight Limit×, allowing for more Potions and Arrows to be carried. Archers should leave this at 1, but they may find it useful/other uses for it once they become a second class. The other reason to get STR is for a Beast Strafing× build which requires to be Soul Linked. AGI× Archers aspiring to be PvM Bards or Dancers, or who will become Hunters will find AGI to nearly as/more important than DEX. AGI increases ASPD×, allowing the Archer to attack more often (and before the enemy can close into melee range) and deal more damage over-time. It also enables Archers to Flee× an adversary and more easily evade their attacks. VIT× is reasonable for players who wish to PvP or take part in the War of Emperium, as it increases max HP and resistance to the common stun status. Pure PvM builds do not often invest in VIT. INT× increases max SP, SP recovery, and MATK, and reduces cast delay. It is useful for archers planning on using many active skills, though most builds do not have much room for a large amount of INT. INT is used for the Bard skill Magic Strings× for reducing skill delay. INT also contributes to Falcon damage and trap damage (for hunters). INT becomes more important as a Transcendent or 3rd class archer, as many active archer skills have long cast times, and some Wanderer/Maestro skills require a large amount of SP and MATK. DEX× Begin with these stats on a Novice for most types of Archers. As an Archer, the most important stat will be DEX. It increases ASPD a little, reduces cast time, increases accuracy, and it improves bow and trap damage. For archers hoping to someday become a Ranger, your ATK also influences your Warg's damage, which is most commonly influenced by a bow and therefore DEX, though you could conceivably wear a dagger and have your Warg's damage influenced by STR. LUK× is useful if the Archer intends to change into a Hunter. LUK increases the automatic use of a Falcon's Blitz Beat× and Warg's Warg Strike×. INT also contributes to Falcon damage by increasing its ATK, but Falconers should prioritized it after AGI and LUK. These stats should also not be invested for Falconry until the player is a level 75+ Hunter. LUK also contributes greatly to CRIT, which deals 140% of your regular damage and never misses. To a lesser degree, you also gain ATK, MATK, hit, flee, and Perfect Dodge× from LUK. Skill Build Build for High Damage Double Strafe 1 (Lvl 2) Owl's Eye 10 (Lvl 12) (Max) Vulture's Eye 5 (Lvl 17) Double Strafe 10 (Lvl 26) (Max) Vulture's Eye 10 (Lvl 31) (Max) Improve Concentration 10 (Lvl 41) (Max) Optional Arrow Shower 9 (Lvl 50) This build is designed to kill monsters quickly at the expense of long range in your early levels. With Renewal, pumping DEX is not as useful in increasing damage so you may want to leave Owl's Eye for later job levels, instead raising points in Arrow Shower to deal with groups of enemies. Additionally, you can choose to remove a point from Owl's Eye and spend it on Arrow Shower if you opt to go job 50. Build for Sniping Double Strafe 1 (Lvl 2) Owl's Eye 3 (Lvl 5) Vulture's Eye 10 (Lvl 15) (Max) Owl's Eye 10 (Lvl 22) (Max) Double Strafe 10 (Lvl 31) (Max) Improve Concentration 10 (Lvl 41) (Max) Optional Arrow Shower 9 (Lvl 50) This build is good for attacking stationary or slow-moving enemies. Again, you may forgo adding points into Owl's Eye until your last job levels, and you may choose to raise Arrow Shower to its maximum level. Equipment From Scratch If as a Novice you begun with a lot of DEX, switch to a bow as soon as possible. Initially the startup fee will be high because you will have to buy arrows, but this fee decreases overtime. Any kind of upgrade that increases ATK or DEX is good for an archer. Keep an eye out for slotted ribbons, mantles, boots, and mufflers, which are all very common and very inexpensive on the market. Your best bet is to buy the strongest NPC bow that you can, and begin the Eden Group quests as soon as each rank becomes available (level 12, level 26, level 40, and level 70), which will net you some decent gear for free. Otherwise, start off by hunting mandragoras and collecting stems, which are common drops that sell for a comparatively large amount of zeny to other players. Later, you can move on to hunting floras for maneater blossoms, which again sell for large amounts of zeny and drop quite frequently from an immobile monster. Once you reach level 60 you can hunt geographers for even more maneater blossoms, and by now you should have enough zeny to follow the gear recommendations below. With Budget Buy Wise Goggles or any Wise headgear. The +80 SP helps with Double Strafe, Arrow Shower, and Improve Concentration. Use upgraded composite bows as soon as you become an archer. At level 18 Archers are able to wield Cross Bows. If you obtain a Cross Bow [3], you have the choice to overupgrade and add cards. Then, switch to Arbalests or Gakkungs as soon as possible (level 33 or whenever funds are available). If you have a decent amount of money, you should be able to find plenty of Gakkungs and Arbalest bows with 2 slots on the market, or you can try slotting your own bows using the slotting NPC. Burning Bows are also an inexpensive bow with high attack power and two slots, though they require level 55 and you may have classed up by that level. Ballistas are similarly high level and tend to be overlooked. These are gears that you can freely add cards to, until you can afford an Orc Archer Bow, arguably the best bow that archer classes can wear until they reach their 3rd class. For armor and other accessories, look for Tights [1], Bow Thimbles (slotted or unslotted), and Nimble Clips. Any gear that increases DEX tends to fit archers well. However, if you're planning on a build with high ASPD, you may want to look for AGI boosting gear as well. If you have Kafra Points, the Robo Eyes are one of the best headgears for archers as they increase both DEX and ATK %, which there is no alternative for in cards. Class Data Skills For second class skills see Hunter Skills, Dancer Skills, or Bard Skills. Skill Description Levels Type Arrow Shower× Deal up to 250% damage to targets in a 5*5 area around target. 10 Offensive Double Strafe× Deal up to 380% damage to a single target. 10 Offensive Improve Concentration× Increase DEX and AGI by up to 12% for a duration. Uncovers hidden enemies in a 3*3 area when activated. 10 Supportive Owl s Eye× Increases DEX by up to 10. 10 Passive Vulture s Eye× Increases range and HIT× when using bows. 10 Passive Quest Skills Skill Description Levels Type Job Level Requirement Quest Arrow Crafting× Create arrows from various items. 1 Active 30 Arrow Crafting Quest Arrow Repel× Shoot a target to inflict 150% damage and push it back 6 cells. 1 Offensive 35 Arrow Repel Quest Job Bonuses Job Bonus Stat\Amount +1 +2 +3 +4 +5 +6 +7 STR 6 38 40 AGI 26 33 49 VIT 46 INT 10 47 DEX 2 14 18 30 36 42 50 LUK 22 44 ASPD This article or section is in need of attention from an expert on the subject.Please help recruit one or improve this article yourself. See the talk page for details. External Links - Archer Archer Skills Arrow Crafting× ・ Arrow Repel× ・ Arrow Shower× ・ Double Strafe× ・ Improve Concentration× ・ Owl s Eye× ・ Vulture s Eye× Quests Archer Skill Quests× ・ Archer Training Quest× Weapons× Arrows× ・ Bow× ・ Dagger× - Classes of Ragnarok Online Classes of Ragnarok Online Novice Class Novice ・ High Novice ・ Super Novice First Class / High First Class Acolyte ・ Archer ・ Mage ・ Merchant ・ Swordman ・ Thief Second Class Priest ・ Monk ・ Hunter ・ Bard ・ Dancer ・ Wizard ・ Sage ・ Blacksmith ・ Alchemist ・ Knight ・ Crusader ・ Assassin ・ Rogue Transcendent Second Class High Priest ・ Champion ・ Sniper ・ Minstrel ・ Gypsy ・ High Wizard ・ Scholar ・ Mastersmith ・ Biochemist ・ Lord Knight ・ Paladin ・ Assassin Cross ・ Stalker Third Class Arch Bishop ・ Sura ・ Ranger ・ Maestro ・ Wanderer ・ Warlock ・ Sorcerer ・ Mechanic ・ Geneticist ・ Rune Knight ・ Royal Guard ・ Guillotine Cross ・ Shadow Chaser Expanded Class Gunslinger ・ Ninja ・ TaeKwon Kid Expanded Second Class TaeKwon Master ・ Soul Linker ・ Kagerou ・ Oboro ・ Rebel× Doram Summoner Categories Articles Needing DB Links | Archer | Classes | Pages needing expert attention